Articles par balises :lutte politique

La nécessaire réhabilitation de la figure de l’étranger dans les États multi-ethniques post-coloniaux d’Afrique.

L’étranger : une arme de combat politique en Afrique.

Dispositif stratégique destiné à garantir les rapports de reproduction sociale,  à empêcher la diffusion de l’économie marchande dans le reste de la société, instrument de  contention du capital dans la sphère du pouvoir, bête de somme ou prête-nom, l’étranger fut utilisé à la fois comme capital économique et instrument de lutte politique par les classes dirigeantes des royautés et des empires de l'Afrique précoloniale. (Cf : « Les causes endogènes de la pauvreté de masse en Afrique noire 3ième  partie ». cedea.net, 15  Décembre 2015).

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Les sources de la perversion des luttes démocratiques en Afrique noire. 1ère partie.

Nous devons déceler, par une forme d’archéologie mentale et d'introspection, les représentations primaires inconscientes ou préconscientes qui bloquent notre capacité d’historicité en Afrique Noire. Cette catharsis intérieure pourrait nous permettre de nous affranchir de la  scission interne qui semble être la source de nos actes manqués en politique.  

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Côte d’Ivoire : nous devons restaurer la représentativité socioprofessionnelle de nos partis politiques.

En Côte d’Ivoire, comme partout ailleurs en Afrique Noire, l’affrontement politique inter-partisan, dans la démocratie pluraliste, est corrompu par la personnalisation des débats, le culte de la personnalité et le factionnalisme. Il est vicié par l’ethnicisme et le régionalisme. Le débat public idéologique et l’affrontement de programmes politiques et de projets  de société clairs et structurés, sont quasiment inexistants. En contradiction avec la fonction démocratique de ces institutions, la représentativité des partis politiques est largement communautaire au lieu d’être socioprofessionnelle.

Les partis politiques furent inventés au XIXème siècle, dans les démocraties pluralistes, afin de permettre aux masses de participer à la vie politique de la cité. Leur vocation politique est de représenter les catégories socio-professionnelles de la société civile, d’agréger et d’intégrer leurs demandes, de formuler leurs besoins et de défendre leurs intérêts au niveau de l’Etat. La médiation des partis, qui servent de courroie de transmission entre la société civile et l’Etat, permet de prendre en charge, au niveau politique, les besoins et les aspirations formés dans la société. Ainsi, l’Etat est mis au service de la société définie comme ensembles diversifié de catégories socio-professionnelles aux intérêts pluriels et divergents. La démocratie républicaine parlementaire est une démocratie à représentativité socioprofessionnelle. Elle n’est pas une démocratie à représentativité communautaire.

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Côte d’Ivoire. Le RDR, allié naturel et idéologique du PDCI.

En démocratie libérale pluraliste, les coalitions et les alliances électorales entre partis politiques  se concluent sur la base de la concordance idéologique des obédiences partisanes, de la similitude et de la complémentarité de leurs programmes politiques et de leurs projets sociétaux. Elles ne doivent pas être opportunistes. Des partis idéologiquement opposés sur les fondamentaux de la République et de la Démocratie ne sauraient conclure des alliances et des coalitions pour constituer des majorités de gouvernement, étant donné que leurs programmes politiques et économiques et que leurs projets sociétaux sont antinomiques. Un parti de la droite républicaine libérale et citoyenne ne saurait conclure une alliance électorale avec un parti d’extrême droite nationalitaire et xénophobe ni a fortiori avec un parti de la gauche anti- libérale extrémiste et populiste.

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La lutte politique inter-partisane ivoirienne est-elle démocratique ?

La lutte politique inter-partisane ivoirienne se déroule-t-elle comme il se doit dans une démocratie constitutionnelle représentative ? Est-elle structurée par la logique démocratique ? A supposer que la réponse à cette question soit négative, comment expliquer la dérive ivoirienne qui illustre, de manière spectaculaire, la situation commune de la lutte politique inter-partisane dans les nouvelles démocraties africaines? Déterminer ces causes pourrait contribuer à réformer la lutte inter-partisane ivoirienne et africaine en général pour l’accorder à la logique structurelle de la lutte inter-partisane  démocratique.

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Les réseaux et médias sociaux peuvent-ils promouvoir le changement social en Afrique ? 1ère Partie

L’Etat démocratique africain doit-il se méfier des réseaux et médias sociaux ?

La  fonction sociale des réseaux et les médias sociaux de l’internet,  consiste-elle uniquement à offrir au public un espace d’entre soi, de divertissement et de partage  de contenus privés ? Leur fonction politique consiste-t-elle à offrir aux acteurs politiques et aux mouvements insurrectionnels des instruments efficaces qui permettent d’influencer les opinions publiques, de manipuler les masses, de conquérir et de conserver le pouvoir ? Leur rôle socio-politique se réduit-il à cette dimension instrumentale et ludique ? La méfiance atavique des despotismes et des dictatures envers les réseaux et les médias sociaux ne laisse-t-elle pas entrevoir, au contraire, que leur dimension ludique recouvre une capacité à promouvoir le progrès socio-politique? Ce caractère n’en fait-il pas des partenaires essentielles de l’Etat démocratique ?

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Les conceptions anti-démocratiques du pouvoir, du gouvernement et du peuple en Afrique.

Représentations mentales antidémocratiques et politiques calamiteuses en Afrique. 2ème partie

  1. Les conceptions  antidémocratiques du pouvoir

1ère Quand un parti ou un acteur politique se représente le pouvoir démocratique  comme une propriété individuelle, et non pas comme une propriété collective, comme la propriété inaliénable du peuple, il le considère comme un bien dont il faut s’approprier personnellement.

 2ème Quand un parti ou un acteur politique se représente le pouvoir démocratique comme une entité réelle, et non pas comme une entité irréelle et métaphorique, il conçoit alors la lutte politique démocratique comme un combat réel mené en vue de s’en accaparer.

3ème Quand un parti ou un acteur politique se représente le lieu du pouvoir démocratique comme un lieu réel et un trône, et non pas comme un lieu métaphorique in-appropriable, il l’assimile à un territoire et à un trône à conquérir. Il conçoit alors la lutte politique comme une guerre de conquête territoriale et la prise du pouvoir comme prise d’un siège royal ou d’un sceptre de monarque.

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Comment l’opposition ivoirienne devrait-elle jouer son rôle de contre-pouvoir face au gouvernement ?

Le mot du Premier Ministre Kablan Duncan et la question de la responsabilité du personnel politique ivoirien. 2ème partie

La mise au point faite par le premier Ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan le Mardi 12 janvier dernier, amène nécessairement à évaluer, d’un point de vue qualitatif  la gouvernance du parti au pouvoir et l’activité de contre-pouvoir des partis d’opposition. Le gouvernement libéral ivoirien gouverne-t-il comme il se doit en démocratie électorale représentative? L’opposition dite socialiste ivoirienne s’oppose-t-elle au gouvernement comme  il se doit dans ce type de régime ?

En démocratie électorale représentative, un gouvernement d’obédience libérale doit gouverner selon les principes du libéralisme. Une opposition d’obédience socialiste doit s’opposer au gouvernement avec les principes du socialisme. Cette règle d’or explique, en France, le désaveu du gouvernement socialiste français actuel auquel son électorat reproche de gérer le pouvoir comme un gouvernement libéral.  En posant la question de la qualité  du mode sous lequel le gouvernement et l’opposition politique s’exercent en Côte d’Ivoire, nous évaluons donc ces deux représentants  du pouvoir démocratique selon leurs capacités respectives à répondre aux réquisits des obédiences dont elles prétendent se réclamer.

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En Afrique Noire, ouvrons les yeux sur la corruption qui fait le lit du terrorisme djihadiste

Ouvrir en Afrique Noire, les yeux sur la menace mortelle  des terrorismes esclavagistes de Daesh, de Al Qaeda et de leurs filiales maghrébines Aqmi qui ciblent en ce moment l'Afrique Noire en missionnant leurs différents sous-traitants africains locaux, c'est d'abord ouvrir les yeux sur la corruption locale interne qui leur ouvre, grande, les portes de nos cités. (Cf lemonde.fr/Afrique. Menaces-dans-le-sahel-ouvrons-les-yeux par Laurent Bigot)

Pour lutter efficacement contre ce nouveau terrorisme, qui nous rappelle de douloureux souvenirs en tant qu’Africains, ce terrorisme d’esclavagistes, les dirigeants politiques africains doivent travailler à construire l’unité de la nation par l’intégration politique et économique de la pluralité sociale, bâtir la citoyenneté et mettre la puissance publique au service de sa pérennité. Ils doivent pour cela assumer leurs responsabilités politiques qui sont de DEFENDRE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL, de SERVIR LE BIEN COMMUN, d’ASSURER LA SÉCURITÉ DES POPULATIONS.

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Les leçons de la crise politique au Burkina Faso

Crise politique au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Similarités et spécificités. (3ème partie)

Quels enseignements les Ivoiriens peuvent-ils retirer de la crise politique et militaire  burkinabè ?

Au Burkina Faso, comme nous l’avions prévu, le sens de la République et la conscience de l’intérêt général ont eu le dernier mot sur l’avidité personnelle, le clientélisme, le clanisme et la haine. Le général Gilbert Diendéré et ses officiers n’ont pas déclenché l’apocalypse sur leur pays. En dépit de la violence intrinsèque et de la brutalité  du coup d’Etat qui semble démentir son pacifisme affiché, sa volonté  publiquement proclamée d’éviter un bain de sang et un affrontement fratricide fut la position de principe du Général Gilbert Diendéré. Ce sens de l’Etat  et de la fraternité concitoyenne, cette digue ultime de la République qui sauvegarde le vivre-ensemble et préserve la Cité contre les précipices de la haine, a aussi prévalu sur le sentiment de vengeance dans le camp des membres du gouvernement de transition burkinabè et des officiers de l’armée loyaliste. Les dirigeants politiques burkinabés et les acteurs de la société civile se doivent désormais de l’affirmer pleinement en se réappropriant le principe républicain d’inclusion comme semble le réussir les dirigeants de la Côte d’Ivoire actuelle. En ce pays, aucune loi n’a été proposée et votée par les défenseurs et représentants de la République afin d’interdire au FPI de candidater à l’élection présidentielle d’octobre 2015, malgré le lourd passif des 3000 morts du conflit post-électoral de Décembre 2010, jamais assumés et pourtant causés par la politique et l’idéologie d’exclusion et de haine que ce parti avait activement contribué à installer dans le pays et qu’il continue de défendre.

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