Articles par balises :Ethique

Le scandale Guikahué : un exemple emblématique de cynisme et d’arbitraire antipolitique.

Le Cynisme, le viol délibéré de l'éthique républicaine et le désir d'impunité qui prévaut en certaines franges des classes politiques africaines est la conséquence d'une RÉINTERPRETATION DÉVOYÉE du DROIT RESTITUTIF MODERNE renforcée par la résilience d’une culture d’autocratie.

L’habitude de diffuser des propos inconsidérés qui portent atteinte à l’ordre public, de proférer des accusations diffamatoires gratuites contre les adversaires, de trafiquer le réel, de désinformer et d’intoxiquer l’opinion publique est dans les classes politiques un signe de corruption et de délinquance qui agresse la démocratie et met en péril la République.

Ce dévoiement qui est attentatoire à la souveraineté du peuple doit être combattu par un réinvestissement populaire citoyen des fondamentaux de la République et de la démocratie pluraliste.

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Éditorial. Affaire Mangoua en Côte d’Ivoire: le daltonisme des procédures et la stratégie populiste du « procès du procès ».

Éditorial

Le daltonisme des procédures et la cécité au viol des marqueurs substantiels de la démocratie et de l’État de droit sapent les bases de la République.

Apprenons en Côte d'Ivoire à respecter les marqueurs substantiels de la démocratie et de l’État de droit et à nous représenter les procédures juridiques relativement au respect de ces marqueurs substantiels.

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Politique africaine au XXIème siècle: une demande d’éthique républicaine et démocratique.

Révoquer dans la politique africaine le machiavélisme corrompu, le bréviaire des dictatures et des despotismes postcoloniaux au profit des valeurs et principes de l'éthique républicaine et démocratique pour être à la hauteur des enjeux du développement endogène et de l'attente des peuples, est une exigence incontournable.

Des intelligentsias et des politiciens africains de l'ère des démocraties pluralistes, les populations attendent un minimum de scrupules et de pudeur, de conscience de l'intérêt général, de sens de l'État et du bien commun. Ces fondamentaux d'une politique civilisée devraient prévaloir dans l'élaboration des tactiques et des stratégies électorales de prise du pouvoir.

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Affi N’guessan, chef du FPI officiel : « ni un acheté, ni un otage de Ouattara » mais une tentative d’opposition constructive en Côte d’Ivoire.

 L’affrontement démocratique oppose toujours un gouvernement et une opposition dans le cadre du consensus républicain. Elle met aux prises une majorité politique qui exerce le pouvoir pour défendre l’intérêt général et servir le bien commun et une minorité qui joue le rôle de contre-pouvoir. Le  contre-pouvoir est chargé de surveiller le pouvoir de l’interpeller, de le mettre au défi de réaliser son programme d’intégration nationale, d’être le challenger du gouvernement, d’aspirer à  prendre  le pouvoir  au moyen d’un programme social et économique inclusif et intégrateur alternatif convainquant qui remporte la majorité du vote.

L’affrontement politique dans une démocratie pluraliste, se définit par la synergie concurrentielle du gouvernement et de l’opposition, du pouvoir et du contre-pouvoir sur la base du consensus républicain. cf : « La synergie du gouvernement et de l’opposition en démocratie », cedea.net, Septembre 2019). Le rapport entre le gouvernement et l’opposition, entre le pouvoir et le contre-pouvoir  est en démocratie un rapport politique et non pas un rapport militaire et guerrier.

Affi N’guessan n’est ni un acheté, ni un otage comme l’accusent le FPI de Laurent Gbagbo et le PDCI version Bédié à partir de leur conception guerrière et militariste de la lutte politique. Il essaie d’investir l’espace jusqu’à ce jour inoccupé et vacant de chef d’une opposition démocratique et républicaine en Côte d’Ivoire.

Force est cependant de constater que tiraillé entre son ancrage dans une gauche nationaliste extrémiste, une fidélité personnelle à Laurent Gbagbo et une volonté de s’en éloigner pour rejoindre la république, le chef du FPI officiel souffre d’un déficit de lisibilité.

Pour qu’Affi N’guessan puisse investir pleinement l’espace inoccupé de chef d’une opposition démocratique, il devrait  opérer sa mue républicaine par un aggiornamento sans concession et sans équivoque qui lui permettrait de se définir comme dirigeant d’un parti de centre-gauche. (Cf : « Que faire au FPI pour réinvestir l’espace démocratique ivoirien », cedea.net, Octobre 2016). 

 Affi N’guessan et les cadres dirigeants de son FPI devraient, se réapproprier pleinement l’éthique démocratique et républicaine. Ils devraient abandonner le discours et les éléments de langage populiste de l’anticolonialisme tiers-mondiste prétendument « révolutionnaire » suranné. Ils devraient adopter pleinement le langage et les valeurs de la démocratie républicaine et se représenter le gouvernement comme un partenaire fonctionnel de l’opposition dans la division du travail démocratique  qui permet de défendre l’intérêt général et de servir le bien commun de la cité.

Le principe cardinal de l’éthique démocratique est que le gouvernement l’opposition sont reliés de manière systémique en qualité d’adversaires-partenaires. Ces deux polarités réciproquement nécessaire du régime démocratique ne sauraient être des ennemis.

Or en dépit de la reconnaissance du FPI de Affi N’guessan comme contre-pouvoir officiel, le chef du FPI  me semble être resté, jusqu’à ces derniers jours, dans une position de rejet et de non-reconnaissance de la pleine légitimité démocratique du gouvernement RHDP depuis 2010.

Demeurant sous l’emprise des ratiocinations ethno-nationalistes et des mensonges populistes avec lesquels le FPI avait camouflé son refus autocratique du suffrage des urnes  en Décembre 2010, Affi N’guessan avait  régulièrement mobilisé le discours l’autochtonie  et  était resté sur la ligne de l’extrémisme identitaire durant la Présidentielle de 2015.

Depuis le milieu de l’an 2018, sa volonté désormais apparente de rupture définitive avec l’extrémisme lui vaut les foudres de la logique guerrière et militariste du FPI de Laurent Gbagbo.

Rageusement indexé par le FPI de Laurent Gbagbo  comme ennemi, traitre, lâche, « vendu et otage de Ouattara »,  Affi N’guessan  est devenu aux yeux de la "Gbagbosphère"  un proscrit et un ennemi à abattre et non pas un acteur politique porteur d’une vision politique différente.

A condition qu’il puisse tirer toutes les conséquences de la stigmatisation guerrière dont il est l’objet de la part du FPI de Laurent Gbagbo et du PDCI version Bédié, Affi N’guessan devrait définir sa dissidence comme rupture idéologique et programmatique avec le FPI de Laurent Gbagbo. Il devrait assumer publiquement cette rupture en adoptant désormais et sans démagogie le discours de la république et de la démocratie. Cette dissidence ne devrait pas être un positionnement tactique opportuniste dans une stratégie d’appareil animée par une logique de vengeance.

Le positionnement centriste et républicain auquel s’essaye Affi requiert une révocation définitive de la vision communautariste du corps politique et de l’Etat.

Affi N’guessan devrait avoir le courage politique de se définir comme  opposant  en reconnaissant la légitimité démocratique du gouvernement RHDP, en refusant de le définir comme « un gouvernement de l’étranger au service d’intérêts étrangers » selon les éléments de langage caractéristiques du FPI de Laurent Gbagbo, du PDCI de Henri Konan Bédié et des divers micros-partis et fractions qui en sont les clientèles.

Affi N’guessan  devrait avoir le courage politique de reconnaitre publiquement le gouvernement RHDP comme son adversaire-partenaire dans le service de l’intérêt général et du Bien du peuple ivoirien. Il devrait  avoir le courage politique de renoncer à la vision communautariste et autochtoniste de la société ivoirienne. C’est à ces conditions sine qua non  que le chef du FPI officiel sera à même d’investir l’espace jusqu’à ce jour l’espace inoccupé et vacant de chef d’une opposition démocratique et républicaine  en Côte d’Ivoire.

La pseudo-rencontre Bédié/Gbagbo à Bruxelles: un pied de nez à la démocratie en Afrique.

Deux semaines après la pseudo rencontre discrétionnaire Bédié/Gbagbo à Bruxelles, dont aucune preuve factuelle jusqu’à ce jour n’atteste la tenue, cet évènement est néanmoins, en dépit du sens commun, globalement considéré comme une rencontre historique et une réalité  politique normale par une grande partie de l’intelligentsia et des médias ivoiriens et Africains.

La rencontre Bédié/Gbagbo, qui blesse les règles élémentaires de l’éthique démocratique, est médiatiquement avalisée et légitimée. Aucun journal de la sous-région  n’a, à ma connaissance jusqu'à ce jour, mentionné le scandale constituée par cette rencontre discrétionnaire placée sous le sceau de l'autocratie communautariste, de la thématique identitaire et du partage du pouvoir entre des chefs politiques qui se considèrent comme représentants lignagers d'une collectivité d'autochtones envahie par l'étranger.

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La démocratie est déterminée par l’éthique du respect.

La démocratie est déterminée par l’éthique du respect qui commande de considérer l’être humain, toujours comme une fin en soi et jamais simplement comme un moyen. C’est le fondement des droits de l’homme qui ne sont que les obligations inconditionnées de chacun envers autrui  considéré comme fin en soi.

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Suffit-il au politicien d’adopter une posture de justicier moraliseur pour détenir la clef de la justice sociale ?

L’analyse de la question sous une perspective anthropologique et morale.

Dans la gestion des affaires de la cité, suffit-il au politicien de dénoncer la corruption et d’en appeler à son éradication pour être crédible ? Les dénonciations et les imprécations moralisatrices d’un acteur ou d’un parti politique suffisent-ils à en faire un parangon de vertu et un détenteur des clefs de la justice sociale ?

Il s'agit là d'une problématique  anthropologique, morale et juridique complexe. Elle tient à la fois à l'usage interne et externe de la liberté. Au delà des institutions, la solution de la justice sociale repose, en premier lieu, sur la capacité des membres de la cité, des gouvernants et des gouvernés,  à être  physiquement affectées par des principes rationnels moraux et civiques, à vouloir être vertueux et justes.

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La crise PDCI-RHDP ou la problématique du service des valeurs dans la démocratie pluraliste africaine.:

En cette crise opposant une partie du PDCI à la coalition RHDP, on a vu certains acteurs politiques ivoiriens se revendiquant de l'houphouëtisme, tenir le discours du nationalisme ethnique, mobiliser les thématiques du populisme, de l’antilibéralisme, rejeter la nation démocratique, mettre en œuvre des pratiques qui relèvent du séparatisme ethnique et en appeler à la guerre civile, violant ainsi, ouvertement, les valeurs de l’houphouëtisme. On les a vu, néanmoins, continuer à se revendiquer de l’houphouëtisme qui comme on le sait est un nationalisme libéral fondé sur l’alliance des identités ethniques et de la modernisation économique.

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Un chef de parlement peut-il être candidat à une élection présidentielle dans une démocratie pluraliste ?

Nous devons  fonder en raison la politique démocratique en nos États. Il faut conformer les institutions du régime de démocratie républicaine pluraliste à leur rôle fonctionnel. La concordance des institutions de ce régime à leur fonction et à leur esprit respectifs est la condition de l’émancipation multiforme des peuples, dont la démocratie pluraliste porte la promesse.  Son objet ultime est de permettre à la diversité sociale de coexister dans la reconnaissance et le respect réciproque des différences, d’accorder les particularismes culturels  et l’unité de la loi dans l’Etat central moderne, de réconcilier les intérêts particuliers et l’intérêt général, d’articuler les polarités divergentes d’égalité  et de liberté, d’investissement et de redistribution pour promouvoir l'émancipation de la diversité sociale.

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Comment rétablir l’autorité du pouvoir politique en Côte d’Ivoire ? 1ère Partie.

Le chef de l’Etat ivoirien a été profondément choqué, non pas parce que son pouvoir personnel aurait été ébranlé mais parce que l’autorité du peuple ivoirien, dont il incarne la souveraineté, a été attaquée, au sein de l'armée nationale, au nom d’intérêts particuliers factionnels qui ont piétiné l’Intérêt général et méprisé le Bien commun. Rétablir l’autorité du pouvoir politique en Côte d’Ivoire consiste-t-il alors à augmenter sa puissance de feu militaire et à instituer son arbitraire ou au contraire, à rétablir sa prééminence morale et juridique? Est-ce accroître sa force matérielle avec un arsenal militaire et sécuritaire invincible, ou est-ce augmenter son pouvoir politique avec l’arsenal des valeurs démocratiques et républicaines qui structurent la souveraineté du peuple au nom duquel il exerce le pouvoir ? Rétablir l’autorité du pouvoir politique ivoirien, n’est-ce pas reconstruire l’unité éthique et juridique de ce peuple dont dépend le pouvoir du gouvernement ? N’est-ce pas aussi restaurer l’aptitude du pouvoir politique ivoirien à porter et à incarner les valeurs démocratiques et républicaines qui fondent sa légitimité ? N’est-ce pas rétablir l’exemplarité politique qui augmenterait moralement l’efficience technocratique et gestionnaire du gouvernement? Restaurer l’autorité de l’Etat, n’est-ce pas instituer l’exemplarité du pouvoir politique et du peuple?

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La conviction démocratique américaine face à Trump: contrepoint critique au LR (Les Républicains) français et enseignement pour l’Afrique.

Le présidentialisme fort américain est objectivement limité par des Institutions par une Administration et un pouvoir judiciaire indépendants qui garantissent le respect des libertés personnelles et des droits fondamentaux. Mais il est aussi limité subjectivement  par la conviction démocratique et éthique de la majorité des citoyens et acteurs politique américains comme en atteste l’opposition exemplaire de la majorité des ténors du parti républicain, sur des bases  éthiques, au national-populiste républicain Donald Trump.

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Contre l’extrême droite xénophobe ivoirienne, le devoir d’indignation morale.

thumb_1818Pour sauvegarder la démocratie en Côte d’Ivoire, il faut dénoncer l’imposture démocratique incarnée par le FPI et son, bien nommée, « front du refus ». Au fil de ses contradictions et de ses dernières déclarations identitaires et xénophobes, ce « front du refus » s’est avéré être un front du refus de la démocratie et de la République, un front d’appel à la purification ethnique, à la guerre contre les étrangers et les ivoiriens supposés tels.

Il importe, par conséquent, de dévoiler collectivement et publiquement sa nature  de parti d’extrême droite, sa parenté idéologique avec les blocs identitaires racistes et xénophobes des pays occidentaux, notamment les alliances du  Front Populaire Ivoirien (FPI) avec le Front National Français (FN). Ce travail nécessaire de déconstruction des impostures démocratiques, doit s’intégrer dans un travail plus vaste de redéfinition précise des identités partisanes en Côte d’Ivoire et en Afrique Noire. Il faut pour cela s’indigner moralement des déclarations potentiellement génocidaires des responsables du « front du refus » ivoirien. Il faut dénoncer leur imposture à partir de la position des fondamentaux éthiques et moraux de la République et de la démocratie.

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La corruption, poison interne de la démocratie

Ne nous y trompons pas. En cette ère des démocraties de la bonne gouvernance, régies  par l’éthique de la transparence qui place les pouvoirs et les gouvernements  sous  l’œil inquisiteur des peuples désormais animés par les passions morales, l’adversaire le plus redoutable des régimes démocratiques n’est pas l’anti-républicanisme d’une opposition tenant le discours du repli identitaire. L’adversaire le plus redoutable des régimes démocratiques et des gouvernements les plus légitimes, furent-ils les plus compétents, est la corruption des institutions, des administrateurs et des dirigeants politiques. La prévarication est le poison interne qui les détruit en sapant à la base leur autorité morale et leur légitimité juridique.

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La condamnation de Simone Gbagbo est fondée en raison.

La presse nationale et internationale a largement relayé le caractère controversé de la condamnation pénale  à 20 ans de prison de Simone Gbagbo,  responsable politique qui épaula son époux à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire durant 10 ans, de 2000 à 2010.

Le tribunal n’a présenté aucune preuve factuelle de la participation directe de l’accusée à la perpétration des crimes. Aucun témoin n’a pu prouver, document à l’appui, qu’elle fut l’auteur direct d’une quelconque déprédation. Aucune de ses victimes présumées n’a pu prouver que Simone Gbagbo était la donneuse d’ordre des brutalités qu’elles avaient subies. Simone Gbagbo a donc clamé en duo avec sa défense qu’elle n’a commis aucun crime et s’est jugée innocente.

N’a-t-on pas cependant entendu, la responsable politique Simone Gbagbo, épouse du chef de l’Etat, tenter de modifier le cours des évènements en récusant la victoire électorale de l’adversaire de son époux ? Ne l’a-t-on pas entendue prononcer des discours incendiaires contre ses adversaires pendant la crise postélectorale, inciter au meurtre, justifier les brutalités commises contre des hommes politiques et des catégories de la population par le système sécuritaire du régime, se réjouir du viol de manifestantes de l’opposition par des militaires ?

Au regard de la raison commune, cette incitation et cet encouragement  au crime établissent la culpabilité politique et morale de la responsable politique.

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