Articles par balises :citoyenneté

Le sens des limites et le sens de la pudeur, socle esthétique de l’Etat de droit.

Avons-nous des raisons de penser que tous les acteurs de notre échiquier politique ivoirien soient ÉGALEMENT CAPABLES de SE FIXER DES LIMITES et soient animés par le SENTIMENT de PUDEUR, VERTU POLITIQUE CAPITALE dont Platon disait dans "Le Protagoras" que le déficit transforme nécessairement le politicien en FLÉAU des CITÉS ? 

Sommes-nous également animés par l'indispensable SENTIMENT de CIVISME en tant qu'acteurs sociaux ?

Nous sentons-nous concernés par la défense de L'INTÉRÊT GÉNÉRAL, par la protection du BIEN COMMUN et par la sauvegarde de L'ORDRE PUBLIC sans lequel il n'y a pas de libertés publiques ? 

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La Nation est un système médiateur.

La Nation est, dans le corps politique, l'analogue d'un PONT. Elle permet d'en relier les diverses parties, d'unir les collectivités ethniques, les catégories de la société civile et l'Etat, de transformer la société en Unité politique substantielle.

Sa construction est un CHANTIER PRINCIPAL dans L'ŒUVRE de MODERNISATION comme œuvre d'édification de la cité.

La Nation ne doit pas être considérée comme une entité préexistante en nos Etats multiethniques postcoloniaux. Elle doit, au contraire, être considérée comme une tâche politique vitale à effectuer, un chaînon manquant à instituer afin d’établir l’unité politique et nationale des Etats post-coloniaux.

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La problématique de redistribution : une problématique globale de l’État démocratique comme agent de développement.

La spécificité de la démocratie comme régime permettant de construire l’unité nationale d’une diversité de peuples, d’assurer la représentation politique des intérêts sociaux, de limiter le pouvoir par les droits de l’homme, est de transformer l’Etat  en agent de développement.

Cette définition de soi de l’Etat démocratique comme agent de développement se traduit, entre autres, par la redistribution des produits de la croissance, un processus inhérent à une action gouvernementale déterminée par le principe de représentation des intérêts sociaux.

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Justice sociale, redistribution et développement humain, effets de la démocratie.

La justice sociale, la redistribution du produit national, le développement humain, sont inhérentes à la démocratie. Ces effets sociaux de la bonne  gouvernance politique et économique, procèdent de l’organisation institutionnelle de la liberté et de l’égalité par un pouvoir politique socialement représentatif, respectueux des droits fondamentaux de la personne et choisi au suffrage universel dans les urnes par le peuple souverain. Ils sont sont consécutifs aux interventions politiques d’un État qui agit comme acteur de développement grâce à sa limitation  par les droits de l’homme.

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LA PROBLÉMATIQUE DE LA DÉFINITION DE SOI COMME CITOYEN EN CÔTE D’IVOIRE. (1ère partie)

Le changement social repose toujours sur la condition expresse que la société et surtout son intelligentsia, consente à se réapproprier subjectivement les valeurs, les principes et les représentations requises par le nouveau modèle sociétal induit par les transformations historiques. Le modèle républicain et démocratique inhérent à l’Etat moderne requiert l’adoption par les populations des nouvelles représentations géopolitiques de Nation et d’unité nationale.

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La problématique d’intégration nationale en Côte d’Ivoire de Félix Houphouët-Boigny à Alassane Ouattara.

LA PROBLÉMATIQUE D'INTÉGRATION NATIONALE EN CÔTE D'IVOIRE : de l’État de parti unique sous FÉLIX HOUPHOUËT-BOIGNY à la démocratie pluripartisane sous HENRI KONAN BÉDIÉ, LAURENT GBAGBO et ALASSANE OUATTARA .

La fonction de l'Etat moderne, partout dans le monde, est d'unifier la diversité des populations du territoire dans l'égalité et la citoyenneté  sous le RÉGIME de la RÉPUBLIQUE

Elle est aussi de reconnaître et laisser s'exprimer la diversité des catégories et des particularismes de cette population hétérogène, dans la liberté et le respect des droits fondamentaux  sous le régime de la démocratie pluri-partisane.

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La problématique de la citoyenneté comme problématique de médiation dans les États multiethniques africains: le cas d’école ivoirien.

La ville déterritorialise l'individu en le rendant indépendant du sol sur lequel il est assigné. Le village territorialise le sujet en le rendant dépendant du sol dans lequel il finit par être assigné. La culture de la ville comme lieu de rencontre des altérités est une culture démocratique. (Cf : « Le ministère de la ville : un symbole fort du gouvernement Amadou Gon II. Cedea.net.Juillet 2018).

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Éditorial. La problématique de la citoyenneté comme problématique de médiation dans les États multiethniques africains: Le cas d’école ivoirien.

La ville déterritorialise l'individu en le rendant indépendant du sol sur lequel il est assigné. Le village territorialise le sujet en le rendant dépendant du sol dans lequel il finit par être assigné. La culture de la ville comme lieu de rencontre des altérités est une culture démocratique. ( Cf : « Le ministère de la ville : un symbole fort du gouvernement Amadou Gon II. Cedea.net.Juillet 2018)

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Editorial. Présidentielle 2020 : le RHDP face au défi de l’unité.

Le RHDP est à la croisée des chemins face à une opposition désunie et divisée par le choc des égocentrismes et par le conflit irréconciliable des intérêts particuliers d’appareils motivés par l’idolâtrie du pouvoir. Le RHDP qui a consolidé par décantation sa définition  comme front républicain, depuis la dissidence opportuniste d’Henri Konan Bédié et de Soro Guillaume, en est le contraire radical. Cette plate-forme désunie rêve naturellement de la désunion de son adversaire. Elle  entend  faire du RHDP  son alter ego afin de rétablir à son avantage les rapports de force dans la compétition électorale.

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Éditorial. L’unité de la diversité ethnique et confessionnelle, identité culturelle de la Côte d’Ivoire.

L'identité culturelle de la Côte d'Ivoire est la diversité d'une société multi-ethnique et multi-confessionnelle moderne ouverte à l'Altérité, aux échanges et aux changements.

L'identité culturelle de la Côte d' Ivoire n'est pas une identité communautaire constituée par les coutumes ineffables d'une ethnie autochtone protégeant son âme contre le changement et l'Altérité.

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Éditorial. L’unité de la diversité ethnique et confessionnelle, identité culturelle de la Côte d’Ivoire.

L'identité culturelle de la Côte d'Ivoire est la diversité d'une société multi-ethnique moderne ouverte à l'Altérité, aux échanges et aux changements.

L'identité culturelle de la Côte d'Ivoire n'est pas une identité communautaire constituée par les coutumes ineffables d'une ethnie autochtone protégeant son âme contre le changement et l'Altérité.

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L’œuvre de construction nationale : urgence politique et critère de légitimité démocratique en nos États multiethniques.

L’œuvre de construction nationale par la modernisation est, en nos États postcoloniaux en retard d’intégration nationale, une urgence politique et un critère de légitimité démocratique.

Le manque intégration nationale est la cause centrale des carences civiques qui génèrent le sous-développement.    

Comment pouvoir mettre en œuvre une politique de développement quand un pays est intérieurement divisé entre des groupes ethniques et confessionnels s’affrontant pour l’appropriation du pouvoir d’État ?

Comment pouvoir mettre en œuvre une politique de développement quand la légitimité de l’État est mise à mal par les forces centrifuges du séparatisme ethnique et confessionnelle ?

Comment pouvoir mettre en œuvre une politique de développement quand fait défaut un minimum de sentiment national d’appartenance commune au sein d’une diversité ethnique et confessionnelle dépourvue unité politique ?

Comment pouvoir mettre le pouvoir politique au service des droits fondamentaux et des libertés dont dépend l’émancipation individuelle et collective quand prévalent les ambitions personnelles de pouvoir et de domination divisent intérieurement la cité et conduisent aux divers sécessionnismes et séparatismes ?

Comment pouvoir mettre l’Etat au service de la société quand font défaut la conscience de citoyenneté et l’éthique du Bien commun qui obligent  les gouvernants à répondre des gouvernés ?

Les politiques de développement comme le montrent les historiens ne se sont-elles pas toujours nourries de la force de l’Etat-nation qui naît lui-même du processus de construction nationale ?

La nation qui est l’une des conditions de possibilité du développement et l’un de ses acteurs majeurs, se construit par l’action à travers l’œuvre de modernisation.

La nation ne se construit pas par la revendication identitaire et par le verbalisme creux des slogans et des déclamations anticolonialistes naguère dénoncés par Félix Houphouët-Boigny le premier artisan expert du processus de construction nationale ivoirien. L’expertise en cette œuvre de construction nationale par l’action modernisatrice est une source de légitimité démocratique en nos États multiethniques postcoloniaux.

Pour pouvoir présider la République et diriger l’État dans une société multiethnique et multiconfessionnelle, il faut disposer des capacités morales, intellectuelles, technocratiques et politiques qui permettent d’inclure la diversité, d’intégrer la cité et de construire la nation.

Il faut en faire le critère de la légitimité démocratique des acteurs politiques et des prétendants à l’exercice du pouvoir.

 

 

Démocratie et nationalisme communautaire : la question de la justice sociale, des vertus civiques, du développement endogène et de l’émancipation des peuples.

Pour que la  justice sociale puisse se réaliser dans un État moderne,  le régime politique de la cité doit, par ses institutions et par son projet sociétal global, permettre de marier la rationalité économique et l’identité ethnique, de combiner l’exigence d’investissement et l’impératif de redistribution. Ces institutions et ce projet sociétal global doivent permettre  de reconnaître et de défendre simultanément les intérêt particuliers qui s’expriment dans la cité et l’intérêt général qui permet de les unir. Le régime politique de la cité doit permettre de construire, à partir de la multiplicité des appartenances culturelles, un corps politique uni par un sentiment d'appartenance commune.

Il doit en être  ainsi pour que les vertus civiques se développent dans la cité, que les échanges produisent du développement endogène, que l’interaction entre le pouvoir politique et la société conduise à l’émancipation des peuples.

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La cause profonde de l’allégeance de Henri Konan Bédié et consorts à Laurent Gbagbo. IIème partie.

Il est évident, pour le sens commun, que l’allégeance surréaliste d’Henri Konan Bédié et des figures historiques de son PDCI à Laurent Gbagbo s’explique, à première vue, par un calcul sordide qui n’honore pas l’ex-président de la République : le désir de capturer l’électorat de ce dernier en escomptant et en souhaitant secrètement son maintien dans les geôles de la CPI.

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Affi N’guessan, chef du FPI officiel : « ni un acheté, ni un otage de Ouattara » mais une tentative d’opposition constructive en Côte d’Ivoire.

 L’affrontement démocratique oppose toujours un gouvernement et une opposition dans le cadre du consensus républicain. Elle met aux prises une majorité politique qui exerce le pouvoir pour défendre l’intérêt général et servir le bien commun et une minorité qui joue le rôle de contre-pouvoir. Le  contre-pouvoir est chargé de surveiller le pouvoir de l’interpeller, de le mettre au défi de réaliser son programme d’intégration nationale, d’être le challenger du gouvernement, d’aspirer à  prendre  le pouvoir  au moyen d’un programme social et économique inclusif et intégrateur alternatif convainquant qui remporte la majorité du vote.

L’affrontement politique dans une démocratie pluraliste, se définit par la synergie concurrentielle du gouvernement et de l’opposition, du pouvoir et du contre-pouvoir sur la base du consensus républicain. cf : « La synergie du gouvernement et de l’opposition en démocratie », cedea.net, Septembre 2019). Le rapport entre le gouvernement et l’opposition, entre le pouvoir et le contre-pouvoir  est en démocratie un rapport politique et non pas un rapport militaire et guerrier.

Affi N’guessan n’est ni un acheté, ni un otage comme l’accusent le FPI de Laurent Gbagbo et le PDCI version Bédié à partir de leur conception guerrière et militariste de la lutte politique. Il essaie d’investir l’espace jusqu’à ce jour inoccupé et vacant de chef d’une opposition démocratique et républicaine en Côte d’Ivoire.

Force est cependant de constater que tiraillé entre son ancrage dans une gauche nationaliste extrémiste, une fidélité personnelle à Laurent Gbagbo et une volonté de s’en éloigner pour rejoindre la république, le chef du FPI officiel souffre d’un déficit de lisibilité.

Pour qu’Affi N’guessan puisse investir pleinement l’espace inoccupé de chef d’une opposition démocratique, il devrait  opérer sa mue républicaine par un aggiornamento sans concession et sans équivoque qui lui permettrait de se définir comme dirigeant d’un parti de centre-gauche. (Cf : « Que faire au FPI pour réinvestir l’espace démocratique ivoirien », cedea.net, Octobre 2016). 

 Affi N’guessan et les cadres dirigeants de son FPI devraient, se réapproprier pleinement l’éthique démocratique et républicaine. Ils devraient abandonner le discours et les éléments de langage populiste de l’anticolonialisme tiers-mondiste prétendument « révolutionnaire » suranné. Ils devraient adopter pleinement le langage et les valeurs de la démocratie républicaine et se représenter le gouvernement comme un partenaire fonctionnel de l’opposition dans la division du travail démocratique  qui permet de défendre l’intérêt général et de servir le bien commun de la cité.

Le principe cardinal de l’éthique démocratique est que le gouvernement l’opposition sont reliés de manière systémique en qualité d’adversaires-partenaires. Ces deux polarités réciproquement nécessaire du régime démocratique ne sauraient être des ennemis.

Or en dépit de la reconnaissance du FPI de Affi N’guessan comme contre-pouvoir officiel, le chef du FPI  me semble être resté, jusqu’à ces derniers jours, dans une position de rejet et de non-reconnaissance de la pleine légitimité démocratique du gouvernement RHDP depuis 2010.

Demeurant sous l’emprise des ratiocinations ethno-nationalistes et des mensonges populistes avec lesquels le FPI avait camouflé son refus autocratique du suffrage des urnes  en Décembre 2010, Affi N’guessan avait  régulièrement mobilisé le discours l’autochtonie  et  était resté sur la ligne de l’extrémisme identitaire durant la Présidentielle de 2015.

Depuis le milieu de l’an 2018, sa volonté désormais apparente de rupture définitive avec l’extrémisme lui vaut les foudres de la logique guerrière et militariste du FPI de Laurent Gbagbo.

Rageusement indexé par le FPI de Laurent Gbagbo  comme ennemi, traitre, lâche, « vendu et otage de Ouattara »,  Affi N’guessan  est devenu aux yeux de la "Gbagbosphère"  un proscrit et un ennemi à abattre et non pas un acteur politique porteur d’une vision politique différente.

A condition qu’il puisse tirer toutes les conséquences de la stigmatisation guerrière dont il est l’objet de la part du FPI de Laurent Gbagbo et du PDCI version Bédié, Affi N’guessan devrait définir sa dissidence comme rupture idéologique et programmatique avec le FPI de Laurent Gbagbo. Il devrait assumer publiquement cette rupture en adoptant désormais et sans démagogie le discours de la république et de la démocratie. Cette dissidence ne devrait pas être un positionnement tactique opportuniste dans une stratégie d’appareil animée par une logique de vengeance.

Le positionnement centriste et républicain auquel s’essaye Affi requiert une révocation définitive de la vision communautariste du corps politique et de l’Etat.

Affi N’guessan devrait avoir le courage politique de se définir comme  opposant  en reconnaissant la légitimité démocratique du gouvernement RHDP, en refusant de le définir comme « un gouvernement de l’étranger au service d’intérêts étrangers » selon les éléments de langage caractéristiques du FPI de Laurent Gbagbo, du PDCI de Henri Konan Bédié et des divers micros-partis et fractions qui en sont les clientèles.

Affi N’guessan  devrait avoir le courage politique de reconnaitre publiquement le gouvernement RHDP comme son adversaire-partenaire dans le service de l’intérêt général et du Bien du peuple ivoirien. Il devrait  avoir le courage politique de renoncer à la vision communautariste et autochtoniste de la société ivoirienne. C’est à ces conditions sine qua non  que le chef du FPI officiel sera à même d’investir l’espace jusqu’à ce jour l’espace inoccupé et vacant de chef d’une opposition démocratique et républicaine  en Côte d’Ivoire.