Articles par balises :Respect

Éditorial. Le Grand meeting des femmes du RHDP ce Samedi 23 Novembre 2019 : UN SYMBOLE, un appel à la Vie et au Respect de l’Altérité.

A L’image de la Femme symbole du Foyer, de la Vie, et de l’Hospitalité , Le Grand meeting des Femmes du RHDP ce 23 Novembre 2019 symbolise et célèbre le retour pérenne et la protection d’une Côte d’Ivoire Accueillante, Hospitalière, Fraternelle, génératrice de Vie, Matrice de la coexistence des altérités, respectueuse de la Féminité qui en est le symbole.

« Depuis l’aube des temps, l’humain sait que la femme est source de vie et dépositaire de cette intériorité salvatrice dont témoigne le respect culturel de son intimité.

La culture dans son évolution a tôt fait de rétablir dans ses droits le respect de la femme qu’une masculinité belliqueuse et dominatrice, mais en réalité craintive et peureuse, tente toujours de soumettre. Comme Emmanuel  Levinas l’a souligné dans Totalité et Infini, la femme est l’altérité salvatrice, la figure à travers laquelle s’accomplit l’accueil hospitalier par excellence qui permet à l’homme de demeurer dans l’existence et de n’y être pas jeté comme une pierre qu’on lance derrière soi. L’accueil de la demeure est symbolisé par la femme.
Et c’est dans la relation à l’altérité féminine que Martin Buber voit par excellence la relation interhumaine. « Les allées et venues silencieuses de l’être féminin qui fait résonner de ses pas les épaisseurs secrètes de l’être » donnent corps à la demeure, terre d’asile, lieu d’accueil où l’humain peut venir à soi et s’y recueillir afin de pouvoir se représenter la nature et la travailler pour en faire un monde.

C’est cette intériorité sacrée universelle de la femme, célébrée dans le rite traditionnel ivoirien de l’Adjanou, la danse sacrée des femmes, que la soldatesque du régime ethno-populiste du FPI de Laurent Gbagbo avait violée dans le massacre des femmes d’Abobo le 03 Mars 2011». (cf. "Le massacre des femmes et la dictature de Laurent Gbagbo". Décryptage par Dr Alexis Dieth. Connection Ivoirienne, 07 Mars 2011).

 

 

Le RHDP un beau cadeau de l’amitié du destin en souvenir d’un bâtisseur.

DIBI Kouadio Augustin

Professeur Titulaire de Philosophie

Université Félix HOUPHOUËT BOIGNY

(Texte de présentation de l’ouvrage « Le RHDP un beau cadeau de l’amitié du destin en souvenir d’un bâtisseur »  lors de sa dédicace à l’Hôtel du district autonome d’Abidjan le jeudi 31 Octobre 2019.)

"Pour habiter un lieu, il faut d'abord le fonder", ainsi s'exprimait le grand historien et anthropologue des religions Mircea Eliade. Qu'est-ce que fonder ici, pour moi, sinon, afin de m'asseoir, lancer la parole en avant et m'acquitter d'un devoir de courtoisie ? Comment ne pas remercier Monsieur le Ministre-Gouverneur de nous ouvrir les portes de cette Maison, figure symbolique de la République, pour accueillir cette rencontre ? Accueillir est la manière que l'homme a de dilater son cœur afin d'être une demeure pour autrui, de nourrir de son jeûne la faim de l'autre. Acceptez, Monsieur le Gouverneur, que ce remerciement soit  redoublé ! Le choix de cette salle, tout à fait destinale, ne révèle-t-il pas en effet que  vous avez appris à tourner  vos  sens vers l'intérieur pour, dans le silence, entre OMBRE  et LUMIERE, aller aux  voyelles mystérieuses qui donnent vie aux consonnes ?

Lire plus …

La démocratie est déterminée par l’éthique du respect.

La démocratie est déterminée par l’éthique du respect qui commande de considérer l’être humain, toujours comme une fin en soi et jamais simplement comme un moyen. C’est le fondement des droits de l’homme qui ne sont que les obligations inconditionnées de chacun envers autrui  considéré comme fin en soi.

Lire plus …

Côte d’Ivoire : La paix sociale, concorde ordonnée entre les parties de la cité.

Comment définir la paix des hommes? Qu’est-ce que la paix sociale ? « La paix des hommes, c’est la concorde ordonnée » dit St-Augustin dans le Livre XIX de son ouvrage  « La Cité de Dieu ». Il souligne que « la paix sociale, c’est entre les citoyens, la concorde et l’ordre de l’autorité et de la soumission ». Dans ce propos augustinien, la soumission ne signifie guère sujétion servile d’une personne à la force contraignante d’un tiers. L’autorité, comme le montrera Hannah Arendt, est un attribut personnel ou institutionnel immatériel qui renvoie à des valeurs et à des principes spirituels inconditionnellement reconnus autant par ceux qui commandent que par ceux dont la soumission est requise.

Lire plus …

Comment rétablir l’autorité du pouvoir politique en Côte d’Ivoire ? 1ère Partie.

Le chef de l’Etat ivoirien a été profondément choqué, non pas parce que son pouvoir personnel aurait été ébranlé mais parce que l’autorité du peuple ivoirien, dont il incarne la souveraineté, a été attaquée, au sein de l'armée nationale, au nom d’intérêts particuliers factionnels qui ont piétiné l’Intérêt général et méprisé le Bien commun. Rétablir l’autorité du pouvoir politique en Côte d’Ivoire consiste-t-il alors à augmenter sa puissance de feu militaire et à instituer son arbitraire ou au contraire, à rétablir sa prééminence morale et juridique? Est-ce accroître sa force matérielle avec un arsenal militaire et sécuritaire invincible, ou est-ce augmenter son pouvoir politique avec l’arsenal des valeurs démocratiques et républicaines qui structurent la souveraineté du peuple au nom duquel il exerce le pouvoir ? Rétablir l’autorité du pouvoir politique ivoirien, n’est-ce pas reconstruire l’unité éthique et juridique de ce peuple dont dépend le pouvoir du gouvernement ? N’est-ce pas aussi restaurer l’aptitude du pouvoir politique ivoirien à porter et à incarner les valeurs démocratiques et républicaines qui fondent sa légitimité ? N’est-ce pas rétablir l’exemplarité politique qui augmenterait moralement l’efficience technocratique et gestionnaire du gouvernement? Restaurer l’autorité de l’Etat, n’est-ce pas instituer l’exemplarité du pouvoir politique et du peuple?

Lire plus …

Les réseaux sociaux, médium de la réconciliation en Côte d’Ivoire.

L’Etat démocratique africain doit-il se méfier des réseaux sociaux ? 2ème  Partie

Les vertus du numérique, médium de la relation et de la communication interpersonnelles déterritorialisées, permettent d’envisager, dans les sociétés divisées par la manipulation politique des ethnies et plus généralement par des fractures communautaires, une réconciliation qui procède par la rencontre, la communication et le dialogue des cultures au moyen des réseaux et médias sociaux.

Lire plus …

La CPI juge sous la perspective des obligations de l’homme envers l’humanité.

Le Droit procède des obligations de l’homme envers l’homme.

Dans les cours pénales internationales qui siègent au-dessus des jurisprudences nationales et coutumières, des situations de fait et des rapports de force, pour juger les crimes perpétrés contre l’humanité, les procès se tiennent sous le registre des obligations de l’homme envers l’humanité.

Les victimes doivent être défendues en raison de la violation de leurs droits  fondamentaux d’êtres humains par des tiers qui n’ont pas reconnu envers elles  leurs devoirs inconditionnés d’obligés. Les accusés doivent aussi être défendus dans leurs droits fondamentaux en dépit du caractère abominable des crimes qui leur sont reprochés. Le tribunal qui siège pour défendre les droits de l’Humanité est obligé envers les accusés qui sont aussi, par-dessus tout, des êtres humains. « Il y a, écrit Simone Weil, obligation envers tout être humain du seul fait qu’il est un être humain ». L’accusé, Chef d’Etat, soldat, policier, milicien politicien ou simple citoyen est donc pénalement accusé devant une CPI pour avoir failli à son obligation envers des créatures qui étaient, par-dessus tout, des êtres humains.

Lire plus …

Victoire du modèle de la coalition républicaine et urgence constitutionnelle en Côte d’Ivoire.

Les leçons de l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2015. 2ème  partie

Loin de ternir la victoire du candidat du RHDP, l’appel au boycott qui n’est pas parvenu à faire descendre le taux de participation en dessous de 50% fait ressortir, au contraire, l’efficience électorale du modèle de la coalition. La victoire  électorale du candidat de la coalition RHDP en Décembre 2010 a été confirmée en Octobre 2015.

 En situation de crise, lorsque la République est menacée, un front républicain, une coalition des obédiences républicaines, s’avère indispensable pour garantir la majorité électorale permettant de préserver la République. A contrario l’échec de la tentative de coalition CNC des partis  politiques qui se réclamaient de l’article 35 doit être souligné. Ce regroupement, formé circonstanciellement  pour appeler au boycott de la présidentielle, n’a pas pu dépasser le stade de  la bande insurrectionnelle.  Rassemblement opportuniste et velléitaire sans programme politique cohérent et unifié, le groupe CNC n’a pas pu se transformer en coalition politique. L’échec électoral de cette tentative, symbolise l'échec électoral  de la politique  d’exclusion et d’homogénéisation ethnique dans la société multiethnique et pluriconfessionnelle ivoirienne dont l’hétérogénéité et la pluralité constituent l’ADN. Inhérent au projet du nationalisme communautaire, la brutalisation de la vie politique, l’exclusion et le refus de l’altérité, furent institués en Côte d’Ivoire au moyen de la violence physique et psychique, de la propagande et de la manipulation mentale et juridique.

Lire plus …

Le pavé anti-ADO et pro-Gbagbo de Mme Fanny Pigeaud est-il crédible ? 2ème partie (Suite et fin)

Quel est le sens caché de la thèse centrale de Mme Fanny Pigeaud : «  la « communauté internationale », suivie par les médias occidentaux, affirme donc que Ouattara est le vainqueur de l’élection présidentielle. Pourtant, tout montre que le processus électoral n’a pas respecté les règles.» ? Quelle est la signification politique véritable de cet argumentaire complotiste, qui suggère que ce n’est pas le peuple ivoirien mais la communauté internationale dominée la grande Finance, qui a élu le Président de la République de Côte d’Ivoire en décembre 2010 en manipulant,  de bout en bout,  le processus électoral et notamment la CEI ?  

Cet argumentaire complotiste insulte en réalité le peuple ivoirien dans sa souveraineté. Fanny Pigeaud considère que  le peuple ivoirien  est un peuple mineur dépourvu de la responsabilité  et de la lucidité  nécessaires  au choix autonome et éclairé de ses dirigeants politiques. Sous l’argumentaire conspirationniste de Mme Fanny Pigeaud  est dissimulée la figure hideuse du racisme et du paternalisme d’une certaine intelligentsia occidentale à l’égard des Africains.

Lire plus …

La condamnation de Simone Gbagbo est fondée en raison.

La presse nationale et internationale a largement relayé le caractère controversé de la condamnation pénale  à 20 ans de prison de Simone Gbagbo,  responsable politique qui épaula son époux à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire durant 10 ans, de 2000 à 2010.

Le tribunal n’a présenté aucune preuve factuelle de la participation directe de l’accusée à la perpétration des crimes. Aucun témoin n’a pu prouver, document à l’appui, qu’elle fut l’auteur direct d’une quelconque déprédation. Aucune de ses victimes présumées n’a pu prouver que Simone Gbagbo était la donneuse d’ordre des brutalités qu’elles avaient subies. Simone Gbagbo a donc clamé en duo avec sa défense qu’elle n’a commis aucun crime et s’est jugée innocente.

N’a-t-on pas cependant entendu, la responsable politique Simone Gbagbo, épouse du chef de l’Etat, tenter de modifier le cours des évènements en récusant la victoire électorale de l’adversaire de son époux ? Ne l’a-t-on pas entendue prononcer des discours incendiaires contre ses adversaires pendant la crise postélectorale, inciter au meurtre, justifier les brutalités commises contre des hommes politiques et des catégories de la population par le système sécuritaire du régime, se réjouir du viol de manifestantes de l’opposition par des militaires ?

Au regard de la raison commune, cette incitation et cet encouragement  au crime établissent la culpabilité politique et morale de la responsable politique.

Lire plus …