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Comment l’opposition ivoirienne devrait-elle jouer son rôle de contre-pouvoir face au gouvernement ?

Le mot du Premier Ministre Kablan Duncan et la question de la responsabilité du personnel politique ivoirien. 2ème partie

La mise au point faite par le premier Ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan le Mardi 12 janvier dernier, amène nécessairement à évaluer, d’un point de vue qualitatif  la gouvernance du parti au pouvoir et l’activité de contre-pouvoir des partis d’opposition. Le gouvernement libéral ivoirien gouverne-t-il comme il se doit en démocratie électorale représentative? L’opposition dite socialiste ivoirienne s’oppose-t-elle au gouvernement comme  il se doit dans ce type de régime ?

En démocratie électorale représentative, un gouvernement d’obédience libérale doit gouverner selon les principes du libéralisme. Une opposition d’obédience socialiste doit s’opposer au gouvernement avec les principes du socialisme. Cette règle d’or explique, en France, le désaveu du gouvernement socialiste français actuel auquel son électorat reproche de gérer le pouvoir comme un gouvernement libéral.  En posant la question de la qualité  du mode sous lequel le gouvernement et l’opposition politique s’exercent en Côte d’Ivoire, nous évaluons donc ces deux représentants  du pouvoir démocratique selon leurs capacités respectives à répondre aux réquisits des obédiences dont elles prétendent se réclamer.

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Pour une critique constructive de l’opposition ivoirienne à l’aube de la Présidentielle 2015.

L’une des exigences cardinales de la démocratie électorale représentative est que le Pouvoir soit limité par des contre-pouvoirs. Le gouvernement doit être critiqué et contrôlé par l’opposition partisane, par les  organisations de la société civile et par les simples citoyens. Le principe démocratique de  la limitation du pouvoir  est dépourvu de contenu lorsque fait défaut cette critique et ce contrôle institutionnel et individuel du Pouvoir. Le danger est alors grand de voir s’instituer un pouvoir sans limite. La démocratie est alors menacée par un risque  de dérive autocratique et dictatoriale du gouvernement. Tous les gouvernements démocratiques responsables en appellent  donc à une opposition.

Ce principe de la limitation du pouvoir par le contrôle institutionnel, par la critique partisane et citoyenne du gouvernement est-il respecté en Côte d’Ivoire ?

La réalité du terrain permet de répondre affirmativement à cette question. En Côte d’Ivoire, le gouvernement est régulièrement critiqué. Opérée et relayée par les médias, les ONG, les contributions citoyennes, cette critique relève quotidiennement les échecs et inaccomplissements du gouvernement malgré ses réussites économiques remarquables. Elle dénonce une « justice partiale » selon certains, la cherté de la vie, et les failles de la redistribution des résultats de la croissance. Ce contrôle démocratique citoyen a tempéré le gouvernement relativement aux fléaux qui minent les Etats africains, tels la violation des droits de l’homme, le patrimonialisme, le népotisme, la corruption, le monopole ethnique de la haute administration et de la haute hiérarchie militaire et sécuritaire.

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La démocratie est-elle menacée en Côte d’Ivoire ?

Aux yeux de certains, la démocratie serait gravement menacée en côte d'ivoire en raison de nombreux échecs et inaccomplissements dont les plus graves sont : le monopole ethnique et régionaliste du pouvoir, la mise sous tutelle du PDCI dans la coalition, les entraves mises à l'opposition partisane,  l’embrigadement partisan  des institutions de l'impartialité démocratique telles la Commission Electorale Indépendante (CEI) et le Conseil Constitutionnel (CC). Selon ces critiques, ces dévoiements qui mettent en danger la démocratie en Côte d’Ivoire sont largement dus à l'inadéquation d'un modèle importé de démocratie.

On a vu alors ces tenants d'une autochtonie en matière de démocratie, tel Mr Lembe Tiky en un article publié dans Lebanco du 15-02-2015 (cf. http://www.lebanco.net/banconet/bco24799.htm), préconiser l'abandon pur et simple de la démocratie libérale au profit d'une démocratie inspirée par les cultures politiques et les formes de gestion du pouvoir des royautés et des aristocraties précoloniales africaines.

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L’appel de Daoukro et sa résonance symbolique dans le pont Henri Konan Bédié

Le cours du temps a cette nature singulière de s’animer intensément parfois de faits auxquels un beau matin, sans aucun bruit, subtilement, par un signe, il vient lui-même donner une réponse qui révèle une vérité élémentaire et remet chaque chose à sa place.

       Il est habituel d’entendre dire que la finalité de tout parti politique est de conquérir le pouvoir et de l’exercer. En s’exprimant de cette manière, l’on pense énoncer une évidence absolue, mais au fond, pareille évidence est tellement banale qu’elle oublie de se soucier de l’essentiel dont d’ailleurs elle semble volontiers se détourner.
Parvenir à conquérir et à exercer le pouvoir saurait-il constituer une fin en soi, un but substantiel ?

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Le RHDP : Grande coalition démocratique ou antidémocratique en Côte d’Ivoire ? 1ère Partie

Le moins qu’on puisse dire à propos du RHDP  est que la Grande Coalition politique ivoirienne  ne semble plus faire l’affaire d’un nombre important de personnes dans le vivier politique ivoirien.  La pérennité du  RHDP   semble contrarier des plans individuels. La grande coalition, qui permit de restaurer le républicanisme et de sauvegarder la démocratie en Côte d’Ivoire,  n’est plus appréhendée dans sa pertinence politique.  Passée la terreur inspirée par les escadrons de la mort, bras armés de la dictature, qui surgirent du ventre criminel de l’ethno-nationalisme et menacèrent de manière indiscriminée   la vie des uns et des autres, nous avons donc  retrouvé nos reflexes égocentrés.  La grande coalition ivoirienne  est maintenant  exclusivement perçue  comme un dispositif  de dévolution et de conservation  patrimoniales du Pouvoir. Beaucoup y voient donc un signe de restauration du parti unique et en appellent à son abrogation.

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L’absence de débat politique avant la prochaine Présidentielle ivoirienne de 2015.

"Je tiens et je ne lâcherai pas, j’irai jusqu’au bout car est en jeu notre capacité à faire prévaloir sur l’émotion notre capacité de discernement, car je ne veux pas céder au courant patrimonialiste et messianique" ainsi s’exprimait récemment Affi N’guessan pour justifier son opposition à la candidature de Gbagbo. Affi N’guessan veut  faire prévaloir au FPI le discernement sur l’émotion afin de préserver le parti du danger patrimonialiste et messianique. « Bien vu et belle intention démocratique » jugerait un observateur impartial de la jeune démocratique ivoirienne !

Cette louable lucidité soulève cependant quelques questions car elle laisse sur sa faim celui qui chercherait à déterminer au FPI le projet de société qui justifie le rejet du patrimonialisme et du messianisme !

De quel courant idéologique se réclame Affi N’guessan au FPI ? Face au courant patrimonialiste et messianique, Affi N’guessan veut-il défendre un socialisme universaliste ? Prône-t-il un social-libéralisme ou une social-démocratie ? Se réclame-t-il du national socialisme ou de l’ethno-nationalisme ? Le FPI est loin d’être le seul parti où prévaut ce flou.

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L’alliance du Prince, du clerc et du soldat contre la démocratie en Afrique Noire.

L’Afrique noire avance résolument dans la voie de la démocratie sous la pression d’un mouvement initié d’en bas. Après avoir été longtemps marginalisés par les dictatures et les autocraties, les peuples noirs se sont réapproprié leur souveraineté par l’élection en s’affirmant clairement comme étant le pouvoir constituant. Ils participent désormais massivement aux élections, se déplacent massivement aux urnes, souvent au prix de leur vie, pour voter et choisir leurs représentants. Cette dynamique semble cependant contrecarrée par un mouvement de résistance venu du sommet des sociétés. Une troïka constituée par l’alliance du Prince, du soldat et du clerc noirs semble évoluer à contre-courant du mouvement général de démocratisation. 

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L’Afrique avance résolument dans la voie de la démocratie ! La nécessaire redéfinition du rôle des intellectuels africains dans le processus de démocratisation

L'Afrique avance résolument dans la voie de la démocratie comme le montre l’exemple du Burkina Faso après la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Le devoir de l’intelligentsia africaine est d’accompagner réflexivement ce mouvement continental. Tel fut toujours en effet le rôle des élites dans toutes les contrées du monde. Elles furent les têtes pensantes des transformations historiques et les moteurs intellectuels du progrès. Il doit donc désormais en être ainsi en Afrique. La révolution démocratique africaine a besoin de cette révolution démocratique de l’intelligentsia universitaire africaine qui fut trop souvent le porte-plume des dictatures et des autocraties.

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Côte d’Ivoire : Il faut organiser des élections apaisées et démocratiques en 2015

La Côte d'Ivoire est encore convalescente et elle ne survivra pas à une autre crise post-électorale: Il faut changer de cap et organiser des élections apaisées et démocratiques en 2015. Évitons le détricotage du système politique ivoirien!

La conscience humaine de notre peuple ne tolérera pas que l'on réveille ou accentue des haines recuites. C'est pourquoi il faut un sursaut républicain de haute conscience et forte intellectualité de ses acteurs politiques.

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Le nihilisme d’une certaine « intelligentsia » africaine face à l’Inconditionnalité des principes de la démocratie.

La crise politique burkinabé a été l’occasion de la manifestation spectaculaire de la déconnexion entre l’intelligentsia et les populations en Afrique. Elle a dévoilé  au grand  jour la marginalité d’une certaine « intelligentsia » qui utilise son statut et sa connaissance exclusivement instrumentale des codes de la modernité comme des armes contre les populations dont elle régente le destin en qualité d’élites de décision dans la haute administration et dans la haute hiérarchie militaire et sécuritaire des Etats.

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Le fléau de la manipulation des constitutions en Afrique

Quel message capital les insurrections burkinabé et sénégalaise véhiculent-elles ?
Le  conflit burkinabé, et précédemment la dernière élection présidentielle sénégalaise,  ont mis au centre de l'actualité africaine   le phénomène de la manipulation arbitraire des constitutions par les pouvoirs locaux. Ils ont montré que cette pathologie politique  était le problème le plus préoccupant de l'époque.

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Quel type de démocratie représentative pour l’Afrique aujourd’hui ?

Au dynamisme régulièrement célébré de la croissance économique en Afrique,   s’ajoute un  dynamisme de la lutte pour la démocratie  qu’il importe de mettre quotidiennement en lumière car l’économisme ambiant pècherait à occulter  ce volet politique capital de la transformation africaine. On  lutte contre la culture du chef charismatique irremplaçable qui monopolise le pouvoir et refuse l’alternance,  contre la violence politique, contre l’électoralisme, contre  la définition ethnique de la nationalité.

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Diaspora ivoirienne: De la nécessité d’avoir des élus au Parlement ivoirien…

~~~~ Il faut des députés des ivoiriens de l'étranger…! ~~~~~

Il y a un humanisme de la profondeur qui veut que l'homme soit vide quand il ne s’intéresse qu’à son "moi". Et il ne devient profond que quand il met son "moi" au service du bien-être collectif. L’élite humaine  en tant qu’elle est celle qui existe a à promouvoir, à faire fructifier et à veiller sur l'édifice commun. Elle en est la bergère, si je peux me permettre de paraphraser le philosophe de la Forêt-Noire, Martin Heidegger.

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Il n’y a pas que l’élection qui fait la démocratie !

La démocratie électorale-représentative contemporaine a subi des transformations majeures qui en ont modifié la nature. En Afrique nos démocraties naissantes se sont-elles accordées à ces mutations ?

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Pour une sauvegarde du RHDP

Les élections régionales et municipales viennent de prendre fin sur une note dissonante que l’on peut regretter ; toutefois, même la symphonie la plus inachevée nous donne un enseignement. Ne nous révèle-t-elle pas en effet, au moins, que tout est dans l’accord et dans l’harmonie, en un mot, dans le rien apparent de la mesure par quoi les choses vibrent et vivent radieusement ?

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