Articles par balises :Coup d’Etat

FPI/ Congrès unitaire : Comment Affi s’est livré, pieds et poings liés, aux GOR.

Ambroise Tiétié

Journaliste professionnel

au Rassemblement (quotidien ivoirien).

Alors que personne ne s’y attendait, l’ancien Premier ministre Affi N’Guessan, président légal du FPI, a rencontré, les 3 et 4 janvier 2020, l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, à Bruxelles où ce dernier est en attente d’un procès en appel après son acquittement, le 1er février 2019. De cette entrevue est née l’idée d’un congrès unitaire destiné à ré-unir les deux tendances du parti divisées depuis 2014.

 A malin, malin et demi. En ‘’vendant’’ l’idée d’un congrès unitaire entre les deux factions du FPI, à Laurent Gbagbo, lors de leur dernière rencontre qui s’est déroulée à Bruxelles, Affi N’Guessan a cru réussir le coup du siècle. Et pas qu’un peu. L’objectif visé a la clarté de l’évidence : rallier à sa cause les GOR pour espérer remporter le Graal en 2020 ! Et comme dans la fable, il a fait l’âne pour avoir le foin. Il a donc accepté de voir celui qu’il considérait naguère comme le ‘’chef de la dissidence’’ lui ravir la première place au terme du prochain congrès qui va consacrer l’unité du parti aux deux doigts. Sauf qu’il ne sait pas encore de quoi accoucherontces assises qui pourraient se terminer en eau de boudin pour lui. Et comment ! A malin, malin et demi, dit-on. Ainsi donc, le président du Conseil régional du Moronou qui semble avoir tiré les conséquences de sa minorité face aux GOR, ce qui l’a conduit à se coucher aux pieds de Gbagbo, pourrait s’en mordre les doigts. De sources proches du dossier, voici les schémas qui auraient été envisagés au terme de leur entrevue impromptue de Bruxelles. Si le congrès unitaire se tenait comme prévu, Affi céderait la présidence du parti à Laurent Gbagbo dont il deviendrait alors le 1er vice-président. Dans ce cas de figure, si le premier est libéré avant octobre 2020 et rentre en Côte d’Ivoire, il serait automatiquement le candidat du FPI à la prochaine Présidentielle, Affi devenant, de facto, son colistier. Mais au cas où le Séplou national était tenu hors du pays en raison de ses ennuis judiciaires, le Lion du Moronouserait le porte-étendard du parti avec un colistier choisi par le Woody de Mama. Or, il est douteux que Gbagbo foule le sol de son pays avant la Présidentielle. Et Affi ne l’ignore pas.

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La dissidence d’Henri Konan Bédié et Soro Guillaume contre le RHDP est-elle une résistance de démocrates contre une dictature ?

La dissidence d'Henri Konan Bédié et Soro Guillaume est-elle une résistance de démocrates contre une dictature ou une dissidence d'apprentis autocrates et de fauteurs de guerre contre un front républicain et une démocratie qui frustre et contrarie leur ambition personnelle de capture patrimonialiste de pouvoir?

La dissidence d'Henri Konan Bédié et de Soro Guillaume contre le RHDP semble relever d'une dissidence d'apprentis autocrates et de fauteurs de guerre contre le programme de construction nationale d'un Front Républicain dont ils auraient renié les valeurs et les fins. Cette dissidence semble relever de l'anti-républicanisme et de l'anti-démocratie. Contre le suffrage universel et la voie des urnes, elle aurait choisi pour réaliser ses fins, la voie de l'insurrection et du coup d’État comme moyen d'allocation du pouvoir.

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La problématique d’intégration nationale en Côte d’Ivoire de Félix Houphouët-Boigny à Alassane Ouattara.

LA PROBLÉMATIQUE D'INTÉGRATION NATIONALE EN CÔTE D'IVOIRE : de l’État de parti unique sous FÉLIX HOUPHOUËT-BOIGNY à la démocratie pluripartisane sous HENRI KONAN BÉDIÉ, LAURENT GBAGBO et ALASSANE OUATTARA .

La fonction de l'Etat moderne, partout dans le monde, est d'unifier la diversité des populations du territoire dans l'égalité et la citoyenneté  sous le RÉGIME de la RÉPUBLIQUE

Elle est aussi de reconnaître et laisser s'exprimer la diversité des catégories et des particularismes de cette population hétérogène, dans la liberté et le respect des droits fondamentaux  sous le régime de la démocratie pluri-partisane.

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Soro Guillaume et son coup d’Etat foireux : l’errance criminelle d’un apprenti-autocrate complexé. 3ème partie.

On retire de l’écoute de ce document audio, où il détaille son plan d’opération avec l’orgueil satisfait d’un inconscient convaincu d’être soutenu par des Etats étrangers, l’impression d’être en présence d’un naïf épais.

Sa tentative de s’inviter frauduleusement dans les bagages du Président français Emmanuel Macron pour donner l’impression aux Ivoiriens  d’en avoir la caution moyennant ses liens d’amitié avec Alexandre Benalla, l’ex-chargé de Mission désormais conseiller  du chef du RACI-GPS et probablement entremetteur  dont ce dernier semble avoir été un dindon de farce, en est une preuve.

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Le coup d’Etat foireux de Soro Guillaume : la frustre vision du monde d’un apprenti dictateur. (2ème partie).

Comme il le détaille de sa voix caverneuse monocorde dans le stupéfiant document de son coup d’État foireux, le plan opérationnel (PO) de Soro Guillaume était à double détente.

La première détente consistait à prendre le pouvoir d’État dans une attaque militaire éclair où sa puissance de feu aurait permis de neutraliser les figures d'Autorité du palais présidentiel  et ses probables complices du PDCI-Bédié et du FPI-Gbagbo pour s’octroyer l’exclusivité du pouvoir d’Etat. En atteste l’affiche de son étrange discours à la nation prévu le 31 décembre 2019 publiée sur les réseaux sociaux par les soins de ses services de communication. Ce document est loin d’être une esbroufe pitoyable d’imposteur.

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L’ANARCHO GAUCHISTE, LE VOYOU, L’INCULTE A ENCORE FAIT PARLER DE LUI.

Par Dr Moussa Kader Moussa Abdoul Kader Diaby

Ingénieur diplômé de Polytechnique Paris Dauphine.

Auditeur du Doctorat de Exécutif en Affaires publiques Paris Dauphine.
Président et fondateur du Think Tank Ambition Génération Consciente ( AGC).

"Après avoir brillé en introduisant la violence au sein du syndicat estudiantin (FESCI) pour faire plier Bėdiė, et museler ses amis fescistes opposés à ses idées,

Après avoir repris de façon opportuniste, la tête d'une rébellion, contre Gbagbo qui lui a permis par le biais d'accords politiques de devenir Premier Ministre de la république de Cote d'Ivoire

Après avoir bénéficié de la clémence du RDR à lui concéder la Présidence de l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire,

Cet anti-modèle ivoirien qui avait érigé l'opportunisme politique en vertu, la violence en courage … commençait à tort à fasciner une partie de la jeunesse ivoirienne désorientée à l'idée de penser que l'ascenseur social pouvait passer nécessairement par la violence politique quelque soit la médiocrité de son parcours.

Hélas, l'anarcho-gauchiste, le voyou et l'inculte a encore fait parler de lui en s'imaginant qu'il pouvait déstabiliser notre chère Cote d'Ivoire actuellement sur les rails de l'émergence et dirigée par SEM Alassane Ouattara.

Honte à lui … pour le discrédit jeté sur la jeunesse ivoirienne.

Nous appelons à la prise de conscience et au civisme.

L'heure est à la responsabilité, à la saine responsabilité,

à l'ambition, à la noble ambition,

L’AMBITION d'une GÉNÉRATION CONSCIENTE (AGC) en 2020."

Par Dr Moussa Kader Moussa Abdoul Kader Diaby

Ingénieur diplômé de Polytechnique Paris Dauphine.

Auditeur du Doctorat de Exécutif en Affaires publiques Paris Dauphine.
Président et fondateur du Think Tank Ambition Génération Consciente (AGC).

Soro Guillaume ou la passion insurrectionnelle d’un imposteur, d’un renégat de la République et de la Nation. 1ère partie.

Le document audio de l’insurrection planifiée de Soro Guillaume contient un aveu stupéfiant de taille : l’ex-chef de l’Assemblée nationale avait choisi délibérément  de dénigrer le gouvernement afin de le délégitimer par le mensonge pour assouvir ses besoins de pouvoir absolu.

Il avait choisi, à cet effet,  de trafiquer et de déformer la réalité, de mentir aux Ivoiriens, de les manipuler pour les soumettre à son hubris. Il s’était pour cela doté  de deux armes  de destruction massives : des médias de propagande et de désinformation pour décérébrer les opinions publiques et asservir les esprits et des armes militaires pour capturer le pouvoir en détruisant au besoin  la cité, en réduisant en cendres une décennie d’acquis économiques, sociaux et politiques en matière de modernisation et de développement endogène.

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L’AVENTURISME SORO GUILLAUME EN CÔTE D’IVOIRE: une STRATÉGIE CONCERTÉE de DIVERSION ET DE CAMOUFLAGE.

L'AVENTURISME SORO GUILLAUME est une STRATÉGIE CONCERTÉE de DIVERSION ET DE CAMOUFLAGE fomentée par un quatuor informe de loosers politiques en Côte d'Ivoire.

La manœuvre foireuse de déstabilisation de la République ourdie par le chef du RACI-GPS semble obéir à un quadruple objectif stratégique:

1. Créer du bruit pour détourner l'attention de l'opinion nationale et internationale hors des succès du gouvernement en matière de politique d'intégration nationale et de développement endogène. C'est aussi trivial que cela.

2. Tenter de salir ce bilan par la démagogie au viol des droits fondamentaux et constitutionnels des citoyens et de l’opposition.

3. Dissimuler par ce bruit l'échec programmatique en matière économique politique et sociale du PDCI-Bédié, du FPI-Gbagbo, du RACI-GPS, d’EDS et des micros partis affiliés.

4. Tenter, au moyen de la démagogie, de la propagande et de la désinformation, de légitimer par ce bruit, par cette confusion des repères et par cet écran de fumée, la prétention autocratique des membres du quatuor .
Le PDCI-Bédié s'était doté à cet effet d'un SÉCRETARIAT DÉDIÉ à la PROPAGANDE. Il ne faut pas l'oublier.

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La VICTIMISATION versant de la STIGMATISATION dans le POPULISME. 1ère partie

La VICTIMISATION est versant de la STIGMATISATION dans le POPULISME . Ce sont les deux faces de la même monnaie.

Dans la stigmatisation, on désigne, de manière compulsive, l'adversaire politique comme un ennemi public. On le dénigre et on le diabolise .On tente de le ridiculiser et de le dévaloriser par des coups en dessous de la ceinture.

La stigmatisation est le vain palliatif d'un déficit programmatique, le cache sexe honteux d'une nudité et d'une nullité politiques.

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La justification démagogique d’un projet d’insurrection au PDCI-Bédié : « Thomas Jefferson » selon Mr Kouassi Kouamé Patrice dit KKP.

Les conséquences mortifères du réductionnisme procédural et de l’instrumentalisation politique de l’ethnicité  en démocratie.

En récusant la candidature d’Henri Konan Bédié à la présidentielle 2020, Mr Kouassi Kouamé Patrice, dit KKP, est dans son rôle de prétendant à la candidature au PDCI-Bédié. Il n’est nullement un démocrate.

Selon Mr Kouassi Kouamé Patrice du PDCI-Bédié, « l’élection présidentielle d’Octobre 2020 sera tout sauf démocratique et elle conduira  inexorablement à une autre crise postélectorale » (citation de son discours du 19 décembre 2019)

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Les leçons de la crise politique au Burkina Faso

Crise politique au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Similarités et spécificités. (3ème partie)

Quels enseignements les Ivoiriens peuvent-ils retirer de la crise politique et militaire  burkinabè ?

Au Burkina Faso, comme nous l’avions prévu, le sens de la République et la conscience de l’intérêt général ont eu le dernier mot sur l’avidité personnelle, le clientélisme, le clanisme et la haine. Le général Gilbert Diendéré et ses officiers n’ont pas déclenché l’apocalypse sur leur pays. En dépit de la violence intrinsèque et de la brutalité  du coup d’Etat qui semble démentir son pacifisme affiché, sa volonté  publiquement proclamée d’éviter un bain de sang et un affrontement fratricide fut la position de principe du Général Gilbert Diendéré. Ce sens de l’Etat  et de la fraternité concitoyenne, cette digue ultime de la République qui sauvegarde le vivre-ensemble et préserve la Cité contre les précipices de la haine, a aussi prévalu sur le sentiment de vengeance dans le camp des membres du gouvernement de transition burkinabè et des officiers de l’armée loyaliste. Les dirigeants politiques burkinabés et les acteurs de la société civile se doivent désormais de l’affirmer pleinement en se réappropriant le principe républicain d’inclusion comme semble le réussir les dirigeants de la Côte d’Ivoire actuelle. En ce pays, aucune loi n’a été proposée et votée par les défenseurs et représentants de la République afin d’interdire au FPI de candidater à l’élection présidentielle d’octobre 2015, malgré le lourd passif des 3000 morts du conflit post-électoral de Décembre 2010, jamais assumés et pourtant causés par la politique et l’idéologie d’exclusion et de haine que ce parti avait activement contribué à installer dans le pays et qu’il continue de défendre.

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Le dialogue inclusif, est-il possible au Burkina Faso et ailleurs en Afrique ?

Le dialogue inclusif principe constituant de la République et de la Démocratie.

Exclusion sociale, politique et  économique, contrôle de la société par le pouvoir politique, coup d’Etat constitutionnel, révolte populaire, coup d’Etat militaire, demande de dialogue inclusif par des parties en conflit dont l’exclusion de l’adversaire constitue pourtant la maxime suprême comme on le voit en ce moment au Burkina Faso, négociations interminables, trêves précaires rompues par l’affrontement de positions inconciliables, impossible réconciliation politique ou réconciliation factice entre des parties en conflit qui se considèrent comme des ennemis et des rivaux et non pas comme des adversaires politiques et des partenaires poursuivant un but commun d’émancipation collective par des chemins différents et divergents.

Le problème burkinabè est analogue au problème  malien, sud-soudanais  centrafricain, libyen, congolais, somalien, ivoirien de 2000 à 2010. C’est un problème africain et c’est aussi, dans le monde, le problème des sociétés que ne cimente pas le sentiment d’un bien commun et d’une appartenance commune. C’est le problème de la division intérieure et de l’impossible unité. C’est le problème de l’exclusion politique qui  provient de l’incapacité d’une frange importante des élites politiques d’Afrique à se réapproprier l’esprit  d’alliance, pierre angulaire de la République. C’est le problème du refus de l’esprit de la société démocratique définie comme un espace de contradictions, de confrontations, d’affrontements entre positions et intérêts divergents où les conflits se résolvent institutionnellement à travers le compromis qui prend en compte toutes les parties et leurs intérêts divergents.

 Les valeurs constituantes de la République et de la démocratie et éminemment le principe d’inclusion qui en est loi architectonique, sont violés en Afrique partout où surgissent les guerres politiques et militaires générées par  la culture de l’exclusion. Sur ce continent, le problème de l’exclusion politique économique et sociale résulte de l’incapacité d’une grande partie des acteurs politiques à se réapproprier le principe politique d’inclusion. Or l’inclusion est, en République, la raison d’être de la Loi. En démocratie le principe d’inclusion structure le dialogue social défini comme discussion et confrontation de positions et de points de vue divergents.

Qu’est-ce en effet que la République au sens romain du terme, sens qui a présidé à la formation de nos républiques africaines héritées de la colonisation ? La République c’est la chose publique, l’espace intermédiaire de vie commune qui naît de l’alliance entre des factions autrefois ennemies. C’est la cité nouvelle formée par ces factions désormais réconciliées par de nouvelles  lois qui ont crée entre elles un lien durable en prenant en compte toutes les parties et leurs intérêts.

 Qu’est-ce en effet que la cité démocratique qui naquit des réformes de Clisthène, le père de la démocratie athénienne, modèle dont s’inspirent les démocraties modernes du monde et aussi les nôtres en Afrique ? La cité démocratique représentée relativement aux reformes de Clisthène, c’est la communauté politique (demos) créée par le regroupement de gens divers venus  d’ailleurs. C’est la Cité composite qui nait de cette rencontre et qui est par cela même reliée  par une nouvelle forme de solidarité civique qui transcende la solidarité naturelle unissant les membres d’une même famille. L’essence de l’ordre démocratique, comme souligne Pierre Rosanvallon c’est l’organisation délibérée d’une vie commune entre des gens différents qui se sont fondus dans un même corps civique, union politique nouvelle que définit la notion de citoyenneté.

Ainsi, la République et la Démocratie  organisent l’unité civique d’une pluralité de peuples venus d’ailleurs grâce à des lois dont l’essence est d’organiser et de régir la vie commune en prenant en compte la totalité des parties et de leurs intérêts. Au commencement de l’ordre démocratique et républicain est l’inclusion politique. C’est la Loi Fondamentale qui constitue la cité au sens républicain et démocratique du terme. La Constitution est chargée de l’exprimer en ses divers articles. Les lois de la République et de la démocratie sont par essence inclusives.

En Côte d’Ivoire, la manipulation de la Loi  fondamentale, qui fut engagée pour exclure un adversaire politique et en conséquence la partie de la nation dont il était le représentant politique, violait le principe républicain et démocratique d’inclusion. Au Burkina Faso, le processus d’exclusion qui fut engagé, contre vents et marées, pour manipuler la Loi fondamentale afin de proroger indûment un mandat présidentiel en excluant de facto d’autres parties de l’échiquier politique violait le principe d’inclusion. Mais la nouvelle législation qui excluait les parties s’étant rendues coupables de cette violation ou qui avaient soutenu l’imposture violait tout autant le principe d’inclusion.

 On note que le principe d’inclusion démocratique qui appelle le compromis rationnel équilibré est, au terme de la médiation des Présidents de la République du Sénégal et du Benin,  Macky Sall et Yayi Bonny, refusé de manière caractéristique par les deux parties burkinabées comme il l’est par les protagonistes du conflit malien et de tous les conflits politiques et militaires africains.

 Le dialogue politique africain est obéré par la culture de l’exclusion politique qui empêche les protagonistes  d’engager des discussions rationnelles conduisant à des compromis équilibrés.  Au Burkina Faso, dont les hauts magistrats du CDP furent pourtant, durant de longues années,  médiateurs dans les crises politiques africaines, les responsables de ce parti  rejettent la solution de compromis rationnel qui préconise  que Michel Kafando reprenne la direction du gouvernement de transition. De même, les dirigeants des partis d’opposition au gouvernement de Blaise Compaoré et  le porte parole du Balai citoyen rejettent la solution de compromis préconisant l’inclusion du CDP dans le processus électoral de la Présidentielle. Si le rejet de la proposition d’amnistie des auteurs du putsch est juridiquement et politiquement justifié, l’exclusion du CDP de la compétition électorale présidentielle ne saurait l’être ni politiquement ni juridiquement. La reforme du code électoral qui légitime cette exclusion peut-être mise en question comme est contestable la manipulation de la Constitution qui visait à proroger indûment l’éligibilité de Blaise Compaoré à la présidence de la République.  Au Burkina Faso, le dialogue inclusif fut donc demandé par les parties en conflit et engagé dans l’esprit de l’exclusion et de l’annihilation de l’adversaire politique.

Quelles sont alors au Burkina Faso et ailleurs en Afrique  les conditions de possibilité d’un dialogue inclusif qui réussisse à relier les parties divisées du corps social et à  établir à nouveau des liens durables entre les protagonistes des conflits politiques? (A suivre)

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Les formes d’imposture démocratique en Afrique noire.

"Nous avons fait place nette en fermant les médias privés et en faisant taire la contestation populaire à coup de répression policière et militaire. Il n'y a plus, dans le pays, de manifestations publiques contre la volonté de notre  président Pierre N’kurunziza de briguer un troisième mandat. Nous ne sommes donc pas contestés. Les populations citadines contestatrices se terrent. Les populations rurales dont nous avons acheté le silence à coup de distribution de sacs de haricots et de sacs de riz sont indifférentes. La preuve est donc faite que la contestation politique du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza est le fait d’une minorité très localisée de citadins manipulés par les médias et par les anciennes puissances coloniales. La population Burundaise dans sa majorité consent donc à notre volonté de nous octroyer un troisième mandat et pourquoi pas un quatrième mandat, de demeurer au pouvoir ad-vitam æternam au mépris de la constitution. Nous sommes légitimes et le pouvoir d’Etat nous appartient parce que nous sommes les représentants politiques et militaires du peuple majoritaire hutu que nous avons libéré de la domination de la minorité tutsi"

Telle est la manière dont le gouvernement Burundais, sous la férule de l'apprenti dictateur Pierre Nkurunziza, conçoit la démocratie. Curieuse façon de concevoir la démocratie : il s’agit, en effet, d’un cas d’école des impostures démocratiques qui tendent à s’installer en l’Afrique noire à l’ère du multipartisme.

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Pierre Nkurunziza versus Laurent Gbagbo : Les modèles de la pyromanie politique en Afrique Noire. (2ème partie)

La stratégie du pire et le problème de la justice impartiale.

Au Burundi s’installe  une stratégie du pire, clairement identifiable, qui rappelle furieusement le processus ivoirien d’accaparement du pouvoir en 2010 par l’ex- chef d’Etat Laurent Gbagbo et son équipe. Ce processus brutal, le coup d’Etat constitutionnel ou le hold-up électoral,  perpétré par un chef d’Etat pour se maintenir au pouvoir, n’a rien à envier à la brutalité du coup d’Etat militaire. Toujours soutenu par la répression militaire et sécuritaire meurtrière et brutale  des mouvements de contestation, ce processus d’accaparement du pouvoir suprême est un analogue politique du coup d’Etat militaire stricto-sensu. Comment réussir  alors à prévenir politiquement et judiciairement cette pathologie politique d’un genre nouveau ?  Comment  rendre impartialement justice après le chaos qui en résulte? Comment mettre fin à l’impunité en Afrique Noire?

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