Articles par balises :Tradition

Usurpation/ Augustin Dahouet, chef canton des Akouè ? Quand Bédié cautionne le faux.

Ambroise Tiétié

Journaliste Professionnel

Au Rassemblement (Quotidien ivoirien)

Il ne manquait plus que ça ! Mais comment s’étonner que Konan Bédié, chef de file des ivoiritaires qui voit derrière chaque étranger un ‘’ennemi’’ et pour qui la Côte d’Ivoire est en danger du fait de la présence massive des étrangers à qui on ‘’délivre des cartes nationales d’identité’’, soit la caution morale d’Augustin Dahouet ? Ce dernier qui se prend pour le chef canton des Akouè dispute ce titre avec le gouverneur Augustin Thiam, héritier putatif du père de la Nation et vrai détenteur du trône querellé.

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Ce qu’est le modèle politique ivoirien : une exigence de mémoire.

Instituée par Félix Houphouët-Boigny sous le régime de parti unique, l’originalité du modèle politique ivoirien consista à sceller l’alliance pérenne de l’identité ethnique et de la rationalité économique, et à définir l’État comme acteur de développement. Le PDCI-RDA fut l’instrument opérationnel de cette alchimie émancipatrice. (Cf « Ce qu’est l’houphouëtisme de Félix Houphouët-Boigny », cedea janvier 2019 ; « le chiffre secret de la méthodologie politique de Félix Houphouët-Boigny », cedea, Septembre 2018).

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Henri Konan Bédié peut-il être l’artisan de son propre salut politique en Côte d’Ivoire ?

Henri Konan Bédié peut-il encore reconquérir sa place de schème de l’houphouëtisme et de sage de la nation dans le panthéon ivoirien?

Il n’est pas irrationnel de l’espérer, en dépit des apparences. Pour y parvenir, Henri Konan Bédié devra réussir à s’arracher à l’illusion transcendantale qui le conduit à voir, en la personne d’Alassane Ouattara, un adversaire et un concurrent dans la lutte pour le pouvoir d’Etat,  au lieu d’y voir un partenaire nécessaire dans le service d’une valeur et d’un projet sociétal dont ce pouvoir  n’est que l’instrument. (cf: "L'alliance Henri Konan Bédié/Alassane Ouattara, schème historique de l'houphouëtisme", cedea.net, mars 2018) 

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Conscience malheureuse victimaire et blocage démocratique en Afrique noire.

La conscience malheureuse post-coloniale africaine est victimaire. C'est un fait avéré. Il en est ainsi parce que l'Afrique post-coloniale s'est définie comme étant la réprouvée de l'histoire, la victime innocente de toutes les oppressions et de toutes les injustices. En conséquence de ce sentiment d’insupportable injustice subie, elle s’est figée dans l'amertume, dans le ressentiment, dans l'acrimonie et les récriminations perpétuelles contre l'ancien colonisateur et contre l'Autre en général.

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Le RHDP parti unifié, continuité d’une vision républicaine et démocratique en Côte d’Ivoire.

Le RHDP parti unifié, est la continuité d’une vision républicaine et démocratique scellée en 1960 par l’alliance de la tradition et de la modernité, des identités ethniques et de la rationalité économique dans le nationalisme libéral universaliste de Félix Houphouët-Boigny et son PDCI-RDA qui en fut la truelle institutionnelle.

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Grd-Bassam ou l’instrumentalisation politique de l’ethnicité à des fins de pouvoir en Côte d’Ivoire.

Il ne faut pas oublier ce principe: dans les États de l’Afrique postcoloniale, la revendication identitaire vient plutôt des dirigeants et des idéologues que de la masse de la population. Cette revendication artificielle sert les intérêts particuliers des acteurs politiques qui instrumentalisent l'ethnicité dans la lutte pour le pouvoir.

La revendication identitaire justifie toujours des politiques nationalistes qui méprisent les intérêts sociaux de la masse de la population au lieu de les défendre.

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Qui est, de nos jours, l’héritier de l’houphouëtisme en Côte d’Ivoire?

Quel est l’héritage politique légué aux Ivoiriens par le père fondateur de la Côte d'Ivoire moderne que le PDCI-RDA se devait de préserver et de renforcer? Était-ce un nationalisme modernisateur articulé par les principes républicains et démocratiques de citoyenneté, de respect de la diversité sociale et de dialogue des cultures? Était-ce un nationalisme antimoderne articulé par l'ethnicité et le refus de la diversité sociale et culturelle ? Quelle force politique est aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, dépositaire de l’houphouëtisme par le discours  et les pratiques politiques?

La problématique de l'héritage politique de l’houphouëtisme et la question de la force politique qui en est la garantie en Côte d’Ivoire doivent donc être analysées et évaluées réflexivement.

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En quoi le RHDP parti unifié est-il le garant de la paix sociale, de la stabilité politique et du développement économique en Côte d’Ivoire ?

Rassemblée durablement dans le consensus sur les valeurs de la démocratie républicaine, l’unification du RHDP est la formule de coalition pérenne pouvant garantir la continuité historique du programme politique et du projet sociétal d’inclusion portés par le RHDP en Côte d’Ivoire.

Le RHDP est un acteur de paix sociale, de stabilité politique et de développement économique  parce que sa gouvernance se situe dans la continuité du programme et du projet sociétal inclusifs de l’houphouëtisme. (Cf « Pour une nouvelle coalition politique éclairée par l’esprit de l’houphouëtisme » cedea.net Février 2018 . Il reprend cette vision politique qui avait été mise en œuvre avec succès dans le cadre de la démocratie de parti-unique. Il la porte plus loin dans le nouveau régime politique ivoirien de démocratie républicaine pluraliste.

Le programme houphouëtiste fut un générateur de paix parce qu’il accepta selon l’esprit de la démocratie, l’hétérogénéité de fait de la société ivoirienne. Tout en respectant les particularismes culturels, il entreprit d’unifier cette diversité sociale dans la citoyenneté pour construire entre les populations un sentiment d’appartenance nationale. Il fut un générateur de stabilité politique et de développement économique parce qu’il mobilisa le couple investissement/redistribution pour réaliser l’intégration de la société par la  modernisation du pays. Le leitmotiv  de négociation et de dialogue permit d’assurer la gestion politique des tensions sociales  générées par cette œuvre de transformation de la société.

Le RHDP s’inscrit dans la continuité de ce programme. Acceptant l’hétérogénéité de la société ivoirienne, son souci est de raffermir la citoyenneté, de rétablir l’alliance houphouëtiste des identités et de la rationalité économique moderne. Sa vision du monde est structurée par une représentation pluraliste du corps social. Il y voit un entrelacs de positions, de représentations et d’intérêts tous légitimes. Cette vision détermine sa politique sociale et économique inclusive.

Depuis 2011, le RHDP met en œuvre une politique d’intégration nationale de la société par la modernisation économique. Il mobilise le couple investissement/redistribution pour réaliser l’intégration sociale de la cité. Il gère politiquement le  changement social par la négociation et le compromis. Cette politique d’inclusion qui combine et unit les impératifs contradictoires, de diversité et d’unité, de particularité et de généralité, d’égalité et de liberté, est génératrice de paix sociale, de stabilité politique et de développement économique.

Pourquoi est-il, de ce fait, rationnel de penser et de soutenir que le RHDP parti unifié est le seul garant politique de ces états sociaux en Côte d’Ivoire ?

Il est rationnel de soutenir ce propos, parce que la majorité des offres politiques ivoiriennes concurrentes est constituée de projets sociétaux et de programmes d’exclusion ou d'anti-programmes, qui heurtent frontalement l’hétérogénéité native de la société ivoirienne. En face du RHDP se tiennent, en guise d’opposition politique, les forces du nationalisme identitaire, du populisme et du factionnalisme qui nourrissent une vision communautaire de la société et une conception autocratique du pouvoir et de l’économie.

Ce pedigree antipolitique souvent dissimulé sous un discours démocratique démagogique se trahit concrètement dans les éléments de langage et les pratiques. La mise en œuvre de cette vision du monde et de ce programme avait mécaniquement entraîné la fracture de la société ivoirienne.

Les Weltanschauungs, les programmes et les projets sociétaux de ces forces sont, pour la Côte d’Ivoire politiquement, socialement et économiquement désintégrants. L’ethno-nationalisme clôt les frontières culturelles, sépare les identités, bloque la communication interculturelle. Instituant un rapport d’exclusion réciproque entre les identités ethniques et confessionnelles, il entraîne leur fermeture. Récusant l’hétérogénéité fondatrice de notre société et voulant la reconstruire en l’homogénéisant culturellement sous le signe de l’autochtonie, il est un facteur de division et de guerre civile. Cette œuvre d’homogénéisation communautaire et de désintégration politique et économique est potentialisée par le national-populisme qui en appelle à une symbiose du peuple au rejet de l’économie libre de marché et  de la modernisation identifiées au colonialisme et au néocolonialisme. Cette division et cette rupture internes de la cité sont enfin accentuées par le factionnalisme qui réduit l’affrontement politique à la quête anomique du pouvoir, institue dans la cité la primauté des intérêts particuliers égocentrés  et des ambitions personnelles démesurées.

 L’histoire de notre pays montre, par les faits, que la mise en œuvre de ce programme politique et de cette weltanschauung avait provoqué mécaniquement la désintégration de notre pays. Malgré cette preuve historique, elle continue néanmoins de structurer le discours politique et les pratiques des blocs identitaires, des nationaux-populistes et des factions en notre pays.(Cf. "Présidentielle 2020: le synopsis critique des forces politique en présence en Côte d'Ivoire. cedea.net, Avril 2018).

 Ce synopsis critique des forces politiques en présence sur l’échiquier politique, l’investigation critique de leurs discours, de leurs éléments de langage et de leur pratique révèlent que le RHDP parti unifié est bel et bien le rempart de la paix sociale, de la stabilité politique et du développement économique en Côte d’Ivoire. Contre  le programme et le projet sociétal d’exclusion proposée par ses concurrents, son offre politique d’inclusion sociale et d’intégration économique répond aux demandes de la société ivoirienne sur ces différents registres.

La séparation des sous-systèmes sociaux, condition du développement endogène en Afrique au XXIème Siècle.

Refonder économiquement nos corps sociopolitiques, séparer leurs ensembles structuraux, transformer la politique en opérateur d’égalité et de liberté au moyen de la démocratie pour construire le développement endogène, tels sont les chantiers qui permettront aux Etats d’Afrique sub-saharienne de surmonter les blocages internes qui affaiblissent leur historicité.

Nos corps socio-politiques modernes demeurent encore, malgré les apparences, commandés de l’intérieur par le modèle structural des sociétés traditionnelles caractérisé par l’indifférenciation de l’économique du politique, du judiciaire, du religieux et du familial.

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Travaux et Etablissements publics en Côte d’Ivoire : devoir de la République et symboles d’une politique de modernisation.

L’indigence des infrastructures et des équipements publics, des routes et des ponts dans la plupart de nos États en Afrique, n’est pas exclusivement causée par l’indigence des ressources financières internes et par la dépendance économique. Le dénuement infrastructurel emblématique des émirats pétroliers africains le prouve. Cette indigence des équipements publics est la traduction spatiale de la reproduction systématique et délibérée des anciennes structures et rapports sociaux pré-coloniaux. Elle exprime le maintien des hiérarchies séculaires qui garantissent la perpétuation de l’ordre établi et le contrôle de la société par le pouvoir politique dans les États pré-modernes.

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Côte d’Ivoire : ce que le pluralisme démocratique ivoirien doit redevenir.

En Côte d’Ivoire, notre pluralisme démocratique trace obstinément son chemin sur la voie de son perfectionnement. Il est toutefois assailli par de nombreux maux qui sont loin d’être une irréversible fatalité. La mémoire de ce qu’était ce pluralisme à l’aube de l’Indépendance de notre pays, nous convainc de la contingence de cette situation pathologique. Nous pouvons y remédier en nous réappropriant, aujourd’hui, l’esprit du volontarisme démocratique et républicain qui anima les pères de notre indépendance politique et structura leur combat. Faisons donc l’état actuel des lieux pour discerner clairement l’urgence qui s’impose à nous et en imaginer les solutions.

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Côte d’Ivoire. Ce qu’est l’houphouëtisme, mémoire historique commune du PDCI et du RDR.

Coopérer ou périr, telle est l’alternative existentielle qui s’impose au PDCI et au RDR après leur séparation. Cette alternative, qui met en jeu leur avenir politique, les appelle à se ressourcer dans leur mémoire commune car la crise qui provoqua, à l’origine, la scission du PDCI-RDA, fut une crise de sa mémoire idéologique. Cette crise mémorielle, qui a nourri une tension centrifuge au sein de la coalition, oblige à réinvestir les fondamentaux idéologiques du PDCI-RDA historique légués par le Père de la Nation Ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny.

L’idéologie du nationalisme modernisateur d’obédience libérale du PDCI-RDA, l’Houphouëtisme du Père de la Nation Ivoirienne, traduisait en idéologie mobilisatrice et en utopie politique, les besoins et les espérances démocratiques d’une société multiethnique qui aspirait à l’unité, à la liberté, à l’égalité et à la modernisation économique. Les mots de paix, de tolérance, de fraternité, de dialogue, d’unité nationale, l’appel à une Nation ivoirienne de citoyens, la célébration du métissage, la xénophilie du PDCI-RDA historique originel formulaient les attentes profondes des forces sociales d’un pays multiplement enraciné et ouvert sur le monde.

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Les déguisements du nationalisme identitaire en Côte d’Ivoire.

En Côte d’Ivoire, le national-populisme ethniciste et tribaliste revendique la légitimité politique en vue de noyauter la démocratie et la République pour les briser et instituer un État communautaire ethniciste ou confessionnel. En Côte d’Ivoire on se revendique de plus en plus des  ethnies, des tribus, des identités culturelles, des chefferies et des coutumes dans une perspective différentialiste de belligérance, d’exclusion et de rejet de l’autre. On se revendique de moins en moins de la République et de ses valeurs, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité dans une perspective démocratique d’inclusion, et de reconnaissance de l’Autre. Le nationalisme identitaire ethniciste et tribaliste ivoirien semble louvoyer mais son cap est fixé. Sous des déguisements divers, il poursuit opiniâtrement son projet politique nationalitaire.

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Côte d’Ivoire. Le nationalisme libéral modernisateur du PDCI-RDA originel.

PDCI et RDR : la métaphore du mariage est-elle pertinente (2ème partie)

Favorisée  par la séparation des cultures et de l’économie globalisée, la montée en puissance du nationalisme identitaire différentialiste et du populisme xénophobe est devenue, de nos jours, un problème préoccupant dans le monde. Destructeurs politiquement, socialement et économiquement, ils sont des virus mortels pour les corps politiques. Durant une quinzaine d’années terrifiantes, de 1995 en 2011, la Côte d’ivoire a vécu dans sa chair, la morsure empoisonnée de la bête immonde. Le nationalisme identitaire différentialiste a sévi dans le pays successivement sous la forme de l’ethno-nationalisme défini comme ivoirité, et sous la forme du national-populisme xénophobe camouflé sous le masque du nationalisme des mouvements de libération anticolonialiste. Les problématiques politiques ivoiriennes doivent être envisagées relativement à cette expérience historique concrète de déréliction collective.

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Union du PDCI et du RDR : la métaphore du mariage est-elle pertinente ?

Faut-il parler de mariage entre le PDCI et le RDR ou au contraire de réunification idéologique des deux membres de la famille politique du PDCI-RDA? Est-il question d’union intéressée, d’union fusionnelle, ou au contraire de ré-enracinement du PDCI et du RDR dans les valeurs et les principes éthiques fondamentaux d'une famille politique? Faut-il considérer le RHDP comme une association contractuelle circonstancielle de deux partis politiques distincts ou comme une nouvelle dénomination historique du PDCI-RDA reconstitué par le rassemblement de ses membres qui s’étaient séparés sur des différends ?

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