Articles par balises :Souveraineté populaire

Comment préserver la démocratie ivoirienne contre le péril identitaire et populiste ?

Pour respecter le critère démocratique de souveraineté du peuple et de liberté du choix politique, relativement à la problématique du parti unifié RHDP, il faut donner la parole aux bases partisanes. En Côte d’Ivoire, les parties prenantes de cette coalition politique en appellent, à juste titre, au respect de ce principe cardinal de la démocratie.

Néanmoins, dans les démocraties républicaines pluralistes, le respect de ce principe est soutenu par le sentiment partagé de citoyenneté dans la société civile et la société politique. La culture de la citoyenneté conduit à voir en l’Autre un égal. Elle fait de la garantie de la liberté et de l’égalité des membres de la cité le fondement de la légitimité du pouvoir politique. Le sentiment de citoyenneté et la conviction républicaine forment la substance de la souveraineté populaire. Ils constituent l’assurance de l’action démocratique des partis.

Un parti politique pourrait-il, pour cela, refuser de consulter sa base dans une démocratie républicaine pluraliste, quand sa haute direction estime qu’en raison d’une crise interne de citoyenneté, cette consultation risquerait de mettre en péril la pérennité idéologique et programmatique du parti et de porter atteinte à la sauvegarde de l’intérêt national?

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Voici la cause ultime et la solution de la crise de la démocratie ivoirienne.

ALAIN TOURAINEQuelle est la cause ultime politique ivoirienne ? Pourquoi faut-il la situer à ce niveau ? Et comment la résoudre ?

La crise politique ivoirienne qui est en vérité une crise de la république démocratique ivoirienne résulterait-elle, comme le soutiennent depuis plus d’une décennie, certains acteurs politiques ivoiriens, d’une déstabilisation de l’Etat ivoirien par le coup d’Etat et la rébellion, d’une recolonisation de la Côte d’Ivoire par des gens venus d’ailleurs sous les auspices de la France, de la communauté internationales et des multinationales ? En posant ces questions, nous tentons, comme il se doit, de déterminer la cause objective ultime de la crise de la démocratie ivoirienne. Nous tentons de remonter à sa source au-delà des explications secondaires qui apparaissent comme des justifications subjectives et intéressées de chapelles politiques. Il faut analyser la crise politique ivoirienne sous l’éclairage du concept de démocratie. Car « il n’y a  pas, comme le souligne Alain Touraine, de démocratie blanche ou noire, chrétienne ou islamique ; toute démocratie place au-dessus  des catégories naturelles de la vie sociale, la liberté du choix politique. C’est le sens ultime de la définition même de la démocratie : le libre choix des gouvernants par les gouvernés ».

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