Articles par balises :Intelligentsia

La problématique de construction nationale en Côte d’Ivoire : la responsabilité de l’intelligentsia ivoirienne. (2ième partie).

Au terme de la lutte anticolonialiste deux chantiers prioritaires avaient été ouverts dans la Côte d’Ivoire indépendante : d'une part, l’œuvre d’établissement de la République. Cette œuvre fut engagée pour rassembler sous le principe d’égalité, la diversité des peuples du territoire afin de bâtir l’unité politique du nouveau corps social ivoirien. Simultanément fut engagée, d’autre part, l’œuvre d'édification d’une conscience nationale, d’un sentiment de reconnaissance réciproque et d’appartenance commune citoyenne  entre les diverses ethnies et confessions du territoire.

Sous la conduite du père de la Nation Félix Houphouët-Boigny, l’élite politique ivoirienne conduisit avec succès au moyen du PDCI-RDA  sous le régime de parti unique cette œuvre de développement et de modernisation jusqu’aux années 1990.

Lire plus …

Les Ivoiriens ne sont pas maudits et l’appel du sang n’est pas une fatalité.

Nous, Ivoiriens, ne sommes pas maudits comme s'interroge le journaliste Assalé Tiémoko qui s'inquiète des brutalités langagières à tonalité ethniciste et xénophobe allant crescendo à l'approche de la présidentielle 2020 .

Certes, l'intention profonde du journaliste Assalé Tiémoko n'est pas de dire que nous sommes maudits. Son intention est d'attirer l'attention publique sur le retour inacceptable et quasi permanent, depuis les années 1990, du monstre identitaire, qui rode  tel un fatum, à chaque temporalité électorale.

La problématique n'est donc pas de mettre en place des dispositifs techniques pour empêcher contextuellement le sang d'inonder à nouveau notre pays. La problématique est d'identifier la source humaine et temporelle de ce phénomène mortifère, de le dénoncer et de le traiter en ses racines pour en prémunir notre pays.

Lire plus …

LA PROBLÉMATIQUE DE LA DÉFINITION DE SOI COMME CITOYEN EN CÔTE D’IVOIRE. (1ère partie)

Le changement social repose toujours sur la condition expresse que la société et surtout son intelligentsia, consente à se réapproprier subjectivement les valeurs, les principes et les représentations requises par le nouveau modèle sociétal induit par les transformations historiques. Le modèle républicain et démocratique inhérent à l’Etat moderne requiert l’adoption par les populations des nouvelles représentations géopolitiques de Nation et d’unité nationale.

Lire plus …

Éditorial: l’anticolonialisme postcolonial de pacotille: une contradiction dans les termes et un poison dissolvant.

L'anticolonialisme postcolonial est contradictoire dans les termes comme le sont le panafricanisme xénophobe et le révolutionnarisme ethniciste forcément réactionnaire.

Sous ces camouflages, s'abrite une certaine intelligentsia postcoloniale africaine, prévaricatrice et jouisseuse en quête de pouvoir, de domination, de privilèges multiformes et porteuse, à cet effet, de régimes liberticides et prédateurs. Soit dit en passant Nathalie Yamb l'idole et l'égérie soi-disant "anticolonialiste" d'un certain nombre d'alphabétisés ivoiriens, atteints de cécité spirituelle et en crise de repères a choisi comme ses paires, friands des délices des capitales occidentales, la Suisse de la dolce Vitæ pour destination au lieu de son pays natal le Cameroun.

Cette intelligentsia qui, durant l'époque de la guerre froide, détenait le monopole de la parole publique à la fois comme propagandiste organique des dictatures militaires soi-disant de gauche, et comme opposant des anciens régimes de parti unique, est une force de régression. C'est un fossile historique.

Cette intelligentsia-fossile soi-disant de gauche s'est reformée professionnellement en qualité de chef de parti ou de fraction dans les jeunes démocraties pluralistes africaines où elle a produit des rejetons et dont elle constitue un poison dissolvant et désintégrant. Elle est l’architecte et la maîtresse d'œuvre de l'ethno-populisme réactionnaire.

En étiage politique et en voie de marginalisation sur l'ensemble du continent africain depuis la fin de la guerre froide et la libération des sources d'information, ses diatribes anti-colonialistes obsolètes, sa propagande débilitante qui heurte le sens commun ne font plus recette car ses confusions et contradictions éclatent partout au grand jour.

 

L’intégration nationale: la tâche suprême de l’État moderne en Afrique noire au XXI ième siècle.

Dans les sociétés caractérisées par une grande diversité des appartenances ethniques et confessionnelles, la politique rationnelle et légitime de nos jours est  une politique d'intégration nationale, d’unification de cette hétérogénéité sociale.  

Lire plus …

Comment dépassionner le débat politique en Côte d’Ivoire?

Les élections et notamment l'élection présidentielle, dans une démocratie pluraliste, soulèvent toujours des passions. C'est le débat programmatique, l'affrontement conceptuel argumenté, menés par les intelligentsias de ces pays, qui désarment les langues, dépassionnent l'affrontement politique en le dépersonnalisant. Ce frottement des intelligences civilise la concurrence en mettant au centre de l'espace public les finalités et les raisons justificatives de la concurrence pour l'exercice du pouvoir suprême. Cette confrontation programmatique et intellectuelle éclaire la raison publique et garantit la liberté du choix politique qui définit la démocratie.

Lire plus …

Grd-Bassam ou l’instrumentalisation politique de l’ethnicité à des fins de pouvoir en Côte d’Ivoire.

Il ne faut pas oublier ce principe: dans les États de l’Afrique postcoloniale, la revendication identitaire vient plutôt des dirigeants et des idéologues que de la masse de la population. Cette revendication artificielle sert les intérêts particuliers des acteurs politiques qui instrumentalisent l'ethnicité dans la lutte pour le pouvoir.

La revendication identitaire justifie toujours des politiques nationalistes qui méprisent les intérêts sociaux de la masse de la population au lieu de les défendre.

Lire plus …

La problématique de l’alternance du pouvoir en Côte d’Ivoire, appréhendée sous la perspective de la base sociologique du pays.

La question de l’alternance du pouvoir en Côte d’Ivoire doit être envisagée relativement aux questions vitales ci-dessous parce que l’alternance démocratique est une alternance citoyenne et programmatique fondée sur une représentativité partisane de type social. La démocratie n’est pas un régime hors-sol. La problématique démocratique n’est pas une problématique désincarnée.

Les intellectuels et les journalistes ivoiriens qui abordent la question de l’alternance avec une coupable légèreté, selon moi, en répétant des poncifs et des lieux communs selon l'air du temps, devraient être un peu plus regardants sur la réalité sociologique et historique de notre pays.

Les 67 ethnies et les multiples confessions que nous sommes en Côte d’Ivoire sont-elles unies dans la citoyenneté ? Sommes-nous unis dans un sentiment d’appartenance commune par-delà nos ethnies et nos coutumes particulières, nos confessions et nos dieux ?  

Lire plus …

La lutte politique inter-partisane ivoirienne est-elle démocratique ?

La lutte politique inter-partisane ivoirienne se déroule-t-elle comme il se doit dans une démocratie constitutionnelle représentative ? Est-elle structurée par la logique démocratique ? A supposer que la réponse à cette question soit négative, comment expliquer la dérive ivoirienne qui illustre, de manière spectaculaire, la situation commune de la lutte politique inter-partisane dans les nouvelles démocraties africaines? Déterminer ces causes pourrait contribuer à réformer la lutte inter-partisane ivoirienne et africaine en général pour l’accorder à la logique structurelle de la lutte inter-partisane  démocratique.

Lire plus …

Les déguisements du nationalisme identitaire en Côte d’Ivoire.

En Côte d’Ivoire, le national-populisme ethniciste et tribaliste revendique la légitimité politique en vue de noyauter la démocratie et la République pour les briser et instituer un État communautaire ethniciste ou confessionnel. En Côte d’Ivoire on se revendique de plus en plus des  ethnies, des tribus, des identités culturelles, des chefferies et des coutumes dans une perspective différentialiste de belligérance, d’exclusion et de rejet de l’autre. On se revendique de moins en moins de la République et de ses valeurs, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité dans une perspective démocratique d’inclusion, et de reconnaissance de l’Autre. Le nationalisme identitaire ethniciste et tribaliste ivoirien semble louvoyer mais son cap est fixé. Sous des déguisements divers, il poursuit opiniâtrement son projet politique nationalitaire.

Lire plus …

Crise politique au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Similarités et spécificités. 1ère partie

Au Burkina Faso, vient de se dérouler une crise politique et militaire potentiellement dangereuse qui fut provoquée par des causes secondaires similaires à celles de la crise ivoirienne : une tentative de manipulation de la Constitution et l’exclusion politique d’une des parties de l’échiquier politique et social. Au Burkina Faso, le massacre à grande échelle et le chaos social ont été évités. En Côte d’Ivoire en 2002 le FPI de Laurent Gbagbo  au pouvoir répondit par la guerre à la rébellion militaire que généra sa politique communautaire d’exclusion. En Décembre 2010 les révoltes populaires qui suivirent son refus de céder le pouvoir après avoir perdu l’élection présidentielle furent réprimées dans un bain de sang  qui précipita le pays dans le chaos.  A l’approche de l’élection présidentielle d’Octobre 2015, les forces politiques qui furent les artisans de ce massacre à grande échelle, reconduisent en Côte d’Ivoire, les représentations du politique et de la société qui conduisirent à la catastrophe.

Quelles sont donc les raisons  profondes de cette différence  entre la situation burkinabè et la situation Ivoirienne ? Quelles sont les facteurs sociologiques et politiques expliquant cette divergence dans les conséquences ?

Lire plus …

Le pavé anti-ADO et pro-Gbagbo de Mme Fanny Pigeaud est-il crédible ? 2ème partie (Suite et fin)

Quel est le sens caché de la thèse centrale de Mme Fanny Pigeaud : «  la « communauté internationale », suivie par les médias occidentaux, affirme donc que Ouattara est le vainqueur de l’élection présidentielle. Pourtant, tout montre que le processus électoral n’a pas respecté les règles.» ? Quelle est la signification politique véritable de cet argumentaire complotiste, qui suggère que ce n’est pas le peuple ivoirien mais la communauté internationale dominée la grande Finance, qui a élu le Président de la République de Côte d’Ivoire en décembre 2010 en manipulant,  de bout en bout,  le processus électoral et notamment la CEI ?  

Cet argumentaire complotiste insulte en réalité le peuple ivoirien dans sa souveraineté. Fanny Pigeaud considère que  le peuple ivoirien  est un peuple mineur dépourvu de la responsabilité  et de la lucidité  nécessaires  au choix autonome et éclairé de ses dirigeants politiques. Sous l’argumentaire conspirationniste de Mme Fanny Pigeaud  est dissimulée la figure hideuse du racisme et du paternalisme d’une certaine intelligentsia occidentale à l’égard des Africains.

Lire plus …

A quand une marche républicaine à Abuja ? Le paradoxe africain après Paris, Maiduguri et Baga

Après la marche républicaine de Paris qui avait  pleinement révélé le caractère scandaleux  du silence de la communauté internationale face au drame nigérian, on s’attendait à une marche républicaine expresse de la communauté internationale  à Abuja!

On assiste, au contraire, à la mise en place laborieuse d’une riposte institutionnelle et militaire régionale  au djihadisme de la terreur de boko haram et à une certaine indifférence des sociétés civiles! De la même manière,  l’enthousiasme révolté du « Bring back our girls » avait vite cédé la place à l’indifférence et à un sentiment d’impuissance.

Après le rassemblement citoyen international auquel de nombreux Africains ont pris spontanément part pour défendre  les valeurs républicaines blessées,  on s’attendait à un rassemblement citoyen  transfrontalier en Afrique pour défendre la République et le respect de la dignité humaine contre la barbarie djihadiste et l’intégrisme confessionnel.

On a, au contraire, le spectacle étrange et inquiétant des manifestations « anti-Charlie hebdo » qui se révèlent être des manifestations vouées à la  défense du fondamentalisme confessionnel antirépublicain. Des marches anti-Charlie hebdo s’avèrent être des quasi-justifications des effroyables massacres perpétrés par le djihadisme de la terreur en Afrique et dans le monde.

Lire plus …

L’Islamo-nazisme des djihadistes de la terreur, nouvelle cause des anticolonialistes africains de salon !

Les bataillons  de choc africains  de la version fondamentaliste de l’Islam, bataillons idéologiques constitués  pour l'essentiel des troupes déjà connues de l'anticolonialisme africain de salon qui se joints à certains imams, se réorganisent  pour occuper le terrain à travers  des marches anti-Charlie-hebdo qui sont tout, sauf une indignation confessionnelle  provoquée par un quelconque  outrage à l’Islam et à Mahomet. Le Dieu Unique et Tout-puissant de l’Islam et son Prophète,  Dieu  qui est le même que le Dieu des chrétiens, auraient-il besoin des saccages  et des tueries vengeresses perpétrées par  leurs faibles créatures pour les restaurer dans leur dignité ?

La nouvelle cause des anticolonialistes de salon africains  est donc l’islamo- nazisme importé des califats et des monarchies moyen-orientales. Relais locaux actifs et zélés d’une cause étrangère, ces étranges défenseurs des identités et de l’autonomie des peuples africains combattent désormais ouvertement  l’Islam syncrétique africain qui définit l’identité confessionnelle des musulmans d’Afrique Noire. Ces étranges défenseurs de la liberté des peuples africains combattent au profit d’un islam importé d’ailleurs, contre l’Islam local qui n’a jamais  enseigné à ses disciples la vengeance pour insulte au Prophète Mahomet, la lapidation des femmes adultères, les amputations, les flagellations et les décapitations. Après s’être fourvoyés avec les dictatures du continent, ces étranges chiens de garde de « l’autonomie » africaine, soldats perdus de la dictature soviétique du prolétariat se reconvertissent aujourd’hui en activistes, en  agitateurs et en propagandistes du nouvel islamo-nazisme moyen-oriental.

Lire plus …