Articles par balises :Cynisme

Le nihilisme politique et judiciaire : la conséquence d’un double déracinement.

L’on peut à juste titre dire que, dans une partie de la classe politique ivoirienne et de son intelligentsia organique, sévit un nihilisme politique et judiciaire dont la fonction est d’installer dans la cité une forme d’impunité propice à l’arbitraire des systèmes de pouvoirs. Ce nihilisme, qui sape les fondements de l’Etat de droit, est la conséquence d’un double déracinement dont le trait distinctif est une forme de confusion mentale.

Ces confusions mentales et ce double  déracinement, qui se traduisent par des errances et par une incapacité à se définir politiquement, s’expliquent par un mauvais syncrétisme.

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Retrait du RHDP, alliance avec le FPI, retour de l’ivoirité, etc. : Les mauvais calculs du PDCI-RDA

En retirant le PDCI-RDA du RHDP, le 08 août 2018, au sortir d’une audience que lui a accordée son cadet, le président Alassane Ouattara, le leader du vieux parti  Henri Konan Bédié ne se doutait certainement pas qu’il empruntait un chemin qui lui imposerait des sacrifices et qu’il devrait parfois surjouer son rôle de néo-opposant pour attirer le ‘’chaland’’ et faire nombre. Au risque d’être vite débordé par la coalition au pouvoir qui n’a finalement pas besoin de ‘’forcer son talent’’ pour convaincre les Ivoiriens de la pertinence de la vision du chef de l’Etat qui rêve d’une Côte d’Ivoire stable et rassemblée.

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Démission, attaques contre le RHDP et Ouattara, incontinence verbale… : Les mauvais choix de Soro.

AMBROISE TIETIE

Journaliste Professionnel

au Rassemblement

Après sa démission de l’Assemblée nationale, le vendredi 08 février 2019, Guillaume Soro semble avoir décidé de ‘’tout casser’’, surtout de ne plus se taire, tirant sur le RHDP et son président, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara himself et se félicitant de sa ‘’liberté retrouvée’’. On le reconnait à peine !

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La crise PDCI-RHDP ou la problématique du service des valeurs dans la démocratie pluraliste africaine.:

En cette crise opposant une partie du PDCI à la coalition RHDP, on a vu certains acteurs politiques ivoiriens se revendiquant de l'houphouëtisme, tenir le discours du nationalisme ethnique, mobiliser les thématiques du populisme, de l’antilibéralisme, rejeter la nation démocratique, mettre en œuvre des pratiques qui relèvent du séparatisme ethnique et en appeler à la guerre civile, violant ainsi, ouvertement, les valeurs de l’houphouëtisme. On les a vu, néanmoins, continuer à se revendiquer de l’houphouëtisme qui comme on le sait est un nationalisme libéral fondé sur l’alliance des identités ethniques et de la modernisation économique.

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L’ironie de l’histoire en Côte d’Ivoire.

« Quand nous aurons la victoire, nous partagerons, en partageant les responsabilités avec le FPI » clame Henri Konan Bédié qui s’octroie le beau rôle de chef incontestable d’une improbable plateforme d’opposition. Dans cette phrase absconse, Henri Konan Bédié utilise le mot « victoire » pour dire «  pouvoir » et le mot « responsabilité » pour dire « portefeuille ministériel». Car telle semble être, comme tendent à le démontrer les discours et les pratiques,  la raison d’être ultime de la politique au PDCI d'Henri Konan Bédié et au FPI de Laurent Gbagbo. Le pouvoir et les portefeuilles ministériels, la puissance et les postes juteux de l’Etat en sont la finalité absolue. (Cf  cedea.net: « Les raisons profondes de l’échec des plate-formes et des coalitions politiques en Afrique »).

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Côte d’Ivoire : l’instrumentalisation politique des obsèques de Jean Konan Banny est une abjection.

Assemblée Générale constitutive du parti unifié le 16 Juillet 2018 prochain; obsèques de Jean Konan Banny le 16 Juillet 2018.

Dans cette coïncidence de date qui est loin d’être fortuite, il y a eu manifestement, une volonté de nuire à un adversaire politique par des coups ouvertement portés, sans aucun scrupule, en dessous de la ceinture. C’est une abjection politique et morale. Le décès d’un honorable serviteur de la République semble ouvertement instrumentalisé par une fraction politique pour servir ses objectifs de pouvoir.

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Côte d’Ivoire : quelle est la raison profonde de l’étrange approbation des injures racistes de Donald Trump par certains entrepreneurs politiques ivoiriens ?

Alors que des parlementaires américains, outrés par les scandaleux propos racistes du Président tenus à la Maison Blanche s’en sont offusqués et les ont diffusés, escomptant une indignation mondiale, certains de nos compatriotes ivoiriens les approuvent.  Comme semblent le montrer leurs réactions sur les réseaux sociaux, ils trouvent normal que le  président Américain Donald Trump traite les pays africains de « pays de merde » et qu’il préfère accueillir des Norvégiens aux Etats-Unis. Cette étrange approbation obéit à des motivations inavouables et cachées qui s’enracinent dans une vision politique elle-même corrompue et liberticide, qu’il faut dénoncer sans ambigüité et combattre.

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Le psychodrame politique français vu par les démocrates africains.

Médusés et stupéfaits, les démocrates africains assistent au psychodrame politique français ouvert par la campagne électorale en vue de la prochaine l’élection présidentielle d’Avril 2017, élection marquée par la radicalisation de l’électorat et par la dérive populiste et xénophobe d’une grande partie de la droite française. Quel spectacle la scène politique française nous donne-t-elle à voir durant ces semaines de feu et flammes ?

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La partitocratie contre la démocratie en Afrique Noire.

La contestation électorale en Afrique.  Les raisons profondes du phénomène. (2ème partie)

En Afrique noire nous sommes sortis de l’ère des autocraties et des dictatures. Mais, traumatisés, nous en conservons les schémas mentaux et les séquelles psychologiques. Nos conceptions du pouvoir et de sa transmission sont restées tributaires des modèles du passé. Au temps  des autocraties du passé semble avoir  succédé, en Afrique Noire, le temps de la partitocratie, terme utilisé par Alain Touraine pour définir cette situation où « la société politique se libère de ses liens à la fois avec la société civile et avec l’Etat pour n’avoir plus d’autre fin que l’accroissement de son propre pouvoir ».

En Afrique Noire, la destruction libérale de la toute-puissance de l’Etat a permis à la société politique de rompre sa tutelle étatique sans pour autant inaugurer comme il se doit dans une démocratie électorale-représentative, l’ère de sa subordination à la société civile. Au contraire, les partis politiques se sont reconstruits contre les sociétés civiles naissantes dont ils se sont empressés d’inféoder et d’embrigader les associations, les syndicats et les nouvelles organisations indépendantes annihilant ainsi leur indispensable autonomie. En lieu et place de la dictature du parti unique, s’est donc institué un pouvoir autocratique des partis politiques qui tiennent en tutelle associations et  les ONG locales transformées en satellites de la société politique.

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Le deal Laurent Gbagbo-Mamadou Koulibaly. Autopsie d’une faillite et d’un naufrage. (2ème partie)

 Les causes objectives de l’évolution catastrophique du FPI sont à rechercher dans le caractère foncièrement antagonique du socialisme de Laurent Gbagbo et du libéralisme de Mamadou Koulibaly. Le socialisme du premier était de nature étatique antilibérale et anticapitaliste. Le projet de société qui était le sien était influencé par la doctrine marxiste-léniniste de la dictature du prolétariat. Le libéralisme du second était de nature antiétatique, élitiste et darwinienne. Il était au contraire influencé par le modèle bourgeois de la société et par le modèle capitaliste de l’économie dérégulée. Le liant de ce mariage contre nature de la carpe et du lapin, était l’anticolonialisme de ressentiment et d’imprécation qui aveugle. Cet anticolonialisme de slogans et ce panafricanisme contradictoirement xénophobe représentaient l’antithèse démagogique de l’anticolonialisme et du panafricanisme visionnaire humaniste d’action et de propositions d’un Kwamé Nkrumah ou récemment d’un Thomas Sankara.

 Dans les deux bords idéologiques de cette alliance contre-nature, les valeurs des démocraties libérales, l’autonomie de la personne, l’égalité, la liberté, la citoyenneté, la limitation du pouvoir par les Droits de l’homme, étaient rejetées. Considérées comme superstructures idéologiques du mode de production capitaliste, ces valeurs furent identifiées au système économique de l’Occident colonisateur. Ce rejet des valeurs du libéralisme positif dont le socialisme voulait cependant remplir pleinement le programme, rompit la passerelle qui aurait pu unir idéologiquement les deux parties de l’alliance.

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