Articles par balises :Intérêt particulier

La Nation est un système médiateur.

La Nation est, dans le corps politique, l'analogue d'un PONT. Elle permet d'en relier les diverses parties, d'unir les collectivités ethniques, les catégories de la société civile et l'Etat, de transformer la société en Unité politique substantielle.

Sa construction est un CHANTIER PRINCIPAL dans L'ŒUVRE de MODERNISATION comme œuvre d'édification de la cité.

La Nation ne doit pas être considérée comme une entité préexistante en nos Etats multiethniques postcoloniaux. Elle doit, au contraire, être considérée comme une tâche politique vitale à effectuer, un chaînon manquant à instituer afin d’établir l’unité politique et nationale des Etats post-coloniaux.

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Démocratie et nationalisme communautaire : la question de la justice sociale, des vertus civiques, du développement endogène et de l’émancipation des peuples.

Pour que la  justice sociale puisse se réaliser dans un État moderne,  le régime politique de la cité doit, par ses institutions et par son projet sociétal global, permettre de marier la rationalité économique et l’identité ethnique, de combiner l’exigence d’investissement et l’impératif de redistribution. Ces institutions et ce projet sociétal global doivent permettre  de reconnaître et de défendre simultanément les intérêt particuliers qui s’expriment dans la cité et l’intérêt général qui permet de les unir. Le régime politique de la cité doit permettre de construire, à partir de la multiplicité des appartenances culturelles, un corps politique uni par un sentiment d'appartenance commune.

Il doit en être  ainsi pour que les vertus civiques se développent dans la cité, que les échanges produisent du développement endogène, que l’interaction entre le pouvoir politique et la société conduise à l’émancipation des peuples.

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Politique africaine au XXIème siècle: une demande d’éthique républicaine et démocratique.

Révoquer dans la politique africaine le machiavélisme corrompu, le bréviaire des dictatures et des despotismes postcoloniaux au profit des valeurs et principes de l'éthique républicaine et démocratique pour être à la hauteur des enjeux du développement endogène et de l'attente des peuples, est une exigence incontournable.

Des intelligentsias et des politiciens africains de l'ère des démocraties pluralistes, les populations attendent un minimum de scrupules et de pudeur, de conscience de l'intérêt général, de sens de l'État et du bien commun. Ces fondamentaux d'une politique civilisée devraient prévaloir dans l'élaboration des tactiques et des stratégies électorales de prise du pouvoir.

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LE RHDP n’est pas un RDR bis. (1ère partie)

Le RHDP n'est pas une nouvelle dénomination du RDR. Le RHDP n’est pas un « RDR bis », comme le font croire les adversaires politiques de la coalition au pouvoir en Côte d'Ivoire dans un réductionnisme étrange qui trahit à la fois un prisme identitaire et un dépit né d’une incapacité à construire une plate forme transpartisane démocratique de construction nationale.

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La réconciliation nationale : le travail de la démocratie.

En Côte d’Ivoire, la thématique de réconciliation nationale a été dévoyée et instrumentalisée. Certains acteurs politiques s’en servent pour justifier et négocier, dans une logique corporatiste, leur prétention patrimonialiste à l’exercice du pouvoir d’Etat.

Tour à tour, ces acteurs qui tiennent pourtant le discours clivant et désintégrant du nationalisme ethnique s’autoproclament réconciliateurs nationaux et revendiquent, à ce titre, le pouvoir d’Etat tout en récusant le programme d’intégration nationale qui permet d’inclure la diversité sociale et de construire l’unité politique du pays.

La guerre civile fut la conséquence d’un programme d’exclusion sociale et de désintégration nationale qui contredisait la logique démocratique de réconciliation de la pluralité sociale qui structure le vivre-ensemble.

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LA PROBLÉMATIQUE CENTRALE DE LA GLOBALISATION ÉCONOMIQUE MONDIALE ET LA CÔTE D’IVOIRE.

Les Ivoiriens devraient se garder de l'illusion des solutions faciles et immédiates.

L'explosion des problématiques sociales, dans le monde entier, tient à une seule chose: l'économie mondiale qui était auparavant nationale et régulée par des institutions nationales, est désormais devenue internationale et globale dans le processus son auto-développement tandis que les institutions de régulation de cette économie sont restées nationales.

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Les chefs du PDCI, du FPI et du RACI sont-ils capables d’incarner une alternative politique dans la démocratie ivoirienne ?

Dans une démocratie pluraliste, l’opposition doit être constructive. Elle est l’arc-boutant du gouvernement dans l’architectonique du régime de la souveraineté du peuple. Au programme du gouvernement, elle doit opposer un programme inclusif alternatif et concurrentiel d’intégration nationale.

La problématique de l’affrontement politique, dans toutes les démocraties pluralistes du monde, est de résoudre par des offres partisanes idoines les questions d’unité nationale, d’articulation entre la liberté et l'égalité, de production et de redistribution de la richesse nationale, de justice et de solidarité sociales

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L’impartialité de la CEI : un sens de la nation et une capacité de désintéressement.

La réforme de la CEI ne doit pas être entendue dans une acception  matérielle et quantitative mais dans une acception intellectuelle et morale.

 L’impartialité et l’indépendance de la CEI ne résulte ni de l’équilibre quantitatif des protagonistes de la compétition électorale, ni de la présidence de cette institution par un tiers en provenance de la société civile  qui est, au demeurant, le lieu d’expression des particularismes.

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Henri Konan Bédié: le géniteur de l’ethno-nationalisme en Côte d’Ivoire.

En une phrase lapidaire «  un Baoulé reste un Baoulé », Henri Konan Bédié  tente pour une énième fois, comme il en a l’art depuis 1990, de détricoter le processus de reconstruction de notre appartenance commune en Côte d’Ivoire, de briser symboliquement les ponts, de fissurer les routes et les voies de communications que le  processus de modernisation de notre société  essaie de rétablir entre les collectivités du territoire afin de rebâtir la Nation.

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Plateforme présumée de l’opposition : quel projet alternatif ?

Ambroise Tiétié

Journaliste Professionnel

Au journal ivoirien Le Rassemblement

Pour l’alliance des Houphouétistes, il y aura un avant et un après  08 août 2018. Puisque c’est ce jour qu’a choisi le président du PDCI, Aimé Henri Konan Bédié, pour rompre les amarres avec le RHDP. Dans la foulée, il a pris la décision de mettre en place une ‘’plateforme’’ pour faire pendant à la coalition au pouvoir avec qui il est désormais en concurrence dans la perspective de la présidentielle 2020.

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Quel programme politique et économique le PDCI d’Henri Konan Bédié propose-t-il, en alternatives, aux Ivoiriens ?

Comme sa gouvernance en témoigne par les faits, le RHDP propose aux Ivoiriens un programme économique et politique libéral à orientation sociale marqué par l’intervention régulatrice de l’Etat dans la dimension publique de la sphère économique. Concentré sur le projet d’intégration nationale, le RHDP met en œuvre une politique économique et sociale qui combine l’investissement à la redistribution dans une action de modernisation de la société ivoirienne.

Cette œuvre d’intégration nationale est un impératif politique vital dans notre pays ethniquement et confessionnellement diversifié.

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Toutes les alliances inter-partisanes ne sont pas possibles dans un régime de démocratie représentative.

« FPI, PDCI, Soro : toutes les alliances entre fils de ce pays sont possibles » déclare, dans une certaine impudence, Mr Gauze Jerôme Léon Charles un député PDCI dans une interview accordée à un quotidien  ivoirien.

La politique démocratique telle  que la conçoivent le  PDCI, le FPI et le RACI  en quête effrénée d’alliances électoralistes dénuées de principe et sans vergogne, c’est donc  la politique du clientélisme, de la confusion, de l’arbitraire, de l’absence de limite,  du meli-melo, de la bouillabaisse, du mélange des genres. C’est une politique sans position dans l’espace et sans direction dans le temps, sans droite, sans gauche, sans centre, donc sans repère. C’est de la politique anti-politique sans identité partisane définie, sans programme et sans d’autre projet que la capture du pouvoir par tous les moyens.

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La nation et le système politique : les deux articulations vitales de la démocratie pluraliste.:

La démocratie pluraliste est un régime organisé. Comme le sont tous les systèmes organisés, elle est composée d’une diversité de parties séparées et en même temps coordonnées. Cette séparation et cette coordination assurent son fonctionnement équilibré. L’exemple le plus emblématique de cette séparation coordonnée des parties qui garantit le fonctionnement et la viabilité  de la démocratie pluraliste est la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

Cette nécessaire coordination des parties du régime démocratique soulève la question de leur articulation  à travers des institutions de médiation.

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Un chef de parlement peut-il être candidat à une élection présidentielle dans une démocratie pluraliste ?

Nous devons  fonder en raison la politique démocratique en nos États. Il faut conformer les institutions du régime de démocratie républicaine pluraliste à leur rôle fonctionnel. La concordance des institutions de ce régime à leur fonction et à leur esprit respectifs est la condition de l’émancipation multiforme des peuples, dont la démocratie pluraliste porte la promesse.  Son objet ultime est de permettre à la diversité sociale de coexister dans la reconnaissance et le respect réciproque des différences, d’accorder les particularismes culturels  et l’unité de la loi dans l’Etat central moderne, de réconcilier les intérêts particuliers et l’intérêt général, d’articuler les polarités divergentes d’égalité  et de liberté, d’investissement et de redistribution pour promouvoir l'émancipation de la diversité sociale.

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L’incidence catastrophique de la pensée magique sur le processus de démocratisation en Afrique.

Dans un continent marqué par la contestation ritualiste du résultat des urnes bien souvent contre les évidences, il est nécessaire d’attirer l’attention sur cette dimension d’irrationalité qui grève le progrès de la démocratie dans nos pays. La prégnance de la pensée magique dans l’affrontement politique est l’une des sources majeures de l’instabilité politique en nos pays.

Les crises postélectorales, la contestation ritualiste du résultat des urnes par les partis d’opposition et par les partis au pouvoir lors des défaites, ne s’expliquent pas exclusivement par des trucages et des manipulations du vote. Lorsqu’elles sont avérées, ces manipulations résultent en amont de la pensée magique des auteurs. Souvent meurtrières, ces violentes contestations post-électorales viennent de ce que certains acteurs politiques, sous l’emprise d’une ambition dévorante, prennent des libertés avec les principes élémentaires de la raison et entrent en contradiction, autant avec l’esprit du régime de démocratie pluraliste qu’avec la majorité de la population. Consciente de ses intérêts et de ses besoins existentiels, cette dernière vote dans l’isoloir en écoutant son bon sens, déjouant les attentes des candidats, de leurs appareils, de leurs propagandistes et des sondages tuyautés avec lesquels ces derniers croyaient pouvoir influencer les électorats.

 Des  partis au pouvoir au bilan calamiteux sur tous les registres, s’étonnent d’avoir perdu la majorité du vote, récusent leur défaite électorale et entreprennent de conserver le pouvoir par la force en usant d’une violence armée et sécuritaire paroxystique. Des partis d’opposition sans programme politique et sans projet sociétal inclusif identifiable, qui ont de surcroit tenu un discours ethno-nationaliste d’exclusion, n’admettent pas leur bérézina électorale, contestent le résultat des urnes par la violence, s’engagent dans des guérillas judiciaires, appellent  leurs militants à la révolte et à la sédition politique.

Méconnaissant que la démocratie est le régime de la souveraineté du peuple qui choisit ses élus sur la base de considérations pragmatiques en évaluant  l’aptitude de ces derniers à servir ses intérêts et ses besoins existentiels, la pensée magique se représente la victoire démocratique comme un phénomène surnaturel qui échoit ex-nihilo à un élu des dieux ou de Dieu. Cette prégnance de la pensée magique se constate quotidiennement dans le discours à tonalité confessionnel d’un certain nombre d’acteurs politiques qui s’en remettent à leurs dieux et non pas au peuple.

Le refus ritualiste du résultat des urnes, dans nos pays, semble donc pouvoir bel et bien  s’expliquer par le décalage de ces acteurs politiques par rapport aux exigences de la raison, aux principes et aux logiques et aux réquisits du régime de la démocratie pluraliste.

Peut-on dans une démocratie pluraliste être élu sans disposer d'un programme politique et économique inclusif clairement formulé et appuyé sur une large base sociale clairement identifiable? Peut-on remporter la majorité des voix sans respecter ce réquisit primaire de la démocratie pluraliste même quand on engage une guerre de succession et une campagne électorale précoces et démagogiques soutenues par une propagande effrénée? Assurément non car la démocratie pluraliste est un régime du nombre et de la liberté du choix politique. La majorité démocratique n'est jamais un électorat captif.

Le problème en Afrique noire, dans nos démocraties pluralistes en construction, est qu'un certain nombre d'acteurs politiques animés par la pensée magique prétendent pouvoir être élu en prenant des libertés avec cette loi d'airain de la démocratie pluraliste.

Un parti politique est par essence électoralement minoritaire parce qu'il ne représente qu'une partie de la population dans la société globale. Il ne peut donc logiquement conquérir la majorité du vote qu'en tenant un discours politique inclusif et en disposant d'un programme intégrateur clairement formulé qui lui permet de ratisser large au delà de son électorat naturel.

Sous l'emprise de la pensée magique, un grand nombre d'acteurs politiques en nos États foulent du pied cette évidence rationnelle. Attribuant à la propagande médiatique, aux campagnes électorales tonitruantes et démagogiques une vertu surnaturelle du fait de cette pensée magique, ils engagent une guerre de succession précoce escomptant prendre l'avantage sur leurs concurrents. Dénués de base sociale et de programmes inclusifs identifiables, entourés par une cour de laudateurs constituée par leur cercle rapproché et leurs militants fanatisés auxquels se réduit leur électorat, instrumentalisant vainement les chefferies traditionnelles, croyant ainsi se construire à peu de frais une base sociale majoritaire, ils montent à l'assaut du pouvoir d’État sur la base d'une illusion.

Ayant pris des libertés avec la loi d'airain de la démocratie pluraliste, ignorant que les masses africaines désormais informées à de multiples sources sont devenues plus critiques, pragmatiques et quasiment imperméables aux propagandes , ces acteurs politiques perdent invariablement les élections qu'ils croyaient pouvoir remporter sur la base d'une illusion. Engoncés dans la certitude de leur légitimité a priori de nature surnaturelle ils se refusent à toute remise en cause critique et tout aggiornamento. Il s'ensuit d'interminables contestations inutiles et des troubles post-électoraux qui ne s'expliquent pas toujours par des manipulations électorales perpétrées par leurs adversaires.

Il est donc grand temps, au terme de ce quart du 21 ième siècle, que nos acteurs politiques et que nos candidats aux diverses élections dans nos démocraties pluralistes se convertissent aux réquisits primaires de la démocratie pluraliste et s'en réapproprient la culture. La démocratie en sera confortée en Afrique noire, la stabilité politique, le progrès économique subséquent, l'émancipation des peuples seront une réalité et non plus un mirage permanent dans la sous-région du continent.