Articles par balises :Tradition

La trahison de Bernard Dadié.

Dadié_Gbagbo02Bernard Dadié, chef de file d’une pétition internationale  pour la libération de Laurent Gbagbo ! Qui l’eut cru malgré les engagements équivoques et inquiétants du célèbre écrivain anticolonialiste ivoirien ! Bernard Dadié s'est apparemment figé à l'époque de la lutte anticolonialiste contre les Français. Le vieil homme a été incapable de s’apercevoir qu’on avait changé d’époque, et que l’oppression de type colonial et la domination sociale  avaient été réappropriées et reconduites avec âpreté par des dirigeants africains dont Laurent Gbagbo contre leur propre population. En faisant de Laurent Gbagbo son héros comme Heidegger, le célèbre philosophe allemand avait choisi Hitler par cécité, le célèbre auteur de "Climbié" a définitivement trahi l'Esprit, les Lettres et les humanités comme Brasillach, Céline et tant d'autres!

Son intelligence pointue et critique ne lui a pas permis de voir que Laurent Gbagbo est le complice local d'un réseau idéologique identitaire et affairiste occidental adepte du complotisme et du négationnisme. Ce réseau colonialiste, qui n'a en rien renié l'impérialisme éventuellement génocidaire, a été activement impliqué au Rwanda.

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Le problème de l’unification au PDCI ? 2ème partie

On ne le rappellera jamais assez : le  projet politique  houphouëtiste, stricto-sensu, fut de bâtir en Côte d’Ivoire  une Nation de citoyens en intégrant  une société ethniquement et confessionnellement diversifiée. Le projet économique houphouëtiste fut, quant à lui, de libérer par ce biais la Côte d’Ivoire de la dépendance  au moyen de la modernisation et du développement.  Il s’est donc agi,  pour atteindre ce but, de marier l’ethnicité et la rationalité en impliquant toutes  les élites  régionales,  anciennes et nouvelles dans le  développement économique des différentes parties du territoire nationale. Ce projet d’intégration nationale fut porté par un nationalisme libéral modernisateur qui était aux antipodes d’un nationalisme communautaire antimoderniste. Projet politique d’un Etat mobilisateur animé par le souci de la modernisation, cette ambition s’est donc concrètement déclinée dans un patriotisme républicain.

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Le but final de l’élection présidentielle en démocratie. L’exemple de la Côte d’Ivoire.

Quelle est la fonction de l’élection et spécifiquement de l’élection présidentielle en démocratie électorale-représentative. Quel en est le but final ?  L’élection démocratique est-elle un choix pragmatique de programmes indifféremment de la personne qui les porte?  Est-elle, au contraire, au-delà de ce choix, un concours de sélection populaire d’un individu-général  capable d’incarner en sa personne l’intérêt général et de servir le Bien Public ?

En Afrique, en Côte d’ivoire en particulier, l’importance de ce moment capital de la vie politique qui restitue le pouvoir au peuple dans une démocratie électorale-représentative, n’a pas échappée  aux populations qui en ont pris pleinement la mesure comme en témoigne le taux de participation de 54,63% malgré l’appel au boycott lancé par la coalition CNC dirigée par la frange extrémiste du FPI .

L’Etat colonial avait désapproprié les peuples africains de leur droit de choisir leurs dirigeants. Les dictatures et les autocraties qui s’installèrent en Afrique après l’Indépendances des Etats,  prorogèrent cette désappropriation. Les parodies électorales  servirent à dissimuler la domination des peuples par des oligarchies locales et endogènes. Dans les nouvelles démocraties électorales-représentatives, le moment électoral permet aux peuples de se réapproprier ce droit vital des dirigés à choisir librement leurs dirigeants dans une communauté politique. Il importe alors de déterminer la fonction spécifique de ce moment capital de la temporalité démocratique  pour en mobiliser de manière optimale les vertus.

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La conscience républicaine : Une urgence en Côte d’Ivoire.

Indignation républicaine contre le « collectif de cadres bété » de Gagnoa. 2ème partie

Construire une conscience politique républicaine pour sauvegarder le leadership économique de la Côte d’Ivoire.

En Afrique de l’Ouest, les « collectifs de cadres ethniques » à l’image du « collectif de cadres bété » de Monsieur Gnahoré Jean-Baptiste  sont une spécificité ivoirienne. Ils véhiculent une culture antirépublicaine anti-démocratique et antilibérale qui menace l’unité politique et le leadership économique de la Côte d’Ivoire. Il faut les combattre en promouvant une conscience politique républicaine populaire

Prenons donc acte du nationalisme ethnique et de la solidarité tribale revendiqués et assumés de Monsieur Gnahoré Jean-Baptiste et de son « collectif de cadres bété » pour souligner que, cette tare qui menace la Démocratie et la République dans les sociétés multiethniques postcoloniales africaines, est singulièrement marquée en Côte d’Ivoire. L’électorat guinéen a tendance à s’organiser selon des polarités ethniques sans que le phénomène ne prenne la forme systématique d’un nationalisme ethnique dirigé expressément contre le régime républicain. A la différence de la Côte d’Ivoire, le projet d’abattre la République en reconfigurant la Loi Fondamentale, le Code électorale et les listes électorales sur la base de critères ethniques  n’a jamais été formulé en Guinée ni au Mali, ni au Libéria ou en Sierra Léone malgré les guerres civiles atroces que ces deux derniers pays ont traversées. Au Mali,  l’irrédentisme touareg a revendiqué, depuis la création du pays, un séparatisme fondé sur la défense d’une identité culturelle en invoquant à tort ou à raison le motif d’une politique du gouvernement centrale jugée ségrégationniste.

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La démocratie libérale à l’épreuve en Afrique Noire.3ème partie. Les enseignements du modèle japonais.

Les enseignements du modèle japonais.

 Dans les pays de tradition holiste,  où la dynamique de l’histoire a imposé la démocratie libérale en qualité de régime politique   à un moment donné, un certain volontarisme progressiste patriotique  des élites est nécessaire pour s’en approprier l’esprit. Ce choix pragmatique ne signifiant guère capitulation politique et acceptation passive d’une acculturation étrangère, cette indispensable appropriation de la dimension substantielle de la démocratie libérale permet de mettre les potentialités émancipatrices de ce régime au service des besoins spécifiques de la nation. Le volontarisme démocratique modernisateur de l’élite japonaise de l’ère Meiji et bien plus tard, de la période d’occupation américaine qui a vu la modernisation du Japon,  constitue un exemple historique de cette réappropriation culturelle féconde d’un apport étranger. Cette modernisation s’opéra par le haut et fut le fait des élites qui, tout en en préservant l’identité culturelle du peuple japonais, adoptèrent la démocratie libérale et les techniques occidentales et procédèrent à une refonte globale des structures du pays pour le mettre au niveau des impératifs des temps nouveaux.

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Le Président Alassane Dramane Ouattara sert-il l’intérêt général en Côte d’Ivoire ? ( 2 ième partie)

En Côte d’Ivoire, l’économie libre de marché est un modèle politique alternatif.

En Côte d’Ivoire, la politique gouvernementale actuelle  de reconstruction des infrastructures est régie par la logique de l’intégration nationale de la diversité sociale par l’économie libre de marché. Il y a ici un choix politique situé dans l’orthodoxie d’une tradition économique et politique, celle du libéralisme économique, fondé sur l’idée que l’économie libre de marché permet de réaliser l’émancipation des individus et des collectivités et de libérer les peuples de toutes les formes de domination politique. Toute la problématique politique en un pays d’Afrique Noire, qui opère le choix du libéralisme, est alors de conformer la praxis gouvernementale aux valeurs et à l’utopie du modèle libéral, d’y rapporter intelligemment les particularismes culturels locaux sans dévoyer ces valeurs et cette utopie afin d’en déployer pleinement la productivité dans un contexte socio-historique donné.

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Les pièges de l’identité en Côte d’Ivoire à l’approche de l’élection présidentielle.

En Côte d’Ivoire, deux modèles politiques et économiques s’affrontent. Les défenseurs de la démocratie libérale et de l’économie libre de marché, son versant économique nécessaire, affrontent les adeptes de la démocratie populaire à économie contrôlée par un Etat communautaire.  Favorisée par les excès du capitalisme financier décrié   et remis en question de part et d’autre dans le monde, une démagogie populiste  tente de recouvrir d’un écran de fumé protecteur  le combat d’arrière garde des tenants ivoiriens  de l’anti-développement et de la régression politique qui se sont regroupés dans une Coalition Nationale d'Opposition dite CNC.  Deux projets antinomiques de société sont en effet  proposés aux Ivoiriens : d’une part, une société libre ouverte pluraliste, diversifiée et hétérogène construite sur le principe de la citoyenneté et, d’autre part, une société fermée, autoritaire, traditionaliste, ethniquement homogène, construite sur le principe de l’ethnicité et de l’autochtonie, contrôlée et dominée par des élites lignagères.

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Les sources endogènes du paupérisme des populations en Afrique Noire. 1ère partie

Les « étrangers » boucs émissaires d’un système endogène de domination.

Dans la plupart des Etats d’Afrique Noire, l’une des anomalies qui sautent aux yeux de l’observateur étranger est le paupérisme du plus grand nombre et la concentration scandaleuse de la richesse financière et du pouvoir économique dans les mains de la classe politique et des familles dirigeantes. A l’ère du triomphe de l’économie libérale et de la démocratie censées se conjuguer pour promouvoir l’intégration socio-économique et politique sans discrimination de la population, la désintégration sociale et les inégalités s’accentuent paradoxalement en Afrique noire. Malgré les forts taux de croissance économiques constatés en plusieurs Etats, ces maux semblent s’approfondir sur fond de séparatisme et de désintégration des Etats postcoloniaux. On est frappé par la contradiction constituée par la coexistence du paupérisme du plus grand nombre avec une inventivité créatrice populaire qui semble donc étouffée ou à tout le moins gaspillée.

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En quoi consiste le véritable héritage politique de Félix Houphouët Boigny ?

Le véritable héritage politique de Félix Houphouët Boigny, ce  sont les valeurs de la République mariées à la diversité culturelle pour fonder une nation faite de la coexistence harmonieuse des mémoires, c'est-à-dire des cultures ethniques  et des valeurs universelles. Telle fut et est redevenue la Côte d’Ivoire après l’éclipse et les ténèbres des années 2000 à 2010.

Au niveau économique, l’héritage que Félix Houphouët Boigny légua aux Ivoiriens est une manière  de produire  la richesse nationale: c’est la synthèse entre investissement et redistribution qui permet de doter un pays en infrastructures, et de développer  la productivité individuelle et collective grâce à la libre entreprise, une voie indirecte de redistribution.

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Le PDCI-RDA n’est pas un héritage familial

Lors d’une visite à  Nantes la semaine dernière, l’ex- Premier ministre Charles Konan Banny  a prononcé, le  mercredi 10 mars 2015,  un discours programmatique  devant ses partisans en Europe. (Voir l'article dans connectionivoirienne.net)

Dans ce discours abscons, relatif à la direction du PDCI-RDA et centré sur la thématique de l’héritage et du droit des héritiers, le candidat à la présidentielle ivoirienne a mélangé les registres de la politique et de la famille. Il a posé le village et la famille en modèles normatifs de la cité et de la république. Il a considéré les coutumes et les traditions comme les normes de la politique et du droit positif dans l’Etat moderne ivoirien. Il a considéré le PDCI-RDA et la magistrature suprême comme un héritage et un patrimoine familial. Ce discours fut en cela un archétype des conceptions patrimonialistes de L’Etat et du pouvoir qui sont en contradiction avec la démocratie républicaine électorale. Entreprendre une lecture critique de  ce discours du candidat à la présidentielle ivoirienne d’Octobre 2015 est donc essentiel.

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