Articles par balises :Manifestation

Le fiasco de la marée populaire de Mélenchon en France, cas d’école éclairant pour la Côte d’Ivoire.

Le fiasco, samedi 26 mai dernier, de "la marée populaire" promise par Mélenchon et sa "France insoumise" est un cas d'école. Il schématise, en qualité d’exemple historique, l’échec d'une tentative d'instrumentalisation politique des mouvements sociaux et des revendications syndicales par un parti populiste d’obédience révolutionnaire essayant de conquérir le pouvoir par la rue après une défaite électorale. La culture démocratique du peuple français a préservé le pays contre cette escroquerie politique. Conscients de leurs attributions respectives dans le jeu démocratique, le peuple français ainsi que la majorité des syndicats et des organisations associatives ont refusé de se prêter aux tentatives d'instrumentalisation politique perpétrées par un parti. En Côte d'Ivoire, le Front Populaire Ivoirien, un parti d’obédience populiste,  et ses diverses filiales, dont EDS est le faux-nez, sont passés maîtres dans cette escroquerie politique.

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La défiance du peuple face à la plate-forme de l’opposition en Côte d’Ivoire.

L’échec de la  manifestation de la plate-forme de l’opposition  contre le Sénat, et contre la CEI, n’a pas été causé par l’intervention des forces de l’ordre. Les revendications et les contestations engagées par  la plateforme de l’opposition ne mobilisent pas la majorité des Ivoiriens. Elles ne semblent mobiliser que le carré de leurs militants. Le caractère clairsemé des rangs des manifestants du mouvement de contestation de la CEI et du Sénat en est l’attestation contextuelle.

Certes, l’intervention répressive des forces de l’ordre doit être dénoncée car elle heurte le principe démocratique de la liberté de manifester. Le gouvernement ivoirien doit s’interdire de transiger avec les principes de la démocratie qui fondent sa légitimité. La molestation d’un journaliste par les forces de l’ordre est éminemment condamnable. Néanmoins, cette dénonciation ne doit pas servir à cacher l’échec politiquement significatif de la manifestation du groupe  EDS de Armand Ouégnin.

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Voici la cause ultime et la solution de la crise de la démocratie ivoirienne.

ALAIN TOURAINEQuelle est la cause ultime politique ivoirienne ? Pourquoi faut-il la situer à ce niveau ? Et comment la résoudre ?

La crise politique ivoirienne qui est en vérité une crise de la république démocratique ivoirienne résulterait-elle, comme le soutiennent depuis plus d’une décennie, certains acteurs politiques ivoiriens, d’une déstabilisation de l’Etat ivoirien par le coup d’Etat et la rébellion, d’une recolonisation de la Côte d’Ivoire par des gens venus d’ailleurs sous les auspices de la France, de la communauté internationales et des multinationales ? En posant ces questions, nous tentons, comme il se doit, de déterminer la cause objective ultime de la crise de la démocratie ivoirienne. Nous tentons de remonter à sa source au-delà des explications secondaires qui apparaissent comme des justifications subjectives et intéressées de chapelles politiques. Il faut analyser la crise politique ivoirienne sous l’éclairage du concept de démocratie. Car « il n’y a  pas, comme le souligne Alain Touraine, de démocratie blanche ou noire, chrétienne ou islamique ; toute démocratie place au-dessus  des catégories naturelles de la vie sociale, la liberté du choix politique. C’est le sens ultime de la définition même de la démocratie : le libre choix des gouvernants par les gouvernés ».

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Politiciens ivoiriens et africains, soyez sincères et ayez de la pudeur. La démocratie l’exige.

thumb_1781Le 25 mars 2004, la manifestation des militants du RDR et du PDCI, l’opposition politique d’alors, contre le gouvernement FPI se solda par un bain de sang. Selon le rapport des Nations Unies, au moins 120 personnes furent tuées durant la féroce répression menée contre les manifestants de l’opposition RDR et PDCI. Ces derniers furent brutalisés, gazés et mitraillés, par les forces de "sécurité" du gouvernement.(cf.rapport_onu_25_mars_2004).

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Côte d’Ivoire : une assemblée constituante sans volonté de vivre-ensemble est une impossibilité politique et juridique.

thumb_1779Une assemblée constituante sans volonté de vivre-ensemble est une impossibilité politique et juridique. Démontrons conceptuellement et analytiquement cette assertion en suivant, pas à pas, la raison.

Sans assemblée constituante, il n’y a pas de constitution parce que l’assemblée constituante est la cause motrice de la constitution. Il faut nécessairement une assemblée constituante pour produire, écrire ou reformer une constitution. Mais l’assemblée constituante est, elle-même, l’effet de la volonté de vivre ensemble de tous les membres d’une collectivité sociale. Il faut que les acteurs de la constitution partagent en commun la volonté de vivre ensemble, la volonté d’égalité et de liberté, pour donner forme à une assemblée constituante. Cette volonté collective de vivre ensemble, cette volonté constituante, est la cause formelle, la raison d’être de l’assemblée constituante et de la Constitution qui en dérive. Sans elle, il ne peut y avoir d’assemblée constituante ni de constitution.

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Côte d’Ivoire: manifestation du bloc identitaire ivoirien le 20 Octobre 2016..

thumb_1758La manifestation du 20 Octobre 2016 en Côte d’Ivoire est celle du bloc identitaire ivoirien et non celle du peuple citoyen. Le bloc identitaire ivoirien appelle au boycott du référendum et manifeste pour « demander le retrait pur et simple de la nouvelle constitution » parce que l’éventuelle consécration de cette nouvelle constitution par le référendum légitimerait  la République et la citoyenneté que la constitution du 1er Aout 2016 permet de récuser. Tel est le fond du problème. Le reste n’est que décorum destiné à faire diversion.

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Les mouvements sociaux et l’émergence dans les pays démocratiques d’Afrique. 1ère Partie.

En démocratie,  les mouvements sociaux  ne visent pas à renverser le régime politique.

En démocratie libérale, les mouvements sociaux ne visent pas à renverser l’Etat pour transformer son régime politique. De nature essentiellement revendicatrice, ils sont économiquement et socialement motivés. Les acteurs sociaux et les acteurs économiques manifestent en démocratie pour revendiquer des droits et pour défendre des intérêts légitimes. Les manifestations poussent l’Etat à répondre aux demandes des acteurs de la société civile afin de satisfaire l’impératif démocratique d’inclusion et d’intégration de la diversité. Dans les cas extrêmes, lorsque la démocratie est menacée par une mauvaise gouvernance, Impeachment et destitution constitutionnelle du chef de l’Etat, hors de la période de l’Election, visent à empêcher la privatisation de l’intérêt général par le pouvoir politique et à rétablir dans l’Etat la priorité du service du Bien public.

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Les formes d’imposture démocratique en Afrique noire.

"Nous avons fait place nette en fermant les médias privés et en faisant taire la contestation populaire à coup de répression policière et militaire. Il n'y a plus, dans le pays, de manifestations publiques contre la volonté de notre  président Pierre N’kurunziza de briguer un troisième mandat. Nous ne sommes donc pas contestés. Les populations citadines contestatrices se terrent. Les populations rurales dont nous avons acheté le silence à coup de distribution de sacs de haricots et de sacs de riz sont indifférentes. La preuve est donc faite que la contestation politique du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza est le fait d’une minorité très localisée de citadins manipulés par les médias et par les anciennes puissances coloniales. La population Burundaise dans sa majorité consent donc à notre volonté de nous octroyer un troisième mandat et pourquoi pas un quatrième mandat, de demeurer au pouvoir ad-vitam æternam au mépris de la constitution. Nous sommes légitimes et le pouvoir d’Etat nous appartient parce que nous sommes les représentants politiques et militaires du peuple majoritaire hutu que nous avons libéré de la domination de la minorité tutsi"

Telle est la manière dont le gouvernement Burundais, sous la férule de l'apprenti dictateur Pierre Nkurunziza, conçoit la démocratie. Curieuse façon de concevoir la démocratie : il s’agit, en effet, d’un cas d’école des impostures démocratiques qui tendent à s’installer en l’Afrique noire à l’ère du multipartisme.

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