Le pouvoir politique, instrument d’inclusion sociale et d’intégration nationale dans la gouvernance programmatique du RHDP en Côte d’Ivoire.

En Côte d’Ivoire, le gouvernement RHDP œuvre à transformer l'économie de marché en développement endogène au moyen de la démocratie, et à rebâtir la nation au moyen de la modernisation pour y parvenir. Sous la direction du Président de la république Alassane Ouattara, la gouvernance du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, que l’indice Mo Ibrahim vient récemment de consacrer, suit obstinément ce cap, dans le cadre d’un libéralisme tempéré progressiste et productif de centre-droit. Ce faisant, cette gouvernance s’inscrit dans la tradition libérale de la démocratie républicaine pluraliste qui définit le pouvoir politique comme un instrument d’inclusion sociale et d’intégration nationale du territoire.

Le développement économique s’effectue nécessairement dans le cadre de la nation qui en est la structure. Il n’y a pas de développement sans intégration de la diversité des ethnies et des catégories socio-professionnelles du territoire.

Cette intégration s’accomplit au moyen la modernisation économique qui permet de transformer la diversité des ethnies et des coutumes en une nation unie par un sentiment d’appartenance commune. Elle s’accomplit aussi à au moyen de la modernisation des structures politiques qui permet d’assurer l’inclusion sociale et la participation de l’ensemble de la population au progrès économique.

On modernise une économie en réalisant de grands travaux d’équipement publics et de reconstruction des infrastructures. Tel est l’objet de la politique des grands travaux d’infrastructures du gouvernement ivoirien.

On modernise une structure politique en opérant des réformes constitutionnelles et institutionnelles qui permettent de séparer les sous-systèmes sociaux et les pouvoirs. Le fonctionnement autonome des sous-systèmes et des pouvoirs, selon leurs logiques intrinsèques, garantit institutionnellement les droits et les libertés. Tel est l’objet des différentes réformes constitutionnelles et institutionnelles opérés par le gouvernement.

Au niveau des infrastructures, les routes, les ponts, les grands équipements techniques de communication et d’information, les équipements  sanitaires et scolaires, pour ne citer qu’eux, permettent de relier les populations, de faciliter la circulation et la mobilité sociale, de promouvoir l’éducation et la formation professionnelle, l’entreprise et la production, le commerce  des biens et le commerce entre les hommes. La nation, l’entreprise et la consommation sont les actrices du développement dans un pays. Ces transformations infrastructurelles modifient de manière progressiste la société.

Au niveau des superstructures, la réforme de la constitution et la réforme du parlement permettent de gérer politiquement le changement social, d’administrer efficacement la justice sociale, de rendre plus efficients la représentation des collectivités, le service des intérêts sociaux et des besoins existentiels. Ces transformations superstructurelles favorisent l’inclusion sociale et politique.

En mobilisant les deux leviers complémentaires que sont l’investissement et la redistribution, le pouvoir politique ivoirien œuvre à l’intégration nationale de l’ensemble des catégories sociales et des collectivités traditionnelles qui composent le territoire.

Contrairement au propos antilibéral et antimoderniste des ethno-nationalistes ivoiriens du FPI et du PDCI, les ponts, les routes et les équipements publics servent à construire la nation, à transformer la société et à promouvoir de manière progressiste le changement social. En refusant de considérer la construction des infrastructures comme une forme de redistribution, ces formations politiques traduisent une vision du pouvoir de nature autocratique. L’ethno nationalisme conçoit, en effet, le pouvoir politique comme instrument de désintégration nationale, d’exclusion sociale et de contrôle de la société.

La dévalorisation et le dénigrement des équipements publics, des routes et des ponts traduisent un rejet idéologique de la modernisation par l’ethno nationalisme. Le modèle social inhérent à ce rejet est celui d’une collectivité ethniquement et communautairement cloisonnée et fragmentée. Les anciennes hiérarchies traditionnelles du monde précolonial sont conservées au moyen d’une économie duale de subsistance pour le plus grand nombre et d’une économie mercantile de rente pour la classe dominante. Loin d’être anodins, ces propos définissent le programme politique et la vision ethno-nationaliste réactionnaire du FPI et du PDCI.

La gouvernance programmatique du RHDP en est l’antithèse radicale. Ayant en vue le développement endogène au moyen d’une économie industrielle de production, le RHDP est, à la différence des forces politiques qui tiennent le discours de l’ethnicité, une force de développement et de transformation progressiste de la société ivoirienne.

 

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