LA PROTECTION DES MINORITÉS, CRITÈRE NATURELLE DE LA LÉGITIMITÉ DÉMOCRATIQUE IVOIRIENNE.

Le PDCI de Henri Konan Bédié, le FPI de Laurent Gbagbo et le RACI de Soro Guillaume qui font de l’exclusion de l’Altérité et de la chasse à l’étranger  leur programme politique commun, devraient comprendre que leur défaite électorale en 2020 en est mathématiquement et politiquement actée. Ils  devraient s'y résigner.

LA DÉMOCRATIE PLURALISTE EST LE RÉGIME DE LA PROTECTION DES MINORITÉS.

Cette protection est le critère absolu de la légitimité démocratique car la société démocratique est caractérisée par l’hétérogénéité et la démocratie pluraliste est le régime de la coexistence et de l’interaction de la diversité.

La défaite prévisible des candidats des partis ci-dessus cités sera la conséquence de leur incapacité politique intrinsèque à concevoir ce principe démocratique et à construire, en conséquence, un programme s'inclusion et d'intégration qui rassemble toutes les minorités du territoire national ivoirien.

La Côte d'Ivoire étant spécifiquement peuplée d'une soixantaine d'ethnies, elle est naturellement et historiquement  UN PAYS DE DIVERSITE ET DE MINORITÉS.

Le critère de la légitimité démocratique ivoirienne est la capacité à protéger cette diversité et ces minorités, à les rassembler et à les inclure dans la participation politique.

Déterminé par la spécificité sociologique du pays, ce principe démocratique impose à tout acteur politique prétendant à l'exercice du pouvoir suprême dans notre pays de mobiliser un discours politique d'inclusion et un programme d'intégration nationale.

La sociologie du territoire ivoirien et la raison d'être du régime de démocratie pluraliste convergent ici pour sceller la défaite électorale inéluctable des acteurs politiques qui  contredisent cette loi démocratique de rassemblement et d'inclusion de toutes les minorités. Elles convergent pour sceller la défaite électorale des politiciens ivoiriens diviseurs et agresseurs des minorités dans notre pays.

Être, au PDCI et FPI et au RACI, incapable de concevoir cette évidence au point de faire de la chasse à l'étranger un programme politique commun en ce pays d'étrangers en voie de construction nationale qu'est la Côte d'Ivoire, c'est s'avérer incapable de le diriger.

Cette incapacité s'exprime concrètement à travers la prétention folle et l'espérance irrationnelle de remporter la majorité du vote ivoirien à l'aide d'un programme qui en appelle à l'exclusion des minorités et à la division des peuples du territoire.

Cette cécité intellectuelle et morale criminelle, se traduit par la disposition à incendier la cité parce qu'on est incapable de comprendre qu'on ne peut rallier la majorité du vote populaire ivoirien au moyen d'un programme ségrégationniste de guerre civile.

En décembre 1999 et en décembre 2010 Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo furent respectivement évincés du pouvoir et électoralement battus en raison de cette loi d'airain du régime de démocratie pluraliste qui converge avec la diversité sociologique du pays.

Ils furent intellectuellement incapables d'en comprendre les raisons profondes et d'accepter leur défaite électorale. Ils en rejetèrent la responsabilité sur des tiers.

Munis du même programme anti-minorités qui causa leur destitution politique, ils escomptent reconquérir le pouvoir à l'aide de la réforme de la CEI en croyant que la victoire démocratique est magiquement octroyée par cette institution.

Il faut déplorer cette indigence intellectuelle et espérer que les auteurs manifestement endurcis de cette déficience politique, puissent malgré tout s'assagir au fil du temps car il y va de leur propre sécurité vitale.

 

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