Articles par balises :Emmanuel Kant

Réflexion sur le devoir de penser par soi-même et d’écouter le bon sens commun dans l’actualité politique ivoirienne.

Pr Kouadio Augustin Dibi

Professeur Titulaire de Philosophie

A l'Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan.

"Mon cher Dieth , Comme par ces lignes, tu nous fais retrouver le profond Kant auquel tu as consacré ta Thèse de Doctorat, soutenue à Poitiers, sous la direction de Mr le Professeur Miklös Veto ! Kant ne cesse de nous inviter à "écouter notre propre raison et le bon sens" .à éviter d'avoir pour compagnon fidèle l'univers des pensées boiteuses ,contingentes et inconsistantes , se détruisant elles-mêmes par leur propre contradiction ! Il nous parle de la lumière intérieure du bon sens .C'est qu'il lui semble que le bon sens est " l'entendement sain "(der gesunde Menschenverstand) , ce sens que fait acquérir la vie en communauté et qui est la condition de possibilité même de l'être ensemble . C' est l'instinct de la raison en l'homme,le conduisant à choisir ce qui est convenable,avec la signification de ce qui met ensemble,ce qui me permet ,en me retrouvant,de retrouver aussi les autres.

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Suffit-il au politicien d’adopter une posture de justicier moraliseur pour détenir la clef de la justice sociale ?

L’analyse de la question sous une perspective anthropologique et morale.

Dans la gestion des affaires de la cité, suffit-il au politicien de dénoncer la corruption et d’en appeler à son éradication pour être crédible ? Les dénonciations et les imprécations moralisatrices d’un acteur ou d’un parti politique suffisent-ils à en faire un parangon de vertu et un détenteur des clefs de la justice sociale ?

Il s'agit là d'une problématique  anthropologique, morale et juridique complexe. Elle tient à la fois à l'usage interne et externe de la liberté. Au delà des institutions, la solution de la justice sociale repose, en premier lieu, sur la capacité des membres de la cité, des gouvernants et des gouvernés,  à être  physiquement affectées par des principes rationnels moraux et civiques, à vouloir être vertueux et justes.

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La religion condamne le crime, l’assassinat et les agressions contre la dignité humaine. 1/1

religionsL’unité de la Religion et la diversité des croyances.

Une  distinction essentielle entre foi religieuse morale  et foi cultuelle.

Voici, en ce passage de « La Religion dans les limites de la simple raison » d’Emmanuel Kant, une distinction critique et rationnelle des notions de « Religion » et de « Confession ». Elle mérite d’être revisitée en ces temps d’imposture où la Religion pourtant d’essence morale est dévoyée pour camoufler le crime. Le grand Philosophe Emmanuel Kant dévoile l’imposture des fanatiques, des imprécateurs, des gourous affabulateurs, des idolâtres sectaires des cultes, des égorgeurs, des assassins et des génocidaires qui prétendent accomplir la volonté de Dieu en réduisant les hommes en esclavage, en les empêchant de penser par eux-mêmes, en leur imposant des prescriptions dogmatiques et  en appelant au meurtre. Il  importe pour cela de faire ressortir l’essence morale de la religion qui s’enracine dans la capacité de la raison humaine à légiférer moralement, à découvrir par cette législation autonome   le concept de  Dieu non pas comme celui  d’un empereur et d’un calife  impitoyable assoiffé de domination et de sang, mais comme un être essentiellement moral qui ne saurait appeler au meurtre,à l’assassinat, au viol de la dignité des hommes et des femmes, ses fils et ses filles. « Le concept d’une volonté divine, déterminée selon de simples lois purement morales, ne permet de concevoir qu’un seul Dieu et par suite une religion en elle-même purement morale »  écrit Emmanuel Kant.

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