Articles par balises :Côte d’Ivoire

Editorial. En Afrique, respecter l’esprit de l’alternance du pouvoir et non pas seulement la lettre.

Nous devons respecter l'esprit de l'alternance du pouvoir et non pas exclusivement la lettre. Nous devons respecter la substance  de ce marqueur de la démocratie pluraliste et non pas exclusivement sa procédure.

Il est vital de distinguer, en Afrique, l'alternance démocratique substantielle du pouvoir qui transforme la société dans un sens progressiste d'émancipation collective et individuelle et l'alternance formelle oligarchique du pouvoir qui protège les systèmes locaux de prédation au profit des coteries politiques.

L'alternance du pouvoir sans construction nationale, sans représentation politique des intérêts de la diversité des catégories de la société, sans programme concret d'intégration nationale et d'unification politique de la cité, l'alternance formelle du pouvoir qui laisse intacts les systèmes locaux de ségrégation et de prédation est un fléau anti-démocratique car ce n'est rien d'autre qu'un tour de table alternatif des membres d'une coterie politique à la mangeoire du pouvoir.

Cette alternance formelle et non substantielle n'est rien d'autre qu'un réajustement structurel des logiques résilientes de prédation qui donnent le change à la communauté internationale.

LA DÉMOCRATIE NE S'IDENTIFIE GUÈRE À L'ALTERNANCE FORMELLE DU POUVOIR. ELLE S'IDENTIFIE AU SERVICE DES INTÉRÊTS DU PEUPLE PAR UNE CLASSE POLITIQUE SOCIALEMENT REPRÉSENTATIVE, RÉGULIÈREMENT CONTRÔLÉE ET PÉRIODIQUEMENT RENOUVELÉE OU RECONDUITE PAR LE SUFFRAGE UNIVERSEL SELON LE CRITÈRE DE L'APPRÉCIATION POPULAIRE DU BILAN .

Alternance du pouvoir oui. Mais alternance de programmes concurrentiels d'inclusion sociale et d'intégration nationale sans lesquels l'alternance du pouvoir n'est qu'une illusion, le masque commode d'une succession de politiques de prédation et de désintégration de la cité.

 

Démocratie et nationalisme communautaire : la question de la justice sociale, des vertus civiques, du développement endogène et de l’émancipation des peuples.

Pour que la  justice sociale puisse se réaliser dans un État moderne,  le régime politique de la cité doit, par ses institutions et par son projet sociétal global, permettre de marier la rationalité économique et l’identité ethnique, de combiner l’exigence d’investissement et l’impératif de redistribution. Ces institutions et ce projet sociétal global doivent permettre  de reconnaître et de défendre simultanément les intérêt particuliers qui s’expriment dans la cité et l’intérêt général qui permet de les unir. Le régime politique de la cité doit permettre de construire, à partir de la multiplicité des appartenances culturelles, un corps politique uni par un sentiment d'appartenance commune.

Il doit en être  ainsi pour que les vertus civiques se développent dans la cité, que les échanges produisent du développement endogène, que l’interaction entre le pouvoir politique et la société conduise à l’émancipation des peuples.

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La cause profonde de l’allégeance de Henri Konan Bédié et consorts à Laurent Gbagbo. IIème partie.

Il est évident, pour le sens commun, que l’allégeance surréaliste d’Henri Konan Bédié et des figures historiques de son PDCI à Laurent Gbagbo s’explique, à première vue, par un calcul sordide qui n’honore pas l’ex-président de la République : le désir de capturer l’électorat de ce dernier en escomptant et en souhaitant secrètement son maintien dans les geôles de la CPI.

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Alliance PDCI-FPI : Le ‘’serpent’’ et le ‘’bâton’’ peuvent-ils cohabiter ?

Ambroise Tiétié

Journaliste professionnel

Au quotidien ivoirien Le Rassemblement.

Alliance PDCI-FPI : Le ‘’serpent’’ et le ‘’bâton’’ peuvent-ils cohabiter ?

Lorsque le PDCI-RDA a perdu le pouvoir le 24 décembre 1999, suite à un pronunciamiento, Laurent Gbagbo n’avait pas caché sa joie, estimant ‘’qu’il y a des coups d’Etat qui sont salutaires’’. Quelques jours plus tard, il mobilisait ses troupes en leur rappelant que ‘’le serpent n’est pas mort’’ et qu’il fallait donc ‘’garder le bâton’’. Le ‘’serpent’’, c’était le PDCI-RDA.

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La synergie de la mobilisation et de l’intellection, condition d’une campagne électorale efficiente en démocratie pluraliste.

Une campagne de mobilisation sans cognition, sans réflexivité, et sans intellection critique organisée et systématisée,  favorise les démagogues et les autocrates qui parlent aux pulsions primaires des foules et non pas à l'intelligence d'individus raisonnables. Elle ouvre un boulevard aux ethno-populistes qui excitent les émotions, stimulent les peurs ataviques et les fermetures identitaires. Elle leur fait, a priori, la part belle.

Elle avantage, par sa grisaille, les aventuriers sans programme et projet de société identifiable dont la spécialité est de parler l'argot et d'inonder l'espace public par la confusion d'une propagande agressive multiforme débilitante accompagnée par les décibels d'une sono tonitruante qui permettent de capturer le peuple dans le filet visqueux de la non-pensée.

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Présumée fin de mandat tumultueux, regrets, dictature, etc. : l’inconséquence des pro-Soro mise à nu.

Depuis que l’ex-PAN Guillaume Soro a quitté le perchoir, ses proches et soutiens ne se privent pas de petites phrases acidulées pour dire tout le bien qu’ils pensent du régime en place. Certains ne se gênent pas pour soutenir que Ouattara a échoué, quand d’autres affirment qu’on est ‘’en dictature’’ et d’autres encore qu’ils ‘’regrettent d’avoir porté Ouattara au pouvoir’’.

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Ce qui se cache sous « la thématique d’échec de la réconciliation nationale » en Côte d’Ivoire.

La dénonciation par les acteurs de la plate-forme de l’opposition ivoirienne  d'un prétendu échec du Président de la République à réconcilier les Ivoiriens est une récrimination corporative partisane. Ce n'est pas une demande globale de la société civile ivoirienne. Elle vient d'une partie de l'échiquier politique ivoirien.

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LA PROTECTION DES MINORITÉS, CRITÈRE NATURELLE DE LA LÉGITIMITÉ DÉMOCRATIQUE IVOIRIENNE.

Le PDCI de Henri Konan Bédié, le FPI de Laurent Gbagbo et le RACI de Soro Guillaume qui font de l’exclusion de l’Altérité et de la chasse à l’étranger  leur programme politique commun, devraient comprendre que leur défaite électorale en 2020 en est mathématiquement et politiquement actée. Ils  devraient s'y résigner.

LA DÉMOCRATIE PLURALISTE EST LE RÉGIME DE LA PROTECTION DES MINORITÉS.

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Ce qu’il en est de la notion d’étranger : une clarification indispensable en Côte d’Ivoire.

La notion d'étranger ne renvoie pas à la même réalité selon qu'on se trouve dans un État-nation ou dans un État qui reste ethniquement fragmenté ou dont la nation est en voie de construction.

Dans les États-nation, dans les pays qui ont réussi à rassembler et unifier les diverses collectivités culturelles du territoire et se sont, de ce fait, transformés en un corps politique lié par un sentiment d'appartenance commune citoyenne, l'étranger est de la nationalité d'un autre pays. Il vient de l'extérieur des frontières du territoire de l’État.

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Protéger la présidentielle ivoirienne 2020 à l’aide des principes rationnels élémentaires du régime de démocratie pluraliste.

NOUS DEVONS NOUS RÉAPPROPRIER LES PRINCIPES RATIONNELS ÉLÉMENTAIRES DU RÉGIME DE DÉMOCRATIE PLURALISTE POUR GARANTIR, EN NOS PAYS, DES CAMPAGNES ELECTORALES  ET DES PRÉSIDENTIELLES APAISÉES.

Le peuple démocratique ne se réduit ni aux chefs, ni aux militants d'un parti. Comme son nom l'indique le parti politique  ne représente qu'une partie de la société civile et jamais la totalité de la Cité.

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LA PROBLÉMATIQUE CENTRALE DE LA GLOBALISATION ÉCONOMIQUE MONDIALE ET LA CÔTE D’IVOIRE.

Les Ivoiriens devraient se garder de l'illusion des solutions faciles et immédiates.

L'explosion des problématiques sociales, dans le monde entier, tient à une seule chose: l'économie mondiale qui était auparavant nationale et régulée par des institutions nationales, est désormais devenue internationale et globale dans le processus son auto-développement tandis que les institutions de régulation de cette économie sont restées nationales.

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Savoir raison garder: les municipales d’Octobre 2018 en Côte d’Ivoire, un air d’examen blanc de la Présidentielle 2020.

Les municipales d’Octobre 2018 furent le test grandeur nature d’une échéance électorale décisive à venir. Elles préfigurèrent la présidentielle 2020. Les candidats compétirent en tant que porteurs d’un programme explicite ou implicite dont la nature en termes de préservation des libertés et des droits n’échappa pas à la perspicacité du peuple souverain ivoirien.

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Gros plan. Construction de la Nation : Bédié, l’anti-Houphouët

Ambroise Tiétié

Journaliste Professionnel

Au Rassemblement (quotidien ivoirien)

Gros plan.  Construction de la Nation : Bédié, l’anti-Houphouët

Dans un discours prononcé le 07 août 1964, à Bouaké, à la faveur de la célébration de la fête de l’indépendance, le président Félix Houphouët-Boigny a dénoncé, en des termes suffisamment clairs pour ne souffrir d’aucune interprétation tendancieuse, le repli communautaire ou identitaire, le tribalisme ou le clanisme   et bien d’autres travers dirimants pour la construction de la Nation. Des décennies plus tard, l’un de ses plus illustres héritiers, Henri Konan Bédié, pour ne pas le nommer, prend le contrepied des sages recommandations du grand homme.

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Présidentielle 2020 en Côte d’Ivoire : se garder de la confusion des repères.

Les municipales d’octobre 2018 furent en Côte d’Ivoire, un test grandeur nature préfigurant la présidentielle 2020. Les populations approuvèrent massivement la politique d’intégration nationale choisie et mise en œuvre par le gouvernement RHDP. Elles désapprouvèrent, par contre, le discours d’exclusion, les politiques de fragmentation et de division sociale portées par les tenants du nationalisme identitaire et du populisme. Il ne faut pas être amnésique. Le résultat des municipales d’Octobre 2018  devrait réguler les choix tactiques et stratégiques du RHDP.

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Ce qu’est l’houphouëtisme en Côte d’Ivoire : l’articulation entre l’identité ethnique et la modernité.

De même que le choix républicain du général De Gaulle en France, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, incarne  un exemple historique de la prééminence de la République, le choix républicain et l’option du nationalisme libéral, qui instituèrent l’alliance entre l’ethnicité et la modernité en Côte d’Ivoire, est un schème historique éclairant pour l’action politique ivoirienne (Cf. «  L’esprit de l’houphouëtisme. Chap III, P71, in Le RHDP, continuité d’une vision démocratique et républicaine. Édit : NED Abidjan Janvier 2019).

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