Articles par balises :Compétence

Editorial. Infantilisation, tragi-comédie et personnalisation : le coupable détournement partisan du débat pré-électoral ivoirien.

L'abaissement du niveau du débat par certains partis et certaines fractions dans notre pays, son détournement  vers l’infantilisme, la personnalisation et la tragi-comédie sert à occulter les problématiques démocratiques centrales qui donnent à une élection présidentielle son sens sous ce régime.

Lire plus …

Le mot du Premier Ministre Kablan Duncan et la question des responsabilités du personnel politique ivoirien.

En démocratie « les partis au pouvoir doivent gérer le pouvoir et l'opposition doit s'opposer »

Monsieur Pascal Affi N’guessan, le président du FPI, n'a pas présenté sa candidature à la magistrature suprême de l’Etat ivoirien en vue de participer au gouvernement en cas de défaite à l’élection présidentielle. Il l’a fait en tant que candidat d’un parti d’opposition désireux de gagner l’élection pour  prendre le gouvernement afin de mettre en œuvre le programme politique qui était le sien et celui de son parti.

L’absence du FPI au gouvernement, absence que d’aucuns tentent de présenter implicitement comme une cruelle désillusion infligée à un concurrent par un adversaire retors, s’explique par le strict respect des règles de jeu de la démocratie électorale. En démocratie électorale représentative, le parti qui obtient la majorité du vote lors d'une élection présidentielle, prend le gouvernement en vue de gérer le pouvoir du peuple dans le sens des aspirations fondamentales et des intérêts supérieurs de ce peuple. Minoritaires, ses concurrents exercent leur part du pouvoir politique en contrôlant le gouvernement,  en critiquant ses actions de manière constructive.

Lire plus …

Le PDCI-RDA n’est pas un héritage familial (suite).Le populisme identitaire est antidémocratique et contre le développement économique et social.

Le populisme identitaire est antidémocratique et contre le développement économique et social.

Dans la conception patrimoniale du pouvoir défendue par Charles Konan Banny, il est aisé de remarquer que la souveraineté n’appartient pas aux citoyens unis dans les valeurs de la République. Propriétaires du Pouvoir, les héritiers, représentants lignagers des coutumes particulières d’une communauté ethnique, prennent la place du  peuple souverain. Dans cette acception, la cité est une société hiérarchisée et inégalitaire  dominée par les élites lignagères, membres des grandes familles, et de ce fait héritières du Pouvoir politique et économique. La cité ne peut pas donc pas être structurée par les valeurs républicaines d’Egalité, de Liberté et de Fraternité; valeurs couramment jugées comme coloniales et étrangères. Le pouvoir d’Etat est, d’après cette représentation, une propriété familiale, un héritage réservé à un héritier. Les partis politiques ne sont pas des institutions ayant pour fonction  de médiatiser politiquement les intérêts et les demandes politiques du peuple des citoyens égaux. L’institution partisane est une machine électorale dévolue aux héritiers d’une grande famille ou aux élites lignagères d’une communauté ethnique particulière. Sa fonction est de transformer les populations des différentes communautés en clientèles enrôlées pour acclamer l’héritier et lui attribuer le Pouvoir par acclamation. Le vote est de nature ethnique confessionnelle ou régionaliste. L’acclamation de l’héritier d’une collectivité ethnique se substitue donc à l’élection démocratique. Or, celle-ci est un processus impartial de sélection du citoyen le plus compétent mandaté, en tant que tel, par un peuple de citoyens pour servir le bien commun d’une société d’égaux. Dans la conception patrimoniale du Pouvoir et de l’Etat qui se lit dans le discours de Charles Konan Banny, le Président de la république incarne un groupe ethnique dans un Etat communautaire excluant  l’altérité.  

Lire plus …