Articles par balises :dialogue

PRESENTATION DU LIVRE DU PROFESSEUR DIBI KOUADIO AUGUSTIN par le Sénateur Coffi Michel Benoît.

Coffi  Michel Benoît.

Sénateur RHDP.

Membre du Conseil Politique du RHDP.

 

Le RHDP, l’acronyme qui fait couler tant d’encre et de salive et suscite autant de passion au sein de la famille des Houphouétistes depuis cette Assemblée générale constitutive du 18 juillet 2018, n’a pas encore fini de nous révéler toute l’étendue de son champ sémantique.

En vue de renforcer la lisibilité des adeptes de ce mouvement mué en parti politique, le Professeur DIBI Kouadio Augustin, en cette année 2019,  gratifie les militants de ce parti et les lecteurs ivoiriens d’un appel à travers lequel la rigueur scientifique du philosophe-enseignant le dispute à la saveur littéraire de l’écrivain soucieux de joindre l’utile à l’agréable, dans un ouvrage que je voudrais ranger dans la catégorie des réflexions philosophiques.

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Les deux dimensions du processus d’intégration nationale.

Un processus d’intégration nationale comporte deux dimensions : une dimension économique et une dimension politique.

Le génie de Félix Houphouët-Boigny comme bâtisseur de Cité  résida en son aptitude à savoir combiner ces deux dimensions. Le régime de démocratie pluraliste invite à perfectionner cette combinaison.

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Laurent Gbagbo, l’anti-Félix Houphouët-Boigny : le remplacement de la politique par la guerre.

Conflit Affi/Gbagbo au FPI : le mythe brisé de Laurent Gbagbo. 2ième partie

 La mission assignée par Laurent Gbagbo à son parti fut, dès le départ, antipolitique (cf « Conflit Affi/Gbagbo au FPI : le mythe brisé de Laurent Gbagbo » 1ère partie, cedea.net). Le FPI ne fut pas destiné à représenter politiquement les intérêts du plus grand nombre dans la cité, à contribuer à l’intégration nationale de la diversité des catégories sociales du pays. Il ne s'est pas constitué comme instrument fonctionnel chargé d'articuler, dans la cité, le système social et le système politique. Il ne s'est pas défini comme médiateur institutionnel entre la société civile et l'Etat. Le parti de Laurent Gbagbo s’est défini dès le départ comme mouvement antisocial de libération nationale contre des envahisseurs étrangers, contre des ennemis et des traitres dans la Côte d’Ivoire indépendante. Il ne s’est pas défini comme parti politique républicain. Il s'est défini comme parti extrémiste réactionnaire.

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Conflit Affi/Gbagbo au FPI : le mythe brisé de Laurent Gbagbo. 1ère partie

Le masque du démocrate et du détenteur de la pierre philosophale de la réconciliation nationale dont Laurent Gbagbo s'affublait, vient d'être brisé par la main justicière de l'ironie de l'histoire. La logique interne du système FPI, le refus du compromis et le principe de l'anéantissement de l’adversaire, inhérents à la logique de la guerre, viennent de se retourner contre Laurent Gbagbo lui-même. Comme un boomerang, ce retour du bâton délégitime moralement et politiquement l’ex-président du FPI en mettant à nue une imposture.

Le fameux leitmotiv de Laurent Gbagbo « asseyons-nous discutons » ne fut qu’un slogan creux. Pour être un démocrate et un réconciliateur national, il faut capable de reconnaître la légitimité des intérêts divergents qui s’affrontent dans la cité et avoir le sens du compromis.

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Le nécessaire combat de la démocratie ivoirienne contre ses démons intérieurs.

Le progrès qualitatif de la démocratie ivoirienne résultera de sa capacité à affronter et à vaincre ses démons intérieurs. Cette victoire requiert de l’abnégation. Elle dépend de la cohérence et de la conviction démocratique réelle des forces politiques intérieures qui prétendent incarner les valeurs de la démocratie républicaine pluraliste dans le pays. Ce combat politique est un combat éthique, un combat interne de soi contre soi-même.

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Quel nationalisme dans les États postcoloniaux d’Afrique au sud du Sahara?

Considérons, en perspective,  le cas emblématique de la Côte d'Ivoire, pour analyser cette problématique générale. En ce pays qui se caractérise par sa diversité ethnique et confessionnelle, les thématiques du nationalisme, de la défense d’une identité culturelle et d’une souveraineté nationale menacée par une invasion étrangère et par les intérêts du capitalisme financier international, occupent la scène de l’affrontement politique depuis les années 1990.

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Quelle image Abdoudramane Sangaré laisse-t-il à la postérité en côte d’Ivoire?

Abdou Dramane Sangaré, le gardien du temple du FPI  s’en est allé pour l’au-delà après avoir vécu ici-bas dans  la cohérence avec ses maximes. Il les a délibérément érigées en lois de ses choix et de ses actions. Il a fait du  refus du compromis avec l’adversaire sa maxime suprême et s’y est tenu. D’un point de vue purement  formel, il faut lui reconnaître ce mérite de cohérence car l’affrontement politique est un affrontement de convictions et de principes, de programmes politiques et de choix sociétaux concurrents.

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Le caractère de la Côte d’Ivoire, un quadrilatère moral, politique, social et économique.

Le caractère de la Côte d’Ivoire a été constitué par la combinaison de quatre Idées : une idée morale, une idée politique, une idée sociale et une idée économique. La synthèse de cette quadruple idée compose son identité profonde. Notre présent anomique et confus nous oblige à nous y ressourcer pour réorienter notre historicité individuelle et nationale.

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Côte d’Ivoire : renouer avec l’Idée fondatrice de notre pays pour construire son présent et son avenir.

Une société démocratique est une communauté d’individus et de collectivités libres et autonomes en laquelle les particularismes et les différences s’expriment sans entrave. Mais c’est aussi une société où cette diversité est unifiée et rassemblée par la Loi qui abolit les privilèges et construit, entre les membres de la cité, un sentiment d’appartenance commune à travers l’égalité de condition. La problématique fondamentale de toute société qui se veut démocratique  est  donc de réussir à rassembler dans l’égalité, dans la liberté et dans la fraternité, la pluralité des peuples et des catégories sociales qui la composent.

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Crise sociale ivoirienne : l’interprétation de Mr Michel Galy est-elle objective?

Déjouant toutes les prophéties apocalyptiques, la récente crise ivoirienne, exprimée par les mutineries militaires et par la prolifération des mouvements sociaux,  est en train de s’apaiser par la négociation et le compromis social. Elle n’était pas une crise politique motivée par la contestation populaire de la légitimité du gouvernement et par une volonté de révolution. L'objectif des mouvements sociaux qui proliférèrent dans le pays, n’était pas de renverser « un pouvoir Dyoula » et « une mouvance Mandingue » comme le veut  le « politologue » français Michel Galy qui utilise, conformément à son parti-pris identitaire, ces termes caractéristiques de sa lecture idéologique des questions politiques africaines. Elle n’était pas, comme le prétendait ce « spécialiste » de l’Afrique subsaharienne (cf blogs de mediapart : les invites de mediapart : fragile Côte d'Ivoire ), une révolte d’ « autochtones » contre une domination politique et économique supposée d’étrangers. La crise ivoirienne n’était pas animée par une volonté de remplacer le régime démocratique et républicain par un régime communautariste et identitaire dirigé par un gouvernement « d’autochtones ». La crise ivoirienne était une crise sociale motivée par une revendication d’intérêts catégoriels et par une demande populaire légitime de redistribution et de représentativité sociale du gouvernement.

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Comment l’opposition ivoirienne devrait-elle jouer son rôle de contre-pouvoir face au gouvernement ?

Le mot du Premier Ministre Kablan Duncan et la question de la responsabilité du personnel politique ivoirien. 2ème partie

La mise au point faite par le premier Ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan le Mardi 12 janvier dernier, amène nécessairement à évaluer, d’un point de vue qualitatif  la gouvernance du parti au pouvoir et l’activité de contre-pouvoir des partis d’opposition. Le gouvernement libéral ivoirien gouverne-t-il comme il se doit en démocratie électorale représentative? L’opposition dite socialiste ivoirienne s’oppose-t-elle au gouvernement comme  il se doit dans ce type de régime ?

En démocratie électorale représentative, un gouvernement d’obédience libérale doit gouverner selon les principes du libéralisme. Une opposition d’obédience socialiste doit s’opposer au gouvernement avec les principes du socialisme. Cette règle d’or explique, en France, le désaveu du gouvernement socialiste français actuel auquel son électorat reproche de gérer le pouvoir comme un gouvernement libéral.  En posant la question de la qualité  du mode sous lequel le gouvernement et l’opposition politique s’exercent en Côte d’Ivoire, nous évaluons donc ces deux représentants  du pouvoir démocratique selon leurs capacités respectives à répondre aux réquisits des obédiences dont elles prétendent se réclamer.

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Le nationalisme communautaire de la CNC ivoirienne ou la logique du dialogue exclusif.

Crise politique au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Similarités et spécificités. (2ème partie)

Au Burkina Faso, les dirigeants du CDP  ont tenté de manipuler la Constitution  pour prolonger, après son expiration légale, le mandat politique qui leur avait été attribué par le peuple Burkinabé. Cette  tentative ne fut  motivée, ni  par l'intention de briser la République au profit d’une dictature, ni par l'intention de reconstruire la nation sur une base communautaire et confessionnelle. Cette avidité personnelle, qui n’avait pas éteint le sens de l’Etat chez les magistrats de la haute administration et les gradés de la haute hiérarchie militaire engagés dans cette aventure, explique l’abandon du pouvoir par le CDP et la fuite de Blaise Compaoré devant une révolte populaire qu’il avait les moyens de réprimer dans le sang. La primauté de ce sens de la République explique la reddition du Général Diendéré qui aurait pu, de manière irrationnelle, refuser de se plier aux injonctions de l’armée loyaliste et de la communauté internationale en déclenchant ainsi l’apocalypse sur le Burkina Faso. Malgré les crispations et résistances relatives du RSP à consentir pleinement à son désarmement, nous pensons que cette conscience partagée de l’intérêt général est, au Burkina Faso, une digue solide qui peut aider à empêcher le basculement du pays dans la guerre civile et le chaos. On sait que, comparativement, les pouvoirs politiques ivoiriens dans les années 2000 manipulèrent la Constitution pour reconstruire la nation  sur une base ethnique et pour abattre la République. Ils n’hésitèrent pas à déclencher l’apocalypse sur la Côte d’Ivoire pour tenter de réaliser cet objectif politique suprême. Cette redéfinition communautariste de la nation ne permet aucun dialogue comme en témoigne la charte non négociable qui motive actuellement les manifestations de la CNC contre la tenue de la Présidentielle d’Octobre 2015.

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Le dialogue inclusif, est-il possible au Burkina Faso et ailleurs en Afrique ?

Le dialogue inclusif principe constituant de la République et de la Démocratie.

Exclusion sociale, politique et  économique, contrôle de la société par le pouvoir politique, coup d’Etat constitutionnel, révolte populaire, coup d’Etat militaire, demande de dialogue inclusif par des parties en conflit dont l’exclusion de l’adversaire constitue pourtant la maxime suprême comme on le voit en ce moment au Burkina Faso, négociations interminables, trêves précaires rompues par l’affrontement de positions inconciliables, impossible réconciliation politique ou réconciliation factice entre des parties en conflit qui se considèrent comme des ennemis et des rivaux et non pas comme des adversaires politiques et des partenaires poursuivant un but commun d’émancipation collective par des chemins différents et divergents.

Le problème burkinabè est analogue au problème  malien, sud-soudanais  centrafricain, libyen, congolais, somalien, ivoirien de 2000 à 2010. C’est un problème africain et c’est aussi, dans le monde, le problème des sociétés que ne cimente pas le sentiment d’un bien commun et d’une appartenance commune. C’est le problème de la division intérieure et de l’impossible unité. C’est le problème de l’exclusion politique qui  provient de l’incapacité d’une frange importante des élites politiques d’Afrique à se réapproprier l’esprit  d’alliance, pierre angulaire de la République. C’est le problème du refus de l’esprit de la société démocratique définie comme un espace de contradictions, de confrontations, d’affrontements entre positions et intérêts divergents où les conflits se résolvent institutionnellement à travers le compromis qui prend en compte toutes les parties et leurs intérêts divergents.

 Les valeurs constituantes de la République et de la démocratie et éminemment le principe d’inclusion qui en est loi architectonique, sont violés en Afrique partout où surgissent les guerres politiques et militaires générées par  la culture de l’exclusion. Sur ce continent, le problème de l’exclusion politique économique et sociale résulte de l’incapacité d’une grande partie des acteurs politiques à se réapproprier le principe politique d’inclusion. Or l’inclusion est, en République, la raison d’être de la Loi. En démocratie le principe d’inclusion structure le dialogue social défini comme discussion et confrontation de positions et de points de vue divergents.

Qu’est-ce en effet que la République au sens romain du terme, sens qui a présidé à la formation de nos républiques africaines héritées de la colonisation ? La République c’est la chose publique, l’espace intermédiaire de vie commune qui naît de l’alliance entre des factions autrefois ennemies. C’est la cité nouvelle formée par ces factions désormais réconciliées par de nouvelles  lois qui ont crée entre elles un lien durable en prenant en compte toutes les parties et leurs intérêts.

 Qu’est-ce en effet que la cité démocratique qui naquit des réformes de Clisthène, le père de la démocratie athénienne, modèle dont s’inspirent les démocraties modernes du monde et aussi les nôtres en Afrique ? La cité démocratique représentée relativement aux reformes de Clisthène, c’est la communauté politique (demos) créée par le regroupement de gens divers venus  d’ailleurs. C’est la Cité composite qui nait de cette rencontre et qui est par cela même reliée  par une nouvelle forme de solidarité civique qui transcende la solidarité naturelle unissant les membres d’une même famille. L’essence de l’ordre démocratique, comme souligne Pierre Rosanvallon c’est l’organisation délibérée d’une vie commune entre des gens différents qui se sont fondus dans un même corps civique, union politique nouvelle que définit la notion de citoyenneté.

Ainsi, la République et la Démocratie  organisent l’unité civique d’une pluralité de peuples venus d’ailleurs grâce à des lois dont l’essence est d’organiser et de régir la vie commune en prenant en compte la totalité des parties et de leurs intérêts. Au commencement de l’ordre démocratique et républicain est l’inclusion politique. C’est la Loi Fondamentale qui constitue la cité au sens républicain et démocratique du terme. La Constitution est chargée de l’exprimer en ses divers articles. Les lois de la République et de la démocratie sont par essence inclusives.

En Côte d’Ivoire, la manipulation de la Loi  fondamentale, qui fut engagée pour exclure un adversaire politique et en conséquence la partie de la nation dont il était le représentant politique, violait le principe républicain et démocratique d’inclusion. Au Burkina Faso, le processus d’exclusion qui fut engagé, contre vents et marées, pour manipuler la Loi fondamentale afin de proroger indûment un mandat présidentiel en excluant de facto d’autres parties de l’échiquier politique violait le principe d’inclusion. Mais la nouvelle législation qui excluait les parties s’étant rendues coupables de cette violation ou qui avaient soutenu l’imposture violait tout autant le principe d’inclusion.

 On note que le principe d’inclusion démocratique qui appelle le compromis rationnel équilibré est, au terme de la médiation des Présidents de la République du Sénégal et du Benin,  Macky Sall et Yayi Bonny, refusé de manière caractéristique par les deux parties burkinabées comme il l’est par les protagonistes du conflit malien et de tous les conflits politiques et militaires africains.

 Le dialogue politique africain est obéré par la culture de l’exclusion politique qui empêche les protagonistes  d’engager des discussions rationnelles conduisant à des compromis équilibrés.  Au Burkina Faso, dont les hauts magistrats du CDP furent pourtant, durant de longues années,  médiateurs dans les crises politiques africaines, les responsables de ce parti  rejettent la solution de compromis rationnel qui préconise  que Michel Kafando reprenne la direction du gouvernement de transition. De même, les dirigeants des partis d’opposition au gouvernement de Blaise Compaoré et  le porte parole du Balai citoyen rejettent la solution de compromis préconisant l’inclusion du CDP dans le processus électoral de la Présidentielle. Si le rejet de la proposition d’amnistie des auteurs du putsch est juridiquement et politiquement justifié, l’exclusion du CDP de la compétition électorale présidentielle ne saurait l’être ni politiquement ni juridiquement. La reforme du code électoral qui légitime cette exclusion peut-être mise en question comme est contestable la manipulation de la Constitution qui visait à proroger indûment l’éligibilité de Blaise Compaoré à la présidence de la République.  Au Burkina Faso, le dialogue inclusif fut donc demandé par les parties en conflit et engagé dans l’esprit de l’exclusion et de l’annihilation de l’adversaire politique.

Quelles sont alors au Burkina Faso et ailleurs en Afrique  les conditions de possibilité d’un dialogue inclusif qui réussisse à relier les parties divisées du corps social et à  établir à nouveau des liens durables entre les protagonistes des conflits politiques? (A suivre)

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Le bien-être des populations : un impératif catégorique de la politique. 1ère partie.

Depuis la nuit des temps, dans les sociétés qui se sont affranchies de l’état de  nature, la gestion des affaires de la cité par les dépositaires de l’autorité publique, la politique,  a eu pour objectif d’organiser et de promouvoir le bien-être des populations. Cette destination ultime  de la politique a été élevée au statut de norme absolue de l’Etat moderne dans les théories du contrat social ou de la transformation de la société par la révolution. En situant la source de la souveraineté et de la légitimité  dans le peuple,  les penseurs de la politique  ont institué la raison d’être du Pouvoir et de l’action des gouvernants dans la représentation des gouvernés et dans le service de leurs intérêts suprêmes. Telles sont les normes inconditionnées de l’action politique moderne. La science politique a défini en conséquence la République et la démocratie libérale et les formes institutionnelles afférentes comme étant les médiations idoines permettant de réaliser de manière tangible ces impératifs.

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La maîtrise de la bataille politique, condition de la victoire du RHDP en Octobre 2015. (2ème partie)

Comment  faire en sorte que la société ivoirienne se réapproprie  le pouvoir après avoir été désappropriée par la dictature qui a gouverné la Côte d’Ivoire entre 2000  et 2010 ? Comment réconcilier les Ivoiriens qui avaient été discriminés, divisés et opposés les uns aux autres ? Tel est l’enjeu de la bataille politique à laquelle le gouvernement ivoirien, élu en décembre 2010, a tenté d’apporter des réponses à sa manière depuis son entrée en fonction en 2011. La reddition électorale des comptes exige donc qu’en soit donnée la justification discursive.

En attaquant le gouvernement sur les axes de la thématique de la réconciliation, de la proximité et de l’appropriation sociale du pouvoir, les adversaires politiques du gouvernement remettent en question sa prétention à avoir apporté des réponses satisfaisantes à ces problèmes politiques. Que la voie adoptée par le gouvernement ne soit pas celle de ses adversaires est compréhensible et de bonne guerre. Cette divergence est salutaire en démocratie. Une certaine confusion, entretenue par une certaine propagande, tendrait cependant à faire accréditer l’idée qu’aucune réponse ne fut apportée au problème de la réconciliation et de l’appropriation sociale du pouvoir en Côte d’Ivoire durant ces cinq dernières années. Un observateur extérieur impartial, jugeant objectivement à partir de l’épreuve des faits, ne souscrirait cependant pas à cette thèse.

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