Articles par balises :Personnalisation

Editorial. Infantilisation, tragi-comédie et personnalisation : le coupable détournement partisan du débat pré-électoral ivoirien.

L'abaissement du niveau du débat par certains partis et certaines fractions dans notre pays, son détournement  vers l’infantilisme, la personnalisation et la tragi-comédie sert à occulter les problématiques démocratiques centrales qui donnent à une élection présidentielle son sens sous ce régime.

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Le défi civique de l’élite intellectuelle et politique ivoirienne.

L'élite intellectuelle et politique ivoirienne se doit de relever un défi civique afin d'apaiser l'élection présidentielle 2020. Elle doit remplacer, à court et long terme, l'affrontement des personnes, les attaques ad-hominem et la compétition des injures par l'affrontement des projets sociétaux et des programmes, par la compétition des représentations divergentes du bien commun. Elle doit élever le niveau du débat public et répondre à la demande populaire d’argumentation et de clarification conceptuelle des enjeux de la lutte politique et de la compétition pour l’exercice du pouvoir d’Etat. C’est à cette condition que la souveraineté du peuple se traduit concrètement dans les urnes.

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Les raisons profondes de l’échec des plates-formes et des coalitions politiques dans les nouvelles démocraties africaines.

L’échec régulier, quasi métronomique, des tentatives de plates-formes et de coalitions politiques inter-partisanes dans les nouvelles démocraties pluralistes africaines ne s’explique pas exclusivement par la déficience de la culture démocratique du compromis en ces pays. Cet échec ne s’explique pas non plus par le fait que cette formule politique, courante dans les pays germaniques, soit méconnue dans la tradition politique des pays africains de l’ancien pré-carré des ex-colonisateurs français, britanniques, portugais et espagnols.

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Grd-Bassam ou l’instrumentalisation politique de l’ethnicité à des fins de pouvoir en Côte d’Ivoire.

Il ne faut pas oublier ce principe: dans les États de l’Afrique postcoloniale, la revendication identitaire vient plutôt des dirigeants et des idéologues que de la masse de la population. Cette revendication artificielle sert les intérêts particuliers des acteurs politiques qui instrumentalisent l'ethnicité dans la lutte pour le pouvoir.

La revendication identitaire justifie toujours des politiques nationalistes qui méprisent les intérêts sociaux de la masse de la population au lieu de les défendre.

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La problématique du RHDP Parti unifié en Côte d’Ivoire : l’analyse biaisée de Jean-Baptiste Placca.

Marquée par son aspect personnalisé, l’analyse de Jean-Baptiste Placca, éditorialiste Afrique de RFI, publiée sur le site internet du Journal ce samedi 21 avril, biaise la problématique ivoirienne. Cette analyse, intitulée « Côte d’Ivoire : l’inéluctable rupture PDCI-RDA/RDR », est superficielle car elle occulte la dimension idéologique et programmatique de l’affrontement politique ivoirien. La rupture qui soulève des questions n’est pas la rupture entre le PDCI et le RDR. Ces deux partis demeurent, jusqu’à preuve du contraire, unis au gouvernement dans une coalition houphouëtienne d’obédience libérale. L'inéluctable rupture intra-partisane, qui met en péril la stabilité politique de la Côte d’Ivoire, est celle du PDCI-RDA déchiré entre une aile identitaire anti-républicaine et une aile démocratique et républicaine.

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Côte d’Ivoire: l’unification du PDCI et du RDR est-elle une stratégie partisane de diversion?

L’unification du RHDP est-elle une diversion fomentée par un parti pour demeurer au pouvoir? S’agit aussi de la ruse d’un chef de parti soucieux d’instaurer une dictature personnelle sur les cendres du PDCI et du RDR, en lieu et place de la coalition? L’enjeu de l’unification n’est-il pas au contraire d’enraciner les deux courants de la coalition dans le projet sociétal et dans les valeurs axiologiques de l’Houphouétisme, leur matrice commune, afin de répondre aux défis du présent et de l’avenir ? L’alternance du pouvoir en Côte d’Ivoire doit-elle se faire au détriment du cordon sanitaire politique construit en 2010 pour contenir l’ethno-nationalisme et le populisme identitaire ? La personnalisation de notre affrontement politique ne brouille-t-elle pas finalement la clairvoyance politique dans notre pays, et ne fait-elle pas prédominer les intérêts personnels au détriment de l’intérêt général et du bien commun ?

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Côte d’Ivoire : nous devons restaurer la représentativité socioprofessionnelle de nos partis politiques.

En Côte d’Ivoire, comme partout ailleurs en Afrique Noire, l’affrontement politique inter-partisan, dans la démocratie pluraliste, est corrompu par la personnalisation des débats, le culte de la personnalité et le factionnalisme. Il est vicié par l’ethnicisme et le régionalisme. Le débat public idéologique et l’affrontement de programmes politiques et de projets  de société clairs et structurés, sont quasiment inexistants. En contradiction avec la fonction démocratique de ces institutions, la représentativité des partis politiques est largement communautaire au lieu d’être socioprofessionnelle.

Les partis politiques furent inventés au XIXème siècle, dans les démocraties pluralistes, afin de permettre aux masses de participer à la vie politique de la cité. Leur vocation politique est de représenter les catégories socio-professionnelles de la société civile, d’agréger et d’intégrer leurs demandes, de formuler leurs besoins et de défendre leurs intérêts au niveau de l’Etat. La médiation des partis, qui servent de courroie de transmission entre la société civile et l’Etat, permet de prendre en charge, au niveau politique, les besoins et les aspirations formés dans la société. Ainsi, l’Etat est mis au service de la société définie comme ensembles diversifié de catégories socio-professionnelles aux intérêts pluriels et divergents. La démocratie républicaine parlementaire est une démocratie à représentativité socioprofessionnelle. Elle n’est pas une démocratie à représentativité communautaire.

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Le psychodrame politique français vu par les démocrates africains.

Médusés et stupéfaits, les démocrates africains assistent au psychodrame politique français ouvert par la campagne électorale en vue de la prochaine l’élection présidentielle d’Avril 2017, élection marquée par la radicalisation de l’électorat et par la dérive populiste et xénophobe d’une grande partie de la droite française. Quel spectacle la scène politique française nous donne-t-elle à voir durant ces semaines de feu et flammes ?

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Le problème de l’unification au PDCI ? 2ème partie

On ne le rappellera jamais assez : le  projet politique  houphouëtiste, stricto-sensu, fut de bâtir en Côte d’Ivoire  une Nation de citoyens en intégrant  une société ethniquement et confessionnellement diversifiée. Le projet économique houphouëtiste fut, quant à lui, de libérer par ce biais la Côte d’Ivoire de la dépendance  au moyen de la modernisation et du développement.  Il s’est donc agi,  pour atteindre ce but, de marier l’ethnicité et la rationalité en impliquant toutes  les élites  régionales,  anciennes et nouvelles dans le  développement économique des différentes parties du territoire nationale. Ce projet d’intégration nationale fut porté par un nationalisme libéral modernisateur qui était aux antipodes d’un nationalisme communautaire antimoderniste. Projet politique d’un Etat mobilisateur animé par le souci de la modernisation, cette ambition s’est donc concrètement déclinée dans un patriotisme républicain.

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