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Côte d’Ivoire : les leçons de l’accord de principe créant le parti unifié RHDP.

En considérant, sous la perspective  de la substance, cet  accord consacrant formellement l’avènement du Parti unifié RHDP, tirons-en les enseignements et les conséquences pratiques possibles.

L’accord de création du parti unifié innove en instaurant de nouvelles normes sur l’échiquier politique ivoirien. Il redonne la priorité  à  l’intérêt général et au Bien commun dans l’affrontement politique. Il montre que cet affrontement n’est pas seulement déterminé par les intérêts particuliers partisans et les stratégies d’appareils.

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Côte d’Ivoire : Franklin Nyamsi (le conseiller) recadre Soro Guillaume (le Président de l’Assemblée nationale)

Du jamais vu dans aucun Etat du monde ! Sous ce titre grandiloquent et ampoulé, « Guillaume Soro et la métaphore du fleuve, des rivières et des ruisseaux : la pédagogie nautique d’un grand navigateur politique »,  Franklin Nyamsi, fidèle à sa jactance et à son pédantisme habituels, vient de recadrer son chef en réinterprétant le propos de ce dernier à l’aune de son propre agenda et de ses ambitions personnelles.

Les centaines de conseillers de Ministres et de Président d’institution exerçant leur office dans l’Etat ivoirien ne se sont jamais permis de franchir les limites de leurs périmètres respectifs. Sauf un : le conseiller du Président de l’Assemblée nationale. Avant de déserter l’espace public ivoirien après en avoir été chassé sous des volées de bois verts par le vaillant peuple ivoirien,  il s’était déjà livré à ce genre de jeu dangereux.

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La réconciliation nationale ivoirienne, œuvre d’une classe politique socialement représentative.

La réconciliation nationale ivoirienne sera l’œuvre d’une classe politique socialement représentative. La représentativité sociale est, en démocratie, le lien entre le peuple et ses élus. Pour que la réconciliation des acteurs politiques, autrement dit des élus, conduise  à celle des acteurs sociaux  au terme d’une crise politique aiguë, il faut d’abord que les premiers soient socialement représentatifs. Leur représentativité ne doit être de type factionnelle, communautaire ou régionaliste. Il faut ensuite que ces deux instances du corps politique soient unies par le consensus sur les valeurs du régime. Il faut enfin que la crise politique ne résulte pas d’une remise en question du régime. Il faut qu’elle ait été causée par une défaillance accidentelle des institutions médiatrices du consensus démocratique.

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La problématique de l’ivoirien nouveau envisagée sous l’éclairage du terrorisme djihadiste. 1ère Partie.

Les terroristes, auteurs et commanditaires du massacre des innocents commis à Grand Bassam sont entièrement responsables et coupables. Ni leurs victimes ni le peuple ivoirien ne sont en rien responsables de leurs forfaits et de leur ignominie. Néanmoins, du point de vue de la forme, une  continuité entre les crimes de masse de la guerre civile  et les massacres perpétré par les terroristes doit être établie pour éclairer la spécificité de la tâche politique qui est la nôtre : la quête d’une société nouvelle et d’un ivoirien nouveau, d’une société réconciliée avec elle-même dont le Président de la République a indiqué le chemin.

Ce que nous voulons construire, c’est une société réconciliée en profondeur avec elle-même et  dans la diversité de ses composantes. Notre projet national est de bâtir un nouveau corps politique intégrateur qui a exclu la séparation et l’exclusion et restauré en son sein la relation dialectique vivante de la particularité et de la généralité.   

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Le problème de l’unification au PDCI ? 2ème partie

On ne le rappellera jamais assez : le  projet politique  houphouëtiste, stricto-sensu, fut de bâtir en Côte d’Ivoire  une Nation de citoyens en intégrant  une société ethniquement et confessionnellement diversifiée. Le projet économique houphouëtiste fut, quant à lui, de libérer par ce biais la Côte d’Ivoire de la dépendance  au moyen de la modernisation et du développement.  Il s’est donc agi,  pour atteindre ce but, de marier l’ethnicité et la rationalité en impliquant toutes  les élites  régionales,  anciennes et nouvelles dans le  développement économique des différentes parties du territoire nationale. Ce projet d’intégration nationale fut porté par un nationalisme libéral modernisateur qui était aux antipodes d’un nationalisme communautaire antimoderniste. Projet politique d’un Etat mobilisateur animé par le souci de la modernisation, cette ambition s’est donc concrètement déclinée dans un patriotisme républicain.

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Le problème de l’unification au PDCI. 1ère partie

Dans la Côte d’Ivoire démocratique nouvelle qui en appelle à l’avènement d’un Ivoirien nouveau, le PDCI  doit rebâtir son unité sur les cendres du modèle autocratique de la politique. L’unification du PDCI ne doit pas consister à réconcilier des factions partisanes personnalisées en occultant la question idéologique et axiologique. Le débat ouvert par cette problématique doit consister en une discussion ouverte entre les divers courants d’une famille politique qui cherche à reconstruire son unité sur la base de ses valeurs politiques et morales fondamentales. Il ne doit en aucun cas se réduire à un affrontement de chefs, de personnes et de clientèles.

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La CNC plébiscite le programme politique et économique d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire..

Le paradoxal programme économique des dirigeants de la CNC.

Les dirigeants emblématiques de la CNC qui soutenaient que le développement économique est impossible sans la réconciliation politique, préalable sine qua non selon leurs dires, viennent presque tous de publier leurs programmes économiques consciencieusement ficelés. Ces programmes définissent les grandes lignes des actions économiques qu’ils comptent, aussitôt élus,  mettre en œuvre pour résoudre les problèmes économiques et sociaux des ivoiriens. Le plus étonnant en ces programmes exclusivement centrés sur l’économie et les finances est qu’aucun mot ne soit dit, qu’aucune proposition de solution ne soit avancée concernant la réconciliation politique.  Serait-il alors possible de mettre en œuvre un programme de développement économique  dans un pays, clivé par l’héritage d’une guerre civile, en lequel la réconciliation politique n’est pas encore réalisée ?

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Le Président Alassane Dramane Ouattara sert-il l’intérêt général en Côte d’Ivoire ? 1ère partie.

En démocratie, la légitimité s’apprécie selon un double critère : la légitimité électorale, déterminée par la majorité du suffrage, et la légitimité administrative, qui se conquiert par le service effectif de l’intérêt général et du bien commun par le gouvernement. Quand un parti qui a remporté l’élection présidentielle échoue dans ce service administratif de l’intérêt général, il perd sa légitimité.

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Quel modèle démocratique choisir pour unir à nouveau les ivoiriens ?

Après avoir été unis  sous le modèle de la République dans  l’Etat mobilisateur à parti unique, les Ivoiriens se sont divisés dans  la démocratie multipartisane et se sont affrontés dans une guerre civile où la revendication identitaire a pris le dessus  sur la citoyenneté. A l’approche de la Présidentielle, la violence des discours et la démission symbolique du président de la CDVR qui s’est déclaré candidat à la magistrature suprême sous thème de la défense identitaire tendent à prouver que la réconciliation des ivoiriens   est prise en otage parce que certains acteurs politiques récusent le modèle démocratique actuellement appliqué en Côte d’Ivoire.

Il faut donc explorer les divers modèles démocratiques pour identifier celui qui pourrait permettre de  réaliser  cet objectif ultime : Faire revivre ensemble les ivoiriens dans la fraternité et l’hospitalité comme le proclame l’Hymne National ; refaire coexister les ivoiriens dans le sentiment d’appartenance commune qui les a toujours unis. Il s’agit donc d’évaluer, dans cette enquête, le modèle démocratique correspondant le mieux à la réalité sociale de la Côte d’Ivoire, société multiethnique et pluriconfessionnelle cosmopolite.

Trois modèles historiques s’offrent à notre investigation, la démocratie du communautarisme ethnique, la démocratie populaire du communisme révolutionnaire, la démocratie électorale représentative du libéralisme.

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A quand une marche républicaine à Abuja ? Le paradoxe africain après Paris, Maiduguri et Baga

Après la marche républicaine de Paris qui avait  pleinement révélé le caractère scandaleux  du silence de la communauté internationale face au drame nigérian, on s’attendait à une marche républicaine expresse de la communauté internationale  à Abuja!

On assiste, au contraire, à la mise en place laborieuse d’une riposte institutionnelle et militaire régionale  au djihadisme de la terreur de boko haram et à une certaine indifférence des sociétés civiles! De la même manière,  l’enthousiasme révolté du « Bring back our girls » avait vite cédé la place à l’indifférence et à un sentiment d’impuissance.

Après le rassemblement citoyen international auquel de nombreux Africains ont pris spontanément part pour défendre  les valeurs républicaines blessées,  on s’attendait à un rassemblement citoyen  transfrontalier en Afrique pour défendre la République et le respect de la dignité humaine contre la barbarie djihadiste et l’intégrisme confessionnel.

On a, au contraire, le spectacle étrange et inquiétant des manifestations « anti-Charlie hebdo » qui se révèlent être des manifestations vouées à la  défense du fondamentalisme confessionnel antirépublicain. Des marches anti-Charlie hebdo s’avèrent être des quasi-justifications des effroyables massacres perpétrés par le djihadisme de la terreur en Afrique et dans le monde.

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