Articles par balises :Violence

Gouvernance responsable en Côte d’Ivoire : une comparaison entre les gouvernances RHDP et FPI à l’aune du témoignage des faits. (2ième partie)

Convoquons les faits pour comparer la gouvernance actuelle RHDP à la gouvernance précédente FPI sur le registre de la responsabilité politique de l’État envers la société. Rappelons que l’Etat démocratique qui se définit comme service public, est par-dessus tout caractérisé par sa capacité à assumer cette responsabilité politique, à refléter la société, à être à l’écoute de ses besoins et à répondre à ses demandes. Notons que dans les dictatures et les despotismes, l’État est une puissance de tutelle et de répression de la société. Il impose son arbitraire à la société et oppose une fin de non recevoir aux demandes de cette dernière. Dans les démocraties républicaines au contraire, l’État est dans une relation d’interaction  symbiotique avec la société. En sa forme plénière, il se réalise comme État-providence.

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Les leçons de la chute de Marine Le Pen au débat télévisé de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle 2017.

Le match attendu, la confrontation des programmes et des projets sociétaux entre Marine Lepen et Emmmanuel Macron le mercredi 3 Mai dernier, n’a pas eu lieu. Et pour cause : Marine Le Pen la candidate du Front National a été incapable de dérouler le moindre programme politique et économique viable et cohérent, le moindre projet de société explicite. Le dos au mur, du fait de cette incapacité foncière, elle s’est livrée à l’invective, aux tentatives de diffamation de son adversaire, à la stigmatisation du « système » incarné selon elle par ce dernier. Sur la scène du débat public télévisé couvert par ses jacasseries et ses ricanements à gorge déployée, Marine Le Pen, tel un chauffard ivre, a violemment heurté les glissières de sécurité, et dérapé en plusieurs tonneaux dans le décor, blessant les téléspectateurs. Cette sortie de route stupéfiante de la candidate du Front National qui avait su donner le change jusqu’à cette épreuve fatidique du débat télévisé de l’entre-deux-tours soulève donc de graves questions.

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Laurent Gbagbo fut-il un démocrate ? 2ème partie

Laurent Gbagbo n’a pas combattu pour ouvrir la Côte d’Ivoire au multipartisme afin d’instaurer, pour de bon, la démocratie en faisant des trois principes cardinaux de ce régime les maximes suprêmes du pouvoir d’Etat et les lois de la politique en Afrique. Affilié idéologiquement au socialisme révolutionnaire nationaliste de type léniniste-stalinien, sa conversion à l’élection démocratique fut de nature opportuniste et tactique autant que stratégique. A défaut de la voie révolutionnaire qui n’est plus dans l’air du temps, l’élection démocratique fut pour Laurent Gbagbo  un moyen d’accéder légalement  au pouvoir pour installer une dictature de classe. Les massacres de masses perpétrées par ses milices et ses escadrons de la mort contre les catégories sociales désignées comme ennemis, accomplirent l’œuvre d’élimination des ennemis de classe  qui est inhérent au projet révolutionnaire du socialisme de type léniniste stalinien. Ce fut en même temps un travail d’éradication  qui satisfaisait le projet de purification ethnique contenu dans le nationalisme ethnique,  second visage sombre du national-socialisme du FPI. Fidèle à sa conception du peuple comme peuple ethnique, le combat « démocratique » révolutionnaire de Laurent Gbagbo a nécessairement accouché d’une dictature communautaire  désireuse de libérer la Côte d’Ivoire en la purifiant des concitoyens désignés comme étrangers.

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L’Afrique du sud, l’espérance brisée de l’Afrique Noire.

La solution de Jacob Zuma contre  la xénophobie est-elle crédible ?

Le président sud-africain Jacob Zuma s'est engagé le mercredi 15 avril dernier à combattre la xénophobie, relatent les journaux. Après la semaine d’émeutes xénophobes, le président Jacob Zuma a promis de s'attaquer aux racines du mal."Les Sud-Africains ne sont pas xénophobes", a-t-il assuré. "Si nous ne traitons pas les problèmes sous-jacents, cela va recommencer!", a-t-il dit.

 Comment compte-t-il alors s'attaquer aux "racines du mal" xénophobe?  En luttant contre « la culture de la violence héritée de l'apartheid " explique-t-il. Au plus fort de la semaine des agressions xénophobes, le président Zuma avait déploré que la culture de la violence, héritée du régime ségrégationniste de l'apartheid, n’ait pas été assez combattue lors de l'avènement de la démocratie. "En Afrique du Sud, nous avons eu un système nommé apartheid, qui était très violent. Pour l'abattre, nous avons dû être très violents aussi. Cette culture n'a pas été prise en compte", a-t-il dit. « Dans l'euphorie de l'arrivée de Nelson Mandela au pouvoir en 1994, nous avons adopté une Constitution excellente et nous avons cru que cette Constitution, ce document, allait résoudre le problème". "Grave erreur", a ajouté le chef de l'Etat sud-africain.

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La maîtrise de la bataille politique, condition de la victoire du RHDP en Octobre 2015

En dehors de tout parti pris idéologique ou affectif, le souhait  du  bon sens commun est que le candidat du RHDP remporte l’élection à la Présidentielle d’Octobre 2015 pour une raison toute simple : le bilan économique social et politique du FPI et de ses alliés en dix ans de pouvoir a été catastrophique et terrifiant. Battu dans les urnes en décembre 2010, le FPI a pourtant refusé de s’amender politiquement. Il a refusé de se livrer à une autocritique pour repenser et redéfinir ses objectifs politiques et économiques afin de les réorienter selon une perspective républicaine. Il a refusé de jouer sa partition dans la production du bien commun et du service de l’intérêt général. Il s’est arc-bouté sur un refus irrationnel global du gouvernement élu arguant jusqu’à ce jour, contre tout bon sens politique, avoir été exproprié d’une imaginaire victoire.

 Le FPI demeure, dans la mémoire de la majorité des Ivoiriens, comme un épouvantail effrayant auquel sont associées les images de violence, de guerre  de mort, de corruption, de brutalité, d’intolérance, de division, de  dictature, de régression économique, sociale et politique, de médiocrité et d’incompétence. Son prétexte d’avoir été empêché de gouverner et d’appliquer son programme par des rebellions et des séditions organisées par des puissances hostiles ne saurait nullement être reçu.

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A Achille Mbembe. Ce n’est pas le peuple de Mandela qui devient fou. C’est L’ANC

Non!  Monsieur Achille Mbembe !   Ce n'est pas le peuple de Mandela qui devient fou! C'est l'ANC au pouvoir en Afrique du sud qui a trahi l'héritage de Mandela et qui devient fou. C'est l'ANC au pouvoir en Afrique du sud  qui a trahi l'héritage de Mandela (cf. Notre article « Nelson Mandela ou le pouvoir du caractère » décembre 2015)  en s'accaparant le pouvoir politique et en partageant le pouvoir économique avec les Blancs au détriment du petit peuple  noir sud-africain. C'est cet ANC qui détourne la colère du petit peuple spolié sur les boucs émissaires "étrangers".

 Ciril Ramaphosa, un des compagnons de route de l’ANC de la dernière heure, est devenu l'un des hommes les plus riches d'Afrique du sud sans compter une pléthore d'autres tandis que le petit peuple,  sur lequel ces oligarques sud-africains noirs  n'hésitent pas à faire ouvrir le feu comme en témoigne le massacre de mineurs en grève, crève la dalle !

Monsieur Achille M'bembe vous qui aviez déménagé avec armes et bagages au pays de l'anticolonialisme et du panafricanisme triomphant, porté au pinacle en Afrique Noire , vous devez maintenant avoir le courage de tourner votre critique contre cette élite prédatrice noire qui est en train de sucer le sang du petit peuple sud africain et qui en détourne la colère vers les boucs émissaires « étrangers » ! Ne vous contentez pas d'une condamnation générale! Parlez plutôt de la responsabilité de Jacob Zuma, de ses châteaux, de cette bourgeoisie de parvenus noirs tous membres de l'ANC qui, indifférents à la misère du plus grand nombre, s'empiffrent. Brocardez ces rois traditionnels qui furent des collaborateurs zélés du pouvoir blanc sous l'apartheid et qui en appellent aujourd’hui à l’expulsion des étrangers noirs ! Parlez de la dérive oligarchique des compagnons de Mandela ! Parlez de leur goût immodéré  pour l’ostentation dans une Afrique du sud plus inégalitaire que jamais. Parlez de  Jacob Zuma et de son prédécesseur Thabo Mbeki qui avaient tous les deux  dépêché aux portes  d’Abidjan une flotte surarmée pour soutenir et défendre l’imposture et la violence meurtrière de Laurent Gbagbo un autre « anticolonialiste » et « panafricaniste » xénophobe qui sévissait en Côte d’Ivoire. Pour ce qui nous concerne nous n'avons jamais été dupes de l'esbroufe « panafricaniste » et « «anticolonialiste » de ces prédateurs qui ont oublié leur origine, les townships,  aussitôt le pouvoir d'Etat dans leurs mains. Ils ont commencé à se remplir le ventre et les poches  au détriment du peuple noir  et à trahir l'héritage de Mandela avant sa mort.

Comme hier en Côte d’Ivoire, les « étrangers » en Afrique du sud, aujourd’hui, ne sont que les boucs émissaires et les victimes expiatoires d’une politique locale de prédation qui s’appuie sur un système  endogène de domination dont nous  révélerons bientôt l’architecture. Le petit peuple qui s’engage dans ces ratonnades meurtrières est un peuple manipulé et instrumentalisé par des politiciens sans foi ni loi.

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Goodluck Jonathan, l’anti-Laurent Gbagbo ou l’initiation du principe de responsabilité politique en Afrique

En reconnaissant humblement sa défaite,  Goodluck Jonathan rompt, au Nigéria, le fil des habituelles violences post-électorales et initie un nouveau commencement. Il institue  une tradition d’alternance pacifique du pouvoir, en dépit de sa présidence marquée par la corruption et par la démission multisectorielle de son régime. Le Nigeria des jours d’après la proclamation du résultat de la présidentielle et la reconnaissance de sa défaite par Goodluck Jonathan  n’est pas secoué, du Nord au Sud et d’Est en Ouest, par des massacres inter-confessionnels et inter-ethniques sur fond de nouvelles vidéos horrifiantes de la secte islamiste Boko haram. C’est un Nigéria apaisé qui vient d’acter l’alternance démocratique et le fair-play de ses dirigeants politiques. C’est un Nigeria qui commence à écrire une nouvelle page de l‘histoire de sa démocratie avec de nouvelles valeurs et de nouveaux principes. Goodluck Jonathan institue en cela au Nigeria une tradition de démocratie apaisée qui pourrait s’inscrire dans la durée, si sa décision faisait école et jurisprudence devenant pour les Nigérians  un exemple. Si ce geste inédit au Nigeria  réussissait à irradier positivement,  en tant que nouveau principe politique, l’élection des gouverneurs de la Fédération le 11 avril prochain, on pourrait voir en Goodluck Jonathan le père de la nouvelle démocratie Nigériane.

A la différence de Goodluck Jonathan,  Laurent Gbagbo initie au contraire en Décembre 2010,  une déflagration de la Côte d’Ivoire en refusant de reconnaître sa défaite électorale après une présidence calamiteuse marquée par la corruption de son  gouvernement, par une justice aux ordres, par les assassinats politiques, les meurtres et le délabrement des institutions publiques. La Côte d’Ivoire des jours d’après le refus par Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale est une Côte d’Ivoire secouée par les violences, par la guerre civile et les massacres de masse. La gouvernance sereine du nouveau Pouvoir élu d’Alassane Dramane Ouattara brisera ce fil maudit de la violence politique en initiant, en Côte d’Ivoire, une tradition de démocratie apaisée à partir de 2011.

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Goodluck Jonathan, l’anti- Laurent Gbagbo

La leçon décisive délivrée à l’Afrique Noire par l’élection nigériane est le fair- play démocratique exemplaire de Goodluck Jonathan qui a reconnu humblement sa défaite dans les urnes et en a assumé l’entière responsabilité sans recourir à des faux-fuyants, sans désigner des boucs émissaires et sans mettre le feu au Nigeria pour tenter de conserver le pouvoir. L’opposition ivoirienne qui semble ne retenir de l’élection présidentielle nigériane que l’efficacité stratégique de la coalition à candidature unique dévoile, en cette polarisation sur l’instrumentalité, son manque de vision politique et son incapacité à assurer la direction d’un pays! Dénonçant une prétendue « dictature » du RHDP elle brocardait en effet, il y a peu de temps, le principe même de la coalition politique à candidature unique en démocratie. Réduisant la démocratie multipartisane au pluralisme sauvage des candidatures partisanes et individuelles, elle semblait en effet réduire la finalité de la démocratie à la lutte pour la prise du pouvoir et sa conservation

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