Articles par balises :Suffrage universel

Les appels à la guerre de la fraction identitaire du PDCI : une imposture contre la Nation et la République en Côte d’Ivoire.

On entend ces jours-ci l’aile ethno-nationaliste du PDCI, un courant identitaire anti-moderniste et anti-libéral d’extrême droite, prétendre représenter le PDCI-RDA qui est un parti libéral de centre-droit. On entend, ces jours-ci, cette fraction prétendre incarner la totalité du peuple ivoirien, appeler les Ivoiriens à se mettre en « rang de bataille », à entrer en résistance contre une soi-disant « dictature », à engager un mouvement de libération nationale contre une invasion étrangère.

Cette fraction anti-moderniste et antilibérale, qui en appelle à la purification ethnique, à l’autochtonie contre la diversité, à l’ethnicité contre la citoyenneté, ment quand elle prétend incarner l’Houphouëtisme, une philosophie politique fondée par l’alliance des cultures ethniques et de la rationalité moderne, qui fait de la citoyenneté et du libéralisme ses credos.

La position et les appels de cette fraction partisane sont une colossale imposture d’un point de vue logique et d’un point de vue politique. Ils trahissent l’Houphouëtisme et constituent aussi une agression contre la Nation et la République en Côte d’Ivoire.

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La fraction ethno-nationaliste du PDCI, une menace contre la démocratie républicaine en Côte d’Ivoire.

14 voix pour le RHDP parti-unifié et  6 voix contre le RHDP parti unifié sur un total de 20 votants, lors de la Réunion du Bureau politique du PDCI-RDA du 17 Juin dernier et, au final, la déclaration de la victoire des « 6 voix contre », la proclamation de la défaite des « 14 voix pour ». Autrement dit une minorité aurait imposé son choix lors de cette réunion en utilisant des moyens anti-démocratiques. Par la violence, les hués et la confiscation de la parole, une fraction idéologique minoritaire à l’intérieur PDCI-RDA a disqualifié de manière organisée une majorité démocratique. Ce serait la victoire volée de la dictature contre la démocratie à l’intérieur du parti en vue de la présidentielle 2020.

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L’alternance, oui mais… quels sont les programmes politiques des opposants en Côte d’Ivoire?

Quels sont les programmes politiques et les projets sociétaux des opposants ivoiriens face au programme et au projet sociétal libéral du gouvernement RHDP? Quelles visions économique, sociale et politique alternatives inclusives ont-ils à proposer au peuple ivoirien?

Les principes réglant l’alternance formelle du pouvoir en démocratie sont constitutionnellement écrits. Néanmoins, quoique non écrite,  l’exigence faite à tout candidat d’assortir d’un programme politique et d’un projet sociétal inclusifs, sa prétention à exercer le pouvoir suprême est un impératif démocratique de droit. C’est une évidence juridique et politique. Le programme alternatif est la dimension substantielle qui justifie l’exigence formelle d’alternance car le Pouvoir démocratique est le moyen d’une fin plus haute. En démocratie le Pouvoir sert à organiser la coexistence de la diversité sociale dans le respect des droits individuels et collectifs.

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Côte d’Ivoire : revisitons de manière critique la thématique de l’ingratitude.

« Je me suis battu pour délivrer le territoire et l’Etat de l’emprise oppressive d’une force étrangère. J’ai risqué la mort pour libérer le peuple des griffes d’une dictature sanglante. Ce peuple me doit le prix du sang. Ce sang versé et ces souffrances endurées font de moi le propriétaire légitime du pouvoir politique et des ressources économiques du territoire. Le pouvoir doit m’être échu de droit comme récompense naturelle de mon combat et de mes souffrances». Cette conception tributaire de l’engagement  anime encore certains acteurs politiques africains. Cette représentation mercantiliste du pouvoir comme tribut dû au résistant par le peuple est moyenâgeuse et impériale. Elle n’est ni moderne, ni démocratique. En Afrique l’exemple inaltérable de Nelson Mandela l’a définitivement ébranlée et terrassée

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Afrique: le péché d’orgueil du guérillero.

Le peuple démocratique n’est jamais débiteur du guérillero ou de l’insurgé qui a abattu une dictature ou une tyrannie par les armes. Il n’est pas non plus débiteur de l’opposant qui a renversé un régime autocratique par la révolte populaire. Lorsque les dirigeants d’une insurrection ou d’une révolte populaire s’octroient une légitimité démocratique a priori et absolue du fait de la guerre, ou de la révolte populaire, ils finissent par mettre le peuple sous tutelle.. De l’Algérie à l’Afrique du sud en passant par l’Angola, l’histoire africaine témoigne de ce renversement du mouvement de libération en pouvoir liberticide et en force d’oppression. La postérité politique de Nelson Mandela, exemple historique du libérateur, n’a pas entendu et compris la substance de son message au peuple Sud-africain : « Vous ne me devez rien. Vous êtes absolument le Souverain ». Du fait de cette surdité volontaire, l’ANC post-Mandela s’est transformée en oligarchie prédatrice animée par une mentalité tributaire.

 Le guérillero des mouvements anticolonialistes de libération nationale n’est pas politiquement légitime du seul fait d’avoir risqué sa vie et d’avoir contribué au renversement du pouvoir colonial par la lutte armée. L'insurgé et l’opposant qui, usant du droit universel de résistance à l’oppression, ont contribué à renverser par la révolte populaire ou  par les armes une dictature immonde ne sont pas, de ce seul fait, qualifiés pour l’exercice du pouvoir démocratique. Ils doivent d’abord se plier aux règles du suffrage universel et être démocratiquement élus.

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Le détournement de la fonction des partis politiques en Afrique.

D’Est en Ouest, du Nord au Sud, dans les nouvelles démocraties africaines comme en témoignent les épisodes électoraux récents et à venir, les majorités électorales au pouvoir, à quelques exceptions près, cèdent à la tentation de confisquer le pouvoir. Aux dernières nouvelles Uhuru Kényatta au Kenya, tel Yayha Jammey récemment en Gambie, semble faire volte-face après avoir consenti, dans un premier temps, à la décision des juges de la Cour suprême kényane invalidant sa réélection pour cause d’irrégularité et d’illégalité. L’alternance démocratique du pouvoir n’est donc pas acceptée en son principe et quand elle se réalise, de gré ou de force, elle ne transforme pas qualitativement la gouvernance. Dans l’exercice du pouvoir, les oppositions reproduisent invariablement les défauts qu’ils reprochaient au gouvernement précédent. Un consensus semble lier les partis au pouvoir et les partis d’opposition dans la volonté commune de subordonner le pouvoir social au pouvoir politique. Opposants et gouvernants africains se retrouvent unis, à des degrés divers, dans la prévarication, le communautarisme, l’instrumentalisation politique de l’ethnicité, le régionalisme, la prédominance des intérêts particuliers sur l’intérêt général, l’indifférence au bien commun, « le mépris ou l’oubli des droits de l’homme », « seules sources du malheur des peuples », comme le souligne le manifeste de 1789

Comment expliquer cette tendance dure qui semble relever de la résilience d’un système de résistance à la démocratisation  et comment s’en libérer? Il faut, pour y parvenir, déceler la cause ultime de cette pathologie politique et en expliquer le mécanisme pour pouvoir s’en libérer.

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La démocratie des blocs ethniques ou le miroir aux alouettes de Mr Alfred Babo.

thumb_1662En guise de solution aux problèmes récurrents de trichérie électorale et de confiscation des Cours constitutionnelles par les pouvoirs en place en Afrique, en guise de rémède efficace contre les crises post-électorales qui en résultent déstabilisant et ensanglantant les pays africains, l’auteur de l'article ci-contre publié dans le journal Lemonde (cf l'article dans Le Monde Afrique) propose une solution radicale. L’auteur, un Ivoirien enseignant dans une université des USA, propose tout simplement de supprimer « dans certains pays africains » l’élection présidentielle autrement dit le suffrage universel. Il propose de la remplacer  par « la brillante idée » dit-il « d’un système tout à fait inédit fondé sur une présidence tournante entre les régions ou blocs ethniques ». Cette  idée, souligne-t-il,  fut  «  proposée par un candidat à la présidentielle ivoirienne de 2015 ».

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L’élection au suffrage universel des despotes africains. 2ème Partie

Dans les démocraties de parti unique ou de parti dominant, le libéralisme économique,  n’avait pas dans la plupart des cas, réussi  à promouvoir le développement,  à créer une nation, à réaliser l’inclusion sociale et l’intégration économique de la cité  parce que ces régimes politiques étaient fondés sur la négation de l’égalité, de la liberté et de la créativité individuelle et collective.  Tout laisse donc à penser que le mercantilisme  institué des  démocraties procédurales ne produit donc pas  le développement endogène parce qu’il limite  les échanges à l’oligarchie, à la différence du libéralisme économique réel. Il tue la concurrence, donc la créativité et l’émergence des talents, parce qu’il est fondé sur le monopole qu’Adam Smith condamne, et qu’il tend à ne promouvoir que les intérêts des plus forts et des groupes dominants. 

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L’élection au suffrage universel des despotes africains est-elle un progrès de la démocratie? 1ère Partie.

En Afrique Noire, le temps est à l’élection au suffrage universel des despotes  en qualité de garants sécuritaires du nouvel ordre économique et géostratégique. L’épouvantail djihado- terroriste s’est substitué à l’épouvantail de la révolution communiste qui fit les beaux jours des despotes africains du temps de la guerre froide. L’élection au suffrage universel des despotes africains soulève donc de graves interrogations.

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L’Afrique Noire démocratique et libérale est-elle sur la bonne voie ?

En Afrique Noire, la démocratie libérale chemine en titubant sur un chemin étroit bordé de précipices vertigineux. Son projet politique et économique  semble brouillé. Le libéralisme économique n’est-il pas devenu mercantilisme ? Le monopole ne s’est-il pas substitué à la concurrence libérale  au détriment du libre commerce et de l’accès sans discrimination de tous les citoyens aux échanges? La démocratie n’est-elle pas devenue exclusivement procédurale ? Cette démocratie des procédures ne mène-t-elle pas à l’accaparement du pouvoir par l’oligarchie et par la ploutocratie? Le jeu démocratique n’est-il pas faussé ?

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La procédure de destitution constitutionnelle des gouvernants, substance de la démocratie ?

La procédure de destitution constitutionnelle, ouverte contre Jacob Zuma en Afrique du Sud et contre Dilma Roussef au Brésil, pour corruption serait-elle l’expression la plus substantielle du pouvoir du peuple ?

Au moment où l’Afrique Noire cherche péniblement son chemin dans la démocratie, ces deux évènements portent un message. Dans un contexte où le suffrage universel tend, de plus en plus, à légitimer le pouvoir des tyrans et des autocrates en Afrique Noire, vidant ainsi l’élection démocratique de sa substance, les procédures de destitutions ouvertes contre des chefs d’Etat pour abus de pouvoir  en Afrique du Sud et au Brésil font nécessairement sens. La procédure de destitution de Dilma Roussef au Brésil, où l’icône Lula, son soutien suspecté de corruption est tombé en disgrâce, enseigne qu’en démocratie aucune entité sacrée, aucun Dieu, aucun personnage charismatique, fut-il une icône du combat démocratique, ne détient le pouvoir en dehors du peuple qui exerce cette prérogative en interpellant les gouvernants.

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