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Démocratie et nationalisme communautaire : la question de la justice sociale, des vertus civiques, du développement endogène et de l’émancipation des peuples.

Pour que la  justice sociale puisse se réaliser dans un État moderne,  le régime politique de la cité doit, par ses institutions et par son projet sociétal global, permettre de marier la rationalité économique et l’identité ethnique, de combiner l’exigence d’investissement et l’impératif de redistribution. Ces institutions et ce projet sociétal global doivent permettre  de reconnaître et de défendre simultanément les intérêt particuliers qui s’expriment dans la cité et l’intérêt général qui permet de les unir. Le régime politique de la cité doit permettre de construire, à partir de la multiplicité des appartenances culturelles, un corps politique uni par un sentiment d'appartenance commune.

Il doit en être  ainsi pour que les vertus civiques se développent dans la cité, que les échanges produisent du développement endogène, que l’interaction entre le pouvoir politique et la société conduise à l’émancipation des peuples.

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La démocratie est déterminée par l’éthique du respect.

La démocratie est déterminée par l’éthique du respect qui commande de considérer l’être humain, toujours comme une fin en soi et jamais simplement comme un moyen. C’est le fondement des droits de l’homme qui ne sont que les obligations inconditionnées de chacun envers autrui  considéré comme fin en soi.

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Les causes idéologiques et politiques du rejet de la CPI par certains Africains.

La CPI est-elle légitime pour juger pénalement des dirigeants politiques africains ? 2ème partie

Confrontons les arguments de l’accusation et de la défense pour faire ressortir les présupposés idéologiques et politiques qui sous-tendent l’argumentaire des contempteurs de la CPI. Ce questionnement, qui cherche à évaluer le bien-fondé de cette position étonnante, est d’autant plus important que ce procès semble répondre aux aspirations d’une opinion publique africaine en attente d’une révolution de la culture du pouvoir en Afrique.

Dans leur grande majorité, les Africains attendent désormais des Etats, le respect de leurs droits personnels et collectifs fondamentaux. Ils demandent que soit abolie la culture de l’arbitraire du pouvoir qui règne trop souvent en Afrique. Ils veulent que le pouvoir africain  soit désormais limité, borné et contrôlé par les peuples.  Ils pensent que les dirigeants politiques, qui violent ces attentes fondamentales et qui commettent des exactions et des massacres en vue de conserver le pouvoir, doivent désormais répondre pénalement de leurs méfaits devant les tribunaux, fussent-ils internationaux et délocalisés.

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Les causes endogènes de la pauvreté en Afrique Noire. (2ème partie).

En Afrique Noire, l’économie de marché et la démocratie ne sont pas encore parvenus à briser les mécanismes de reproduction sociale, à permettre l’ascension sociale, à faire émerger une classe moyenne.  Dans une sorte de fatalité, l’économie de marché, qu’elle soit contrôlée hier par un Etat fort  ou couplée aujourd’hui à un Etat démocratique libéral, semble produire invariablement  les mêmes effets : la concentration du pouvoir économique et politique dans les mains d’une minorité, la pauvreté et la misère de la majorité, la domination, l’exclusion sociale, l’inégalité et l’injustice. Les capitaux massifs déversés par le rush économique des pays émergents tels la Chine aujourd’hui ne parviennent pas initier une transformation qualitative des économies en Afrique Noire. Le libéralisme économique se réalise concrètement comme mercantilisme et affairisme. Il creuse les inégalités et accroît la marginalisation sociale. La démocratie tend, de plus en plus, à prendre le visage inquiétant d’une démocratie procédurale sans substance de type partitocratique.

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La contestation illégale et illégitime de l’éligibilité du candidat Alassane Dramane Ouattara. 2ème partie.

 Dans les années 1998-2000, la décision de déclarer le candidat Alassane Dramane Ouattara inéligible à la présidence de la République, décision similaire à celle du bannissement du capitaine Dreyfus par des adversaires de la République,  adeptes d’un Etat communautaire dans la France nationaliste des années 1894-1895, est arbitrairement prise et mise en œuvre par une faction de politiciens désireux d’écarter un adversaire politique. La légalisation de cette décision arbitraire  funeste, par les tenants ivoiriens du nationalisme communautaire contre les principes de la République, conduisit  aux révoltes sociales et  la rébellion militaire  de 2002 qui ne fut en rien le résultat d’un complot néo-colonialiste international des firmes et multinationales capitalistes contre un pouvoir socialiste patriote et républicain. Structuré par le nationalisme communautaire, l’Etat communautaire, qui vit le jour à la suite d’une élection calamiteuse en 2000 n’était guère un Etat démocratique animé par un patriotisme républicain d’Etat. Le vol de la dénomination de « patriote » par les milices sanglantes du pouvoir ethno-nationaliste fut l’expression emblématique d’une escroquerie politique. La rébellion militaire de 2002 fut en réalité la conséquence logique d’un acte de pyromanie politique illégale autant qu’illégitime qu’essaient de rééditer à nouveau  les auteurs de ce brigandage politique en 2015.

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La démocratie libérale à l’épreuve en Afrique Noire (1ère partie)

En Afrique noire la démocratie libérale est à l’épreuve. Au moment où couplé au triomphe de l’économie libre de marché, ce régime complexe s’impose en Afrique après l’ère des Etats mobilisateurs, il importe de déterminer sa spécificité. Cette définition précise de la démocratie libérale, qui en éclaire la problématique, permet de résister au pessimisme démocratique qu’entraîne la résilience des autocraties, et des poussées anti-démocratiques du nationalisme communautaire et des populismes. Elle permet de les identifier comme étant une réaction de résistance des forces d’inertie dans la dynamique d’accomplissement irrésistible du régime politique de la liberté des peuples en Afrique noire.

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Le Président Alassane Dramane Ouattara sert-il l’intérêt général en Côte d’Ivoire ? 1ère partie.

En démocratie, la légitimité s’apprécie selon un double critère : la légitimité électorale, déterminée par la majorité du suffrage, et la légitimité administrative, qui se conquiert par le service effectif de l’intérêt général et du bien commun par le gouvernement. Quand un parti qui a remporté l’élection présidentielle échoue dans ce service administratif de l’intérêt général, il perd sa légitimité.

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Les pièges de l’identité en Côte d’Ivoire à l’approche de l’élection présidentielle.

En Côte d’Ivoire, deux modèles politiques et économiques s’affrontent. Les défenseurs de la démocratie libérale et de l’économie libre de marché, son versant économique nécessaire, affrontent les adeptes de la démocratie populaire à économie contrôlée par un Etat communautaire.  Favorisée par les excès du capitalisme financier décrié   et remis en question de part et d’autre dans le monde, une démagogie populiste  tente de recouvrir d’un écran de fumé protecteur  le combat d’arrière garde des tenants ivoiriens  de l’anti-développement et de la régression politique qui se sont regroupés dans une Coalition Nationale d'Opposition dite CNC.  Deux projets antinomiques de société sont en effet  proposés aux Ivoiriens : d’une part, une société libre ouverte pluraliste, diversifiée et hétérogène construite sur le principe de la citoyenneté et, d’autre part, une société fermée, autoritaire, traditionaliste, ethniquement homogène, construite sur le principe de l’ethnicité et de l’autochtonie, contrôlée et dominée par des élites lignagères.

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La maîtrise de la bataille politique, condition de la victoire du RHDP. (3ème partie.)

Comment répondre à la charge portée par l’opposition qui accuse le gouvernement d’avoir creusé la fracture sociale, de mener une politique plus soucieuse des intérêts sectoriels des multinationales que de la population ? Quelle réponse apporter à l’impatience d’une population qui désespère d’attendre les retombées sociales des fruits de la croissance ?

Cette accusation partisane  qui brode sur le thème de l’inhumanité d’un gouvernement « soumis » à « l’ordre marchand » et cette impatience de la population qui en appelle à une redistribution immédiate contestent tout bonnement  la légitimité du choix gouvernemental qui donne la priorité à l’investissement économique sur la redistribution de type clientéliste. Ce choix qui ne sacrifie pas pour autant la redistribution de type économique doit donc être légitimé par la médiation de la démocratie de proximité.

Expliquons-nous.

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La maîtrise de la bataille politique, condition de la victoire du RHDP en Octobre 2015

En dehors de tout parti pris idéologique ou affectif, le souhait  du  bon sens commun est que le candidat du RHDP remporte l’élection à la Présidentielle d’Octobre 2015 pour une raison toute simple : le bilan économique social et politique du FPI et de ses alliés en dix ans de pouvoir a été catastrophique et terrifiant. Battu dans les urnes en décembre 2010, le FPI a pourtant refusé de s’amender politiquement. Il a refusé de se livrer à une autocritique pour repenser et redéfinir ses objectifs politiques et économiques afin de les réorienter selon une perspective républicaine. Il a refusé de jouer sa partition dans la production du bien commun et du service de l’intérêt général. Il s’est arc-bouté sur un refus irrationnel global du gouvernement élu arguant jusqu’à ce jour, contre tout bon sens politique, avoir été exproprié d’une imaginaire victoire.

 Le FPI demeure, dans la mémoire de la majorité des Ivoiriens, comme un épouvantail effrayant auquel sont associées les images de violence, de guerre  de mort, de corruption, de brutalité, d’intolérance, de division, de  dictature, de régression économique, sociale et politique, de médiocrité et d’incompétence. Son prétexte d’avoir été empêché de gouverner et d’appliquer son programme par des rebellions et des séditions organisées par des puissances hostiles ne saurait nullement être reçu.

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Quel modèle démocratique choisir pour unir à nouveau les ivoiriens ?

Après avoir été unis  sous le modèle de la République dans  l’Etat mobilisateur à parti unique, les Ivoiriens se sont divisés dans  la démocratie multipartisane et se sont affrontés dans une guerre civile où la revendication identitaire a pris le dessus  sur la citoyenneté. A l’approche de la Présidentielle, la violence des discours et la démission symbolique du président de la CDVR qui s’est déclaré candidat à la magistrature suprême sous thème de la défense identitaire tendent à prouver que la réconciliation des ivoiriens   est prise en otage parce que certains acteurs politiques récusent le modèle démocratique actuellement appliqué en Côte d’Ivoire.

Il faut donc explorer les divers modèles démocratiques pour identifier celui qui pourrait permettre de  réaliser  cet objectif ultime : Faire revivre ensemble les ivoiriens dans la fraternité et l’hospitalité comme le proclame l’Hymne National ; refaire coexister les ivoiriens dans le sentiment d’appartenance commune qui les a toujours unis. Il s’agit donc d’évaluer, dans cette enquête, le modèle démocratique correspondant le mieux à la réalité sociale de la Côte d’Ivoire, société multiethnique et pluriconfessionnelle cosmopolite.

Trois modèles historiques s’offrent à notre investigation, la démocratie du communautarisme ethnique, la démocratie populaire du communisme révolutionnaire, la démocratie électorale représentative du libéralisme.

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