Articles par balises :Séparation des pouvoirs

Démocratie et nationalisme communautaire : la question de la justice sociale, des vertus civiques, du développement endogène et de l’émancipation des peuples.

Pour que la  justice sociale puisse se réaliser dans un État moderne,  le régime politique de la cité doit, par ses institutions et par son projet sociétal global, permettre de marier la rationalité économique et l’identité ethnique, de combiner l’exigence d’investissement et l’impératif de redistribution. Ces institutions et ce projet sociétal global doivent permettre  de reconnaître et de défendre simultanément les intérêt particuliers qui s’expriment dans la cité et l’intérêt général qui permet de les unir. Le régime politique de la cité doit permettre de construire, à partir de la multiplicité des appartenances culturelles, un corps politique uni par un sentiment d'appartenance commune.

Il doit en être  ainsi pour que les vertus civiques se développent dans la cité, que les échanges produisent du développement endogène, que l’interaction entre le pouvoir politique et la société conduise à l’émancipation des peuples.

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Suffit-il au politicien d’adopter une posture de justicier moraliseur pour détenir la clef de la justice sociale ?

L’analyse de la question sous une perspective anthropologique et morale.

Dans la gestion des affaires de la cité, suffit-il au politicien de dénoncer la corruption et d’en appeler à son éradication pour être crédible ? Les dénonciations et les imprécations moralisatrices d’un acteur ou d’un parti politique suffisent-ils à en faire un parangon de vertu et un détenteur des clefs de la justice sociale ?

Il s'agit là d'une problématique  anthropologique, morale et juridique complexe. Elle tient à la fois à l'usage interne et externe de la liberté. Au delà des institutions, la solution de la justice sociale repose, en premier lieu, sur la capacité des membres de la cité, des gouvernants et des gouvernés,  à être  physiquement affectées par des principes rationnels moraux et civiques, à vouloir être vertueux et justes.

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La séparation des pouvoirs en démocratie.

La démocratie se définit-elle par la séparation des pouvoirs ? Ne se définit-elle pas plutôt par la coordination des pouvoirs et par la limitation du pouvoir y compris du pouvoir législatif ? Le peuple serait-il souverain si les pouvoirs étaient radicalement séparés et sans coordination ? Le pouvoir législatif pourrait-il déterminer  le pouvoir exécutif, si les pouvoirs étaient radicalement indépendants ? Que deviendrait la démocratie si chaque pouvoir était indépendant l’un de l’autre ? Cette indépendance radicale des pouvoirs  ne favoriserait-elle pas la formation de centres de pouvoirs oligarchiques à l’intérieur des sous-systèmes ?

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Le trio Bédié-Gbagbo-Soro, symbole emblématique de la force d’inertie politique en Afrique.

Le trio Bédié-Gbagbo-Soro, en Côte d'Ivoire, incarne symboliquement,  l’image  de trois générations d’acteurs politiques réunies en des pratiques et des discours qui contredisent les principes les plus élémentaires de la démocratie pluraliste et du consensus républicain. Ce trio symbolise la résilience de la culture du parti-État. Cette culture est antinomique à celle de la démocratie républicaine pluraliste.

La démocratie pluraliste repose sur trois dimensions fondamentales : la citoyenneté,  la représentation des intérêts sociaux et la limitation du pouvoir par les droits fondamentaux de l’homme.

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La nation et le système politique : les deux articulations vitales de la démocratie pluraliste.:

La démocratie pluraliste est un régime organisé. Comme le sont tous les systèmes organisés, elle est composée d’une diversité de parties séparées et en même temps coordonnées. Cette séparation et cette coordination assurent son fonctionnement équilibré. L’exemple le plus emblématique de cette séparation coordonnée des parties qui garantit le fonctionnement et la viabilité  de la démocratie pluraliste est la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

Cette nécessaire coordination des parties du régime démocratique soulève la question de leur articulation  à travers des institutions de médiation.

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Un chef de parlement peut-il être candidat à une élection présidentielle dans une démocratie pluraliste ?

Nous devons  fonder en raison la politique démocratique en nos États. Il faut conformer les institutions du régime de démocratie républicaine pluraliste à leur rôle fonctionnel. La concordance des institutions de ce régime à leur fonction et à leur esprit respectifs est la condition de l’émancipation multiforme des peuples, dont la démocratie pluraliste porte la promesse.  Son objet ultime est de permettre à la diversité sociale de coexister dans la reconnaissance et le respect réciproque des différences, d’accorder les particularismes culturels  et l’unité de la loi dans l’Etat central moderne, de réconcilier les intérêts particuliers et l’intérêt général, d’articuler les polarités divergentes d’égalité  et de liberté, d’investissement et de redistribution pour promouvoir l'émancipation de la diversité sociale.

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Le pouvoir politique, instrument d’inclusion sociale et d’intégration nationale dans la gouvernance programmatique du RHDP en Côte d’Ivoire.

En Côte d’Ivoire, le gouvernement RHDP œuvre à transformer l'économie de marché en développement endogène au moyen de la démocratie, et à rebâtir la nation au moyen de la modernisation pour y parvenir. Sous la direction du Président de la république Alassane Ouattara, la gouvernance du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, que l’indice Mo Ibrahim vient récemment de consacrer, suit obstinément ce cap, dans le cadre d’un libéralisme tempéré progressiste et productif de centre-droit. Ce faisant, cette gouvernance s’inscrit dans la tradition libérale de la démocratie républicaine pluraliste qui définit le pouvoir politique comme un instrument d’inclusion sociale et d’intégration nationale du territoire.

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Réconciliation nationale, redistribution, lutte contre le tribalisme : colifichets démagogiques ou projets crédibles de l’opposition ivoirienne ?

L’opposition ivoirienne qui concentre ses attaques sur le volet social, économique et politique de la gouvernance du RHDP, n’hésitant pas parler d’échec total du gouvernement sur ces registres, se propose de prendre la pouvoir d’État pour résoudre efficacement ces problèmes.  

Qu’est-ce que les forces de cette opposition proposent donc, comme alternative politique, sociale et économique, aux Ivoiriens? Quelles sont leurs propositions respectives en matière de justice sociale, d’inclusion politique, sociale et économique? Que proposent-elles aux Ivoiriens en matière d’intégration et d’émancipation économique, autrement dit, de modernisation économique et sociale ? Comment et par quels moyens escomptent-elles résoudre ces problématiques ivoiriennes à partir de la perspective nationaliste et antilibérale qui est la leur?

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L’urgence d’une révolution mentale dans l’opposition et certaines organisations associatives ivoiriennes.

Il importe de rappeler, aux partis politiques ivoiriens et aux organisations associatives de la société civile, leurs rôles institutionnels dans leurs périmètres respectifs d’action sous un régime de démocratie républicaine pluraliste. Il y va de leur destin dans le jeu démocratique ivoirien. A vouloir jouer les incendiaires pour retirer les marrons du feu, ils risquent de sceller, pour longtemps, leur discrédit social et politique respectif.

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La séparation des sous-systèmes sociaux, condition du développement endogène en Afrique au XXIème Siècle.

Refonder économiquement nos corps sociopolitiques, séparer leurs ensembles structuraux, transformer la politique en opérateur d’égalité et de liberté au moyen de la démocratie pour construire le développement endogène, tels sont les chantiers qui permettront aux Etats d’Afrique sub-saharienne de surmonter les blocages internes qui affaiblissent leur historicité.

Nos corps socio-politiques modernes demeurent encore, malgré les apparences, commandés de l’intérieur par le modèle structural des sociétés traditionnelles caractérisé par l’indifférenciation de l’économique du politique, du judiciaire, du religieux et du familial.

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Franklin Nyamsi accuserait-il le gouvernement ivoirien de vouloir repousser la date de la présidentielle 2020 ?

Suite aux propos du Président du Président de l’Assemblée nationale appelant à l’apaisement et soulignant n’être pas intéressé par une candidature à la présidentielle 2020,  Franklin Nyamsi a cru bon de se livrer à une explication de texte. Il ressort de cette explication que la présidentielle de 2020 est, comme l’exprime ce néologisme, une « occupation constitutionnelle »  du Président de l’Assemblée nationale que ce collaborateur érige en contrôleur constitutionnel légitime  de cette date. Dans cette explication du propos du PAN, Franklin Nyamsi insinue, de manière absconse, à travers ses hypothèses, l’allégation arbitraire selon laquelle certaines personnes, que l’on imagine aisément dans le contexte actuel, s’institueraient en « propriétaires naturels » de la date de la Présidentielle 2020. L’allégation d’appropriation privée de la date  de la Présidentielle 2020 , véhicule en creux cette accusation grave qui peut être assimilée à une diffusion de fausses nouvelles: ces personnes seraient désireuses de repousser l’élection présidentielle de 2020 à une date ultérieure selon un agenda caché que la candidature de Guillaume Soro dérange.

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Le rôle institutionnel du chef du Parlement ivoirien n’est pas de s’occuper de la constitution.

Suite aux propos du Président du Président de l’Assemblée nationale appelant à l’apaisement et soulignant n’être pas intéressé par une candidature à la présidentielle 2020, l’un de ses collaborateurs a cru bon de se livrer à une explication de texte. Il ressort de cette explication que la présidentielle de 2020 est, comme l’exprime ce néologisme, une « occupation constitutionnelle » du Président de l’Assemblée nationale que ce collaborateur érige en contrôleur constitutionnel légitime  de cette date. Dans cette explication du propos du PAN, ce collaborateur en question insinue de manière absconse à travers ses hypothèses, l’allégation arbitraire selon laquelle certaines personnes, que l’on imagine aisément dans le contexte actuel, s’institueraient en « propriétaires naturels » de la date de la Présidentielle 2020. L'allégation d’appropriation privée de la date de la Présidentielle 2020  véhicule en creux cette accusation grave qui pourrait être assimilée à une diffusion de fausses nouvelles: ces personnes seraient désireuses de repousser l’élection présidentielle de 2020 à une date ultérieure selon un agenda caché que la candidature de Guillaume Soro dérange.

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La résistance démocratique de l’Amérique contre Donald Trump : un clin d’œil à l’Afrique.

Le succès de la résistance institutionnelle et judiciaire de l’Amérique, contre le populisme identitaire et contre les pulsions autocratiques de Donald Trump, peut être considéré comme un message adressé aux démocraties du monde entier. Il peut être considéré comme un clin d’œil aux démocrates et aux républicains des nouvelles démocraties africaines menacées par le populisme identitaire et par la dérive autocratique courante de l’exécutif. L’accumulation symbolique des revers subis par le populisme identitaire aux Etats-Unis est une invitation à construire, dans les démocraties, une Constitution qui sauvegarde les libertés personnelles et les droits fondamentaux. C’est un appel à renforcer l’autonomie des systèmes judiciaires, des institutions et des administrations. Contre le péril populiste et identitaire, c’est un appel à raffermir la conviction démocratique et le sentiment républicain des magistrats et des acteurs politiques.

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Que faire au FPI pour réinvestir l’espace démocratique ivoirien ?

thumb_1732Pour redevenir un parti de gouvernement en Côte d’Ivoire, le FPI doit faire sa mue républicaine et démocratique. A l’image des réformes idéologiques internes et des révolutions mentales auxquelles les partis de gauche, dans un grand nombre de pays , durent se résoudre pour se réinscrire dans le jeu démocratique contemporain, le FPI doit  passer par un aggiornamento idéologique pour  incarner le socialisme républicain ou, à tout le moins, la social-démocratie en Côte d’Ivoire. En 2011 le FPI avait été exclu de l’Internationale Socialiste en raison de sa politique nationale qui violait les fondamentaux idéologiques et les valeurs du socialisme. Il s’agit donc pour le FPI de se redéfinir selon ces fondamentaux et ces valeurs. La problématique politique à résoudre au FPI est que le parti réussisse à se libérer de la gangue idéologique qui l’enferme  dans un passé à jamais révolu, à redéfinir clairement son identité républicaine, à construire un discours universaliste. Sa métamorphose salvatrice est à la condition de ce courage politique. Elle résultera d’un arrachement à soi.

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Le FPI veut maintenir la constitution antirépublicaine et anti-démocratique du 1er Août 2000.

thumb_1724Contre le nouveau projet de Constitution qui rétablit formellement la République et la protection des droits et des libertés, les pontes, activistes et seconds couteaux du FPI sont, après de longs mois de torpeur depuis la fin de la présidentielle 2015, remontés au créneau pour tenter de sauvegarder leur constitution du 1er Août 2000, celle-là même qui avait violé et violenté la République et la démocratie durant 10ans. Conformément à leurs habitudes, ils donc sont sortis du bois pour appeler à l’obstructionnisme et au boycott du référendum afin de saborder le nouveau projet de constitution. Ce sabordage permettrait de pérenniser le bastion constitutionnel sur lequel le FPI identitaire s’appuie pour contester jusqu’à ce jour, la légitimité du chef actuel de l’Etat ivoirien malgré le verdict des élections présidentielles.

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