Articles par balises :Corporation

Ce qui se cache sous « la thématique d’échec de la réconciliation nationale » en Côte d’Ivoire.

La dénonciation par les acteurs de la plate-forme de l’opposition ivoirienne  d'un prétendu échec du Président de la République à réconcilier les Ivoiriens est une récrimination corporative partisane. Ce n'est pas une demande globale de la société civile ivoirienne. Elle vient d'une partie de l'échiquier politique ivoirien.

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La finalité des mouvements sociaux n’est pas de contester la démocratie.

En démocratie, les mouvements sociaux ne contestent pas le régime pluraliste. Il importe de distinguer le mouvement social et le mouvement politique et révolutionnaire. L’un est foncièrement différent de l’autre. Ils poursuivent des objectifs divergents. Le mouvement social, par exemple, une grève de fonctionnaires ou de cheminots, défend des intérêts catégoriels, revendique des droits à l’intérieur du régime, appelle à la négociation et est prêt au compromis social. Le mouvement non social politique et révolutionnaire, au contraire, conteste le régime, aspire à le renverser, si possible par la violence, et récuse par conséquent la négociation et le compromis social. La confusion entre ces deux types de mouvements brouille les repères. Elle est courante sous nos latitudes africaines.

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Le boycott électoral, version politique de la grève syndicale au FPI.

thumb_1809Arme politique usuelle du FPI, un parti d’anciens syndicalistes, le boycott électoral est la version politique de la grève syndicale. Ce recours récurrent au modèle de la lutte syndicale dans lutte politique est le signe  manifeste de l’échec des dirigeants du FPI dans l’épreuve de conversion à la généralité  qui transforme le syndicaliste ou l’avocat en individu-général, en homme politique défenseur de la généralité sociale et serviteur de la société globale. Un Lech Valesa et ses compagnons en Pologne, un Lula et ses compagnons au Brésil, un Nelson Mandela réussirent à se convertir en politiciens, c’est-à-dire précisément en individus-généraux au service de la société globale, luttant pour promouvoir une société d’inclusion, de liberté et d’égalité.

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En démocratie, contester n’est pas comploter.

contestationEn démocratie « le libre choix des gouvernants par les gouvernés serait vide de sens si ceux-ci n’étaient pas capables d’exprimer des demandes, des réactions ou des protestations, formées dans la société civile ».(Cf Alain Touraine. Qu’est-ce que la démocratie ?)

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Les réseaux et médias sociaux peuvent-ils promouvoir le changement social en Afrique ? 1ère Partie

L’Etat démocratique africain doit-il se méfier des réseaux et médias sociaux ?

La  fonction sociale des réseaux et les médias sociaux de l’internet,  consiste-elle uniquement à offrir au public un espace d’entre soi, de divertissement et de partage  de contenus privés ? Leur fonction politique consiste-t-elle à offrir aux acteurs politiques et aux mouvements insurrectionnels des instruments efficaces qui permettent d’influencer les opinions publiques, de manipuler les masses, de conquérir et de conserver le pouvoir ? Leur rôle socio-politique se réduit-il à cette dimension instrumentale et ludique ? La méfiance atavique des despotismes et des dictatures envers les réseaux et les médias sociaux ne laisse-t-elle pas entrevoir, au contraire, que leur dimension ludique recouvre une capacité à promouvoir le progrès socio-politique? Ce caractère n’en fait-il pas des partenaires essentielles de l’Etat démocratique ?

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Réflexion critique citoyenne sur les dangereux propos d’Abdoudramane Sangaré

Le lundi 16 mars 2015, Abdou Drahamane Sangaré, le bras droit de Laurent Gbagbo, a tenu les propos suivants au cours d’une réunion avec l’organisation des femmes du parti : « Je suis un Gbagbo ou rien ». Laurent Gbagbo « n’est pas un nom, c’est un comportement, un idéal, des valeurs ». Il avait récemment justifié son combat pour la présidence par intérim du FPI contre Affi N’guessan par cette phrase : « Reprenons le FPI authentique et originel. Un FPI qui n’est pas dans la compromission et le compromis de toute sorte ».

Les propos de ce personnage important du FPI, et donc de la coalition de l’opposition qui compte présenter une ou plusieurs candidatures à la présidentielle d’Octobre 2015, ne sont pas anodins. En cette période pré-électorale, où la coalition de l’opposition s’illustre par la vacance et le flou de son programme politique, il importe de décrypter les phrases énigmatiques prononcées par celui qui a été surnommé « le gardien du temple » du FPI. Il faut, en cette analyse des propos de Abdou Drahamane Sangaré, faire ressortir les prises de positions politiques personnelles et partisanes implicites qui se dissimulent derrières les emphases. Il faut dévoiler et déconstruire les représentations du politique qui cachent un programme de gouvernement inavoué parce que dangereux et mortifère.

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