Articles par balises :Programme économique

Ce que sont, la démocratie et le débat démocratique.

L’inénarrable Franklin Nyamsi, le  "conseiller spécial " du chef du Parlement ivoirien, qui choisirait pour les Ivoiriens une démocratie déclamatoire de « leader générationnel » dirigée par un mâle alpha dominateur entouré d’une cour de griots laudateurs, n'a pas compris que la démocratie est le régime de la raison publique et de la maturité d’un peuple en quête de développement endogène et d’intégration nationale.

Il n’a pas compris que la démocratie est une médiation politique permettant de transformer l'économie de marché en développement endogène.

Ce « conseiller » spécialisé dans la démagogie et le verbalisme creux, sans repères et sans mémoire,  n’a pas compris (mais en a-t-il la capacité morale cognitive) que la démocratie c’est l’articulation négociée d’un programme économique et d’un programme politique inclusif destinée à réaliser l’intégration nationale de la pluralité sociale.

La démocratie permet de remplir cet office par la vertu de la séparation des pouvoirs (que nie le trio autocratique Bedié-Gbagbo-Soro) tout simplement parce que les asynchronies du couple investissement/redistribution et le changement social se gèrent efficacement par le dialogue social et la négociation au sein d'un système politique autonome à équidistance entre la société civile et l'Etat.

Le débat démocratique c'est à la fois le dialogue social, la confrontation constructive des différentes représentations du bien commun, la négociation des compromis entre les intérêts divergents des différentes catégories socio- professionnelles et collectivités de la société civile. Telle est la nature du débat démocratique.

 La démocratie ce n'est pas le blablabla et le discours vide et démagogique des faux intellectuels et des faux philosophes tels Franklin Nyamsi. La démocratie, ce n'est pas la lutte sauvage pour la capture du pouvoir d'Etat à laquelle s'adonnent les idolâtres du pouvoir tels le trio Bédié-Gbagbo-Soro à coup de discours populistes, d'appels au séparatisme ethnique, d'incitation à la haine inter-ethnique et au crime, de discours xénophobes, de stigmatisation de catégories de la population nationale. La démocratie, ce n'est pas l'appel démagogique à une "réconciliation" nationale entendue comme partage des dépouilles de l’État par des complices en prédation. La démocratie, ce n'est pas le culte débridé de la personnalité, la recherche d'un mâle alpha dominateur et roublard.

Le peuple majoritaire ivoirien et certains de ses acteurs politiques les plus représentatifs réunis au sein du RHDP l'ont compris. Ils ont compris que la démocratie est une médiation permettant de transformer l’économie de marché en développement endogène au sein du dialogue social et de la négociation des compromis. Ils agissent et votent dans ce sens pour réaliser ce projet. La majorité électorale continue du RHDP depuis Décembre 2010 tend à prouver que le peuple ivoirien, en quête de développement endogène et d’intégration nationale consacre dans les urnes la légitimité d'administration de cette formation politique.  

Elections locales ivoiriennes 2018 : les raisons de la victoire du RHDP.

Comme l’on pouvait s’y attendre, à travers l'analyse  objective des discours et des pratiques des divers protagonistes, les séquences successives des élections locales ont confirmé les pronostics. Les résultats des urnes sont en adéquation avec les offres politiques et les programmes des divers partis et candidats. Le RHDP a remporté la majorité des voix. L’opposition, rejointe par le courant dissident ethno-nationaliste du PDCI, a recolté  la minorité des voix.

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L’enjeu central de la Présidentielle ivoirienne 2020, éclairé par une politique fiction.

Sous les clameurs des appels au respect impératif du principe d’alternance du pouvoir en Côte d’Ivoire, osons imaginer une politique fiction et tirons, par déduction et induction, les conséquences logiques d’un tel évènement. Cette réclamation bruyante cache des profils anti-démocratiques inquiétants.

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Présidentielle 2020 en Côte d’Ivoire : la différence entre gouvernance programmatique et gouvernance erratique.

La gouvernance programmatique est démocratique. La gouvernance erratique est anti-démocratique. La gouvernance programmatique respecte le principe élémentaire de la démocratie qui consiste à porter publiquement à la connaissance du peuple, plusieurs mois avant l’élection présidentielle, le programme des candidats qui sollicitent son vote. La gouvernance erratique viole ce principe élémentaire. Piétinant la souveraineté du peuple, elle cache sa vacuité programmatique sous le silence.

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Côte d’Ivoire : les leçons de l’accord de principe créant le parti unifié RHDP.

En considérant, sous la perspective  de la substance, cet  accord consacrant formellement l’avènement du Parti unifié RHDP, tirons-en les enseignements et les conséquences pratiques possibles.

L’accord de création du parti unifié innove en instaurant de nouvelles normes sur l’échiquier politique ivoirien. Il redonne la priorité  à  l’intérêt général et au Bien commun dans l’affrontement politique. Il montre que cet affrontement n’est pas seulement déterminé par les intérêts particuliers partisans et les stratégies d’appareils.

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RHDP : les avantages politiques évidents de l’unification.

En démocratie multi-partisane, la formule de la coalition-unification, le caractère inclusif du discours et du projet sociétal partisan sont les conditions de possibilité de la majorité électorale, car chaque parti politique est, par essence, minoritaire. Dans le cas d’espèce du RHDP, l’unification permet de construire, face à la concurrence politique qu’instaure la démocratie multi-partisane, un bloc libéral pérenne structuré par le programme politique et le projet sociétal de l’houphouëtisme.

Un parti politique est, comme l’indique sa dénomination de parti (pars),  une partie d'un tout. Il ne peut, en tant que tel, exprimer la Nation entière et représenter toutes les catégories de la société. Il ne représente politiquement qu’une partie de la société dont il défend les intérêts et les valeurs.  Du fait de cette nature ontologique, il est a priori électoralement minoritaire dans le cadre d’un régime de démocratie multi-partisane. Il doit conquérir la majorité électorale à l’aide d’un discours républicain rassembleur, d’un programme politique et un projet sociétal inclusifs.

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Côte d’Ivoire : comment reconstruire la représentativité sociale de nos partis politiques pour en finir avec le tribalisme ?

Comme je l’ai souligné dans une contribution précédente, le PDCI-RDA, qui regroupa l’ensemble de partis politiques ivoirien sous le régime de parti unique, fut un parti de planteurs, de cheminots, de fonctionnaires, d’instituteurs, de travailleurs du secteur privé, de commerçants, d’entrepreneurs, d’ouvriers, de dockers et j’en passe. Les syndicats qui s’affilèrent au PDCI-RDA représentèrent les intérêts de corporations professionnelles. La représentativité du PDCI-RDA était donc sociale. Elle n’était pas communautaire et ethnique.

 Lors de l’instauration du multipartisme dans les années 1980 les nouveaux partis politiques ivoiriens naissant de la matrice commune du PDCI-RDA auraient dû se restructurer sur cette base sociale du parti-unique. A partir de leur conscience de classe encore vivante, les diverses catégories sociales ivoiriennes auraient pu se rassembler dans de nouveaux  partis politiques incarnant les différentes obédiences idéologiques de la droite libérale et de la gauche socialiste représentant et défendant des intérêts sociaux catégoriels divergents

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Côte d’Ivoire : l’aile politique des FN de Guillaume Soro doit déclarer son identité politique.

La thématique de la réconciliation nationale ne saurait guère tenir lieu d’offre partisane et encore moins de programme politique du candidat des Forces Nouvelles, pour l’élection présidentielle de 2020. La réconciliation est une demande judiciaire. Elle est adressée aux juges et non pas aux politiciens. La problématique centrale de cette campagne présidentielle prématurément ouverte est que les offres politiques correspondent aux demandes sociales des Ivoiriens. Le peuple ivoirien a besoin de savoir ce que les partis et les groupes politiques en compétition pour l’exercice du pouvoir en 2020, lui proposent relativement à ses demandes sociales catégorielles, à la politique intérieure et extérieure, au développement économique endogène, au service de  l’Intérêt général et du bien commun. Le groupe Guillaume Soro est appelé à jouer sa partition sur ce registre.

Ayant visité dans son "Orthodoxie du soroïsme" la compilation d’idées que Franklin Nyamsi, l’intellectuel organique du groupe, propose en guise de grandes lignes du soroïsme destinées à guider l’action politique du candidat des FN, j’ai découvert un écrit apologique relevant du culte de la personnalité. Je n’y ai trouvé aucune ébauche d’une Weltanschauung politique, d’une vision du monde, d’une offre politique, d’un courant idéologique libéral, socialiste, ou conservateur.

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La CNC plébiscite le programme politique et économique d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire..

Le paradoxal programme économique des dirigeants de la CNC.

Les dirigeants emblématiques de la CNC qui soutenaient que le développement économique est impossible sans la réconciliation politique, préalable sine qua non selon leurs dires, viennent presque tous de publier leurs programmes économiques consciencieusement ficelés. Ces programmes définissent les grandes lignes des actions économiques qu’ils comptent, aussitôt élus,  mettre en œuvre pour résoudre les problèmes économiques et sociaux des ivoiriens. Le plus étonnant en ces programmes exclusivement centrés sur l’économie et les finances est qu’aucun mot ne soit dit, qu’aucune proposition de solution ne soit avancée concernant la réconciliation politique.  Serait-il alors possible de mettre en œuvre un programme de développement économique  dans un pays, clivé par l’héritage d’une guerre civile, en lequel la réconciliation politique n’est pas encore réalisée ?

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