Articles par balises :Sang

Les Ivoiriens ne sont pas maudits et l’appel du sang n’est pas une fatalité.

Nous, Ivoiriens, ne sommes pas maudits comme s'interroge le journaliste Assalé Tiémoko qui s'inquiète des brutalités langagières à tonalité ethniciste et xénophobe allant crescendo à l'approche de la présidentielle 2020 .

Certes, l'intention profonde du journaliste Assalé Tiémoko n'est pas de dire que nous sommes maudits. Son intention est d'attirer l'attention publique sur le retour inacceptable et quasi permanent, depuis les années 1990, du monstre identitaire, qui rode  tel un fatum, à chaque temporalité électorale.

La problématique n'est donc pas de mettre en place des dispositifs techniques pour empêcher contextuellement le sang d'inonder à nouveau notre pays. La problématique est d'identifier la source humaine et temporelle de ce phénomène mortifère, de le dénoncer et de le traiter en ses racines pour en prémunir notre pays.

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La problématique de la citoyenneté comme problématique de médiation dans les États multiethniques africains: le cas d’école ivoirien.

La ville déterritorialise l'individu en le rendant indépendant du sol sur lequel il est assigné. Le village territorialise le sujet en le rendant dépendant du sol dans lequel il finit par être assigné. La culture de la ville comme lieu de rencontre des altérités est une culture démocratique. (Cf : « Le ministère de la ville : un symbole fort du gouvernement Amadou Gon II. Cedea.net.Juillet 2018).

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Que peut-on espérer de Laurent Gbagbo et de son FPI après son livre ?

Le livre de Laurent Gbagbo révèle cette triste vérité: aucune politique civilisée d'intégration nationale et régionale ne pouvait et ne peut être attendue de cet individu qui voit exclusivement la Côte d'Ivoire et l'Afrique sous le prisme déformant de l’autochtonie, de la division ethnique et régionale, du sang et du terroir. Son nationalisme est bel et bien un nationalisme ethnique désintégrant et désagrégeant et non pas un patriotisme d’Etat national. Sa vision de la politique est autocratique. Elle réduit celle-ci à un combat à la vie et à la mort pour la capture du pouvoir d'Etat.

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Zouan-Hounien : les conséquences meurtrières concrètes d’une instrumentalisation politique de l’ethnicité en Côte d’Ivoire.

Partout où l’on instrumentalise politiquement les identités ethniques dans la lutte pour le pouvoir au sein des États multiethniques, le sang finit toujours par couler à flot. L’histoire n’arrête pas de confirmer cette loi comme viennent de le démontrer, de manière prémonitoire, à une échelle réduite, les brutalités et les mutilations intercommunautaires de Zouan-Hounien.

Entre les affrontements inter-communautaires de Zouan-Hounien et le discours ethnonationaliste débridé tenu par  certains acteurs politiques ivoiriens durant ces derniers mois, je vois un rapport de cause à effet. Les violences, les brutalités,  les mutilations et les meurtres commis dans cette localité sont les conséquences concrètes de la remanence de ce discours mortifère mobilisé au niveau politique.

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Le colonialisme ethnique de l’extrême droite identitaire ivoirienne.

En côte d’Ivoire, depuis les années 1990, l’ethnicité est mobilisée comme ressource par certains acteurs politiques dans la conquête du pouvoir d'Etat et des biens économiques. La structuration spécifique et le projet ultime de cette entreprise permettent, à juste titre, de la définir comme étant un  ethno-colonialisme.

Ce nationalisme ségrégationniste qui tient le discours de l’autochtonie, s’appuie sur les solidarités primordiales de nature tribale. Des catégories socio-professionnelles dominantes locales dissimulent leurs intérêts spécifiques sous l’idiome de l’ethnicité afin de capturer l’Etat au détriment de la nation démocratique et de l'ensemble des populations du territoire. Endossant de manière opportuniste le statut d’élites lignagères et mobilisant le discours du nationalisme identitaire autochtoniste, ces catégories dominantes tentent de s’approprier le pouvoir dans l’Etat postcolonial pour s’arroger l’exclusivité des ressources économiques.

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Goodluck Jonathan, l’anti- Laurent Gbagbo

La leçon décisive délivrée à l’Afrique Noire par l’élection nigériane est le fair- play démocratique exemplaire de Goodluck Jonathan qui a reconnu humblement sa défaite dans les urnes et en a assumé l’entière responsabilité sans recourir à des faux-fuyants, sans désigner des boucs émissaires et sans mettre le feu au Nigeria pour tenter de conserver le pouvoir. L’opposition ivoirienne qui semble ne retenir de l’élection présidentielle nigériane que l’efficacité stratégique de la coalition à candidature unique dévoile, en cette polarisation sur l’instrumentalité, son manque de vision politique et son incapacité à assurer la direction d’un pays! Dénonçant une prétendue « dictature » du RHDP elle brocardait en effet, il y a peu de temps, le principe même de la coalition politique à candidature unique en démocratie. Réduisant la démocratie multipartisane au pluralisme sauvage des candidatures partisanes et individuelles, elle semblait en effet réduire la finalité de la démocratie à la lutte pour la prise du pouvoir et sa conservation

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