Articles par balises :Intégration

Le RHDP : UN AGENT DE MODERNISATION ET DE DÉVELOPPEMENT EN CÔTE D’IVOIRE. (1ère partie).

La conquête de l'indépendance réelle comme processus de modernisation dans les États postcoloniaux africains.

La problématique de la conquête de l'Indépendance réelle dans les États multi-ethniques post-coloniaux d'Afrique, après la conquête de l'indépendance politique, ne fut rien d'autre qu'une problématique de transformation des structures et des rapports de production, des formes sociales et politiques qu'induisent ces structures et ces rapports.

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Editorial. En Afrique, respecter l’esprit de l’alternance du pouvoir et non pas seulement la lettre.

Nous devons respecter l'esprit de l'alternance du pouvoir et non pas exclusivement la lettre. Nous devons respecter la substance  de ce marqueur de la démocratie pluraliste et non pas exclusivement sa procédure.

Il est vital de distinguer, en Afrique, l'alternance démocratique substantielle du pouvoir qui transforme la société dans un sens progressiste d'émancipation collective et individuelle et l'alternance formelle oligarchique du pouvoir qui protège les systèmes locaux de prédation au profit des coteries politiques.

L'alternance du pouvoir sans construction nationale, sans représentation politique des intérêts de la diversité des catégories de la société, sans programme concret d'intégration nationale et d'unification politique de la cité, l'alternance formelle du pouvoir qui laisse intacts les systèmes locaux de ségrégation et de prédation est un fléau anti-démocratique car ce n'est rien d'autre qu'un tour de table alternatif des membres d'une coterie politique à la mangeoire du pouvoir.

Cette alternance formelle et non substantielle n'est rien d'autre qu'un réajustement structurel des logiques résilientes de prédation qui donnent le change à la communauté internationale.

LA DÉMOCRATIE NE S'IDENTIFIE GUÈRE À L'ALTERNANCE FORMELLE DU POUVOIR. ELLE S'IDENTIFIE AU SERVICE DES INTÉRÊTS DU PEUPLE PAR UNE CLASSE POLITIQUE SOCIALEMENT REPRÉSENTATIVE, RÉGULIÈREMENT CONTRÔLÉE ET PÉRIODIQUEMENT RENOUVELÉE OU RECONDUITE PAR LE SUFFRAGE UNIVERSEL SELON LE CRITÈRE DE L'APPRÉCIATION POPULAIRE DU BILAN .

Alternance du pouvoir oui. Mais alternance de programmes concurrentiels d'inclusion sociale et d'intégration nationale sans lesquels l'alternance du pouvoir n'est qu'une illusion, le masque commode d'une succession de politiques de prédation et de désintégration de la cité.

 

Démonstration de force partisane et majorité électorale: quel rapport?

L'efficience électorale d'une démonstration de force partisane dans une démocratie pluraliste est toujours déterminée par celle du programme politique qui anime cette mobilisation.

LE QUANTUM DES MILITANTS et DES APPAREILS dans un axe ethno-populiste caractérisé par des discours et des pratiques de division sociale et de désintégration nationale EST TOUJOURS MATHÉMATIQUEMENT MINORITAIRE.

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LA PROTECTION DES MINORITÉS, CRITÈRE NATURELLE DE LA LÉGITIMITÉ DÉMOCRATIQUE IVOIRIENNE.

Le PDCI de Henri Konan Bédié, le FPI de Laurent Gbagbo et le RACI de Soro Guillaume qui font de l’exclusion de l’Altérité et de la chasse à l’étranger  leur programme politique commun, devraient comprendre que leur défaite électorale en 2020 en est mathématiquement et politiquement actée. Ils  devraient s'y résigner.

LA DÉMOCRATIE PLURALISTE EST LE RÉGIME DE LA PROTECTION DES MINORITÉS.

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Laurent Gbagbo, l’anti-Félix Houphouët-Boigny : le remplacement de la politique par la guerre.

Conflit Affi/Gbagbo au FPI : le mythe brisé de Laurent Gbagbo. 2ième partie

 La mission assignée par Laurent Gbagbo à son parti fut, dès le départ, antipolitique (cf « Conflit Affi/Gbagbo au FPI : le mythe brisé de Laurent Gbagbo » 1ère partie, cedea.net). Le FPI ne fut pas destiné à représenter politiquement les intérêts du plus grand nombre dans la cité, à contribuer à l’intégration nationale de la diversité des catégories sociales du pays. Il ne s'est pas constitué comme instrument fonctionnel chargé d'articuler, dans la cité, le système social et le système politique. Il ne s'est pas défini comme médiateur institutionnel entre la société civile et l'Etat. Le parti de Laurent Gbagbo s’est défini dès le départ comme mouvement antisocial de libération nationale contre des envahisseurs étrangers, contre des ennemis et des traitres dans la Côte d’Ivoire indépendante. Il ne s’est pas défini comme parti politique républicain. Il s'est défini comme parti extrémiste réactionnaire.

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Réflexion critique sur le débat télévisé « Qu’est-ce qui divise les houphouëtistes ? »

Deux représentations antinomiques de la société, de la nation et de l’État et plusieurs quiproquos divisent les houphouëtistes. En cette scission intérieure, s’affrontent une conscience fausse et une conscience objective de l’houphouëtisme. Refonder réflexivement dans l’esprit de l’houphouëtisme l’action politique de la famille qui s’en réclame est une médiation nécessaire et vitale. Cette réflexivité continue permet de renforcer contre la conscience fausse, la conscience objective dont dépend la durabilité historique du programme houphouëtiste.

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L’échec de l’intelligentsia africaine face à la problématique d’intégration nationale dans les États post-coloniaux.

Les appels de Bob Marley et de Myriam Makeba à l’unité nationale et transnationale des peuples africains sont, jusqu’en ce premier quart du 21ème siècle, restés quasiment lettre morte.

Toujours divisés à l’intérieur des Etats et maintenant menacés par les séparatismes ethniques et confessionnels, les États de l’Afrique postcoloniale peine à réaliser leur intégration nationale et leur unité transnationale, régionale et continentale.  

Ils  sont  marqués par l’incapacité de leur intelligentsia à formuler et à résoudre la problématique vitale d’unité politique de la diversité des appartenances ethniques et confessionnelle. Le sentiment d’appartenance nationale entre les identités culturelles diversifiées des territoires  est battu en brèche par le sentiment d’appartenance communautaire et par le rejet subséquent de l’altérité. Le panafricanisme est démenti par le repli identitaire et la xénophobie.

Armée du verbalisme antidémocratique de la révolution prolétarienne et des déclamations creuses de l’anticolonialisme de salon et de l’antilibéralisme, une grande partie de l’intelligentsia des États postcoloniaux officie en qualité d’intellectuelle organique au service des despotismes ou s’engage dans une opposition inefficiente porteuse de domination. Inspirée bien souvent  par le modèle marxiste et maoïste elle installe des dictatures liberticides et anime des oppositions anti-démocratiques.

Depuis les années 1990, dans l’ère de la démocratie pluraliste, elle opère en qualité d’architecte des intégrismes confessionnels et du mythe ethno-nationaliste. Obsédée par le culte du terroir, de l’autochtonie et du village, elle  installe des États communautaires ségrégationnistes, manie avec dextérité le charabia étrange de l’anticolonialisme oppresseur et du panafricanisme xénophobe.

Les Etats africains peinent donc à réaliser leur intégration nationale et leur unité politique régionale et continentale.

Le modèle politique d’État-nation qui permet d’opérer la combinaison de l’unité de gestion et de la diversité des appartenances est supplanté par un modèle concurrent d’unité politique. Une partie l’intelligentsia africaine rejette le modèle de l’Etat-nation démocratique pluraliste au profit du modèle de la communauté villageoise ethiquement homogène et de l'Etat communautaire parce que ces derniers favorisent l’instrumentalisation politique de l’ethnicité dans la lutte pour le pouvoir.

Dans les États centralisés ce modèle d’homogénéité  communautaire qui combat l’État-nation moderne a enfanté des dictatures tribales et lignagères. Dans les États fédéraux il a engendré des fédéralismes ethniques et confessionnels sans unité politique réelle. Ces modèles véhiculent nécessairement des politiques d’exclusion, génèrent la désintégration nationale et le sous-développement.

L’enjeu politique de la démocratie africaine est aujourd’hui de substituer au modèle politique d’unité communautaire qui sépare et divise, le modèle politique d’unité nationale qui réunit et rassemble. Le projet de construction nationale devrait, à cet effet animer le programme des majorités démocratiques et son exécution devrait être le critère de leur légitimité politique.

La nation et le système politique : les deux articulations vitales de la démocratie pluraliste.:

La démocratie pluraliste est un régime organisé. Comme le sont tous les systèmes organisés, elle est composée d’une diversité de parties séparées et en même temps coordonnées. Cette séparation et cette coordination assurent son fonctionnement équilibré. L’exemple le plus emblématique de cette séparation coordonnée des parties qui garantit le fonctionnement et la viabilité  de la démocratie pluraliste est la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

Cette nécessaire coordination des parties du régime démocratique soulève la question de leur articulation  à travers des institutions de médiation.

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Les raisons profondes de l’échec des plates-formes et des coalitions politiques dans les nouvelles démocraties africaines.

L’échec régulier, quasi métronomique, des tentatives de plates-formes et de coalitions politiques inter-partisanes dans les nouvelles démocraties pluralistes africaines ne s’explique pas exclusivement par la déficience de la culture démocratique du compromis en ces pays. Cet échec ne s’explique pas non plus par le fait que cette formule politique, courante dans les pays germaniques, soit méconnue dans la tradition politique des pays africains de l’ancien pré-carré des ex-colonisateurs français, britanniques, portugais et espagnols.

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La politique et la démocratie servent à éliminer la violence et la guerre civile dans une société humaine.

Depuis les années 1990, la violence physique a remplacé la politique en Côte d’Ivoire. Activée par certains acteurs politiques, la prépondérance de la violence et de la logique de la guerre civile, perdurent dans notre pays malgré la volonté clairement exprimée, par le peuple ivoirien, à l’élection présidentielle Décembre 2010, de revenir à la politique après la décennie de violence débridée qui s’était conclue par une guerre civile.

L’avènement de la démocratie pluraliste dans les années 1980 aurait dû accomplir, en sa substance, le règne de la politique que Félix Houphouët-Boigny avait institué comme principe normatif en Côte d’Ivoire sous le régime de parti-unique qui fut un despotisme éclairé.

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Le chiffre secret de la méthodologie politique de Félix Houphouët-Boigny.

Dès que l’indépendance de la Côte d'Ivoire fut conquise, le projet du PDCI-RDA sous la direction de Félix Houphouët-Boigny, devant la tâche du développement, fut de décider d’unifier politiquement les particularismes ethniques et confessionnels du territoire ivoirien à travers la modernisation économique. Ce fut d’identifier le développement économique au processus de construction d’un Etat-national par intégration économique et politique du territoire. Félix Houphouët-Boigny s’aperçut de l’intrication de la problématique du développement et de la problématique de la nation.

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Nos urgences politiques et notre cahier de charge en Côte d’Ivoire et en Afrique à l’ère de la mondialisation.

L’impératif de renforcer en Côte d’Ivoire le processus de construction de l’État national ivoirien par la modernisation économique et sociale, de rejeter le nationalisme communautaire et le populisme, forces de division et de désintégration nationale, de régression économique et politique, doit être envisagé sous la  problématique continentale ci-dessous énoncée.

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L’équation politique et le problème africains à travers le prisme de la Côte d’Ivoire.

L’équation programmatique africaine consiste à rattraper le retard politique économique et social des États du continent en un moment où, dans l'économie mondialisée, prévalent les tentations de fermeture nationaliste et de repli sur les identités ethniques. Pour combler ce retard, il faut relier des impératifs contradictoires afin d’accorder nos corps politiques aux nouvelles formes de rationalités économique, politique et sociale. Il faut concilier la rationalité instrumentale et la rationalité culturelle, le marché et la solidarité, la liberté et l’égalité.

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La démocratie Ivoirienne confrontée à une potentielle plate-forme désintégrante des ethno-nationalistes et des populistes.

En politique, les alliances entre les nationalistes opportunistes, entre les autocrates, les identitaires et les populistes, tous assoiffés de pouvoir et de domination, dégénèrent toujours en affrontements meurtriers et en guerre civile. Minoritaires du fait de la configuration sociologique de la Côte d’Ivoire,  ethno-nationalistes et populistes tentent de construire, sur des tempos conflictuels, des plate-formes anti-politiques.

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Côte d’Ivoire : les leçons de l’accord de principe créant le parti unifié RHDP.

En considérant, sous la perspective  de la substance, cet  accord consacrant formellement l’avènement du Parti unifié RHDP, tirons-en les enseignements et les conséquences pratiques possibles.

L’accord de création du parti unifié innove en instaurant de nouvelles normes sur l’échiquier politique ivoirien. Il redonne la priorité  à  l’intérêt général et au Bien commun dans l’affrontement politique. Il montre que cet affrontement n’est pas seulement déterminé par les intérêts particuliers partisans et les stratégies d’appareils.

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