Articles par balises :Abidjan

Les contenus symboliques des procès Hissène Habré, Laurent et Simone Gbagbo.

 

Sous quelle condition le procès Habré pourrait-il devenir normatif. 2ème Partie.

Savoir interpréter les signes pour pouvoir avancer dans l’Histoire.

Le procès Habré  à Dakar est riche en symboles. Il importe de les interpréter et de les porter à la conscience. Le jugement et l’emprisonnement à perpétuité des dictateurs africains par des tribunaux internationaux africains ou étrangers à compétence universelle symbolise la révocation judiciaire du passé politique calamiteux de l’Afrique. L’arrêt pénal d’emprisonnement à perpétuité requis contre Hissène Habré est une condamnation judiciaire du modèle politique dont il fut l’incarnation emblématique. En Afrique,  l’oppression des peuples par l’Etat et par son chef est désormais devenue définitivement illégale. Les arrêts pénaux de perpétuité requis contre les bourreaux politiques des peuples entretiennent, sous cette perspective, une certaine analogie avec la condamnation à mort du despotisme par la révolution française. On coupe, symboliquement avec la guillotine judiciaire,  la tête des cerbères dévoreurs qui tenaient les peuples sous leur joug sanglant dans des Etat-Hadès. Les peines de perpétuité infligées à ces cerbères signifient la révocation judiciaire de l’Etat infernal, de l’Etat-tueur. Elles initient symboliquement la renaissance démocratique du continent.

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L’appel des évêques ivoiriens au Président de la République pose problème. 1ère Partie.

Que penser de l’appel lancé par les évêques dimanche dernier au Président de la République  pour l’élargissement judiciaire des prisonniers pro-Gbagbo détenus dans le cadre de la crise postélectorale de 2010-2011? Le ton impératif et l’objet de cet appel soulèvent, en effet, des questions. "La réconciliation naturellement exige la libération des prisonniers dans le cadre du conflit advenu dans le pays, surtout que de ce point de vue, personne ne peut se dire innocent" avait déclaré Mgr Ignace Bessi Dogbo. Cette déclaration de l'évêque de Katiola, faite au nom des évêques ivoiriens, est-elle une supplique chrétienne inspirée par les principes de charité et de compassion ou une intervention politique du clergé catholique qui prescrit à l’Etat une décision judiciaire? Respecte-t-elle le principe de laïcité de l’Etat, de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, de la religion et de la politique? L’esprit de cette intercession, qui se veut chrétienne et humanitaire,  n’exigeait-il pas du clergé catholique qu’il dénonça clairement la haine meurtrière de l'Etranger et les crimes perpétrés à ce titre durant la crise post-électorale ivoirienne ?

L’attitude équivoque de l’Eglise ivoirienne durant la crise post-électorale ivoirienne, attitude qui fut aux antipodes de celle de l’Eglise durant la crise politique centrafricaine, oblige les Ivoiriens que nous sommes à s’interroger. Dans cette première partie de la contribution que nous consacrons à ce questionnement, interrogeons donc, sous une perspective purement politique relativement au principe de laïcité, la légitimité de l’appel lancée par les évêques au Chef de l’Etat au profit de la libération des prisonniers pro-Gbagbo.

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La problématique de l’ivoirien nouveau envisagée sous l’éclairage du terrorisme djihadiste. 1ère Partie.

Les terroristes, auteurs et commanditaires du massacre des innocents commis à Grand Bassam sont entièrement responsables et coupables. Ni leurs victimes ni le peuple ivoirien ne sont en rien responsables de leurs forfaits et de leur ignominie. Néanmoins, du point de vue de la forme, une  continuité entre les crimes de masse de la guerre civile  et les massacres perpétré par les terroristes doit être établie pour éclairer la spécificité de la tâche politique qui est la nôtre : la quête d’une société nouvelle et d’un ivoirien nouveau, d’une société réconciliée avec elle-même dont le Président de la République a indiqué le chemin.

Ce que nous voulons construire, c’est une société réconciliée en profondeur avec elle-même et  dans la diversité de ses composantes. Notre projet national est de bâtir un nouveau corps politique intégrateur qui a exclu la séparation et l’exclusion et restauré en son sein la relation dialectique vivante de la particularité et de la généralité.   

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Nous ne devons pas céder à la peur face à AQMI. En voici les raisons.

 

Nous ne devons pas avoir peur parce que Aqmi est foncièrement faible et non pas seulement parce que sa puissance militaire, en réalité illusoire, a été fortement entamée par l’opération militaire française Barkhane. Aqmi est foncièrement faible parce que cette entité est, en réalité, un groupuscule d’individus apeurés qui se cachent, dans les grottes et les sables du désert sahariens, qui tremblent d’effroi au moindre bruit d’un aéronef. Ces individus qui portent le masque de la terreur et qui célèbrent la mort, ont en réalité une peur panique de la mort. Ils tiennent aux dominiums et aux impériums temporels, à la vie physique et à ses jouissances sensibles. Ce sont des êtres faibles qui ne sont forts que de la démission, de la naïveté et de la peur  de ceux qu'ils agressent.

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