LA PROBLÉMATIQUE CENTRALE DE LA GLOBALISATION ÉCONOMIQUE MONDIALE ET LA CÔTE D’IVOIRE.

Les Ivoiriens devraient se garder de l'illusion des solutions faciles et immédiates.

L'explosion des problématiques sociales, dans le monde entier, tient à une seule chose: l'économie mondiale qui était auparavant nationale et régulée par des institutions nationales, est désormais devenue internationale et globale dans le processus son auto-développement tandis que les institutions de régulation de cette économie sont restées nationales.

Soit dit en passant, ces institutions de la modernité étaient taillées pour les États nationaux. Les États postcoloniaux africains devaient impérativement construire, pour cela, leur intégration nationale  pour gérer de manière efficace les problématiques de régulation de leur économie. Ils ne devraient  pas en rester à la fragmentation ethnique. Ils devraient construire leur unité politique.  Précisons aussi que l'assemblée nationale (assemblée de la Nation) est l'un des lieux idoines où se gère cette régulation à travers la loi.

On voit donc que la fragmentation ethnique, le clanisme, le clientélisme politique, la prédominance des groupes d'intérêts particuliers, l'absence de sentiment national et de sens de l'intérêt général, l’indigence du sens de la citoyenneté, la prise en otage de l'assemblée nationale par des groupe d'intérêt particuliers, obèrent la problématique de la régulation économique à l'intérieur des États postcoloniaux ethniquement fragmentés.

Pour en revenir notre sujet après cette longue parenthèse, disons que la globalisation de l'économie mondiale crée donc un déphasage entre cette économie et  les institutions nationales de régulation.

N'ayant plus prise sur l'économie devenue globale, elles ne peuvent plus alors traiter, à l'intérieur de leur État, les problématiques de redistribution et de justice sociale.

Les États n'ont plus les mains libres pour gérer les problématiques sociales à l'intérieur de leur territoire, du fait de l'imbrication des intérêts des divers acteurs dans l'économie globalisée de libre marché.

La problématique fondamentale dans cette nouvelle donne mondiale est alors de créer des institutions internationales de régulation économique qui prennent en compte les problématiques spécifiques aux Etats.

Les économies et les intérêts des acteurs économiques et politiques de cet ensemble globalisé étant imbriqués et intriqués (par exemple l'économie ivoirienne et les intérêts de l'Etat ivoirien sont désormais impliqués dans cet ensemble globalisé), il est illusoire et dangereux de vouloir résoudre les problématiques nationales ivoiriennes de justice sociale en se repliant sur les identités ethniques en fermant les frontières dans un antilibéralisme extrême et en créant un Etat communautaire .

Il faut, au contraire, s'inscrire dans une dynamique de construction nationale pour avoir voix au chapitre dans le processus de construction des institutions internationales de régulation de l'économie.

Il s'agit pour chaque Etat et chaque peuple d'être partie prenante d'un ensemble cosmopolitique qui est nécessairement appelé par l'évolution des corps politiques dans l'histoire. L’ensemble économique Union européenne constitué par le regroupement volontariste des Etats-nation européens  se dote  se dote d’un parlement européen, d’une institution de régulation de l'économie européenne qui tienne des intérêts des Etats membre de l’ensemble européen.  

Il faut donc transformer les peuples ethniquement fragmentés et socialement atomisés des  Etats postcoloniaux africain en nation afin de  s'inscrire de manière efficiente et avantageuse dans l'économie globalisée.
C'est dans le processus de construction nationale  que se résolvent au moyen de l'habileté, du pragmatisme et de la perspicacité de pouvoirs publics qui font de bons choix et prennent de bonnes décisions, les problématiques sociales et de redistribution nationale dans cette économie globalisée.

Ni le retraitisme vers le passé précoloniale, ni le repli identitaire et la préférence ethnique, ni le séparatisme ethnique et le conservatisme réactionnaire proposés par le PDCI, le FPI et le RACI  ne sont adéquats et à la hauteur des problématiques sociales et de redistribution dans une Côte d'Ivoire inscrite dans l'économie mondiale.

 

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