Articles par balises :Ethnicité

Côte d’Ivoire: pour une nouvelle coalition politique éclairée par l’esprit de l’houphouëtisme.

L’équation existentielle et vitale qu’eurent à résoudre  la plupart des États africains, aussitôt  leur indépendance politique  acquise, fut d’unifier des territoires caractérisés par une grande diversité culturelle et par une faible intégration économique et administrative. En Côte d’Ivoire singulièrement, la pluralité diversifiée des ethnies et la multiplicité  des confessions portaient à incandescence cette problématique existentielle.  Les dirigeants africains qui ne réussirent pas à combiner la pluralité des appartenances et l’unité de gestion et d’administration basculèrent dans l’unification autoritaire liberticide ou dans la diversification fédéraliste sans unité politique. Certains installèrent des dictatures personnelles, ethniques ou tribales dans des Etats marqués par l’exclusion ; d’autres instituèrent des fédéralismes sans substance menacés par les tendances centrifuges des communautés dans des territoires désintégrés. Quelques rares États parmi lesquels se comptent la Côte d’Ivoire et le Sénégal furent les exceptions qui confirmaient la règle.

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Le prolème de l’éducation moderne en Afrique.

L'éducation a pour fonction première la formation d'individus autonomes capables de s'éclairer par leur propre raison, de construire leur histoire personnelle et leur projet de vie en s'aidant de leur propre entendement. Le but principal  de l'éducation moderne est de briser  le régime des tutelles. Il est de construire et de libérer l'individu.

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Côte d’Ivoire: se coaliser ou périr, l’alternative existentielle du PDCI et du RDR.

Se coaliser et s'unifier ou périr, telle est l’alternative existentielle qui s’impose au PDCI et au RDR après leur séparation. Cette alternative, qui met en jeu leur avenir politique, les appelle à se ressourcer dans leur mémoire commune car la crise qui provoqua, à l’origine, la scission du PDCI-RDA, fut une crise de sa mémoire idéologique. Cette crise mémorielle, qui a nourri une tension centrifuge au sein de la coalition, oblige à réinvestir les fondamentaux idéologiques du PDCI-RDA historique légués par le Père de la Nation Ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny.

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Côte d’Ivoire. Ce qu’est l’houphouëtisme, mémoire historique commune du PDCI et du RDR.

Coopérer ou périr, telle est l’alternative existentielle qui s’impose au PDCI et au RDR après leur séparation. Cette alternative, qui met en jeu leur avenir politique, les appelle à se ressourcer dans leur mémoire commune car la crise qui provoqua, à l’origine, la scission du PDCI-RDA, fut une crise de sa mémoire idéologique. Cette crise mémorielle, qui a nourri une tension centrifuge au sein de la coalition, oblige à réinvestir les fondamentaux idéologiques du PDCI-RDA historique légués par le Père de la Nation Ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny.

L’idéologie du nationalisme modernisateur d’obédience libérale du PDCI-RDA, l’Houphouëtisme du Père de la Nation Ivoirienne, traduisait en idéologie mobilisatrice et en utopie politique, les besoins et les espérances démocratiques d’une société multiethnique qui aspirait à l’unité, à la liberté, à l’égalité et à la modernisation économique. Les mots de paix, de tolérance, de fraternité, de dialogue, d’unité nationale, l’appel à une Nation ivoirienne de citoyens, la célébration du métissage, la xénophilie du PDCI-RDA historique originel formulaient les attentes profondes des forces sociales d’un pays multiplement enraciné et ouvert sur le monde.

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Côte d’Ivoire: manifestation du bloc identitaire ivoirien le 20 Octobre 2016..

thumb_1758La manifestation du 20 Octobre 2016 en Côte d’Ivoire est celle du bloc identitaire ivoirien et non celle du peuple citoyen. Le bloc identitaire ivoirien appelle au boycott du référendum et manifeste pour « demander le retrait pur et simple de la nouvelle constitution » parce que l’éventuelle consécration de cette nouvelle constitution par le référendum légitimerait  la République et la citoyenneté que la constitution du 1er Aout 2016 permet de récuser. Tel est le fond du problème. Le reste n’est que décorum destiné à faire diversion.

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Que faire au FPI pour réinvestir l’espace démocratique ivoirien ?

thumb_1732Pour redevenir un parti de gouvernement en Côte d’Ivoire, le FPI doit faire sa mue républicaine et démocratique. A l’image des réformes idéologiques internes et des révolutions mentales auxquelles les partis de gauche, dans un grand nombre de pays , durent se résoudre pour se réinscrire dans le jeu démocratique contemporain, le FPI doit  passer par un aggiornamento idéologique pour  incarner le socialisme républicain ou, à tout le moins, la social-démocratie en Côte d’Ivoire. En 2011 le FPI avait été exclu de l’Internationale Socialiste en raison de sa politique nationale qui violait les fondamentaux idéologiques et les valeurs du socialisme. Il s’agit donc pour le FPI de se redéfinir selon ces fondamentaux et ces valeurs. La problématique politique à résoudre au FPI est que le parti réussisse à se libérer de la gangue idéologique qui l’enferme  dans un passé à jamais révolu, à redéfinir clairement son identité républicaine, à construire un discours universaliste. Sa métamorphose salvatrice est à la condition de ce courage politique. Elle résultera d’un arrachement à soi.

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La démocratie des blocs ethniques ou le miroir aux alouettes de Mr Alfred Babo.

thumb_1662En guise de solution aux problèmes récurrents de trichérie électorale et de confiscation des Cours constitutionnelles par les pouvoirs en place en Afrique, en guise de rémède efficace contre les crises post-électorales qui en résultent déstabilisant et ensanglantant les pays africains, l’auteur de l'article ci-contre publié dans le journal Lemonde (cf l'article dans Le Monde Afrique) propose une solution radicale. L’auteur, un Ivoirien enseignant dans une université des USA, propose tout simplement de supprimer « dans certains pays africains » l’élection présidentielle autrement dit le suffrage universel. Il propose de la remplacer  par « la brillante idée » dit-il « d’un système tout à fait inédit fondé sur une présidence tournante entre les régions ou blocs ethniques ». Cette  idée, souligne-t-il,  fut  «  proposée par un candidat à la présidentielle ivoirienne de 2015 ».

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Simone et Laurent Gbagbo ou l’irresponsabilité politique.

L et S GbagboSimone Gbagbo ne reconnait pas l’acte de l’accusation. « Je ne reconnais pas les faits », a-t-elle déclaré sous diverses formes tout au long de son procès. A l’en croire, les accusations sont des affabulations construites à partir de scènes montés de toute pièce par ses adversaires, par la France, par Nicolas Sarkozy, par la Communauté internationale, par l’ONU, par les forces néocolonialistes, et par les USA où elle avait pourtant pris ses quartiers dans le milieu évangélistes. Simone Gbagbo, la prétendue combattante de la liberté, la responsable politique, se veut pourtant innocente de toute responsabilité politique envers ses populations dans les massacres survenus dans son pays. Les dénégations de l’accusée, les manœuvres dilatoires des avocats, payés pour soustraire leur client au couperet du glaive de la justice, ne font donc  pas illusion.

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Les réseaux sociaux, médium de la réconciliation en Côte d’Ivoire.

L’Etat démocratique africain doit-il se méfier des réseaux sociaux ? 2ème  Partie

Les vertus du numérique, médium de la relation et de la communication interpersonnelles déterritorialisées, permettent d’envisager, dans les sociétés divisées par la manipulation politique des ethnies et plus généralement par des fractures communautaires, une réconciliation qui procède par la rencontre, la communication et le dialogue des cultures au moyen des réseaux et médias sociaux.

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La problématique de l’ivoirien nouveau envisagée sous l’éclairage du terrorisme djihadiste. 1ère Partie.

Les terroristes, auteurs et commanditaires du massacre des innocents commis à Grand Bassam sont entièrement responsables et coupables. Ni leurs victimes ni le peuple ivoirien ne sont en rien responsables de leurs forfaits et de leur ignominie. Néanmoins, du point de vue de la forme, une  continuité entre les crimes de masse de la guerre civile  et les massacres perpétré par les terroristes doit être établie pour éclairer la spécificité de la tâche politique qui est la nôtre : la quête d’une société nouvelle et d’un ivoirien nouveau, d’une société réconciliée avec elle-même dont le Président de la République a indiqué le chemin.

Ce que nous voulons construire, c’est une société réconciliée en profondeur avec elle-même et  dans la diversité de ses composantes. Notre projet national est de bâtir un nouveau corps politique intégrateur qui a exclu la séparation et l’exclusion et restauré en son sein la relation dialectique vivante de la particularité et de la généralité.   

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Combattre AQMI avec les valeurs de la République, des Cultures et des Religions.

AQMI est un égrégore.

AQMI, comme nous l'avons démontré,  est un non-être, un égrégore. Il vit de nos démissions et de nos abdications. L'inefficience, historiquement attestée,  de la solution militaire, de la force matérielle brutale,  contre ce néant,  procède de la nature foncièrement inconsistante de l'entité qui vient de nous agresser  à Grand-Bassam en nous utilisant contre nous-mêmes. Quand nous disons « nous », nous nous comprenons dans ce pronom personnel à la fois comme Ivoiriens et Africains. Nous nous comprenons comme communauté sociale et politique intégrée en un ensemble régional par un sentiment d'appartenance commune.

Des quatre coins du monde, de l’Europe, du Proche et Moyen Orient à l’Afrique Noire et Blanche,  la résilience de Daech, d’Al Qaeda, et d’AQMI, ces phœnix du mal,  qui renaissent de leurs cendres après avoir été anéantis par le feu des mitrailleuses, des missiles, des bombes et des grenades, dit éloquemment l’inefficience  de la solution militaire et sécuritaire exclusive que nous sommes tentés de privilégier en Afrique Noire sans les augmenter par l’indispensable autorité morale.  

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Le problème de l’unification au PDCI ? 2ème partie

On ne le rappellera jamais assez : le  projet politique  houphouëtiste, stricto-sensu, fut de bâtir en Côte d’Ivoire  une Nation de citoyens en intégrant  une société ethniquement et confessionnellement diversifiée. Le projet économique houphouëtiste fut, quant à lui, de libérer par ce biais la Côte d’Ivoire de la dépendance  au moyen de la modernisation et du développement.  Il s’est donc agi,  pour atteindre ce but, de marier l’ethnicité et la rationalité en impliquant toutes  les élites  régionales,  anciennes et nouvelles dans le  développement économique des différentes parties du territoire nationale. Ce projet d’intégration nationale fut porté par un nationalisme libéral modernisateur qui était aux antipodes d’un nationalisme communautaire antimoderniste. Projet politique d’un Etat mobilisateur animé par le souci de la modernisation, cette ambition s’est donc concrètement déclinée dans un patriotisme républicain.

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Le problème de l’unification au PDCI. 1ère partie

Dans la Côte d’Ivoire démocratique nouvelle qui en appelle à l’avènement d’un Ivoirien nouveau, le PDCI  doit rebâtir son unité sur les cendres du modèle autocratique de la politique. L’unification du PDCI ne doit pas consister à réconcilier des factions partisanes personnalisées en occultant la question idéologique et axiologique. Le débat ouvert par cette problématique doit consister en une discussion ouverte entre les divers courants d’une famille politique qui cherche à reconstruire son unité sur la base de ses valeurs politiques et morales fondamentales. Il ne doit en aucun cas se réduire à un affrontement de chefs, de personnes et de clientèles.

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Les leçons de l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2015. 1ère partie

L’élection ivoirienne s’est achevée sur le mode d’un plébiscite du candidat du RHDP par le peuple. En ce résultat (83,66 %) des urnes, la majorité des ivoiriens  salue  manifestement les performances économiques d’un candidat qui a réussi à relever, avec panache, le défi adressé par Laurent Gbagbo au sortir de la crise post-électorale en 2010: reconstruire le tissu économique en lambeaux de la Côte d’Ivoire et assurer la sécurité de tous les ivoiriens. Au lendemain de sa défaite électorale et militaire, Laurent Gbagbo avait mis son adversaire au défi de conquérir, par une légitimité d’administration, sa légitimité électorale contestée et récusée. Le succès d’Alassane Ouattara dans cette épreuve de la légitimité d’administration entre 2010 et 2015 a donc pleinement consacré  une légitimité multidimensionnelle exprimée par le message des urnes le 25 Octobre 2015. La victoire électorale quasi plébiscitaire du candidat du RHDP à un taux de 83,66%, et le taux de participation de 52,86%  obtenu dépit du mot d’ordre de boycott  lancé par la frange extrémiste du FPI, comportent en cela un certain nombre d’enseignements capitaux  qu’il importe de faire ressortir.

Le plébiscite du modèle d’intégration de la société par l’économie choisi par le candidat du RHDP.

En ce succès électoral éclatant du candidat Alassane Ouattara, il faut voir le plébiscite de son modèle d’intégration et de réconciliation de la société par l’économie, c’est-à-dire au moyen du développement endogène. Le choix de ce modèle par le gouvernement est destiné à retisser,   grâce à un programme économique efficient, l’unité brisée de la société. Ce programme devrait ouvrir la porte à la redistribution des produits de la croissance et permettre de résorber le chômage pour faire reculer la poussée identitaire en Côte d’Ivoire.

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Réponse à Madame Fanny Pigeaud à propos de son article « Ouattara verrouille sa réélection en Côte d’Ivoire ». (1ère partie)

Comme toujours, en ses articles partiaux sur la nouvelle Côte d’ivoire, Madame Fanny Pigeaud dont l’engagement journalistique en faveur de Laurent Gbagbo et de son FPI est de notoriété publique, occulte les évidences et dissimule les réalités qui desservent son idole. En dépit du ton neutre que  la journaliste s’efforce d’adopter pour respecter la déontologie de sa profession, surgit,  au détour du texte, cette  phrase caractéristique déjà déclinée sous des formes diverses dans ses précédents articles et qui trahit son parti-pris. « Le processus électoral apparaît en effet verrouillé. Le RHDP est majoritaire au sein de la CEI chargée d’organiser et de superviser le scrutin. C’était déjà le cas pour la présidentielle de 2010. À l’époque, les résultats avaient été trafiqués dès le premier tour au profit de Ouattara et au détriment de Henri Konan Bédié, rétrogradé de la deuxième à la troisième place. » Cf « Ouattara verrouille sa réélection en Côte d’Ivoire » Fanny Pigeaud. Médiapart.23-10-2015

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