Articles par balises :Libéralisme

L’élection au suffrage universel des despotes africains est-elle un progrès de la démocratie? 1ère Partie.

En Afrique Noire, le temps est à l’élection au suffrage universel des despotes  en qualité de garants sécuritaires du nouvel ordre économique et géostratégique. L’épouvantail djihado- terroriste s’est substitué à l’épouvantail de la révolution communiste qui fit les beaux jours des despotes africains du temps de la guerre froide. L’élection au suffrage universel des despotes africains soulève donc de graves interrogations.

Lire plus …

L’Afrique Noire démocratique et libérale est-elle sur la bonne voie ?

En Afrique Noire, la démocratie libérale chemine en titubant sur un chemin étroit bordé de précipices vertigineux. Son projet politique et économique  semble brouillé. Le libéralisme économique n’est-il pas devenu mercantilisme ? Le monopole ne s’est-il pas substitué à la concurrence libérale  au détriment du libre commerce et de l’accès sans discrimination de tous les citoyens aux échanges? La démocratie n’est-elle pas devenue exclusivement procédurale ? Cette démocratie des procédures ne mène-t-elle pas à l’accaparement du pouvoir par l’oligarchie et par la ploutocratie? Le jeu démocratique n’est-il pas faussé ?

Lire plus …

Quelle est la cause de la violence politique en Afrique et comment en finir ? 1ère partie

 « Sous nos latitudes l’accession au pouvoir comme la manière de la quitter sont le plus souvent régies par l’arbitraire, les rapports de force et l’argent ». Cette formule saisissante de l’éditorialiste du journal Jeune Afrique Marwan Ben Yahmed résume, dans le n° du 21 Février 2016, l’image générale de la politique africaine induite de l’expérience des élections africaines contemporaines à l’ère de la démocratie. Réduite à une compétition entre milliardaires, la dernière présidentielle béninoise illustre ce dévoiement de la jeune démocratie africaine par la violence de l’argent. En Afrique, la démocratie libérale ne parvient pas à pacifier le face à face tragique des hommes en compétition pour le pouvoir. Quelles en sont les raisons profondes ? Comment parvenir à surmonter le phénomène tragique de la violence et de l’arbitraire  dans la politique africaine ?

Lire plus …

Comment l’opposition ivoirienne devrait-elle jouer son rôle de contre-pouvoir face au gouvernement ?

Le mot du Premier Ministre Kablan Duncan et la question de la responsabilité du personnel politique ivoirien. 2ème partie

La mise au point faite par le premier Ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan le Mardi 12 janvier dernier, amène nécessairement à évaluer, d’un point de vue qualitatif  la gouvernance du parti au pouvoir et l’activité de contre-pouvoir des partis d’opposition. Le gouvernement libéral ivoirien gouverne-t-il comme il se doit en démocratie électorale représentative? L’opposition dite socialiste ivoirienne s’oppose-t-elle au gouvernement comme  il se doit dans ce type de régime ?

En démocratie électorale représentative, un gouvernement d’obédience libérale doit gouverner selon les principes du libéralisme. Une opposition d’obédience socialiste doit s’opposer au gouvernement avec les principes du socialisme. Cette règle d’or explique, en France, le désaveu du gouvernement socialiste français actuel auquel son électorat reproche de gérer le pouvoir comme un gouvernement libéral.  En posant la question de la qualité  du mode sous lequel le gouvernement et l’opposition politique s’exercent en Côte d’Ivoire, nous évaluons donc ces deux représentants  du pouvoir démocratique selon leurs capacités respectives à répondre aux réquisits des obédiences dont elles prétendent se réclamer.

Lire plus …

Comment l’opposition ivoirienne devrait-elle jouer son rôle de contre-pouvoir face au gouvernement ?

Le mot du Premier Ministre Kablan Duncan et la question de la responsabilité du personnel politique ivoirien. 2ème partie

La mise au point du premier Ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, amène nécessairement à interroger, du point de vue de leur qualité idéologique respective, la gouvernance du parti au pouvoir et l’activité de contre-pouvoir des partis d’opposition. Le gouvernement libéral ivoirien gouverne-t-il comme il se doit en démocratie électorale représentative? L’opposition dite socialiste ivoirienne s’oppose-t-elle au gouvernement comme  il se doit dans ce type de régime ?

En démocratie électorale représentative, un gouvernement d’obédience libérale doit gouverner selon les principes du libéralisme. Une opposition d’obédience socialiste doit s’opposer au gouvernement avec les principes du socialisme. Cette règle d’or explique, en France, le désaveu du gouvernement socialiste français actuel auquel son électorat reproche de gérer le pouvoir avec les principes du libéralisme.  En posant la question de la qualité  du mode sous lequel le gouvernement et l’opposition politique s’exercent en Côte d’Ivoire, nous évaluons ces deux représentants  du pouvoir démocratique selon leurs capacités respectives à répondre aux réquisits des obédiences dont elles prétendent se réclamer.

Lire plus …

La partitocratie contre la démocratie en Afrique Noire.

La contestation électorale en Afrique.  Les raisons profondes du phénomène. (2ème partie)

En Afrique noire nous sommes sortis de l’ère des autocraties et des dictatures. Mais, traumatisés, nous en conservons les schémas mentaux et les séquelles psychologiques. Nos conceptions du pouvoir et de sa transmission sont restées tributaires des modèles du passé. Au temps  des autocraties du passé semble avoir  succédé, en Afrique Noire, le temps de la partitocratie, terme utilisé par Alain Touraine pour définir cette situation où « la société politique se libère de ses liens à la fois avec la société civile et avec l’Etat pour n’avoir plus d’autre fin que l’accroissement de son propre pouvoir ».

En Afrique Noire, la destruction libérale de la toute-puissance de l’Etat a permis à la société politique de rompre sa tutelle étatique sans pour autant inaugurer comme il se doit dans une démocratie électorale-représentative, l’ère de sa subordination à la société civile. Au contraire, les partis politiques se sont reconstruits contre les sociétés civiles naissantes dont ils se sont empressés d’inféoder et d’embrigader les associations, les syndicats et les nouvelles organisations indépendantes annihilant ainsi leur indispensable autonomie. En lieu et place de la dictature du parti unique, s’est donc institué un pouvoir autocratique des partis politiques qui tiennent en tutelle associations et  les ONG locales transformées en satellites de la société politique.

Lire plus …

Le deal Laurent Gbagbo-Mamadou Koulibaly. Autopsie d’une faillite et d’un naufrage. (2ème partie)

 Les causes objectives de l’évolution catastrophique du FPI sont à rechercher dans le caractère foncièrement antagonique du socialisme de Laurent Gbagbo et du libéralisme de Mamadou Koulibaly. Le socialisme du premier était de nature étatique antilibérale et anticapitaliste. Le projet de société qui était le sien était influencé par la doctrine marxiste-léniniste de la dictature du prolétariat. Le libéralisme du second était de nature antiétatique, élitiste et darwinienne. Il était au contraire influencé par le modèle bourgeois de la société et par le modèle capitaliste de l’économie dérégulée. Le liant de ce mariage contre nature de la carpe et du lapin, était l’anticolonialisme de ressentiment et d’imprécation qui aveugle. Cet anticolonialisme de slogans et ce panafricanisme contradictoirement xénophobe représentaient l’antithèse démagogique de l’anticolonialisme et du panafricanisme visionnaire humaniste d’action et de propositions d’un Kwamé Nkrumah ou récemment d’un Thomas Sankara.

 Dans les deux bords idéologiques de cette alliance contre-nature, les valeurs des démocraties libérales, l’autonomie de la personne, l’égalité, la liberté, la citoyenneté, la limitation du pouvoir par les Droits de l’homme, étaient rejetées. Considérées comme superstructures idéologiques du mode de production capitaliste, ces valeurs furent identifiées au système économique de l’Occident colonisateur. Ce rejet des valeurs du libéralisme positif dont le socialisme voulait cependant remplir pleinement le programme, rompit la passerelle qui aurait pu unir idéologiquement les deux parties de l’alliance.

Lire plus …

Le deal Laurent Gbagbo-Mamadou Koulibaly. Autopsie d’une faillite et d’un naufrage (1ère partie)

La synthèse échouée du socialisme et du libéralisme en Côte d’Ivoire.

En Côte d’Ivoire l’expérience du socialisme a tourné court. Le renversement de l’aile dure du parti dans le populisme et l’ethnicisme constitue la dernière expression en date de cet inaccomplissement. Cette métamorphose est la manifestation symptomatique d’une des tares congénitales qui condamnaient l’obédience ivoirienne à échouer dans dans le projet politique généreux qui présida à sa naissance.

Le FPI procédait, en effet, au départ d’une idée, a priori, séduisante, car porteuse d’un projet politique avant-gardiste. Ce parti politique est né de l’ambition de marier en Côte d’Ivoire, le socialisme au libéralisme pour donner naissance à un social libéralisme que devraient incarner ses deux figures charismatiques, Laurent Gbagbo et Mamadou Koulibaly. L’objectif politique de ce syncrétisme idéologique était de travailler à l’émancipation politique, sociale et économique simultanée des catégories populaires et des élites ivoiriennes dans le cadre de la République et de la Démocratie. Ce projet nationaliste, qui se voulait en même temps modernisateur, ambitionnait d’être en Côte d’Ivoire l’artisan d’un développement endogène qui devait permettre de briser la dépendance.

Au terme d’une lutte politique sans concession, la prise du pouvoir d’Etat par le FPI fut cependant caractérisée par la remise en question du contrat social Républicain qui unissait auparavant la diversité des peuples ivoiriens dans un sentiment de similarité, d’égalité et de confraternité citoyenne. Les dix années de la gouvernance du FPI furent marquées par une politique active d’exclusion, de discrimination et de division sociale, de corruption et de pillage du trésor public, de prédation et de terreur, de répression et de massacres. Le projet de libération et d’émancipation de départ s’était renversé au final en projet de domination et d’oppression.

Lire plus …

Questions sur le libéralisme de Mamadou Koulibaly.

Mamadou Koulibaly est un libéral. Ce n’est pas un socialiste comme en témoigne l’aveu de taille révélé par l’interview accordée à l’équipe d’UnMondeLibre.org. Il y déclare ceci : « Nous travaillons à promouvoir le libéralisme c’est à dire les libertés et les droits des individus, l’économie de marché, l’entreprise privée, la propriété privée, sur le fondement d’un état de droit sachant que les libertés ne peuvent s’exprimer et s’accroître qu’à travers un cadre institutionnel adapté. »

 Cet engagement politique libéral  semble s’appuyer sur des convictions libérales revendiquées. Mamadou Koulibaly croit que le libéralisme est une force de progrès et d’émancipation des individus et des peuples. Il soutient que « les pays les plus avancés sont ceux qui font la promotion de ces valeurs et de ces principes ». Et le lecteur étonné apprend au détour de cette surprenante interview que Mamadou Koulibaly, ex n°2 du FPI, parti socialiste, était depuis l’année dernière et probablement bien avant la crise post-électorale le créateur du think-tank libéral, Audace Institut Afrique, laboratoire des idées et du programme libéral qui devaient être mis en pratique dans un gouvernement libéral sous sa direction. Mamadou Koulibaly prend le parti de l’entrepreneur, du propriétaire et du créateur de richesses, contre l’Etat interventionniste, planificateur et organisateur de l’économie. Il défend la propriété privée, l’entreprise privée et l’économie de marché, contre la propriété collective, la nationalisation de l’économie et la tutelle d’un Etat entrepreneur.

Lire plus …

Le bien-être des populations : un impératif catégorique de la politique. 1ère partie.

Depuis la nuit des temps, dans les sociétés qui se sont affranchies de l’état de  nature, la gestion des affaires de la cité par les dépositaires de l’autorité publique, la politique,  a eu pour objectif d’organiser et de promouvoir le bien-être des populations. Cette destination ultime  de la politique a été élevée au statut de norme absolue de l’Etat moderne dans les théories du contrat social ou de la transformation de la société par la révolution. En situant la source de la souveraineté et de la légitimité  dans le peuple,  les penseurs de la politique  ont institué la raison d’être du Pouvoir et de l’action des gouvernants dans la représentation des gouvernés et dans le service de leurs intérêts suprêmes. Telles sont les normes inconditionnées de l’action politique moderne. La science politique a défini en conséquence la République et la démocratie libérale et les formes institutionnelles afférentes comme étant les médiations idoines permettant de réaliser de manière tangible ces impératifs.

Lire plus …

La démocratie libérale à l’épreuve en Afrique Noire.3ème partie. Les enseignements du modèle japonais.

Les enseignements du modèle japonais.

 Dans les pays de tradition holiste,  où la dynamique de l’histoire a imposé la démocratie libérale en qualité de régime politique   à un moment donné, un certain volontarisme progressiste patriotique  des élites est nécessaire pour s’en approprier l’esprit. Ce choix pragmatique ne signifiant guère capitulation politique et acceptation passive d’une acculturation étrangère, cette indispensable appropriation de la dimension substantielle de la démocratie libérale permet de mettre les potentialités émancipatrices de ce régime au service des besoins spécifiques de la nation. Le volontarisme démocratique modernisateur de l’élite japonaise de l’ère Meiji et bien plus tard, de la période d’occupation américaine qui a vu la modernisation du Japon,  constitue un exemple historique de cette réappropriation culturelle féconde d’un apport étranger. Cette modernisation s’opéra par le haut et fut le fait des élites qui, tout en en préservant l’identité culturelle du peuple japonais, adoptèrent la démocratie libérale et les techniques occidentales et procédèrent à une refonte globale des structures du pays pour le mettre au niveau des impératifs des temps nouveaux.

Lire plus …

La démocratie libérale à l’épreuve en Afrique. (2ème partie) En guise de réponse à Lembe Tiky

En quoi consiste précisément la démocratie libérale?

La démocratie libérale résulte de l’union de la démocratie avec libéralisme, plus exactement de la synthèse des principes de la démocratie et du libéralisme. Le résumé éclairant qu’en donne Serge Berstein dans « Démocraties, régimes autoritaires, et totalitarismes au XXème siècle » peut nous aider à saisir l’esprit de ce régime bifront qui semble correspondre en profondeur aux demandes concrètes des populations africaines. Cette aspiration concrète des peuples africains à la liberté individuelle et collective, politique économique et sociale, dénonce la rhétorique identitaire de certains milieux politiques et intellectuels d’Afrique Noire réclamant une démocratie conforme aux traditions du passé. A mille lieux d’une pensée exigeante appelant à endogénéiser la démocratie en la vivifiant par les universaux des cultures africaines, ce passéisme, telle la démocratie du consensus prônée par Lembe Tiky est un discours idéologique mystificateur : celui d’une catégorie sociale dominante qui s’adosse aux coutumes et aux hiérarchies des sociétés lignagères du passé pour légitimer et pérenniser son statut de groupe social politiquement et économiquement dominant.

Lire plus …

Le Président Alassane Dramane Ouattara sert-il l’intérêt général en Côte d’Ivoire ? ( 2 ième partie)

En Côte d’Ivoire, l’économie libre de marché est un modèle politique alternatif.

En Côte d’Ivoire, la politique gouvernementale actuelle  de reconstruction des infrastructures est régie par la logique de l’intégration nationale de la diversité sociale par l’économie libre de marché. Il y a ici un choix politique situé dans l’orthodoxie d’une tradition économique et politique, celle du libéralisme économique, fondé sur l’idée que l’économie libre de marché permet de réaliser l’émancipation des individus et des collectivités et de libérer les peuples de toutes les formes de domination politique. Toute la problématique politique en un pays d’Afrique Noire, qui opère le choix du libéralisme, est alors de conformer la praxis gouvernementale aux valeurs et à l’utopie du modèle libéral, d’y rapporter intelligemment les particularismes culturels locaux sans dévoyer ces valeurs et cette utopie afin d’en déployer pleinement la productivité dans un contexte socio-historique donné.

Lire plus …

Essy Amara ou la nostalgie de l’économie étatisée en Côte d’Ivoire.

Réponse au propos de Mr Essy Amara  « Le programme infrastructurel de Ouattara est un plagiat grotesque »

Monsieur Essy Amara, vous êtes d'une autre époque, d'une époque maintenant dépassée et révolue: celle de l'économie contrôlée et planifiée par l’État.

Houphouët Boigny, dont vous aviez été le disciple, a accompli avec brio la tâche qui fut la sienne dans l'Etat mobilisateur et centralisateur qui fut le sien. Vous voulez ramener la Côte d'Ivoire à la période des autocraties et de l’économie étatisée. Ce que vous qualifiez de réalisation  anarchique des infrastructures, en portant le fer de votre critique sur le modèle économique ivoirien en cours dans la nouvelle Côte d’Ivoire démocratique et libérale, n’est rien d’autre qu’une économie libérée du contrôle d’un Etat planificateur et centralisateur. L’économie ivoirienne n’est plus sous la tutelle d’un homme fort qui piétine allègrement les droits de l’homme lorsque son intérêt personnel et la raison antiéconomique d’un Etat autocratique l’exigent.

Lire plus …

De Félix Houphouët-Boigny à Alassane Dramane Ouattara.

Des réformes économiques de 1990 à la démocratie électorale-représentative en 2010.

 Le lien subtil entre 1990 et 2010. Quelle signification historique déceler aujourd'hui dans  la politique d'austérité et de relance de l’économie ivoirienne en 1990 ? Ces réformes ont-elles inauguré en Côte d'Ivoire une période de régression sociale et politique causée  par l’imposition du dogme néolibéral  à un pays en développement dit exploité par les multinationales et par la finance internationale ? Ont-elles au contraire initié une libération émancipatrice de l’économie et de la politique qui trouva sa conclusion dans l’avènement de la démocratie électorale-représentative en décembre 2010 ? La période des réformes économiques de 1990 à 1993 fut-elle un temps de recolonisation durant lequel la souveraineté nationale ivoirienne fut détruite au profit des intérêts des multinationales du capitalisme international ? Fut-elle au contraire, le temps de la remise en scelle  du projet républicain de construction nationale de la Côte d’Ivoire indépendante de Félix Houphouët-Boigny ?

Lire plus …