Au terme de la lutte anticolonialiste deux chantiers prioritaires avaient été ouverts dans la Côte d’Ivoire indépendante : d'une part, l’œuvre d’établissement de la République. Cette œuvre fut engagée pour rassembler sous le principe d’égalité, la diversité des peuples du territoire afin de bâtir l’unité politique du nouveau corps social ivoirien. Simultanément fut engagée, d’autre part, l’œuvre d'édification d’une conscience nationale, d’un sentiment de reconnaissance réciproque et d’appartenance commune citoyenne entre les diverses ethnies et confessions du territoire.
Sous la conduite du père de la Nation Félix Houphouët-Boigny, l’élite politique ivoirienne conduisit avec succès au moyen du PDCI-RDA sous le régime de parti unique cette œuvre de développement et de modernisation jusqu’aux années 1990.