Articles par balises :Lutte pour le pouvoir

La réconciliation nationale ivoirienne, œuvre d’une classe politique socialement représentative.

La réconciliation nationale ivoirienne sera l’œuvre d’une classe politique socialement représentative. La représentativité sociale est, en démocratie, le lien entre le peuple et ses élus. Pour que la réconciliation des acteurs politiques, autrement dit des élus, conduise  à celle des acteurs sociaux  au terme d’une crise politique aiguë, il faut d’abord que les premiers soient socialement représentatifs. Leur représentativité ne doit être de type factionnelle, communautaire ou régionaliste. Il faut ensuite que ces deux instances du corps politique soient unies par le consensus sur les valeurs du régime. Il faut enfin que la crise politique ne résulte pas d’une remise en question du régime. Il faut qu’elle ait été causée par une défaillance accidentelle des institutions médiatrices du consensus démocratique.

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La lutte politique inter-partisane ivoirienne est-elle démocratique ?

La lutte politique inter-partisane ivoirienne se déroule-t-elle comme il se doit dans une démocratie constitutionnelle représentative ? Est-elle structurée par la logique démocratique ? A supposer que la réponse à cette question soit négative, comment expliquer la dérive ivoirienne qui illustre, de manière spectaculaire, la situation commune de la lutte politique inter-partisane dans les nouvelles démocraties africaines? Déterminer ces causes pourrait contribuer à réformer la lutte inter-partisane ivoirienne et africaine en général pour l’accorder à la logique structurelle de la lutte inter-partisane  démocratique.

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La personnalisation du débat politique en Afrique Noire, symptôme de la crise de représentativité sociale des partis politiques.

thumb_1788En Afrique Noire, la démocratie souffre de la crise de représentativité sociale des partis politiques. Cette crise se manifeste par la personnalisation du débat politique par la réduction de la lutte politique à la conquête du pouvoir. La vie politique africaine se caractérise par la lutte féroce des différentes fractions  de la classe politique pour le contrôle du pouvoir. Ce ne sont pas des programmes politiques, des projets de société, des solutions partisanes contradictoires qui s’affrontent par acteurs politiques interposés pour répondre aux besoins vitaux et aux demandes des populations. Ce sont les acteurs politiques qui s’affrontent en instrumentalisant les ethnies, les confessions, les régions et les populations pour accaparer le pouvoir d’Etat et en faire un usage personnel.  Ainsi, l’affrontement démocratique en Afrique noire se donne à voir comme férocité des affrontements personnels et fureur des affrontements entre partis politiques fonctionnant en roue libre pour se servir eux-mêmes.

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En Afrique, la revendication identitaire en matière de démocratie est un discours idéologique de classe.

democratiepar3L’argument défensif, communément avancé, pour expliquer la récurrence des crises politiques africaines est la suivante : La démocratie constitutionnelle électorale moderne serait incompatible avec les réalités sociologiques des Etats africains. Il conviendrait donc de remplacer ce modèle, dit importé, par une démocratie endogène, autrement dit par les démocraties des sociétés holistes du passé africain. Cet argument est-il recevable ? Quel est en effet le principe cardinal de la démocratie constitutionnelle électorale moderne ?

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Les mouvements sociaux et l’émergence dans les pays démocratiques d’Afrique. 1ère Partie.

En démocratie,  les mouvements sociaux  ne visent pas à renverser le régime politique.

En démocratie libérale, les mouvements sociaux ne visent pas à renverser l’Etat pour transformer son régime politique. De nature essentiellement revendicatrice, ils sont économiquement et socialement motivés. Les acteurs sociaux et les acteurs économiques manifestent en démocratie pour revendiquer des droits et pour défendre des intérêts légitimes. Les manifestations poussent l’Etat à répondre aux demandes des acteurs de la société civile afin de satisfaire l’impératif démocratique d’inclusion et d’intégration de la diversité. Dans les cas extrêmes, lorsque la démocratie est menacée par une mauvaise gouvernance, Impeachment et destitution constitutionnelle du chef de l’Etat, hors de la période de l’Election, visent à empêcher la privatisation de l’intérêt général par le pouvoir politique et à rétablir dans l’Etat la priorité du service du Bien public.

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Quel est l’objectif cardinal de la révolution démocratique en Afrique Noire ?

Après un quart de siècle, un bilan contrasté se dégage de l’expérience démocratique en Afrique Noire. La vigueur de la demande démocratique des peuples et les transitions démocratiques réussies en Côte d’Ivoire et  au Burkina Faso,  ne font pas oublier la résistance des autocraties qui tendent à se perpétuer au moyen des coups d’Etat constitutionnels. Dans la plupart des pays d’Afrique Noire, la politique démocratique a été réduite à l’affrontement entre les élites pour l’appropriation du pouvoir et on a demandé à l’économie de marché de résoudre par elle-même les problèmes de la pauvreté, de l’inégalité et de l’exclusion sociale que son darwinisme interne contribue pourtant à aggraver.

 La dérégulation de l’économie  et la croissance n’ont donc pas permis de résorber la grande pauvreté et de réduire les inégalités. On a plutôt assisté à une progression concomitante de la croissance économique, de la grande pauvreté, du creusement des inégalités, de l’exclusion sociale et politique. Cette dualisation accrue des sociétés d’Afrique Noire se traduit par le développement du risque terroriste, du nationalisme ethnique et confessionnel, de la guerre civile et du sécessionnisme. Ce déficit social et politique met donc en évidence les limites intrinsèques d’une démocratie qui s’est mise à la remorque de l’économie dérégulée de marché en abdiquant de son rôle politique spécifique.

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En démocratie, le programme politique des candidats à l’élection présidentielle doit-il être publié après l’élection ?

Le candidat du Lider vient de publier son programme politique. En dépit de l’orientation populaire et sociale de son programme, on y découvre un candidat d’obédience libéral, un adepte de l’économie dérégulée de marché  qui s’adresse clairement à un groupe spécifique d’acteurs sociaux : le patronat ivoirien et la classe des entrepreneurs dont il se propose de promouvoir et de défendre les intérêts. Ainsi les Ivoiriens sont situés. Ayant pris connaissance du projet politique économique, social et international du candidat du Lider, ils peuvent en évaluer la crédibilité, y débusquer la démagogie et se prononcer dans les urnes en étant conscients des implications et des conséquences de leurs choix dans les divers domaines de la vie collective.

Le geste de Mamadou Koulibaly, le chef du LIDER, est un geste démocratique pédagogique et exemplaire qui bat en brèche l’attitude de la plupart des candidats en vue du groupe CNC qui,  à un mois de l’élection présidentielle, n’ont pas encore volontairement publié leur programme politique ou sont incapables de le faire, probablement parce qu’ils n’en ont aucun. En déployant publiquement les principales lignes de son programme politique, le candidat du LIDER dément le prétexte de l’imprévisibilité et de la complexité d’une société et d’une économie désormais mondialisées qu’invoquent certains candidats pour se dérober à cet impératif démocratique. Un candidat en vue de la CNC ,Charles Konan Banny, s’appuie implicitement sur ce prétexte pour refuser de publier son programme politique avant l’élection présidentielle. Or une telle attitude est en contradiction avec les principes de la démocratie et avec la fonction de l’élection présidentielle dans ce régime.

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