Articles par balises :Mandat

L’impartialité de la CEI : un sens de la nation et une capacité de désintéressement.

La réforme de la CEI ne doit pas être entendue dans une acception  matérielle et quantitative mais dans une acception intellectuelle et morale.

 L’impartialité et l’indépendance de la CEI ne résulte ni de l’équilibre quantitatif des protagonistes de la compétition électorale, ni de la présidence de cette institution par un tiers en provenance de la société civile  qui est, au demeurant, le lieu d’expression des particularismes.

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LE MINISTRE HAMED BAKAYOKO A-T-IL LE DROIT DE PRÉSENTER SA CANDIDATURE AUX MUNICIPALES A ABOBO ?

EN DÉMOCRATIE L’ÉLU EST, PAR DELÀ SA QUALITÉ DE REPRÉSENTANT D'UNE CATÉGORIE SOCIALE DONT IL PORTE LA PAROLE ET DÉFEND LES INTÉRÊTS,  LE REPRÉSENTANT DE LA NATION QUI TRANSCENDE ET UNIFIE TOUTES LES CATEGORIES SOCIALES DU TERRITOIRE.

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CEI : quelle est la cause de la crise d’impartialité des Commissions Électorales Indépendantes (CEI) en Afrique et quelle en est la solution ?

A l’approche des élections locales et bientôt de l’élection présidentielle ivoirienne, la question de l’impartialité de la Commission Électorale Indépendante (CEI), revient de manière récurrente. L’opposition ivoirienne et certains journalistes dénoncent le déséquilibre quantitatif de sa composition qui avantagerait l’exécutif ivoirien. Ils en appellent donc à sa recomposition et la révocation de son Président. Suffit-il, pour autant, de respecter les  principes d’équilibre numérique et de mandat impératif pour garantir l’Indépendance et l’impartialité des CEI en Afrique ?

L’histoire des élections présidentielles africaines prouve que cet équilibre et cette limitation impérative du mandat ne suffisent pas à empêcher les tentatives de capture du vote et de détournement de la volonté  générale par des intérêts partisans et factionnels.  

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Pour le salut politique et économique de l’Afrique Noire, le modèle Mandela ou le modèle Kagamé ?

Le Ministre Bacongo Cissé a-t-il raison de proposer l’abrogation de la limitation constitutionnelle du mandat présidentiel en Côte d’Ivoire ?

Les propositions pertinentes et argumentées du Ministre Bacongo Cissé relatives à la mise à jour de la Loi Fondamentale ivoirienne, notamment celle portant sur la réforme du code de la nationalité, emportent sûrement le suffrage de tous les démocrates et républicains ivoiriens. Une des propositions du Ministre ne suscite pas cependant cette adhésion unanime tant  elle semble heurter la raison démocratique par son incongruité et paraître indéfendable. Il est donc essentiel de récuser argumentativement la position de ce membre important du gouvernement ivoirien, un juriste connu pour son légalisme républicain et sa pondération. La proposition du Ministre  Bacongo Cissé, relative à l’abrogation de la limitation constitutionnelle du mandat présidentiel en démocratie, est réfutable. Contrairement à ce que dit le Ministre, cette limitation n’est pas, en démocratie, un compromis politique parce que, par définition, le compromis est une position médiatrice qui accorde deux positions divergentes également légitimes. Considérer la limitation constitutionnelle du mandat présidentiel comme un compromis reviendrait contradictoirement à légitimer la dictature et la prise du pouvoir par la force. Cette limitation n’est pas non plus un dispositif fonctionnel modifiable au  gré des circonstances selon la situation historique des Etats et des continents, ni une représentation subjective des partis d’oppositions, des associations de la société civile et des puissances étrangères comme l’allègue le Ministre Bacongo.

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Crise politique au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Similarités et spécificités. 1ère partie

Au Burkina Faso, vient de se dérouler une crise politique et militaire potentiellement dangereuse qui fut provoquée par des causes secondaires similaires à celles de la crise ivoirienne : une tentative de manipulation de la Constitution et l’exclusion politique d’une des parties de l’échiquier politique et social. Au Burkina Faso, le massacre à grande échelle et le chaos social ont été évités. En Côte d’Ivoire en 2002 le FPI de Laurent Gbagbo  au pouvoir répondit par la guerre à la rébellion militaire que généra sa politique communautaire d’exclusion. En Décembre 2010 les révoltes populaires qui suivirent son refus de céder le pouvoir après avoir perdu l’élection présidentielle furent réprimées dans un bain de sang  qui précipita le pays dans le chaos.  A l’approche de l’élection présidentielle d’Octobre 2015, les forces politiques qui furent les artisans de ce massacre à grande échelle, reconduisent en Côte d’Ivoire, les représentations du politique et de la société qui conduisirent à la catastrophe.

Quelles sont donc les raisons  profondes de cette différence  entre la situation burkinabè et la situation Ivoirienne ? Quelles sont les facteurs sociologiques et politiques expliquant cette divergence dans les conséquences ?

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La démocratie libérale à l’épreuve en Afrique Noire (1ère partie)

En Afrique noire la démocratie libérale est à l’épreuve. Au moment où couplé au triomphe de l’économie libre de marché, ce régime complexe s’impose en Afrique après l’ère des Etats mobilisateurs, il importe de déterminer sa spécificité. Cette définition précise de la démocratie libérale, qui en éclaire la problématique, permet de résister au pessimisme démocratique qu’entraîne la résilience des autocraties, et des poussées anti-démocratiques du nationalisme communautaire et des populismes. Elle permet de les identifier comme étant une réaction de résistance des forces d’inertie dans la dynamique d’accomplissement irrésistible du régime politique de la liberté des peuples en Afrique noire.

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La nouvelle coalition ivoirienne d’opposition n’est pas représentative.

En démocratie républicaine, la représentation partisane est fondée sur trois principes : l’incarnation d’une idée de la citoyenneté, la défense des intérêts des acteurs sociaux  et le service du bien commun.La fonction des partis politiques est de médiatiser ces exigences, d’être les interprètes des principales catégories sociales de la nation, d’être  les porte-paroles de la volonté générale

A quelle idéologie et à quel programme politique renvoie donc le sigle des partis de la nouvelle coalition de l’opposition? Les Ivoiriens aimeraient en savoir plus sur l’obédience idéologique et le programme politique du PDCI de Charles Konan Banny et de Essy Amara, du Lider de Mamadou Koulibaly, du FPI des pros-Gbagbo, de l’UDL de Martial Ahipeaud, du CRI de Jean-Enoch Bah, du CPDL de Théophile Soko Waza, de l’ASD de Gervais Djah Galé et du CPR de Sébastien Sanou.

Quelle idée de la Côte d’ivoire ces divers partis prétendent-ils incarner ? Quels sont les intérêts et l’interprétation du bien commun qu’ils défendent ?Comment prétendent-ils médiatiser ces idées ? Comment chacun de ces partis compte-t-il porter à son niveau la volonté générale ?

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