Articles par balises :Etats-Unis

Éditorial. Les Constitutions sont loin d’être des textes immobiles.

Destinée à normer l'action politique, la constitution d'un pays est fondamentalement RÉFLEXIVE. Elle prend en compte, en tant que Loi FONDAMENTALE, en tant que RÉFÉRENCE ULTIME, le mouvement de l'histoire pour garantir la continuité du respect des libertés.

Pour saisir cette dimension de réflexivité de la Constitution, il faut la rapporter aux décisions des cours constitutionnelles qui ne sont jamais finales. Une modification de la Constitution peut toujours conduire une cour constitutionnelle à revenir sur ce ce qu'elle a édicté.

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La conviction démocratique américaine face à Trump: contrepoint critique au LR (Les Républicains) français et enseignement pour l’Afrique.

Le présidentialisme fort américain est objectivement limité par des Institutions par une Administration et un pouvoir judiciaire indépendants qui garantissent le respect des libertés personnelles et des droits fondamentaux. Mais il est aussi limité subjectivement  par la conviction démocratique et éthique de la majorité des citoyens et acteurs politique américains comme en atteste l’opposition exemplaire de la majorité des ténors du parti républicain, sur des bases  éthiques, au national-populiste républicain Donald Trump.

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Réponse à Monsieur Frédéric Saint Clair : le « Trump bashing » est justifié.

thumb_1895Monsieur Frédéric Saint Clair

Dans votre plaidoyer pro-Trump, vous disculpez l’intéressé de toute intention de violer les fondamentaux de la politique démocratique instituée en Occident depuis une tradition qui remonte à Montesquieu. Vous montrez que Donald Trump est « un libéral, brutal et parfois grossier, mais un libéral », qui n’aspire nullement à installer une dictature aux États-Unis parce qu’il révoque, en tant que libéral, l’autorité politique et la puissance étatique. Vous montrez par la suite que son protectionnisme est une opportunité pour les Européens et notamment pour les Français qui devraient, selon vous, voter Donald Trump. Comme vous le dites, « Trump, par sa politique (national-protectionniste, c’est nous qui soulignons) laisse un vide, une opportunité aux nations européennes de rattraper leur retard, c'est-à-dire de recentrer leur positionnement sur l'échiquier international » afin d’influencer le droit des organisations internationales.

Ainsi la politique de Trump serait avantageuse pour les intérêts géostratégiques, politiques et économiques des Européens. En relativisant la brutalité du discours identitaire de Trump, en mettant l’accent sur les opportunités stratégiques qu’ouvre son national-protectionnisme, relativement aux intérêts des nations et des Etats européens, vous avez sûrement raison. Mais avez-vous raison quand vous relativisez la gravité de ses déclarations identitaires, relativement aux intérêts de la démocratie qui est devenue un modèle politique normatif dans le monde?

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Abrogation de la limitation constitutionnelle de la durée du mandat présidentiel : Les explications du Ministre Bacongo Cissé ne sont pas convaincantes.

Pour le salut politique et économique de l’Afrique, le modèle Mandela ou le modèle Kagamé ? 2eme partie.

Nul démocrate et républicain ivoirien ne songerait à contester la proposition du Ministre Bacongo Cissé relative à la modification du Code de la nationalité dans l’article 35 de la Constitution de 2000. Cet alinéa de l’article 35  constituait un viol perpétré contre l’esprit de la République et de la Démocratie en Côte d’Ivoire. Le problème est toutefois que cet article 35, qui doit être impérativement  modifié,  est complexe parce qu’il comporte plusieurs dimensions. L’abrogation de cet alinéa étant légitime, la tentation existe en effet de réformer l’article 35 en entier en abrogeant par la même occasion la limitation de la durée du mandat présidentiel à 5 ans renouvelable 1 fois qui est formellement en accord avec l’esprit de la République et de la démocratie. Le danger est en effet de restaurer dans la nouvelle  Constitution à venir  de 2016,  l’article 9 de la Constitution de 1960 qui instaurait une présidence illimitée en stipulant tout simplement que « le président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il est rééligible ».

L’abrogation proposée par le Ministre Bacongo Cissé conduirait donc à un retour en arrière, à une régression de la démocratie ivoirienne. La thèse du ministre est spécieuse et dangereuse en ce qu’elle s’efforce de délégitimer à force d’arguments et d’exemples historiques, la limitation constitutionnelle de la durée du mandat présidentielle qui devrait pourtant être considérée comme un acquis progressiste de la démocratie ivoirienne.

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