Articles par balises :Compromis

Le Président de la république Alassane Ouattara : l’exemple d’une gouvernance libérale et rationnelle de conviction.

Gardons-nous de déifier le Chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara, d’en faire un démiurge doté de pouvoirs surnaturels au risque de tomber dans un culte de la personnalité qui porterait préjudice à la Cité en occultant la dimension d’exemplarité qu’incarne sa gouvernance caractérisée par le respect des fondamentaux de la République et de ceux du libéralisme qui est son obédience politique.

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La synergie entre opposition et gouvernement en démocratie.

Le régime de démocratie pluraliste se caractérise par la synergie entre le gouvernement et l’opposition, entre un pouvoir et un contre-pouvoir qui s’affirment et se confirment réciproquement dans l’intérêt général et le bien commun de la cité. L’opposition, le contre-pouvoir démocratique, est le partenaire du gouvernement, du pouvoir et réciproquement.

L'opposition est dans le régime de démocratie pluraliste, un contre-pouvoir qui s’affirme comme tel en reconnaissant le gouvernement. Il n'existe pas d'opposition sans gouvernement et de gouvernement sans opposition. Il n'existe pas de contre-pouvoir sans pouvoir et de pouvoir sans contre-pouvoir.

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Les deux dimensions du processus d’intégration nationale.

Un processus d’intégration nationale comporte deux dimensions : une dimension économique et une dimension politique.

Le génie de Félix Houphouët-Boigny comme bâtisseur de Cité  résida en son aptitude à savoir combiner ces deux dimensions. Le régime de démocratie pluraliste invite à perfectionner cette combinaison.

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Laurent Gbagbo, l’anti-Félix Houphouët-Boigny : le remplacement de la politique par la guerre.

Conflit Affi/Gbagbo au FPI : le mythe brisé de Laurent Gbagbo. 2ième partie

 La mission assignée par Laurent Gbagbo à son parti fut, dès le départ, antipolitique (cf « Conflit Affi/Gbagbo au FPI : le mythe brisé de Laurent Gbagbo » 1ère partie, cedea.net). Le FPI ne fut pas destiné à représenter politiquement les intérêts du plus grand nombre dans la cité, à contribuer à l’intégration nationale de la diversité des catégories sociales du pays. Il ne s'est pas constitué comme instrument fonctionnel chargé d'articuler, dans la cité, le système social et le système politique. Il ne s'est pas défini comme médiateur institutionnel entre la société civile et l'Etat. Le parti de Laurent Gbagbo s’est défini dès le départ comme mouvement antisocial de libération nationale contre des envahisseurs étrangers, contre des ennemis et des traitres dans la Côte d’Ivoire indépendante. Il ne s’est pas défini comme parti politique républicain. Il s'est défini comme parti extrémiste réactionnaire.

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Conflit Affi/Gbagbo au FPI : le mythe brisé de Laurent Gbagbo. 1ère partie

Le masque du démocrate et du détenteur de la pierre philosophale de la réconciliation nationale dont Laurent Gbagbo s'affublait, vient d'être brisé par la main justicière de l'ironie de l'histoire. La logique interne du système FPI, le refus du compromis et le principe de l'anéantissement de l’adversaire, inhérents à la logique de la guerre, viennent de se retourner contre Laurent Gbagbo lui-même. Comme un boomerang, ce retour du bâton délégitime moralement et politiquement l’ex-président du FPI en mettant à nue une imposture.

Le fameux leitmotiv de Laurent Gbagbo « asseyons-nous discutons » ne fut qu’un slogan creux. Pour être un démocrate et un réconciliateur national, il faut capable de reconnaître la légitimité des intérêts divergents qui s’affrontent dans la cité et avoir le sens du compromis.

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Quelle image Abdoudramane Sangaré laisse-t-il à la postérité en côte d’Ivoire?

Abdou Dramane Sangaré, le gardien du temple du FPI  s’en est allé pour l’au-delà après avoir vécu ici-bas dans  la cohérence avec ses maximes. Il les a délibérément érigées en lois de ses choix et de ses actions. Il a fait du  refus du compromis avec l’adversaire sa maxime suprême et s’y est tenu. D’un point de vue purement  formel, il faut lui reconnaître ce mérite de cohérence car l’affrontement politique est un affrontement de convictions et de principes, de programmes politiques et de choix sociétaux concurrents.

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Les conséquences inéluctables d’une alliance PDCI ethno-nationaliste/FPI national-populiste en Côte d’Ivoire.

Nous ne devons jamais l’oublier. Le FPI a gouverné la Côte d'Ivoire entre 2000 et 2010. Son bilan en la matière est calamiteux sur tous les registres. Sa gouvernance s’est conclue par une guerre civile dont il s’est, jusqu’à ce jour, refusé d’assumer la responsabilité politique en tant que Gouvernement. Trahissant la social-démocratie, il avait repris à son compte, par manque de conviction socialiste, le nationalisme ethnique qu’une faction identitaire du PDCI, trahissant elle aussi le nationalisme libéral modernisateur du PDCI-RDA, avait mobilisé en 1995 pour tenter de se débarrasser d’un adversaire politique.

Ces deux trahisons et ces deux attaques contre la démocratie républicaine furent déterminées par le caractère spécifique de ces deux partis. Le pouvoir d'Etat est considéré par ces deux partis comme étant une fin en soi et la propriété privée exclusive de celui qui s'en empare. Le programme politique de ces deux partis est un programme nationaliste d'exclusion et de désintégration nationale. Leur projet commun est de réconfigurer, sous le principe de l'autochtonie, la société et l'Etat par négation et expulsion de l'altérité.

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L’urgence d’une révolution mentale dans l’opposition et certaines organisations associatives ivoiriennes.

Il importe de rappeler, aux partis politiques ivoiriens et aux organisations associatives de la société civile, leurs rôles institutionnels dans leurs périmètres respectifs d’action sous un régime de démocratie républicaine pluraliste. Il y va de leur destin dans le jeu démocratique ivoirien. A vouloir jouer les incendiaires pour retirer les marrons du feu, ils risquent de sceller, pour longtemps, leur discrédit social et politique respectif.

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Le RDR, modèle local de démocratie en Côte d’Ivoire.

La démocratie pluraliste souligne Pierre Rosanvallon « consiste dans une expression saine et ouverte des conflits d’intérêts et des différents d’appréciation ».La démocratie accepte la divergence des intérêts et des opinions. Elle institutionnalise le conflit et son règlement. La vie des partis politique et la  compétition électorale s’organisent sur cette base.

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La gouvernance programmatique du RHDP en Côte d’Ivoire est-elle un modèle de gouvernance libérale en Afrique ?

La problématique africaine pour les forces politiques progressistes de droite ou de gauche,  ayant choisi de construire l’avenir, est de réussir à gouverner, en libéral ou en socialiste, en opérant toutefois des synthèses qui préservent des tentations extrémistes. L’enjeu du libéralisme et du socialisme en Afrique est de promouvoir l’investissement, la reconstruction des équipements publics et des infrastructures, sans négliger la redistribution et la solidarité, pour construire l’intégration nationale et l’inclusion sociale.

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Côte d’Ivoire : Front Populaire Ivoirien versus Front National français : la logique antidémocratique du front.

Le Front Populaire Ivoirien est, comme le Front National français, un front de guerre. En politique, la dénomination partisane de front renvoie à une définition du combat politique comme combat de type militaire. Elle signifie un positionnement et une ligne d’affrontement contre des ennemis à anéantir, et non pas contre des adversaires-partenaires avec lesquels négocier et passer des compromis.

 Le Front National français est récemment sorti du front, autrement dit de l’opposition frontale qui récuse les compromis, parce qu’il aspire à s’inscrire dans la République et exercer le pouvoir d’Etat. Il a compris le message des Français qui lui fut délivré de manière cinglante au 2ème tour de la présidentielle. Il envisage d’entrer dans le rassemblement, afin de pouvoir s’adresser à tous les Français sans exclusion. On peut néanmoins en douter en raison de sa conception racialiste de la nation et de son refus de l’altérité.

Le Front Populaire Ivoirien est, quant à lui, resté au front où tente de l’y rejoindre la faction identitaire du PDCI, qui tient le langage de l’enrôlement militaire. Cette faction parle d’hommes à disposition et de moyens en sa possession pour prendre le pouvoir.

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La responsabilité des élites politiques face au péril nationaliste en Côte d’Ivoire.

Les sociaux-démocrates viennent de sauver la Grande coalition dirigée par Angela Merkel pour préserver le pays contre l'ethno-nationalisme, parce c’est bien ainsi qu’il faut considérer le parti nazi, à nouveau présent dans le paysage politique allemand. Pour sauvegarder le bien commun contre le péril nationaliste, le SPD a refusé de déstabiliser l'exécutif pourtant libéral, c'est-à-dire d'une obédience idéologique de droite. Des compromis ont été négociés entre les parties prenantes de la Grande coalition sur la base de discussions programmatiques. A la suite de ce débat, des portefeuilles ministériels ont été répartis afin que puisse être mis en œuvre un programme commun de gouvernement, constitué par une synthèse de mesures libérales et de mesures sociales. En démocratie représentative, le pouvoir d’Etat et les ministères sont les moyens de réaliser un programme politique qui sert le bien commun du pays et les intérêts individuels et collectifs des  populations.

Cette décision des responsables politiques de la gauche centriste allemande illustre ce qu’est la responsabilité politique partisane. Elle devrait nous inspirer en Côte d'Ivoire. Motivés par une conception autocratique du pouvoir et une vision étriquée de l'alternance, certains chefs de factions du parti libéral conservateur de centre droit ivoirien  sont disposées à s'allier à des nationalistes extrémistes antilibéraux pour déstabiliser un exécutif de centre-droit dont ils sont eux-mêmes partie-prenantes. Ce cas d’école ivoirien est symbolique.

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La similitude des problématiques de la coalition ivoirienne RHDP et de la coalition allemande CDU-SPD.

En Allemagne, un compromis de circonstance est en passe d’être conclu entre conservateurs et sociaux-démocrates allemands, entre deux partis de centre-droit et un parti de centre-gauche pour conjurer un danger commun : l’avancée politique de l’extrême droite identitaire adepte du nazisme. Un compromis est donc en passe d’être conclu au nom de l’intérêt général qui transcende les intérêts particuliers partisans afin de sauvegarder l’unité et la pérennité de la Nation. Le journal Le Monde note, à propos de ce compromis, que « s’il constitue l’ébauche d’un programme de gouvernement pour les quatre ans à venir, il s’agit avant tout d’un compromis de circonstance qui vise à éviter ce que les dirigeants des trois partis, à l’instar d’une majorité d’Allemands, redoutent au plus haut point : la tenue de nouvelles élections, quelques mois seulement après celles du 24septembre, qui ont vu l’extrême droite entrer au Bundestag pour la première fois depuis la seconde guère mondiale ». Pour rendre possible un tel compromis, chacun des deux camps a dû reculer sur certains points relativement aux visions sociopolitiques et économiques opposant la droite libérale et la gauche socialiste « tout en veillant à imposer sa propre marque ici et là ».

 A supposer que les dirigeants politiques et les ivoiriens aient tiré pleinement toutes les leçons de l’amère expérience de l’exercice du pouvoir d’Etat par l’extrémisme de droite et de gauche rassemblé sous le nationalisme identitaire et le populisme révolutionnaire , la menace de son retour politique impose, au PDCI au RDR et aux divers partis de la coalition RHDP, un compromis de circonstance dans le projet de parti unifié. En Côte d’Ivoire, ce compromis de circonstance devrait être facilité parce qu’il réunit des partis libéraux du centre droit à la différence de la grande coalition allemande qui réunit deux partis de centre-droit et un parti de centre-gauche.

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L’Etat ivoirien, bâtisseur et défenseur de l’intégration nationale sous la III ème République.

En 2010, la victoire de l’alliance politique entre le PDCI et RDR, au deuxième tour de la Présidentielle, a inauguré une transformation de l’État et de son rapport à la société en Côte d’Ivoire. Un État démocratique bâtisseur, patriotique et défenseur d'une intégration nationale citoyenne a remplacé un État communautaire, nationalitaire, défenseur d’une identité ethnique essentialisée. Il s’en est suivi une innovation substantielle de la gouvernance ivoirienne qui a été saluée au suffrage universel par la majorité des Ivoiriens à la Présidentielle de 2015. L’alliance entre la modernisation économique et les cultures est maintenant restaurée en Côte d’Ivoire. (cf « Le Président Alassane Ouattara sert-il l’intérêt général en Côte d’Ivoire ? » cedea.net. 14-Août-2015). Soucieuse de subordonner le pouvoir politique aux demandes, aux besoins et aux intérêts de la société, de limiter effectivement l’État par les droits de l’homme, cette innovation a été consacrée par l’adoption de la nouvelle Constitution en 2016, année de l’avènement de la IIIème République.

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Franklin Nyamsi accuserait-il le gouvernement ivoirien de vouloir repousser la date de la présidentielle 2020 ?

Suite aux propos du Président du Président de l’Assemblée nationale appelant à l’apaisement et soulignant n’être pas intéressé par une candidature à la présidentielle 2020,  Franklin Nyamsi a cru bon de se livrer à une explication de texte. Il ressort de cette explication que la présidentielle de 2020 est, comme l’exprime ce néologisme, une « occupation constitutionnelle »  du Président de l’Assemblée nationale que ce collaborateur érige en contrôleur constitutionnel légitime  de cette date. Dans cette explication du propos du PAN, Franklin Nyamsi insinue, de manière absconse, à travers ses hypothèses, l’allégation arbitraire selon laquelle certaines personnes, que l’on imagine aisément dans le contexte actuel, s’institueraient en « propriétaires naturels » de la date de la Présidentielle 2020. L’allégation d’appropriation privée de la date  de la Présidentielle 2020 , véhicule en creux cette accusation grave qui peut être assimilée à une diffusion de fausses nouvelles: ces personnes seraient désireuses de repousser l’élection présidentielle de 2020 à une date ultérieure selon un agenda caché que la candidature de Guillaume Soro dérange.

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