Articles par balises :Panafricanisme

Nos urgences politiques et notre cahier de charge en Côte d’Ivoire et en Afrique à l’ère de la mondialisation.

L’impératif de renforcer en Côte d’Ivoire le processus de construction de l’État national ivoirien par la modernisation économique et sociale, de rejeter le nationalisme communautaire et le populisme, forces de division et de désintégration nationale, de régression économique et politique, doit être envisagé sous la  problématique continentale ci-dessous énoncée.

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En Afrique du Sud, la force de la démocratie.

Elections 1994 AfriqueduSudLa sanction des urnes et la défaite électorale du parti au pouvoir : voilà ce qui arrive immanquablement quand la démocratie fonctionne, quand les peuples ont vraiment leur mot à dire sur la gestion de la chose publique et sur le service de l'intérêt général. Voilà ce qui arrive inéluctablement par la dynamique de la démocratie, infiniment supérieure à la dynamique insurrectionnelle et la logique révolutionnaire, dans la révocation d’un gouvernement corrompu et incompétent qui ne répond pas aux demandes et aux besoins du peuple, qui trahit les intérêts de la Nation.

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Simone et Laurent Gbagbo ou l’irresponsabilité politique.

L et S GbagboSimone Gbagbo ne reconnait pas l’acte de l’accusation. « Je ne reconnais pas les faits », a-t-elle déclaré sous diverses formes tout au long de son procès. A l’en croire, les accusations sont des affabulations construites à partir de scènes montés de toute pièce par ses adversaires, par la France, par Nicolas Sarkozy, par la Communauté internationale, par l’ONU, par les forces néocolonialistes, et par les USA où elle avait pourtant pris ses quartiers dans le milieu évangélistes. Simone Gbagbo, la prétendue combattante de la liberté, la responsable politique, se veut pourtant innocente de toute responsabilité politique envers ses populations dans les massacres survenus dans son pays. Les dénégations de l’accusée, les manœuvres dilatoires des avocats, payés pour soustraire leur client au couperet du glaive de la justice, ne font donc  pas illusion.

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Laurent Gbagbo fut-il un démocrate ? 2ème partie

Laurent Gbagbo n’a pas combattu pour ouvrir la Côte d’Ivoire au multipartisme afin d’instaurer, pour de bon, la démocratie en faisant des trois principes cardinaux de ce régime les maximes suprêmes du pouvoir d’Etat et les lois de la politique en Afrique. Affilié idéologiquement au socialisme révolutionnaire nationaliste de type léniniste-stalinien, sa conversion à l’élection démocratique fut de nature opportuniste et tactique autant que stratégique. A défaut de la voie révolutionnaire qui n’est plus dans l’air du temps, l’élection démocratique fut pour Laurent Gbagbo  un moyen d’accéder légalement  au pouvoir pour installer une dictature de classe. Les massacres de masses perpétrées par ses milices et ses escadrons de la mort contre les catégories sociales désignées comme ennemis, accomplirent l’œuvre d’élimination des ennemis de classe  qui est inhérent au projet révolutionnaire du socialisme de type léniniste stalinien. Ce fut en même temps un travail d’éradication  qui satisfaisait le projet de purification ethnique contenu dans le nationalisme ethnique,  second visage sombre du national-socialisme du FPI. Fidèle à sa conception du peuple comme peuple ethnique, le combat « démocratique » révolutionnaire de Laurent Gbagbo a nécessairement accouché d’une dictature communautaire  désireuse de libérer la Côte d’Ivoire en la purifiant des concitoyens désignés comme étrangers.

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Laurent Gbagbo fut-il un démocrate ? 1ère partie

Au terme de l’audience du 28 Février 2013, à la Haye, devant les juges de la Cour Pénale Internationale Laurent Gbagbo avait répété sa profession de foi de démocrate pour contester son inculpation : "Toute ma vie, j’ai lutté pour la démocratie." avait-il déclaré.

Faut-il croire Laurent Gbagbo? Laurent Gbagbo est-il le père de la démocratie ivoirienne comme il le soutient ? Est-il l’un des premiers démocrates africains dont l’incarcération à la CPI constitue à ce titre un scandale absolu comme se plaisent à le soutenir ses supporteurs qui en font même une icône du panafricanisme et de l’anticolonialisme.

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Le deal Laurent Gbagbo-Mamadou Koulibaly. Autopsie d’une faillite et d’un naufrage. (2ème partie)

 Les causes objectives de l’évolution catastrophique du FPI sont à rechercher dans le caractère foncièrement antagonique du socialisme de Laurent Gbagbo et du libéralisme de Mamadou Koulibaly. Le socialisme du premier était de nature étatique antilibérale et anticapitaliste. Le projet de société qui était le sien était influencé par la doctrine marxiste-léniniste de la dictature du prolétariat. Le libéralisme du second était de nature antiétatique, élitiste et darwinienne. Il était au contraire influencé par le modèle bourgeois de la société et par le modèle capitaliste de l’économie dérégulée. Le liant de ce mariage contre nature de la carpe et du lapin, était l’anticolonialisme de ressentiment et d’imprécation qui aveugle. Cet anticolonialisme de slogans et ce panafricanisme contradictoirement xénophobe représentaient l’antithèse démagogique de l’anticolonialisme et du panafricanisme visionnaire humaniste d’action et de propositions d’un Kwamé Nkrumah ou récemment d’un Thomas Sankara.

 Dans les deux bords idéologiques de cette alliance contre-nature, les valeurs des démocraties libérales, l’autonomie de la personne, l’égalité, la liberté, la citoyenneté, la limitation du pouvoir par les Droits de l’homme, étaient rejetées. Considérées comme superstructures idéologiques du mode de production capitaliste, ces valeurs furent identifiées au système économique de l’Occident colonisateur. Ce rejet des valeurs du libéralisme positif dont le socialisme voulait cependant remplir pleinement le programme, rompit la passerelle qui aurait pu unir idéologiquement les deux parties de l’alliance.

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L’Afrique du sud, l’espérance brisée de l’Afrique Noire.

La solution de Jacob Zuma contre  la xénophobie est-elle crédible ?

Le président sud-africain Jacob Zuma s'est engagé le mercredi 15 avril dernier à combattre la xénophobie, relatent les journaux. Après la semaine d’émeutes xénophobes, le président Jacob Zuma a promis de s'attaquer aux racines du mal."Les Sud-Africains ne sont pas xénophobes", a-t-il assuré. "Si nous ne traitons pas les problèmes sous-jacents, cela va recommencer!", a-t-il dit.

 Comment compte-t-il alors s'attaquer aux "racines du mal" xénophobe?  En luttant contre « la culture de la violence héritée de l'apartheid " explique-t-il. Au plus fort de la semaine des agressions xénophobes, le président Zuma avait déploré que la culture de la violence, héritée du régime ségrégationniste de l'apartheid, n’ait pas été assez combattue lors de l'avènement de la démocratie. "En Afrique du Sud, nous avons eu un système nommé apartheid, qui était très violent. Pour l'abattre, nous avons dû être très violents aussi. Cette culture n'a pas été prise en compte", a-t-il dit. « Dans l'euphorie de l'arrivée de Nelson Mandela au pouvoir en 1994, nous avons adopté une Constitution excellente et nous avons cru que cette Constitution, ce document, allait résoudre le problème". "Grave erreur", a ajouté le chef de l'Etat sud-africain.

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A Achille Mbembe. Ce n’est pas le peuple de Mandela qui devient fou. C’est L’ANC

Non!  Monsieur Achille Mbembe !   Ce n'est pas le peuple de Mandela qui devient fou! C'est l'ANC au pouvoir en Afrique du sud qui a trahi l'héritage de Mandela et qui devient fou. C'est l'ANC au pouvoir en Afrique du sud  qui a trahi l'héritage de Mandela (cf. Notre article « Nelson Mandela ou le pouvoir du caractère » décembre 2015)  en s'accaparant le pouvoir politique et en partageant le pouvoir économique avec les Blancs au détriment du petit peuple  noir sud-africain. C'est cet ANC qui détourne la colère du petit peuple spolié sur les boucs émissaires "étrangers".

 Ciril Ramaphosa, un des compagnons de route de l’ANC de la dernière heure, est devenu l'un des hommes les plus riches d'Afrique du sud sans compter une pléthore d'autres tandis que le petit peuple,  sur lequel ces oligarques sud-africains noirs  n'hésitent pas à faire ouvrir le feu comme en témoigne le massacre de mineurs en grève, crève la dalle !

Monsieur Achille M'bembe vous qui aviez déménagé avec armes et bagages au pays de l'anticolonialisme et du panafricanisme triomphant, porté au pinacle en Afrique Noire , vous devez maintenant avoir le courage de tourner votre critique contre cette élite prédatrice noire qui est en train de sucer le sang du petit peuple sud africain et qui en détourne la colère vers les boucs émissaires « étrangers » ! Ne vous contentez pas d'une condamnation générale! Parlez plutôt de la responsabilité de Jacob Zuma, de ses châteaux, de cette bourgeoisie de parvenus noirs tous membres de l'ANC qui, indifférents à la misère du plus grand nombre, s'empiffrent. Brocardez ces rois traditionnels qui furent des collaborateurs zélés du pouvoir blanc sous l'apartheid et qui en appellent aujourd’hui à l’expulsion des étrangers noirs ! Parlez de la dérive oligarchique des compagnons de Mandela ! Parlez de leur goût immodéré  pour l’ostentation dans une Afrique du sud plus inégalitaire que jamais. Parlez de  Jacob Zuma et de son prédécesseur Thabo Mbeki qui avaient tous les deux  dépêché aux portes  d’Abidjan une flotte surarmée pour soutenir et défendre l’imposture et la violence meurtrière de Laurent Gbagbo un autre « anticolonialiste » et « panafricaniste » xénophobe qui sévissait en Côte d’Ivoire. Pour ce qui nous concerne nous n'avons jamais été dupes de l'esbroufe « panafricaniste » et « «anticolonialiste » de ces prédateurs qui ont oublié leur origine, les townships,  aussitôt le pouvoir d'Etat dans leurs mains. Ils ont commencé à se remplir le ventre et les poches  au détriment du peuple noir  et à trahir l'héritage de Mandela avant sa mort.

Comme hier en Côte d’Ivoire, les « étrangers » en Afrique du sud, aujourd’hui, ne sont que les boucs émissaires et les victimes expiatoires d’une politique locale de prédation qui s’appuie sur un système  endogène de domination dont nous  révélerons bientôt l’architecture. Le petit peuple qui s’engage dans ces ratonnades meurtrières est un peuple manipulé et instrumentalisé par des politiciens sans foi ni loi.

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