Articles par balises :Conscience

LE LIBRE-ARBITRE HUMAIN NE SE CONÇOIT PAS SANS LOI.

Nous devons nous garder, en Afrique , de prendre la démocratie pluraliste pour un régime anomique (sans loi), un régime de permissivité absolue des acteurs de la société civile, d'impunité des élus, d'arbitraire et d'irresponsabilité des acteurs politiques.

Sur l’échiquier échiquier politique ivoirien une partie des acteurs qui considère que nous vivons sous une dictature immonde dévorant les âmes et les corps, est manifestement sous l'emprise de cette vision erronée qui est en contradiction avec le réel et n'exprime en réalité, comme je l'ai souvent montré, qu'une projection psychique de type Rorschach. Ils voient la Côte d'Ivoire comme ils sont eux-mêmes. Ils projettent sur le pouvoir ivoirien leur propre vision erronée du pouvoir.

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RÉUNIR, NON PAR LE BAS, MAIS PAR LE HAUT

DIBI Kouadio Augustin

Professeur titulaire de philosophie,

Université Félix HOUPHOUËT BOIGNY de Cocody

 

La nature sait nous parler sans aucun discours, sans aucun mot, sans aucun son. Elle nous invite simplement à apprendre à tourner nos sens vers l'intérieur pour l'entendre. Qui a pu suivre la Cérémonie de Présentation des Vœux du Nouvel An, le Lundi 6 Janvier 2020, au Palais Présidentiel, a dû lire, dans toutes les paroles prononcées, l'expression d'un désir profond : celui de consolider les acquis.

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L’autonomie de la pensée, source de la souveraineté du peuple en démocratie et bastion imprenable contre la désinformation.

L’autonomie de la pensée, la capacité de la personne à penser par soi-même, à être l’auteur absolu de ses choix, est le fondement ultime de la démocratie. Cette autonomie de la pensée, cette efficience de l’esprit critique est la condition ultime de la souveraineté du peuple.

Etre autonome et donc souverain c’est prendre de la distance critique par rapport à soi-même et aux divers déterminismes externes. Cette aptitude à la distanciation critique, considérée comme aptitude spécifique de l’être humain,  est le fondement de la Liberté et la condition de l’Egalité. Elle constitue le peuple comme entité morale et politique.

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Combattre AQMI avec les valeurs de la République, des Cultures et des Religions.

AQMI est un égrégore.

AQMI, comme nous l'avons démontré,  est un non-être, un égrégore. Il vit de nos démissions et de nos abdications. L'inefficience, historiquement attestée,  de la solution militaire, de la force matérielle brutale,  contre ce néant,  procède de la nature foncièrement inconsistante de l'entité qui vient de nous agresser  à Grand-Bassam en nous utilisant contre nous-mêmes. Quand nous disons « nous », nous nous comprenons dans ce pronom personnel à la fois comme Ivoiriens et Africains. Nous nous comprenons comme communauté sociale et politique intégrée en un ensemble régional par un sentiment d'appartenance commune.

Des quatre coins du monde, de l’Europe, du Proche et Moyen Orient à l’Afrique Noire et Blanche,  la résilience de Daech, d’Al Qaeda, et d’AQMI, ces phœnix du mal,  qui renaissent de leurs cendres après avoir été anéantis par le feu des mitrailleuses, des missiles, des bombes et des grenades, dit éloquemment l’inefficience  de la solution militaire et sécuritaire exclusive que nous sommes tentés de privilégier en Afrique Noire sans les augmenter par l’indispensable autorité morale.  

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En quoi consiste véritablement la souveraineté des Africains face à la CPI ?

La CPI est-elle légitime pour juger pénalement les dirigeants africains ? 3ème partie.  

Dans un article paru dans le quotidien Le Monde, en réaction à la contribution critique de Mme Hamidou Anne dans le même journal, Mr Yann Gwet, entrepreneur et essayiste Camerounais, approuve la décision de l’UA et considère que « C’est aux Africains de juger leurs monstres »(Le Monde.fr Le 03.02.2016). Déférer nos monstres à la CPI, c’est fuir nos responsabilités et abandonner la souveraineté de nos Etats. Cet appel à assumer notre responsabilité souveraine d’Africains indépendants, en jugeant pénalement  nos monstres dans nos tribunaux nationaux, est de bon sens et pétri de bonnes intentions. Peut-on cependant considérer comme consentement à une tutelle le fait de déférer nos monstres dans une institution judiciaire transcontinentale qui a vu le jour avec la participation volontaire des Africains et lorsque les conditions locales ne permettent pas de les juger dans le pays avec toutes les garanties requises? Peut-on considérer comme abandon de souveraineté la reconnaissance de la légitimité d’une institution judiciaire pénale à compétence universelle, qui vient compléter les tribunaux nationaux et internationaux, à laquelle les Africains ont participé de plein gré en se considérant d’abord comme membres de la communauté humaine par-dessus les nations et par-dessus les continents?

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Attentat terroriste de Ouagadougou ! Pourquoi et que faire ?

Le scénario d’asservissement culturel et économique des populations de l’Afrique Noire  n’a pas varié d’un iota depuis des siècles. Une entreprise d’expansion économique et culturelle, murie hors d’Afrique, enrôle de gré ou de force des Négro-africains en qualité d’agents actifs locaux, c’est-à-dire précisément en qualité de mules serviles pour implanter territorialement en Afrique Noire, l’idéologie, la culture ,les représentations et les comportements qui vont assurer sa tutelle. Le chef de l’expédition de Ouagadougou avait « des traits maghrébins, mesurait un peu plus d’1,80 m et portait une chemise bleu-rouge avec un jean ». Il dirigeait l’équipée  sanglante sur Ouagadougou à la tête d'un commando constitué de deux Négros Africains, des hommes de main du chef missionné par Aqmi la filiale maghrébine d’une entreprise terroriste implantée au Moyen-Orient. Combattre les « croisés » (sic) en Afrique, y implanter un nouvel islam sectaire dans un projet d’acculturation, déraciner l’islam contemplatif syncrétique des Africains, le remplacer par un islam politique réinterprété comme idéologie d’un Etat expansionniste, telles sont les missions confiées aux filiales maghrébines de la centrale moyen-orientale,  et sous-traitées localement par des Négro-africains recrutés en tant que mercenaires pour les besoins de la cause lointaine. Du Nigeria, où des émules qui sont en réalité des mules locales se sont pleinement réapproprié ce projet, au Mali, une stratégie de pénétration de l’Afrique Noire configurée selon le modèle du Croissant se substitue après deux siècles à l’ancienne pénétration coloniale qui fut configurée selon le modèle de la Croix.

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Réponse à Mme Akobla, commentatrice dans Lebanco, à propos de mon parti-pris.

Suite à ma « Réponse à Mme Fanny Pigeaud », le samedi 24-Octobre 2015 dans les colonnes du journal en ligne ivoirien Lebanco.net, Mme Akobla, une citoyenne  ivoirienne à l’esprit critique aiguisé m’a fait des remarques qui me semblent fondées du point de vue de son interprétation qui était légitime. Cette citoyenne dont j’avais remarqué depuis la crise post-électorale ivoirienne les commentaires pertinents dans le Journal Lebanco durant mon séjour Viennois,  m’avait trouvé partial et outrageusement  engagé dans la défense du camp Alassane Dramane Ouattara contre le camp de Laurent Gbagbo. Le point de vue critique  de cette citoyenne admirable au jugement politique mesuré et  sûr et la réponse que je lui avais adressé  méritent d’être portés à la connaissance du public d’autant plus qu’il concerne l’une des problématiques centrales du nécessaire débat social et politique ivoirien que l’élection potentialise.

Commentaire. Rédigé par: Akobla   le: Samedi 24 Octobre 2015

« Mr Dieth moi Gbagbo ne me manque absolument pas et je ne veux même plus qu'il revienne en CI, mais je trouve que vos articles sont improductifs à la longue parce que votre parti-pris est flagrant ! Donc finalement ça enlève à l'objectivité de vos propos et c'est bien dommage. Au début quand je vous lisais j'appréciais mais maintenant je n'ai plus envie de lire et quand je le fais je fini par lire en diagonale tout le long du texte pour VITE FINIR… Akobla »

La défiance de Mme Akobla qui s’inquiète d’un parti-pris indu et d’une partialité condamnable de ma part est légitime et pertinente.  Ce que la société et les populations  ivoiriennes attendent de nous qui prétendons être des intellectuels et qui devons toutefois mériter ce statut, c’est l’impartialité d’une analyse objective critique qui permet de définir les situations, d’éclairer la conscience et la raison publiques. C’est aussi, dans les situations critiques, un engagement sans concession pour les valeurs qui préservent le vivre-ensemble, la dignité humaine et la fraternité universelle.

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Goodluck Jonathan, l’anti-Laurent Gbagbo ou l’initiation du principe de responsabilité politique en Afrique

En reconnaissant humblement sa défaite,  Goodluck Jonathan rompt, au Nigéria, le fil des habituelles violences post-électorales et initie un nouveau commencement. Il institue  une tradition d’alternance pacifique du pouvoir, en dépit de sa présidence marquée par la corruption et par la démission multisectorielle de son régime. Le Nigeria des jours d’après la proclamation du résultat de la présidentielle et la reconnaissance de sa défaite par Goodluck Jonathan  n’est pas secoué, du Nord au Sud et d’Est en Ouest, par des massacres inter-confessionnels et inter-ethniques sur fond de nouvelles vidéos horrifiantes de la secte islamiste Boko haram. C’est un Nigéria apaisé qui vient d’acter l’alternance démocratique et le fair-play de ses dirigeants politiques. C’est un Nigeria qui commence à écrire une nouvelle page de l‘histoire de sa démocratie avec de nouvelles valeurs et de nouveaux principes. Goodluck Jonathan institue en cela au Nigeria une tradition de démocratie apaisée qui pourrait s’inscrire dans la durée, si sa décision faisait école et jurisprudence devenant pour les Nigérians  un exemple. Si ce geste inédit au Nigeria  réussissait à irradier positivement,  en tant que nouveau principe politique, l’élection des gouverneurs de la Fédération le 11 avril prochain, on pourrait voir en Goodluck Jonathan le père de la nouvelle démocratie Nigériane.

A la différence de Goodluck Jonathan,  Laurent Gbagbo initie au contraire en Décembre 2010,  une déflagration de la Côte d’Ivoire en refusant de reconnaître sa défaite électorale après une présidence calamiteuse marquée par la corruption de son  gouvernement, par une justice aux ordres, par les assassinats politiques, les meurtres et le délabrement des institutions publiques. La Côte d’Ivoire des jours d’après le refus par Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale est une Côte d’Ivoire secouée par les violences, par la guerre civile et les massacres de masse. La gouvernance sereine du nouveau Pouvoir élu d’Alassane Dramane Ouattara brisera ce fil maudit de la violence politique en initiant, en Côte d’Ivoire, une tradition de démocratie apaisée à partir de 2011.

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