Articles par balises :Collectivité

Qu’est-ce que la CEI comme institution d’impartialité démocratique ? 1ère partie

La démocratie électorale-représentative a évolué au cours de l’histoire. Les années 1980 ont vu l’avènement d’un nouveau type démocratique. De nouvelles formes politiques démocratiques se sont avérées nécessaires pour corriger les inaccomplissements de la démocratie électorale-représentative. De nouvelles institutions sont donc venues pallier aux insuffisances des institutions classiques de la démocratie électorale-représentative, tels les partis politiques, les parlements et les pouvoirs exécutifs fondés sur la représentation et la défense  des intérêts des diverses parties du corps social. A ces institutions de défense des intérêts individuels et corporatifs se sont donc surajoutées  des institutions d’impartialité chargées de représenter et de défendre l’intérêt général et le Bien commun au dessus des partis politiques et des exécutifs. 

La démocratie d’impartialité vient ainsi compléter la démocratie de représentation politique des intérêts des diverses catégories sociales. L’exigence de représenter politiquement le peuple en sa diversité, a été donc complétée par  l’exigence de représenter la Nation-une en son abstraction au-dessus des divers intérêts particuliers du peuple pluriel. L’élection organisait la dépendance des partis politiques aux diverses catégories sociales dont les élus se devaient d’être les mandataires. La création des autorités publiques indépendantes au dessus des partis politiques et du pouvoir exécutif répond, quant à elle, au besoin de mettre en place de nouvelles institutions vouées au service de l’intérêt général et du bien public.

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Le bien-être des populations : un impératif catégorique de la politique. 1ère partie.

Depuis la nuit des temps, dans les sociétés qui se sont affranchies de l’état de  nature, la gestion des affaires de la cité par les dépositaires de l’autorité publique, la politique,  a eu pour objectif d’organiser et de promouvoir le bien-être des populations. Cette destination ultime  de la politique a été élevée au statut de norme absolue de l’Etat moderne dans les théories du contrat social ou de la transformation de la société par la révolution. En situant la source de la souveraineté et de la légitimité  dans le peuple,  les penseurs de la politique  ont institué la raison d’être du Pouvoir et de l’action des gouvernants dans la représentation des gouvernés et dans le service de leurs intérêts suprêmes. Telles sont les normes inconditionnées de l’action politique moderne. La science politique a défini en conséquence la République et la démocratie libérale et les formes institutionnelles afférentes comme étant les médiations idoines permettant de réaliser de manière tangible ces impératifs.

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La démocratie libérale à l’épreuve en Afrique. (2ème partie) En guise de réponse à Lembe Tiky

En quoi consiste précisément la démocratie libérale?

La démocratie libérale résulte de l’union de la démocratie avec libéralisme, plus exactement de la synthèse des principes de la démocratie et du libéralisme. Le résumé éclairant qu’en donne Serge Berstein dans « Démocraties, régimes autoritaires, et totalitarismes au XXème siècle » peut nous aider à saisir l’esprit de ce régime bifront qui semble correspondre en profondeur aux demandes concrètes des populations africaines. Cette aspiration concrète des peuples africains à la liberté individuelle et collective, politique économique et sociale, dénonce la rhétorique identitaire de certains milieux politiques et intellectuels d’Afrique Noire réclamant une démocratie conforme aux traditions du passé. A mille lieux d’une pensée exigeante appelant à endogénéiser la démocratie en la vivifiant par les universaux des cultures africaines, ce passéisme, telle la démocratie du consensus prônée par Lembe Tiky est un discours idéologique mystificateur : celui d’une catégorie sociale dominante qui s’adosse aux coutumes et aux hiérarchies des sociétés lignagères du passé pour légitimer et pérenniser son statut de groupe social politiquement et économiquement dominant.

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Quel modèle démocratique choisir pour unir à nouveau les ivoiriens ?

Après avoir été unis  sous le modèle de la République dans  l’Etat mobilisateur à parti unique, les Ivoiriens se sont divisés dans  la démocratie multipartisane et se sont affrontés dans une guerre civile où la revendication identitaire a pris le dessus  sur la citoyenneté. A l’approche de la Présidentielle, la violence des discours et la démission symbolique du président de la CDVR qui s’est déclaré candidat à la magistrature suprême sous thème de la défense identitaire tendent à prouver que la réconciliation des ivoiriens   est prise en otage parce que certains acteurs politiques récusent le modèle démocratique actuellement appliqué en Côte d’Ivoire.

Il faut donc explorer les divers modèles démocratiques pour identifier celui qui pourrait permettre de  réaliser  cet objectif ultime : Faire revivre ensemble les ivoiriens dans la fraternité et l’hospitalité comme le proclame l’Hymne National ; refaire coexister les ivoiriens dans le sentiment d’appartenance commune qui les a toujours unis. Il s’agit donc d’évaluer, dans cette enquête, le modèle démocratique correspondant le mieux à la réalité sociale de la Côte d’Ivoire, société multiethnique et pluriconfessionnelle cosmopolite.

Trois modèles historiques s’offrent à notre investigation, la démocratie du communautarisme ethnique, la démocratie populaire du communisme révolutionnaire, la démocratie électorale représentative du libéralisme.

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