Articles par balises :Participation

Le mot du Premier Ministre Kablan Duncan et la question des responsabilités du personnel politique ivoirien.

En démocratie « les partis au pouvoir doivent gérer le pouvoir et l'opposition doit s'opposer »

Monsieur Pascal Affi N’guessan, le président du FPI, n'a pas présenté sa candidature à la magistrature suprême de l’Etat ivoirien en vue de participer au gouvernement en cas de défaite à l’élection présidentielle. Il l’a fait en tant que candidat d’un parti d’opposition désireux de gagner l’élection pour  prendre le gouvernement afin de mettre en œuvre le programme politique qui était le sien et celui de son parti.

L’absence du FPI au gouvernement, absence que d’aucuns tentent de présenter implicitement comme une cruelle désillusion infligée à un concurrent par un adversaire retors, s’explique par le strict respect des règles de jeu de la démocratie électorale. En démocratie électorale représentative, le parti qui obtient la majorité du vote lors d'une élection présidentielle, prend le gouvernement en vue de gérer le pouvoir du peuple dans le sens des aspirations fondamentales et des intérêts supérieurs de ce peuple. Minoritaires, ses concurrents exercent leur part du pouvoir politique en contrôlant le gouvernement,  en critiquant ses actions de manière constructive.

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Quel est l’objectif cardinal de la révolution démocratique en Afrique Noire ?

Après un quart de siècle, un bilan contrasté se dégage de l’expérience démocratique en Afrique Noire. La vigueur de la demande démocratique des peuples et les transitions démocratiques réussies en Côte d’Ivoire et  au Burkina Faso,  ne font pas oublier la résistance des autocraties qui tendent à se perpétuer au moyen des coups d’Etat constitutionnels. Dans la plupart des pays d’Afrique Noire, la politique démocratique a été réduite à l’affrontement entre les élites pour l’appropriation du pouvoir et on a demandé à l’économie de marché de résoudre par elle-même les problèmes de la pauvreté, de l’inégalité et de l’exclusion sociale que son darwinisme interne contribue pourtant à aggraver.

 La dérégulation de l’économie  et la croissance n’ont donc pas permis de résorber la grande pauvreté et de réduire les inégalités. On a plutôt assisté à une progression concomitante de la croissance économique, de la grande pauvreté, du creusement des inégalités, de l’exclusion sociale et politique. Cette dualisation accrue des sociétés d’Afrique Noire se traduit par le développement du risque terroriste, du nationalisme ethnique et confessionnel, de la guerre civile et du sécessionnisme. Ce déficit social et politique met donc en évidence les limites intrinsèques d’une démocratie qui s’est mise à la remorque de l’économie dérégulée de marché en abdiquant de son rôle politique spécifique.

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Les leçons de l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2015. 1ère partie

L’élection ivoirienne s’est achevée sur le mode d’un plébiscite du candidat du RHDP par le peuple. En ce résultat (83,66 %) des urnes, la majorité des ivoiriens  salue  manifestement les performances économiques d’un candidat qui a réussi à relever, avec panache, le défi adressé par Laurent Gbagbo au sortir de la crise post-électorale en 2010: reconstruire le tissu économique en lambeaux de la Côte d’Ivoire et assurer la sécurité de tous les ivoiriens. Au lendemain de sa défaite électorale et militaire, Laurent Gbagbo avait mis son adversaire au défi de conquérir, par une légitimité d’administration, sa légitimité électorale contestée et récusée. Le succès d’Alassane Ouattara dans cette épreuve de la légitimité d’administration entre 2010 et 2015 a donc pleinement consacré  une légitimité multidimensionnelle exprimée par le message des urnes le 25 Octobre 2015. La victoire électorale quasi plébiscitaire du candidat du RHDP à un taux de 83,66%, et le taux de participation de 52,86%  obtenu dépit du mot d’ordre de boycott  lancé par la frange extrémiste du FPI, comportent en cela un certain nombre d’enseignements capitaux  qu’il importe de faire ressortir.

Le plébiscite du modèle d’intégration de la société par l’économie choisi par le candidat du RHDP.

En ce succès électoral éclatant du candidat Alassane Ouattara, il faut voir le plébiscite de son modèle d’intégration et de réconciliation de la société par l’économie, c’est-à-dire au moyen du développement endogène. Le choix de ce modèle par le gouvernement est destiné à retisser,   grâce à un programme économique efficient, l’unité brisée de la société. Ce programme devrait ouvrir la porte à la redistribution des produits de la croissance et permettre de résorber le chômage pour faire reculer la poussée identitaire en Côte d’Ivoire.

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La maîtrise de la bataille politique condition de la victoire du RHDP en Octobre 2015. 4ème partie

A la différence de l’ex-pouvoir ivoirien dépourvu de vision et de clairvoyance économique et politique, la problématique centrale de la distribution des ressources a été clairement identifiée par le pouvoir ivoirien actuel. Le choix politique qu’impose cette problématique est allé à l’investissement. La question est alors de légitimer politiquement ce choix économique. Or cette légitimation ne peut se faire selon l’ancienne méthode de gouvernement des démocraties du passé qui consistait pour l’exécutif à administrer l’application verticale du choix technocratique d’un pouvoir central. Il importe au contraire  de légitimer le choix du Pouvoir ivoirien conformément à la nouvelle méthode démocratique d’attention à la particularité. Celle-ci appelle les gouvernements à servir l’intérêt général en étant attentif aux situations individuelles et en traitant des cas particuliers.

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