Articles par balises :Lider

Présidentielle 2020 en Côte d’Ivoire : la question entêtante de la confrontation programmatique.

En démocratie l'opposition politique comme contre-pouvoir repose sur une expertise et une fondation rationnelle des dénonciations et des interpellations du pouvoir. Il n'est pas permis à l'opposition d'interpeller et de dénoncer le pouvoir sur le mode des humeurs du trottoir.

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Pour éclairer le débat politique en Côte d’Ivoire : qu’est-ce que le libéralisme ?

Le RHDP, la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire est une coalition démocratique et républicaine d’obédience libérale. Son programme politique social et économique et son projet sociétal s’en inspirent. La critique de sa gouvernance par les partis d’opposition ivoiriens devrait donc s’effectuer  corrélativement aux principes de cette obédience. Pour qu’il en soit ainsi, les partis d’opposition se doivent d’affirmer clairement leurs obédiences idéologiques, leurs projets sociétaux et les catégories socio-professionnelles qu’ils prétendent représenter et servir. La constructivité de leur critique en dépend.  En démocratie multi-partisane, le respect du principe d’identité par tous  les acteurs de l’échiquier politique est un impératif juridique. Or force et de reconnaître qu’un flou préjudiciable à la clarté du jeu politique persiste sur ce plan en Côte d’Ivoire.  Bien malin celui qui pourra dire de quel type de socialisme se réclame le FPI de Laurent Gbagbo qui ,en ses divers courants, semble relever d'un mélange confus entre extrémisme identitaire de droite et extrémisme révolutionnaire de gauche. Bien malin aussi celui qui pourra dire de quel type de libéralisme se réclame le LIDER de Mamadou Koulibaly en tant qu’opposé au gouvernement libéral RHDP au pouvoir. Mes exhortations jusqu’à ce jour, quant à cette exigence capitale, sont restées lettre morte.  (Cf. « Partis politiques africains quels sont vos valeurs, vos idéologies et projets de société respectifs ? L’exemple de la Côte d’Ivoire ». Cedea.net Novembre 2012).

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Côte d’Ivoire: manifestation du bloc identitaire ivoirien le 20 Octobre 2016..

thumb_1758La manifestation du 20 Octobre 2016 en Côte d’Ivoire est celle du bloc identitaire ivoirien et non celle du peuple citoyen. Le bloc identitaire ivoirien appelle au boycott du référendum et manifeste pour « demander le retrait pur et simple de la nouvelle constitution » parce que l’éventuelle consécration de cette nouvelle constitution par le référendum légitimerait  la République et la citoyenneté que la constitution du 1er Aout 2016 permet de récuser. Tel est le fond du problème. Le reste n’est que décorum destiné à faire diversion.

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Le deal Laurent Gbagbo-Mamadou Koulibaly. Autopsie d’une faillite et d’un naufrage. (2ème partie)

 Les causes objectives de l’évolution catastrophique du FPI sont à rechercher dans le caractère foncièrement antagonique du socialisme de Laurent Gbagbo et du libéralisme de Mamadou Koulibaly. Le socialisme du premier était de nature étatique antilibérale et anticapitaliste. Le projet de société qui était le sien était influencé par la doctrine marxiste-léniniste de la dictature du prolétariat. Le libéralisme du second était de nature antiétatique, élitiste et darwinienne. Il était au contraire influencé par le modèle bourgeois de la société et par le modèle capitaliste de l’économie dérégulée. Le liant de ce mariage contre nature de la carpe et du lapin, était l’anticolonialisme de ressentiment et d’imprécation qui aveugle. Cet anticolonialisme de slogans et ce panafricanisme contradictoirement xénophobe représentaient l’antithèse démagogique de l’anticolonialisme et du panafricanisme visionnaire humaniste d’action et de propositions d’un Kwamé Nkrumah ou récemment d’un Thomas Sankara.

 Dans les deux bords idéologiques de cette alliance contre-nature, les valeurs des démocraties libérales, l’autonomie de la personne, l’égalité, la liberté, la citoyenneté, la limitation du pouvoir par les Droits de l’homme, étaient rejetées. Considérées comme superstructures idéologiques du mode de production capitaliste, ces valeurs furent identifiées au système économique de l’Occident colonisateur. Ce rejet des valeurs du libéralisme positif dont le socialisme voulait cependant remplir pleinement le programme, rompit la passerelle qui aurait pu unir idéologiquement les deux parties de l’alliance.

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Le deal Laurent Gbagbo-Mamadou Koulibaly. Autopsie d’une faillite et d’un naufrage (1ère partie)

La synthèse échouée du socialisme et du libéralisme en Côte d’Ivoire.

En Côte d’Ivoire l’expérience du socialisme a tourné court. Le renversement de l’aile dure du parti dans le populisme et l’ethnicisme constitue la dernière expression en date de cet inaccomplissement. Cette métamorphose est la manifestation symptomatique d’une des tares congénitales qui condamnaient l’obédience ivoirienne à échouer dans dans le projet politique généreux qui présida à sa naissance.

Le FPI procédait, en effet, au départ d’une idée, a priori, séduisante, car porteuse d’un projet politique avant-gardiste. Ce parti politique est né de l’ambition de marier en Côte d’Ivoire, le socialisme au libéralisme pour donner naissance à un social libéralisme que devraient incarner ses deux figures charismatiques, Laurent Gbagbo et Mamadou Koulibaly. L’objectif politique de ce syncrétisme idéologique était de travailler à l’émancipation politique, sociale et économique simultanée des catégories populaires et des élites ivoiriennes dans le cadre de la République et de la Démocratie. Ce projet nationaliste, qui se voulait en même temps modernisateur, ambitionnait d’être en Côte d’Ivoire l’artisan d’un développement endogène qui devait permettre de briser la dépendance.

Au terme d’une lutte politique sans concession, la prise du pouvoir d’Etat par le FPI fut cependant caractérisée par la remise en question du contrat social Républicain qui unissait auparavant la diversité des peuples ivoiriens dans un sentiment de similarité, d’égalité et de confraternité citoyenne. Les dix années de la gouvernance du FPI furent marquées par une politique active d’exclusion, de discrimination et de division sociale, de corruption et de pillage du trésor public, de prédation et de terreur, de répression et de massacres. Le projet de libération et d’émancipation de départ s’était renversé au final en projet de domination et d’oppression.

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Questions sur le libéralisme de Mamadou Koulibaly.

Mamadou Koulibaly est un libéral. Ce n’est pas un socialiste comme en témoigne l’aveu de taille révélé par l’interview accordée à l’équipe d’UnMondeLibre.org. Il y déclare ceci : « Nous travaillons à promouvoir le libéralisme c’est à dire les libertés et les droits des individus, l’économie de marché, l’entreprise privée, la propriété privée, sur le fondement d’un état de droit sachant que les libertés ne peuvent s’exprimer et s’accroître qu’à travers un cadre institutionnel adapté. »

 Cet engagement politique libéral  semble s’appuyer sur des convictions libérales revendiquées. Mamadou Koulibaly croit que le libéralisme est une force de progrès et d’émancipation des individus et des peuples. Il soutient que « les pays les plus avancés sont ceux qui font la promotion de ces valeurs et de ces principes ». Et le lecteur étonné apprend au détour de cette surprenante interview que Mamadou Koulibaly, ex n°2 du FPI, parti socialiste, était depuis l’année dernière et probablement bien avant la crise post-électorale le créateur du think-tank libéral, Audace Institut Afrique, laboratoire des idées et du programme libéral qui devaient être mis en pratique dans un gouvernement libéral sous sa direction. Mamadou Koulibaly prend le parti de l’entrepreneur, du propriétaire et du créateur de richesses, contre l’Etat interventionniste, planificateur et organisateur de l’économie. Il défend la propriété privée, l’entreprise privée et l’économie de marché, contre la propriété collective, la nationalisation de l’économie et la tutelle d’un Etat entrepreneur.

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La nouvelle coalition ivoirienne d’opposition n’est pas représentative.

En démocratie républicaine, la représentation partisane est fondée sur trois principes : l’incarnation d’une idée de la citoyenneté, la défense des intérêts des acteurs sociaux  et le service du bien commun.La fonction des partis politiques est de médiatiser ces exigences, d’être les interprètes des principales catégories sociales de la nation, d’être  les porte-paroles de la volonté générale

A quelle idéologie et à quel programme politique renvoie donc le sigle des partis de la nouvelle coalition de l’opposition? Les Ivoiriens aimeraient en savoir plus sur l’obédience idéologique et le programme politique du PDCI de Charles Konan Banny et de Essy Amara, du Lider de Mamadou Koulibaly, du FPI des pros-Gbagbo, de l’UDL de Martial Ahipeaud, du CRI de Jean-Enoch Bah, du CPDL de Théophile Soko Waza, de l’ASD de Gervais Djah Galé et du CPR de Sébastien Sanou.

Quelle idée de la Côte d’ivoire ces divers partis prétendent-ils incarner ? Quels sont les intérêts et l’interprétation du bien commun qu’ils défendent ?Comment prétendent-ils médiatiser ces idées ? Comment chacun de ces partis compte-t-il porter à son niveau la volonté générale ?

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