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Le problème de l’unification au PDCI ? 2ème partie

On ne le rappellera jamais assez : le  projet politique  houphouëtiste, stricto-sensu, fut de bâtir en Côte d’Ivoire  une Nation de citoyens en intégrant  une société ethniquement et confessionnellement diversifiée. Le projet économique houphouëtiste fut, quant à lui, de libérer par ce biais la Côte d’Ivoire de la dépendance  au moyen de la modernisation et du développement.  Il s’est donc agi,  pour atteindre ce but, de marier l’ethnicité et la rationalité en impliquant toutes  les élites  régionales,  anciennes et nouvelles dans le  développement économique des différentes parties du territoire nationale. Ce projet d’intégration nationale fut porté par un nationalisme libéral modernisateur qui était aux antipodes d’un nationalisme communautaire antimoderniste. Projet politique d’un Etat mobilisateur animé par le souci de la modernisation, cette ambition s’est donc concrètement déclinée dans un patriotisme républicain.

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Le « rattrapage ethnique », nouvelle formule du populisme du groupe CNC en Côte d’Ivoire. (1ère partie)

A cinq mois de l’élection présidentielle, la musique de la campagne électorale du groupe CNC (Coalition nationale pour le changement) contre le parti au pouvoir est modulée sur le tempo des accusations de « rattrapage ethnique » et de division sociale. L’enjeu de cette élection serait, pour le groupe CNC et ses soutiens confessionnels, d’arracher la Côte d’Ivoire à «  l’hégémonie d’un groupe ethnique » et de réconcilier les Ivoiriens. Cette accusation n’est pas seulement portée par des politiciens pourtant ouvertement adeptes d’une conception ethnique de la société politique, elle est aussi relayée par les hommes d’Eglise censés être impartiaux! Recouvre-t-elle donc quelque réalité ? S’agit-il au contraire du discours démagogique d’un parti politique qui organise sa stratégie électorale sous le signe du populisme ?

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L’appel de Daoukro ou la République contre l’Etat communautaire

Dans la continuité du front républicain, qui  avait permis de remporter la victoire électorale contre l’ethno-nationalisme lors de la Présidentielle de 2010, l’objet ultime de l’appel de Daoukro était de préserver la coalition républicaine et de l’inscrire dans la durée sous la forme d’une alternance de candidatures aux Présidentielles entre les deux parties prenantes du RHDP.

La coalition se voulait une alliance partisane républicaine contre la dérive de la Côte d’Ivoire vers un Etat communautaire antirépublicain et antidémocratique.  Elle est maintenant vécue par ses opposants comme une entrave au pluralisme démocratique. Ils accusent le RDR de vouloir absorber le PDCI, de l’instrumentaliser pour conserver le pouvoir. La coalition est alors perçue comme l’instrument de la mainmise d’une communauté ethnique et d’une région sur le Pouvoir d’Etat. Elle est aussi considérée comme un dispositif qui permet à des personnes et des factions de monopoliser le pouvoir au détriment de l’autonomie et de l’indépendance des partis.

Ainsi, l’esprit du RHDP qui était de sauvegarder la République, de la protéger contre le danger de dérive communautaire et ethno-nationaliste, est calomnié.

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