Articles par balises :Agression

La CPI est-elle légitime pour juger pénalement les dirigeants politiques africains ? 1ère partie

La légitimité de la CPI est de nature cosmopolitique.

Pour un certain nombre de dirigeants politiques africains et pour une grande partie des élites africaines, la CPI est a priori illégitime. Soutenus en cette accusation par des courants idéologiques occidentaux et orientaux, ils soutiennent que  cette Cour internationale de justice est à la solde des anciens Etats coloniaux et plus généralement à la solde des puissances occidentales. L’actuel procès de l’ex-chef d’Etat ivoirien Laurent Gbagbo et de son ministre  Blé Goudé voit fleurir des  titres évocateurs dans certains journaux tels « L’Afrique se mobilise contre la « justice » néocoloniale de La Haye » qui traduisent, sans équivoque, le sentiment d’une frange des opinions africaines.

La CPI serait un instrument politique de tutelle et de domination néocoloniale. Elle permettrait aux puissances occidentales, et notamment aux anciens Etats coloniaux, d’imposer aux Africains leur conception de la justice et du droit. Sous le couvert d'une institution prétendant être de compétence universelle serait mise en place une tutelle politico-judiciaire permettant d’éliminer les dirigeants africains qui dérangent l’ordre néocolonial établi. Les contempteurs de la CPI excipent, en guise de preuves, le fait que la CPI, institution d’inspiration occidentale qui siège symboliquement dans un pays occidental, a jusqu’ici exclusivement jugé et condamné des leaders politiques et des chefs de guerre africains.

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L’Afrique du sud, l’espérance brisée de l’Afrique Noire.

La solution de Jacob Zuma contre  la xénophobie est-elle crédible ?

Le président sud-africain Jacob Zuma s'est engagé le mercredi 15 avril dernier à combattre la xénophobie, relatent les journaux. Après la semaine d’émeutes xénophobes, le président Jacob Zuma a promis de s'attaquer aux racines du mal."Les Sud-Africains ne sont pas xénophobes", a-t-il assuré. "Si nous ne traitons pas les problèmes sous-jacents, cela va recommencer!", a-t-il dit.

 Comment compte-t-il alors s'attaquer aux "racines du mal" xénophobe?  En luttant contre « la culture de la violence héritée de l'apartheid " explique-t-il. Au plus fort de la semaine des agressions xénophobes, le président Zuma avait déploré que la culture de la violence, héritée du régime ségrégationniste de l'apartheid, n’ait pas été assez combattue lors de l'avènement de la démocratie. "En Afrique du Sud, nous avons eu un système nommé apartheid, qui était très violent. Pour l'abattre, nous avons dû être très violents aussi. Cette culture n'a pas été prise en compte", a-t-il dit. « Dans l'euphorie de l'arrivée de Nelson Mandela au pouvoir en 1994, nous avons adopté une Constitution excellente et nous avons cru que cette Constitution, ce document, allait résoudre le problème". "Grave erreur", a ajouté le chef de l'Etat sud-africain.

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