Articles par balises :Alassane Dramane Ouattara

La thématique de l’invasion étrangère, une arme anti-politique prisée en Côte d’Ivoire.

 
"Le nationalisme, c'est d'abord la haine…Le nationalisme c'est d'abord la haine des autres" dit Romain Gary. La démocratie, régime des droits fondamentaux de la personne,  ne se construit pas avec la haine car la démocratie est d'abord la reconnaissance et l'amour des autres. La démocratie  est le régime de la pluralité et de la reconnaissance réciproque des altérités.  
Ceux qui, en Côte d'Ivoire, prétendent être les parangons de la démocratie en tenant le discours haineux du nationalisme ethnique xénophobe sont des imposteurs. La démocratie ne saurait être représentée par la haine des autres et de l'étranger.
 L'étonnante invasion de l'espace public ivoirien, ces temps – ci, par  la thématique de l'invasion étrangère  a un air de déjà vu. Elle survient toujours à des étapes cruciales du temps politique ivoirien  telles les élections et les alternances de pouvoir.

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Déni de démocratie au PDCI : une insulte à la Nation et au peuple ivoirien.

Polarisée sur la reconquête d’un pouvoir d’État fétichisé, une minorité activiste au PDCI, a rompu avec la conscience de soi du parti et en a piétiné la mémoire. Elle a oublié le combat historique de libération nationale, écrit dans le sang, qui fut mené par le PDCI-RDA depuis l’occupation coloniale et récemment contre une dictature national-populiste sanguinaire endogène. Cette fraction activiste du PDCI a dévoyé le nationalisme libéral modernisateur de Félix Houphouët-Boigny en nationalisme ethnique antilibéral et antimoderniste. Elle s’est reconnue dans le national-populisme  sectaire de type communiste de son ennemi mortel le plus farouche et le plus impitoyable, le FPI de Laurent Gbagbo.

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La problématique d’unité idéologique du PDCI et du RDR en Côte d’Ivoire.

La séparation de type électoraliste du PDCI et du RDR, désormais en concurrence dans la lutte pour le pouvoir en vue de la présidentielle 2020, soulève la question centrale de leur unité idéologique. Leurs divergences programmatiques devraient se structurer sur la base du nationalisme libéral modernisateur originel du PDCI-RDA. Ce socle fondateur devrait être, espérons-le, leur point de consensus indiscutable.

Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) doit donc se déterminer clairement comme parti démocratique et construire un projet politique structuré par l’esprit démocratique moderne, par le respect de l’égalité et du pluralisme. Le Rassemblement Des Républicains (RDR) doit aussi se déterminer clairement comme parti républicain et bâtir une politique structurée par l’esprit républicain moderne, le respect de la liberté et des droits individuels et collectifs. Les Ivoiriens seraient-ils existentiellement et sociologiquement incapables de se définir et de se reconnaître dans ces notions ?

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Côte d’Ivoire : guerre de succession et déficience de la conviction républicaine et démocratique au RHDP

Face au nationalisme identitaire et au populisme révolutionnaire qui menaçaient de briser l’unité de la Nation, le RHDP était en Côte d’Ivoire un schème pratique de la démocratie républicaine. Il était un instrument d’exemplarité. Sa naissance convoquait les parties-prenantes de cette idée politique à un engagement pour la citoyenneté, pour la République et la démocratie. L’unité de la coalition  RHDP était donc un impératif  politique inconditionné que les parties prenantes se devaient de respecter quoiqu’il leur en coûte en termes d’ambitions personnelles et de stratégies d'appareils car il y en allait de la survie de la Nation. Tel fut le mandat qui leur fut confié en 2010 et en 2015 par le vote majoritaire ivoirien. 

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Lutte pour le pouvoir en Côte d’Ivoire : Comment et pourquoi en sommes-nous arrivés là ?

Dessinons schématiquement le psychodrame politique ivoirien pour prendre la mesure de son inquiétant spectre: La volonté déclarée par les états-majors respectifs de la coalition de présenter des candidatures séparées à l’élection présidentielle 2020 menace de faire exploser le RHDP, cordon sanitaire présumé contre le nationalisme identitaire. Les tentations identitaires et régionalistes ressurgissent au sein des partis politiques au détriment de la citoyenneté et de la République. L’opposition est scindée en fractions dissidentes multiples et radicalisées qui se vouent une animosité réciproque sous l’ombre inquiétante de Laurent Gbagbo. Des alliances politiques contre-nature se forment et se défont au gré des circonstances. Engagés dans la lutte pour le pouvoir, les partis politiques ivoiriens se décomposent en factions et en coalitions opportunistes, prennent en otage la réconciliation, s’emparent de Laurent Gbagbo comme appât en vue de capter son électorat,  tentent probablement d’instrumentaliser les mouvements sociaux et les insurrections factionnelles dans les forces armées. Au sein des états-majors partisans, les ruses et les stratégies efficaces que la conquête du pouvoir met en œuvre, prévalent sur l’intérêt général et la survie du corps politique ivoirien. Campés en troubadours et en hagiographes derrière leurs héros respectifs fétichisés dans ce décor inquiétant, des intellectuels reconvertis dans le mercenariat politique animent du son tambourinaire de leur démagogie et des imprécations de  leurs discours propagandistes, cette mêlée sauvage qui débouche, le plus souvent, sur le refus du résultat des urnes et sur les guerres civiles qui en découlent.

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Côte d’Ivoire. Le nationalisme libéral modernisateur du PDCI-RDA originel.

PDCI et RDR : la métaphore du mariage est-elle pertinente (2ème partie)

Favorisée  par la séparation des cultures et de l’économie globalisée, la montée en puissance du nationalisme identitaire différentialiste et du populisme xénophobe est devenue, de nos jours, un problème préoccupant dans le monde. Destructeurs politiquement, socialement et économiquement, ils sont des virus mortels pour les corps politiques. Durant une quinzaine d’années terrifiantes, de 1995 en 2011, la Côte d’ivoire a vécu dans sa chair, la morsure empoisonnée de la bête immonde. Le nationalisme identitaire différentialiste a sévi dans le pays successivement sous la forme de l’ethno-nationalisme défini comme ivoirité, et sous la forme du national-populisme xénophobe camouflé sous le masque du nationalisme des mouvements de libération anticolonialiste. Les problématiques politiques ivoiriennes doivent être envisagées relativement à cette expérience historique concrète de déréliction collective.

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Crise sociale ivoirienne : pourquoi en sommes-nous arrivés là ?

Pourquoi dans la Côte d’Ivoire démocratique de l’après 2011, une politique économique rationnelle  qui  est en passe de réussir  le pari de la reconstruction nationale a-t-elle pu susciter, au faîte de sa dynamique, une prolifération quasi cancéreuse de contestations sociales et de mutineries militaires? Pourquoi la décision gouvernementale  de bon sens qui accorde la priorité à l’investissement sur la redistribution, pour répondre à l’impératif d’accumulation des ressources comme l’exige la situation  en période de reconstruction des infrastructures, ne suscite pas l’adhésion des acteurs sociaux qui en appellent au contraire à une redistribution immédiate des produits de la croissance ? Pourquoi le choix politique  du gouvernement, consistant à accorder la priorité à l’investissement pour réaliser l’intégration de la nation par l’économie, semble désormais contesté au sein même de son électorat ?

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La nouvelle constitution fait-elle régresser politiquement la Côte d’Ivoire?

thumb_1746Pour répondre objectivement à cette question, il faut tenir compte de la réalité historique et politique de la Côte d’Ivoire, de l’hétérogénéité originelle de sa population, du projet de société fondateur qui  présida à sa naissance en 1960. Il faut raisonner par induction. Il faut argumenter à partir de la signification des notions de « République », de « Démocratie », de « Constitution », de « Politique ». Il ne faut pas argumenter à partir des présomptions arbitraires et des ambiguïtés volontairement entretenues par certains acteurs politiques  pour semer la confusion dans l’esprit des ivoiriens. Il faut avoir en vue les continuités et les ruptures qui relient les constitutions du 3 Novembre 1960, du 1er Août 2000 et du 5 Octobre 2016. Il faut mettre ces constitutions en corrélation avec les régimes politiques respectifs qui s’y rapportent pour induire une réponse objective à la question de la pertinence politique du nouveau projet de constitution.

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Le FPI veut maintenir la constitution antirépublicaine et anti-démocratique du 1er Août 2000.

thumb_1724Contre le nouveau projet de Constitution qui rétablit formellement la République et la protection des droits et des libertés, les pontes, activistes et seconds couteaux du FPI sont, après de longs mois de torpeur depuis la fin de la présidentielle 2015, remontés au créneau pour tenter de sauvegarder leur constitution du 1er Août 2000, celle-là même qui avait violé et violenté la République et la démocratie durant 10ans. Conformément à leurs habitudes, ils donc sont sortis du bois pour appeler à l’obstructionnisme et au boycott du référendum afin de saborder le nouveau projet de constitution. Ce sabordage permettrait de pérenniser le bastion constitutionnel sur lequel le FPI identitaire s’appuie pour contester jusqu’à ce jour, la légitimité du chef actuel de l’Etat ivoirien malgré le verdict des élections présidentielles.

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De quelle manière Simone Gbagbo a-t-elle combattu avec sa bouche ?

S GbagboLes gifles et la brutalité de celle qui a combattu avec la bouche.

« Je n'ai envoyé personne faire la guerre, les combats que j'ai menés,c'est avec ma bouche». C’est avec cette phrase négationniste d’une étonnante vulgarité que Simone Gbagbo a inauguré, sous l’acclamation de ses fans, la reprise de son procès ce 20 Juin 2016, pour se donner l’allure d’une innocente pacifiste, d’une victime expiatoire d’un procès politique. Phrase d’une vulgarité insigne, en effet, venant d’une personnalité de son rang, quand on sait l’image suggestive qui peut être associée à celle d’une bouche virile. Les phrases mortelles et les appels incendiaires qui sortirent de cette  bouche combattante qui blesse et qui tue, s’accompagnèrent souvent du prompt secours de sa main gifleuse lorsque l’adversaire se trouvait  à portée de bras. Phrase significative donc, qui dément sa prétention à l’innocence et la non-violence.

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Réforme de la Constitution ivoirienne. Le sens des états généraux de la République.3/3

ConseilConstitutionel Le temps de la catharsis collective et de l’aggiornamento.

La réforme libératrice, visée par le réaménagement de Constitution, devra reposer sur une volonté endogène individuelle et collective concertée de libération. Il faut vouloir vivre dans un Etat de droit fondé sur une culture de la liberté. C’est dans cette optique que la tenue des Etats généraux de la République s’avère incontournable et indispensable.

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Les causes profondes de la crise post-électorale ivoirienne et l’objet de la réforme constitutionnelle.

Députés-1Réforme de la Constitution ivoirienne: Le sens de la réforme.

Lors de sa rencontre avec le Président de la République, relative au « projet de mise en place d'une nouvelle Constitution », Affi N’guessan, le chef de file de l’opposition ivoirienne, a demandé que soient nécessairement tenus des états généraux de la République. Pour Affi N’guessan il est nécessaire de faire « le bilan de la crise qu'a connue le pays afin d'éviter aux Ivoiriens la répétition des mêmes évènements dans un avenir proche ». Tel serait le but d’une tenue des  états généraux de la République dans le contexte de la Réforme de la Constitution. Cette demande est justifiée, à supposer qu’elle soit animée par une intention de catharsis collective et d’aggiornamento qui permettent aux Ivoiriens, à leurs partis et à leur personnel politique de se réapproprier les valeurs de la République et de la Démocratie à travers le débat public.

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L’appel des évêques ivoiriens au Président de la République pose problème. 2ème Partie

L’intercession de l’Eglise auprès du Président de la République en faveur de la libération des pros-Gbagbo se veut morale et humanitaire. Cet esprit exigeait pourtant du clergé catholique qu’il dénonçât clairement et sans équivoque la haine meurtrière de l'Etranger, haine si antichrétienne,  et les crimes perpétrés à ce titre durant la crise post-électorale ivoirienne. Il exigeait aussi que la haute hiérarchie de l’Eglise s’allie au clergé musulman pour porter secours, dans la mesure des possibilités qui étaient la sienne,  aux victimes des affrontements politiques comme ce fut le cas en Centrafrique. Il n'en fut malheureusement rien. En Côte d’Ivoire n’eut pas lieu l’engagement sans équivoque du clergé catholique contre les massacres politiques tel que nous le vîmes en Centrafrique. La cathédrale de Bangui abrita des musulmans pour les protéger de la furie meurtrière des groupes soit disant d’autodéfense  et « chrétiens »  antibalaka qui n’étaient rien d’autres que  les  milices criminelles des politiciens en lutte pour le pouvoir.

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Nous ne devons pas céder à la peur face à AQMI. En voici les raisons.

 

Nous ne devons pas avoir peur parce que Aqmi est foncièrement faible et non pas seulement parce que sa puissance militaire, en réalité illusoire, a été fortement entamée par l’opération militaire française Barkhane. Aqmi est foncièrement faible parce que cette entité est, en réalité, un groupuscule d’individus apeurés qui se cachent, dans les grottes et les sables du désert sahariens, qui tremblent d’effroi au moindre bruit d’un aéronef. Ces individus qui portent le masque de la terreur et qui célèbrent la mort, ont en réalité une peur panique de la mort. Ils tiennent aux dominiums et aux impériums temporels, à la vie physique et à ses jouissances sensibles. Ce sont des êtres faibles qui ne sont forts que de la démission, de la naïveté et de la peur  de ceux qu'ils agressent.

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Le mot du Premier Ministre Kablan Duncan et la question des responsabilités du personnel politique ivoirien.

En démocratie « les partis au pouvoir doivent gérer le pouvoir et l'opposition doit s'opposer »

Monsieur Pascal Affi N’guessan, le président du FPI, n'a pas présenté sa candidature à la magistrature suprême de l’Etat ivoirien en vue de participer au gouvernement en cas de défaite à l’élection présidentielle. Il l’a fait en tant que candidat d’un parti d’opposition désireux de gagner l’élection pour  prendre le gouvernement afin de mettre en œuvre le programme politique qui était le sien et celui de son parti.

L’absence du FPI au gouvernement, absence que d’aucuns tentent de présenter implicitement comme une cruelle désillusion infligée à un concurrent par un adversaire retors, s’explique par le strict respect des règles de jeu de la démocratie électorale. En démocratie électorale représentative, le parti qui obtient la majorité du vote lors d'une élection présidentielle, prend le gouvernement en vue de gérer le pouvoir du peuple dans le sens des aspirations fondamentales et des intérêts supérieurs de ce peuple. Minoritaires, ses concurrents exercent leur part du pouvoir politique en contrôlant le gouvernement,  en critiquant ses actions de manière constructive.

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