Le coup d’Etat foireux de Soro Guillaume : la frustre vision du monde d’un apprenti dictateur. (2ème partie).

Comme il le détaille de sa voix caverneuse monocorde dans le stupéfiant document de son coup d’État foireux, le plan opérationnel (PO) de Soro Guillaume était à double détente.

La première détente consistait à prendre le pouvoir d’État dans une attaque militaire éclair où sa puissance de feu aurait permis de neutraliser les figures d'Autorité du palais présidentiel  et ses probables complices du PDCI-Bédié et du FPI-Gbagbo pour s’octroyer l’exclusivité du pouvoir d’Etat. En atteste l’affiche de son étrange discours à la nation prévu le 31 décembre 2019 publiée sur les réseaux sociaux par les soins de ses services de communication. Ce document est loin d’être une esbroufe pitoyable d’imposteur.

La seconde détente de ce plan opérationnel de capture autocratique du pouvoir consistait pour le chef du RACI-GPS  à tirer profit de la chienlit pour se présenter comme unique recours pour une paix civile dans le cas de figure d’un enlisement de ses forces dans une longue guerre  fratricide  contre  celles de ses complices.

Dans ce cas de figure, il téléguiderait en sourdine de l’étranger où il aurait pris le soin de se réfugier afin d’apparaître comme un homme providentiel, les affrontements  en Côte d’Ivoire selon sa spécialité de diviseur patenté.

Cette seconde détente comportait évidemment le risque d’une intrusion  des terroristes djihadistes qui sévissent dans les pays frontaliers et dans la sous-région. De cette conflagration généralisée, qu’il n’aurait sûrement plus contrôlé avec sa télécommande au logiciel périmé, le chef monstrueusement égocentré à l’esprit frustre du RACI-GPS ne s’est guère soucié dans l’élaboration de son plan opérationnel d’insurrection généralisée et de coup d’Etat télécommandé.

Mentalement bloqué dans le temps révolu de l’Afrique des coups d’État et de la guerre froide est-ouest, malgré la jeunesse relative de son âge, Soro Guillaume parcourait les démocraties occidentales à la recherche de soutiens multiformes pour assouvir en Côte d’Ivoire son projet autocratique d’insurrection qui lui permettrait de s’emparer du pouvoir d’État en contournant la voie des urnes.

Il voyait l’Occident développé et démocratique post-guerre froide avec le prisme déformant et simpliste de son regard d’apprenti autocrate.

Identifiant cyniquement l’État à un instrument de prévarication et de puissance personnelle, il a cru que les États des anciennes puissances coloniales ne sont mus que par leurs intérêts particuliers, sont dépourvus de moralité interne, de conscience et d’intelligence des transformations historiques.

Interprétant le principe d’égoïsme d’Etat dans un sens nihiliste et cynique propre à son milieu confiné, Soro Guillaume croyait qu’il suffisait à un acteur politique africain de promettre aux officiels et aux lobbies des anciennes puissances coloniales des ressources et des marchés pour que ces dernières soutiennent un projet d’insurrection et de coup d’Etat.

Sous l’emprise de ses pulsions primaires de domination et de sa mentalité magique, Soro Guillaume était manifestement prêt à monnayer la souveraineté de son pays, à sacrifier la sécurité de ses concitoyens et à déstabiliser la Côte d’Ivoire sur l’hôtel de son hubris de pouvoir dans un marchandage sordide.

 S’étant armé  du mensonge diffamatoire, les pérégrinations du chef du RACI-GPS dans les capitales occidentales furent manifestement des  étapes d’une opération  de dénigrement systématique du gouvernement délibérément conçue pour légitimer un coup d’État contre la démocratie et la République.  Trafiquant à cet effet son statut d’ancien Premier ministre et d’ancien chef du Parlement, gambadant de réseaux d’intérêts privés en réseaux d’intérêts privés, Soro Guillaume croyait y conquérir une légitimité politique qui lui vaudrait le soutien des États.

Comme ses pairs du PDCI-Bédié et du FPI-Gbagbo, Soro Guillaume, le chef de fraction du RACI-GPS, s’est engagé en aventurier dans un monde nouveau et complexe, ce monde interdépendant d’économie globalisée et d’information mondialisée interactive, auquel il ne comprend rien.

Armé d’une culture politique frustre, instrumentale et simpliste de bricoleur, le chef de la fraction RACI-GPS (un GPS artisanal de perdition) croyait pouvoir manipuler et utiliser le monde entier pour assouvir son désir de puissance et de capture autocratique de l’État Ivoirien. (A suivre)

 

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