Articles par balises :République

Laurent Gbagbo, l’anti-Félix Houphouët-Boigny : le remplacement de la politique par la guerre.

Conflit Affi/Gbagbo au FPI : le mythe brisé de Laurent Gbagbo. 2ième partie

 La mission assignée par Laurent Gbagbo à son parti fut, dès le départ, antipolitique (cf « Conflit Affi/Gbagbo au FPI : le mythe brisé de Laurent Gbagbo » 1ère partie, cedea.net). Le FPI ne fut pas destiné à représenter politiquement les intérêts du plus grand nombre dans la cité, à contribuer à l’intégration nationale de la diversité des catégories sociales du pays. Il ne s'est pas constitué comme instrument fonctionnel chargé d'articuler, dans la cité, le système social et le système politique. Il ne s'est pas défini comme médiateur institutionnel entre la société civile et l'Etat. Le parti de Laurent Gbagbo s’est défini dès le départ comme mouvement antisocial de libération nationale contre des envahisseurs étrangers, contre des ennemis et des traitres dans la Côte d’Ivoire indépendante. Il ne s’est pas défini comme parti politique républicain. Il s'est défini comme parti extrémiste réactionnaire.

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La dimension cognitive du programme d’intégration nationale en Côte d’Ivoire.

Un programme d’intégration nationale  comporte nécessairement deux dimensions : une dimension  technique et une dimension cognitive. La nation est « l’association d’une organisation économique et d’une conscience d’identité culturelle » souligne Alain  Touraine. Elle ne se réduit pas à un réseau d’activités et d’échanges économiques.

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Les Ivoiriens : des citoyens avant tout.

LES IVOIRIENS SONT, AVANT TOUT, DES CITOYENS PAR DELÀ LEURS IDENTITÉS ETHNIQUES RESPECTIVES. C'EST L’ŒUVRE CARDINALE ET LA MÉMOIRE DE L'HOUPHOUETISME.

Etre Ivoirien c’est être citoyen par delà une identité ethnique assumée dans la République. Tel fut le viatique politique légué par Félix Houphouët-Boigny à sa postérité.  Dans la République de Côte d'Ivoire, un Baoulé reste aussi, et surtout, un citoyen comme nous l'enseigna  Félix Houphouët-Boigny.

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Le défi civique de l’élite intellectuelle et politique ivoirienne.

L'élite intellectuelle et politique ivoirienne se doit de relever un défi civique afin d'apaiser l'élection présidentielle 2020. Elle doit remplacer, à court et long terme, l'affrontement des personnes, les attaques ad-hominem et la compétition des injures par l'affrontement des projets sociétaux et des programmes, par la compétition des représentations divergentes du bien commun. Elle doit élever le niveau du débat public et répondre à la demande populaire d’argumentation et de clarification conceptuelle des enjeux de la lutte politique et de la compétition pour l’exercice du pouvoir d’Etat. C’est à cette condition que la souveraineté du peuple se traduit concrètement dans les urnes.

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Réflexion critique sur le débat télévisé « Qu’est-ce qui divise les houphouëtistes ? »

Deux représentations antinomiques de la société, de la nation et de l’État et plusieurs quiproquos divisent les houphouëtistes. En cette scission intérieure, s’affrontent une conscience fausse et une conscience objective de l’houphouëtisme. Refonder réflexivement dans l’esprit de l’houphouëtisme l’action politique de la famille qui s’en réclame est une médiation nécessaire et vitale. Cette réflexivité continue permet de renforcer contre la conscience fausse, la conscience objective dont dépend la durabilité historique du programme houphouëtiste.

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CE QU’EST L’HOUPHOUËTISME de Félix Houphouët-Boigny.

L’houphouëtisme de Félix Houphouët-Boigny est un modèle de gouvernance fondé sur la réappropriation du programme et du projet sociétal de la démocratie républicaine par le grand dirigeant politique africain.

L’houphouëtisme est, en Côte d’Ivoire, la combinaison des valeurs constitutives de ce régime avec la base sociologique de notre pays. La grande diversité ethnique et confessionnelle de cette base soulevait d’emblée le problème de son articulation avec l’impératif d’unité de gestion dans l’Etat central post-colonial.

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Railleries, sarcasmes, lazzis, attaques gratuites contre les Houphouétistes : quand Bédié franchit le Rubicon.

Ambroise Tiétié

Journaliste Professionnel

au Rassemblement.

Le samedi 26 janvier 2019, recevant les jeunes de son parti à Daoukro, le président Henri Konan Bédié a traité ses ex-alliés du RHDP ‘’de fils adultérins’’ d’Houphouët-Boigny, avant de prononcer des mots peu amènes sur la mobilisation au 1er Congrès de la coalition.

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Démonstration massive de force du RHDP parti unifié en Côte d’Ivoire: la leçon de ce succès.

La plate-forme incohérente et impossible "Bédié-Gbagbo-Soro" semble être, pour les Ivoiriens, un épouvantail. L’échec patent de la contre manifestation organisée à son domicile privée à Daoukro par Henri Konan Bédié, le même jour,  pour tenter de contrer par le nombre, la démonstration de force du RHDP parti unifié au stade Félix houphouët-Boigny, le samedi 26 janvier 2019, à Abidjan, est un signe de défiance populaire sans équivoque,  des Ivoiriens.

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Le RHDP parti unifié, continuité d’une vision républicaine et démocratique en Côte d’Ivoire.

Le RHDP parti unifié, est la continuité d’une vision républicaine et démocratique scellée en 1960 par l’alliance de la tradition et de la modernité, des identités ethniques et de la rationalité économique dans le nationalisme libéral universaliste de Félix Houphouët-Boigny et son PDCI-RDA qui en fut la truelle institutionnelle.

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LE PDCI-RDA COMME UNE MONTRE CASSĒE

DIBI Kouadio Augustin

Professeur titulaire de Philosophie

Université Félix Houphouët Boigny de Cocody

LE PDCI-RDA COMME UNE MONTRE CASSĒE

Dans une de ses œuvres théâtrales, Gabriel Marcel écrivait : « Tu n'as pas l'impression que  nous vivons, si cela peut s'appeler vivre, dans un monde cassé? Oui, cassé comme une montre cassée. Le ressort ne fonctionne plus. En apparence, il n'y a rien de changé. Tout est bien en place. Mais, si on la porte à son oreille, on n'entend plus rien ». Tout  ne donne-t-il pas l'impression que le cœur du PDCI a cessé de battre, que ce qui, des décennies durant, lui assura sa vitalité et son animation réflexive, a perdu de sa flamme et s'est en chemin obscurci ? Certes, cette formation politique existe, si l'on s'en tient à ses gestes au dehors, à ses déclarations quotidiennes et au défilé incessant de ses communiqués à l'endroit de ses militants ! Mais, au-dedans de lui-même, le ressort n'est-il pas manifestement déréglé?

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L’échec de l’intelligentsia africaine face à la problématique d’intégration nationale dans les États post-coloniaux.

Les appels de Bob Marley et de Myriam Makeba à l’unité nationale et transnationale des peuples africains sont, jusqu’en ce premier quart du 21ème siècle, restés quasiment lettre morte.

Toujours divisés à l’intérieur des Etats et maintenant menacés par les séparatismes ethniques et confessionnels, les États de l’Afrique postcoloniale peine à réaliser leur intégration nationale et leur unité transnationale, régionale et continentale.  

Ils  sont  marqués par l’incapacité de leur intelligentsia à formuler et à résoudre la problématique vitale d’unité politique de la diversité des appartenances ethniques et confessionnelle. Le sentiment d’appartenance nationale entre les identités culturelles diversifiées des territoires  est battu en brèche par le sentiment d’appartenance communautaire et par le rejet subséquent de l’altérité. Le panafricanisme est démenti par le repli identitaire et la xénophobie.

Armée du verbalisme antidémocratique de la révolution prolétarienne et des déclamations creuses de l’anticolonialisme de salon et de l’antilibéralisme, une grande partie de l’intelligentsia des États postcoloniaux officie en qualité d’intellectuelle organique au service des despotismes ou s’engage dans une opposition inefficiente porteuse de domination. Inspirée bien souvent  par le modèle marxiste et maoïste elle installe des dictatures liberticides et anime des oppositions anti-démocratiques.

Depuis les années 1990, dans l’ère de la démocratie pluraliste, elle opère en qualité d’architecte des intégrismes confessionnels et du mythe ethno-nationaliste. Obsédée par le culte du terroir, de l’autochtonie et du village, elle  installe des États communautaires ségrégationnistes, manie avec dextérité le charabia étrange de l’anticolonialisme oppresseur et du panafricanisme xénophobe.

Les Etats africains peinent donc à réaliser leur intégration nationale et leur unité politique régionale et continentale.

Le modèle politique d’État-nation qui permet d’opérer la combinaison de l’unité de gestion et de la diversité des appartenances est supplanté par un modèle concurrent d’unité politique. Une partie l’intelligentsia africaine rejette le modèle de l’Etat-nation démocratique pluraliste au profit du modèle de la communauté villageoise ethiquement homogène et de l'Etat communautaire parce que ces derniers favorisent l’instrumentalisation politique de l’ethnicité dans la lutte pour le pouvoir.

Dans les États centralisés ce modèle d’homogénéité  communautaire qui combat l’État-nation moderne a enfanté des dictatures tribales et lignagères. Dans les États fédéraux il a engendré des fédéralismes ethniques et confessionnels sans unité politique réelle. Ces modèles véhiculent nécessairement des politiques d’exclusion, génèrent la désintégration nationale et le sous-développement.

L’enjeu politique de la démocratie africaine est aujourd’hui de substituer au modèle politique d’unité communautaire qui sépare et divise, le modèle politique d’unité nationale qui réunit et rassemble. Le projet de construction nationale devrait, à cet effet animer le programme des majorités démocratiques et son exécution devrait être le critère de leur légitimité politique.

Le progressisme africain selon le prisme déformant des gauchistes communautaires français tels François Mattei.

Pour les courants extrémistes de la gauche française et pour leurs intellectuels organiques à l’image de François Mattei, de Michel Galy, et de certaines tendances de la gauche-caviar française à l’image de Guy Labertit, l’ethno-nationaliste africain qui en appelle aux identités primordiales, et qui combat pour la restauration des modèles politiques du passé, est un authentique homme de gauche et un progressiste.

En Afrique, le nationalisme identitaire est une force de progrès d’après leur conception communautaire du socialisme. En France, ils considèrent  que le nationalisme est  une force de réaction, une antithèse radicale du patriotisme. Mais, en Afrique, ils jugent que  le nationalisme est identique au patriotisme parce que les communautés culturelles précoloniales sont des nations.

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L’ironie de l’histoire en Côte d’Ivoire.

« Quand nous aurons la victoire, nous partagerons, en partageant les responsabilités avec le FPI » clame Henri Konan Bédié qui s’octroie le beau rôle de chef incontestable d’une improbable plateforme d’opposition. Dans cette phrase absconse, Henri Konan Bédié utilise le mot « victoire » pour dire «  pouvoir » et le mot « responsabilité » pour dire « portefeuille ministériel». Car telle semble être, comme tendent à le démontrer les discours et les pratiques,  la raison d’être ultime de la politique au PDCI d'Henri Konan Bédié et au FPI de Laurent Gbagbo. Le pouvoir et les portefeuilles ministériels, la puissance et les postes juteux de l’Etat en sont la finalité absolue. (Cf  cedea.net: « Les raisons profondes de l’échec des plate-formes et des coalitions politiques en Afrique »).

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La thématique de l’invasion étrangère, une arme anti-politique prisée en Côte d’Ivoire.

 
"Le nationalisme, c'est d'abord la haine…Le nationalisme c'est d'abord la haine des autres" dit Romain Gary. La démocratie, régime des droits fondamentaux de la personne,  ne se construit pas avec la haine car la démocratie est d'abord la reconnaissance et l'amour des autres. La démocratie  est le régime de la pluralité et de la reconnaissance réciproque des altérités.  
Ceux qui, en Côte d'Ivoire, prétendent être les parangons de la démocratie en tenant le discours haineux du nationalisme ethnique xénophobe sont des imposteurs. La démocratie ne saurait être représentée par la haine des autres et de l'étranger.
 L'étonnante invasion de l'espace public ivoirien, ces temps – ci, par  la thématique de l'invasion étrangère  a un air de déjà vu. Elle survient toujours à des étapes cruciales du temps politique ivoirien  telles les élections et les alternances de pouvoir.

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Les élections locales ivoiriennes révèlent un échiquier politique bipolarisé.

Les discours et les actions politiques des protagonistes des élections locales qui viennent de se dérouler en Côte d’Ivoire ont révélé un échiquier politique clairement bipolarisé. L’affrontement politique ivoirien oppose une coalition républicaine de centre-droit et un bloc identitaire en essai de formation.

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