Articles par balises :Société politique

Pour une définition nationale de l’État et une politique de modernisation en Côte d’Ivoire : contre l’ethno-nationalisme désintégrateur. (1ère partie)

Nous devons nous garder en Côte d’Ivoire de penser que l’État doit incarner une communauté définie en termes ethniques, religieux ou territoriaux

Nous devons aussi nous garder de concevoir le partage et l’alternance démocratique du pouvoir sous un mode ethnique, confessionnaliste et régionaliste.

Dans le premier cas de figure, la conséquence de cette revendication identitaire différentialiste qui en appelle à l’autochtonie, qui stigmatise comme étrangers des collectivités culturelles du territoire, qui divise intérieurement et installe l’exclusion et la ségrégation dans la cité, est de légitimer des dynamiques séparatistes et sécessionnistes. Si l’État doit être l’agent politique d’une communauté d’autochtones dans une société multiethnique, chaque communauté est fondée à revendiquer son indépendance politique pour se donner un État correspondant à son ethnie, à ses coutumes, à sa religion et à son territoire.

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Partis politiques et ONG : une salutaire séparation des tâches en démocratie.

Un chef de parti politique n’est pas un chef d’ONG caritative. Quand un chef de parti va à la rencontre des populations en agissant sur le terrain comme agirait un chef d’ONG caritative, il viole le principe démocratique de séparation des systèmes du corps politique. Il contrevient à la règle de la division des tâches entre les associations volontaires de la société civile et les institutions de la société politique. Il pèche contre l’éthique du régime qui garantit l’autonomie des individus et des collectivités contre les empiètements des pouvoirs politiques. Cette intrusion est clientéliste.

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Rôle des intellectuels africains dans la démocratie en Afrique ?

Quel est le rôle des intellectuels africains dans la démocratie en Afrique ?

Une réponse précise à cette question est d’autant plus urgente que la démocratie libère la parole, appelle le débat d’idées, requiert la construction de projets de société et que les nouveaux régimes démocratiques sollicitent de plus en plus les intellectuels, pour penser la démocratie afin d’en déployer toute l’efficience dans le sens de l’émancipation des peuples.

Bien souvent, par le passé, beaucoup d’intellectuels africains s’étaient, par affinité ethnique et pour des raisons pécuniaires, mis au service des dictatures. Nombre d’entre eux se sont fait conseillers des tyrans et ont été les intellectuels organiques des régimes despotiques du continent. Et lorsque, comme Laurent Gbagbo, ils eurent à exercer directement le pouvoir, ils installèrent des régimes liberticides et corrompus et se révélèrent pire que les régimes autoritaires et les despotes qu’ils avaient combattus.

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Qu’est-ce qu’être citoyen ?

Un citoyen se définit comme membre d’une société politique et d’un État national, et non pas seulement d’une ethnie, d’une communauté, d’un village,  d’une confession religieuse. Il se définit, par exemple, d'abord comme Ivoirien,  membre à part entière de la société politique et sujet de droit de l’Etat national ivoirien et non pas seulement comme Baoulé, Bété, Dida, Sénoufo, Malinké Gouro, Wè , Krou, Agni, Ebrié , N’zèma, Abron et j’en passe.

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La plate-forme de l’opposition ivoirienne est-elle démocratique ?

Dénonçant une dérive dictatoriale de la majorité RHDP au pouvoir, un certain nombre de partis et de fractions, au sein de l’opposition ivoirienne, prétendent incarner la démocratie et ses valeurs en Côte d’Ivoire. Ils en font leur offre politique centrale. Il importe donc d’évaluer la crédibilité de leur prétention en confrontant leurs discours et leurs praxis à la définition du régime de démocratie pluraliste, à la nature de ses institutions partisanes et à ses objectifs ultimes.

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Le trio Bédié-Gbagbo-Soro, symbole emblématique de la force d’inertie politique en Afrique.

Le trio Bédié-Gbagbo-Soro, en Côte d'Ivoire, incarne symboliquement,  l’image  de trois générations d’acteurs politiques réunies en des pratiques et des discours qui contredisent les principes les plus élémentaires de la démocratie pluraliste et du consensus républicain. Ce trio symbolise la résilience de la culture du parti-État. Cette culture est antinomique à celle de la démocratie républicaine pluraliste.

La démocratie pluraliste repose sur trois dimensions fondamentales : la citoyenneté,  la représentation des intérêts sociaux et la limitation du pouvoir par les droits fondamentaux de l’homme.

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La nation et le système politique : les deux articulations vitales de la démocratie pluraliste.:

La démocratie pluraliste est un régime organisé. Comme le sont tous les systèmes organisés, elle est composée d’une diversité de parties séparées et en même temps coordonnées. Cette séparation et cette coordination assurent son fonctionnement équilibré. L’exemple le plus emblématique de cette séparation coordonnée des parties qui garantit le fonctionnement et la viabilité  de la démocratie pluraliste est la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

Cette nécessaire coordination des parties du régime démocratique soulève la question de leur articulation  à travers des institutions de médiation.

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Un chef de parlement peut-il être candidat à une élection présidentielle dans une démocratie pluraliste ?

Nous devons  fonder en raison la politique démocratique en nos États. Il faut conformer les institutions du régime de démocratie républicaine pluraliste à leur rôle fonctionnel. La concordance des institutions de ce régime à leur fonction et à leur esprit respectifs est la condition de l’émancipation multiforme des peuples, dont la démocratie pluraliste porte la promesse.  Son objet ultime est de permettre à la diversité sociale de coexister dans la reconnaissance et le respect réciproque des différences, d’accorder les particularismes culturels  et l’unité de la loi dans l’Etat central moderne, de réconcilier les intérêts particuliers et l’intérêt général, d’articuler les polarités divergentes d’égalité  et de liberté, d’investissement et de redistribution pour promouvoir l'émancipation de la diversité sociale.

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RHDP Parti-unifié : le retrait du PDCI identitaire est un coup d’épée dans l’eau.

Que change la dénonciation de l'accord de création du RHDP Parti-unifié par la fraction ethno-nationaliste du PDCI? RIEN !

La réalité politique et la viabilité historique du RHDP Parti-unifié, en tant que rassemblement et union pérenne des forces démocratiques et républicaines ivoiriennes dans la société civile et dans la société politique de notre pays, demeure inentamée.

Désiré et voulu, tant dans la société civile que dans la société politique par les démocrates et les républicains ivoiriens, le RHDP Parti-unifié continue donc d'exister.  Bon nombre d’Ivoiriens y voient un front politique patriotique pérenne contre le nationalisme et le populisme.

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Côte d’Ivoire : réfutation des propos du député Camara Loukimane par un citoyen ivoirien.

Mr le Député Camara Loukimane, suite à vos propos dans le quotidien ivoirien Soir-info du 31-01-2018, je vous interpelle sur trois points en ma qualité de citoyen ivoirien.

Je vous interpelle sur la fonction des partis politiques, sur celle du député en tant que représentant de la Nation, et sur la candidature probable du président de l’Assemblée nationale à la présidence de la République en 2020. Je conteste vos propos sur ces trois points.

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La présidentielle 2020 aux prises avec le factionnalisme en Côte d’Ivoire.

Tentatives multiformes de dés-appropriation du peuple, captation de la décision politique par des minorités actives, manipulation de l’opinion publique, confusion du discours politique, instrumentalisation politique des grandes et petites organisations, des syndicats et des mouvements associatifs, des ethnies et des confessions, privatisation des partis politiques par des oligarchies et des groupes d’intérêts particuliers, prédominance de l’arbitraire et du secret si contraires à la démocratie. La guerre irrationnelle de succession qui  fait rage en Côte d’Ivoire  depuis deux ans, est entrée dans sa phase la plus active.

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L’urgence d’une révolution mentale dans l’opposition et certaines organisations associatives ivoiriennes.

Il importe de rappeler, aux partis politiques ivoiriens et aux organisations associatives de la société civile, leurs rôles institutionnels dans leurs périmètres respectifs d’action sous un régime de démocratie républicaine pluraliste. Il y va de leur destin dans le jeu démocratique ivoirien. A vouloir jouer les incendiaires pour retirer les marrons du feu, ils risquent de sceller, pour longtemps, leur discrédit social et politique respectif.

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La gouvernance responsable en Côte d’Ivoire : les cas d’école du RHDP et du FPI. (1ère partie)

En démocratie, le gouvernement et l'opposition sont soumis à des cahiers de charges réciproques envers la société civile. Leur légitimité dépend de leur capacité à les remplir. En vertu du principe de limitation du pouvoir par les droits fondamentaux des personnes, le Gouvernement est tenu de répondre intégralement de la société sans se défausser sur des tiers. Il est soumis au principe démocratique de responsabilité politique. L’opposition est, sur le même registre, tenu de redresser le gouvernement sur les chapitres respectifs du respect des droits et du service de l’intérêt général et du Bien commun.

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L’instrumentalisation politique des faits divers dans la guerre de succession en Côte d’Ivoire.

La problématique sociale des déguerpis de la SICOGI et les faits divers qui émaillent l’actualité ne devraient pas être instrumentalisés politiquement, comme ils le sont actuellement, par les logiques factionnelles et l’érection des égoïsmes et des ambitions personnelles en cours dans la guerre irrationnelle de succession.

Le déguerpissement des locataires de la SICOGI ne relève pas d'une décision de l’État ivoirien quoique la SICOGI soit une société à participation financière publique et que ses mandataires sociaux soient nommés par décret pris en conseil des ministres. La corruption des agents du guichet unique, relativement au trafic des limousines, n’est pas une corruption du gouvernement qui n’administre pas non plus la justice en démocratie. Nous sommes sortis du régime du parti-État et de l'économie politiquement contrôlée. Nous vivons désormais sous un régime de démocratie républicaine multipartisane et d'économie libre de marché.

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Comment préserver la démocratie ivoirienne contre le péril identitaire et populiste ?

Pour respecter le critère démocratique de souveraineté du peuple et de liberté du choix politique, relativement à la problématique du parti unifié RHDP, il faut donner la parole aux bases partisanes. En Côte d’Ivoire, les parties prenantes de cette coalition politique en appellent, à juste titre, au respect de ce principe cardinal de la démocratie.

Néanmoins, dans les démocraties républicaines pluralistes, le respect de ce principe est soutenu par le sentiment partagé de citoyenneté dans la société civile et la société politique. La culture de la citoyenneté conduit à voir en l’Autre un égal. Elle fait de la garantie de la liberté et de l’égalité des membres de la cité le fondement de la légitimité du pouvoir politique. Le sentiment de citoyenneté et la conviction républicaine forment la substance de la souveraineté populaire. Ils constituent l’assurance de l’action démocratique des partis.

Un parti politique pourrait-il, pour cela, refuser de consulter sa base dans une démocratie républicaine pluraliste, quand sa haute direction estime qu’en raison d’une crise interne de citoyenneté, cette consultation risquerait de mettre en péril la pérennité idéologique et programmatique du parti et de porter atteinte à la sauvegarde de l’intérêt national?

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