Articles par balises :Populisme identitaire

Côte d’Ivoire: le cas Franklin Nyamsi. Interrogations critiques sur une abdication politique collective.

Le cas Franklin Nyamsi en Côte d'Ivoire illustre les dangers pouvant procéder de l'aveuglement politique et de l'inflammation des passions identitaires et factionnelles dans la cité. Cet égarement collectif ouvre la voie à la capture du pouvoir d'Etat par un goujat rusé et intelligent. Ce dernier intervient par effraction, comme troisième larron, dans un contexte d'affrontement politique déréglé et sans repère éthique et axiologique.

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Crise sociale ivoirienne : l’interprétation de Mr Michel Galy est-elle objective?

Déjouant toutes les prophéties apocalyptiques, la récente crise ivoirienne, exprimée par les mutineries militaires et par la prolifération des mouvements sociaux,  est en train de s’apaiser par la négociation et le compromis social. Elle n’était pas une crise politique motivée par la contestation populaire de la légitimité du gouvernement et par une volonté de révolution. L'objectif des mouvements sociaux qui proliférèrent dans le pays, n’était pas de renverser « un pouvoir Dyoula » et « une mouvance Mandingue » comme le veut  le « politologue » français Michel Galy qui utilise, conformément à son parti-pris identitaire, ces termes caractéristiques de sa lecture idéologique des questions politiques africaines. Elle n’était pas, comme le prétendait ce « spécialiste » de l’Afrique subsaharienne (cf blogs de mediapart : les invites de mediapart : fragile Côte d'Ivoire ), une révolte d’ « autochtones » contre une domination politique et économique supposée d’étrangers. La crise ivoirienne n’était pas animée par une volonté de remplacer le régime démocratique et républicain par un régime communautariste et identitaire dirigé par un gouvernement « d’autochtones ». La crise ivoirienne était une crise sociale motivée par une revendication d’intérêts catégoriels et par une demande populaire légitime de redistribution et de représentativité sociale du gouvernement.

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Populisme identitaire et anticolonialisme démagogique : symptômes de la partitocratie en Afrique.

En Afrique, la démocratie avance résolument. Elle doit cependant réussir à franchir des obstacles redoutables pour ainsi dire mortels. Elle doit surmonter la crise de la  représentativité sociale des partis politiques qui empêche la transformation de l’Etat africain en service des intérêts de la société et en puissance protectrice des droits fondamentaux de la personne. Cette crise ne se manifeste pas seulement par la personnalisation du débat et des affrontements politiques. Elle se traduit aussi par le populisme identitaire et par le discours anticolonialiste démagogique. Ces pathologies politiques se donnent à voir dans les divers épisodes électoraux africains où brillent l’absence des débats d’idées, la déficience de la confrontation des modèles sociétaux, des programmes politiques et économiques. Autant dire que la montée des populismes identitaires, qui revivifie les discours victimaires et les logiques d’extraversion, est pour la démocratie africaine un danger mortel dont il importe de prendre toute la mesure.

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Les leçons de la reddition démocratique du dictateur Yahya Jammeh.

thumb_1929Dans le contexte de la montée des populismes identitaires et de l’illibéralisme démocratique en Afrique et dans le monde, le dictateur Yahya Jammeh s’est pourtant rendu au verdict des urnes, en Gambie. Le pays vient donc de tourner la page de l’autocratie grâce à la décision historique de l’ex-président Yahya Jammeh. Le dictateur gambien qui s’estimait dépositaire du pouvoir suprême, par droit mystique et divin, a cependant accepté de reconnaître humblement sa défaite électorale, par la voie des urnes démocratiques, face à son opposant. Cette décision salutaire, initie un nouveau commencement politique en Gambie. Par son exemplarité, elle pourrait briser la fatalité des logiques confiscatoires qui obèrent l’alternance démocratique du pouvoir en Afrique Noire.

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François Soudan a-t-il raison de justifier « cette Afrique qui vote Lepen » ?

thumb_1911Dans une tribune intitulée «Cette Afrique qui vote Lepen»
(Voir l'article sur Jeune Afrique ), François Soudan rend raison de la motivation profonde des pro-Lepen et des pro-Donald Trump africains. La prise du pouvoir par les partis identitaires occidentaux profiterait  aux Africains car contrairement au passé ces pouvoirs protectionnistes défendraient en Afrique leurs intérêts à visage découvert. Cette transparence aurait  l’avantage d’abroger la duplicité et l’hypocrisie précédente des Etats occidentaux qui abritèrent leur tutelle néo-colonialiste  et la défense de leurs intérêts nationaux  sous le paravent de la défense des droits de l’homme. Cette nouvelle donne, estime François Soudan, permettrait désormais une confrontation sans équivoque des intérêts dans les relations Nord-Sud et instituerait, au bénéfice des Etats africains, une logique du donnant-donnant.

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Côte d’Ivoire. La faillite politique de l’opposition ivoirienne.

thumb_1869Aux yeux du monde entier, l’opposition ivoirienne présente ce spectacle hallucinant : désertant l’espace de l’opposition socialiste ou social-démocrate au gouvernement libéral ivoirien, le Front Populaire Ivoirien, dit principal parti d’opposition d’obédience socialiste, s’est métamorphosé en parti identitaire xénophobe d’extrême droite. S’étant mis volontairement en marge de la république et de démocratie, il appelle ouvertement à la chasse aux étrangers, à la défense de la nation contre une invasion « de gens venus d’ailleurs », à la défense du sang et du sol. Cette faillite est le symptôme révélateur de la vacance d’une opposition démocratique et républicaine en Côte d’Ivoire, un chaînon manquant qui menace l’édifice démocratique ivoirien. L’expression « opposition ivoirienne » doit pour cela être remise en question. D’un point de vue démocratique et républicain, il n’y a pas d’opposition ivoirienne.

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Victoire du « OUI » en Côte d’Ivoire. L’échec de la tentative de hold-up référendaire du FPI.

thumb_1852La tentative de hold-up référendaire, perpétrée par l'extrême droite ivoirienne le FPI et son "front du refus" contre le peuple citoyen ivoirien, a échoué. Similaire au rapt échoué de la Présidentielle de 2010, cette tentative de vol du référendum  a été perpétrée selon une modalité différente au moyen d'une opération commando de type quasi-militaire intitulée "opération désert électoral" menée selon des séquences coordonnées dans un plan A et un plan B.

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Contre l’extrême droite xénophobe ivoirienne, le devoir d’indignation morale.

thumb_1818Pour sauvegarder la démocratie en Côte d’Ivoire, il faut dénoncer l’imposture démocratique incarnée par le FPI et son, bien nommée, « front du refus ». Au fil de ses contradictions et de ses dernières déclarations identitaires et xénophobes, ce « front du refus » s’est avéré être un front du refus de la démocratie et de la République, un front d’appel à la purification ethnique, à la guerre contre les étrangers et les ivoiriens supposés tels.

Il importe, par conséquent, de dévoiler collectivement et publiquement sa nature  de parti d’extrême droite, sa parenté idéologique avec les blocs identitaires racistes et xénophobes des pays occidentaux, notamment les alliances du  Front Populaire Ivoirien (FPI) avec le Front National Français (FN). Ce travail nécessaire de déconstruction des impostures démocratiques, doit s’intégrer dans un travail plus vaste de redéfinition précise des identités partisanes en Côte d’Ivoire et en Afrique Noire. Il faut pour cela s’indigner moralement des déclarations potentiellement génocidaires des responsables du « front du refus » ivoirien. Il faut dénoncer leur imposture à partir de la position des fondamentaux éthiques et moraux de la République et de la démocratie.

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Le boycott électoral, version politique de la grève syndicale au FPI.

thumb_1809Arme politique usuelle du FPI, un parti d’anciens syndicalistes, le boycott électoral est la version politique de la grève syndicale. Ce recours récurrent au modèle de la lutte syndicale dans lutte politique est le signe  manifeste de l’échec des dirigeants du FPI dans l’épreuve de conversion à la généralité  qui transforme le syndicaliste ou l’avocat en individu-général, en homme politique défenseur de la généralité sociale et serviteur de la société globale. Un Lech Valesa et ses compagnons en Pologne, un Lula et ses compagnons au Brésil, un Nelson Mandela réussirent à se convertir en politiciens, c’est-à-dire précisément en individus-généraux au service de la société globale, luttant pour promouvoir une société d’inclusion, de liberté et d’égalité.

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Simone et Laurent Gbagbo ou l’irresponsabilité politique.

L et S GbagboSimone Gbagbo ne reconnait pas l’acte de l’accusation. « Je ne reconnais pas les faits », a-t-elle déclaré sous diverses formes tout au long de son procès. A l’en croire, les accusations sont des affabulations construites à partir de scènes montés de toute pièce par ses adversaires, par la France, par Nicolas Sarkozy, par la Communauté internationale, par l’ONU, par les forces néocolonialistes, et par les USA où elle avait pourtant pris ses quartiers dans le milieu évangélistes. Simone Gbagbo, la prétendue combattante de la liberté, la responsable politique, se veut pourtant innocente de toute responsabilité politique envers ses populations dans les massacres survenus dans son pays. Les dénégations de l’accusée, les manœuvres dilatoires des avocats, payés pour soustraire leur client au couperet du glaive de la justice, ne font donc  pas illusion.

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